Vous qui entrez ici

Vous pensez passer entre ces murs, regarder et puis vous en aller, avancer, contourner d’autres maisons et cette nuit dormir comme des bêtes. Vous laisserez ici trois cercueils d’air vicié par votre organisme, trente-sept cheveux, des écailles de peau sèche, et la poussière qui tombe de vos habits permettraient de dessiner vos errances minuscules de la dernière semaine. Je cherche avidement la sueur et le sang, l’extase halètée, le piétinement des pieds, les chocs des verres, le glissement des tiroirs. Je vous garde en moi, mes fantômes. Quelques-uns d’entre vous resterons ici parce qu’ils auront été trompé sur le souvenir d’un rêve. Ils porteront leurs choses et je les prendrai sur moi. Leurs larmes, leurs hurlements, les mots rejoindront les vôtres. Vous resterez ici.

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