allez allez

en fait l’idée c’est de faire ce que l’on fait
avec plus ou moins de bonheur
plus ou moins de chance
plus ou moins de sérénité et de ténacité
plus ou moins de questionnements
sans oublier que nous ne sommes pas des îlots ou des gardiens de phare, faire c’est aussi regarder ce que font les autres avec plus ou moins de hardiesse, plus ou moins de vilenie, plus ou moins d’âpreté, plus ou moins de courage et/ou de cohérence
le faire des autres vient heurter s’engouffrer s’insinuer saupoudrer pénétrer notre faire à nous
et c’est ce qu’on garde de ces poudres de ces poteaux ou ces tenailles qui compte
par exemple j’ai lu cet homme qui dénonce ceux qui sont fiers de leur hideur
j’ai vu ces sit-in
ces armes maniées à la cow-boys
ces pelleteuses que des bras sans force repoussent, bras accablés
ces têtes hautes qui refusent de s’asseoir au fond du bus, qui refusent que les noyés se noient
faire, ce n’est pas difficile
faire, c’est impossible
c’est entre ces deux plateaux de la balance que son propre visage se sculpte en trois dimensions
et dans ce faire il y a aussi l’insu
ce qui survient et n’était pas prévu
parler de cinéma, ce n’est pas parler de cinéma, c’est parler des gens de comment ils vivent de comment ils sont vus de comment ils se voient de ce qui est proposé dans le faire
on peut se placer en vigie
on regarde ou on tourne les yeux
on fait comme ça nous chante
et parce qu’on fait ce qui nous chante ça sonnera toujours assez juste
(l’idée)
parce que les idées, ce ne sont pas des concepts, ce sont des corps
les rêves de piscines vides n’existent pas
ou bien c’est que les boutiquiers ont gagné ?
les boutiquiers à cols blancs dont les suv possèdent un pare-chocs anti rhinocéros en centre-ville ?
non les rêves de piscines vides n’existent pas
hop
inutiles
et déjà envolés
allez allez, ne traîne pas dit la voix, tout va bien

des palmes

 

 

 

de temps à autre, un peu d’histoire ne nuit pas – par exemple en 1955, il n’y avait pas encore de palme à Cannes sur la croisette au palais etc. (on parle de cinéma – pour les palmiers, je ne sais pas – il y en avait sûrement) mais on distinguait quand même certains films (grand prix comme en formule un, tu vois le topo ?) et cette année-là fut couronné « Marty » de Delbert Mann (étazunien, tu les connais ? ben non…) – il paraît que Ernest Borgnine et Betsy Blair (les deux premier rôles – l’homme d’abord, évidemment) ont obtenu des oscars pour leurs prestations – on a oublié mais s’il passe un jour on ira (il faudrait s’en souvenir…) – tout ça pour dire que parfois, les palmes vont mieux aux canards (on a dû la faire une centaine de fois celle-là) ou aux académiciens (on en reparle) (elle n’est pourtant pas si drôle) attends que je regarde le jury : président : Marcel Pagnol… (voilà) (attends que je regarde : il y avait quand même une femme au jury, Isa Miranda – Scipion l’Africain (Carmine Gallone, 1937) et La Ronde (Max Ophüls, 1950)… –  (prix d’interprétation féminine Cannes 49 – dans Au-delà des grilles (René Clément, 1948) avec la réplique pour Jean Gabin

 – on n’en finirait pas mais ce qu’il est bien, le Montcorget, sur la photo (back from Hollywood, traversée du désert etc etc. : le métier d’acteur…) – jte parle même pas d’elle tellement elle est mignonne) (un univers est constitué d’un certain nombre de personnages : c’est toute la structure de cet univers qui se dévoile quand on commence à les connaître – par exemple il n’est pas douteux que les directeurs (et trices) des autorités administratives indépendantes soient des personnages connus de ceux qui les nomment (soit le gouvernement etc.) – je lisais (mais je m’égare) une somme sur les avocats d’affaire et les diverses concussions qu’ils peuvent réaliser avec d’autres hauts personnages (ils sont huit mille en France quand même – ils tournent, se trouvent ici ou là puis repartent ailleurs – cotisent pour leur retraite – disposent de salaires afférents comme de voitures de fonction appartements etc.) (je m’égare, mais j’aime les institutions) (c’est la même chose dans le cinéma : il faut connaître les gens) il y avait au jury cette année-là Marcel Achard (académicien) aussi (président du jury 58 et 59) – on n’en finirait pas – tout ça pour dire que les films comme les personnages passent – cette année (on parle de ça sans digresser) par exemple on a décerné l’or en palme à un film intitulé « Parasite » (président Alejandro Gonzales Inaritu (je ne dispose pas des diverses tildes et autres accents inversés, mes excuses), quatre femmes au jury – elles sont aussi sous le lien – on pourrait les nommer, mais je m’égare à nouveau – de femme présidente du jury, il en fut dix – Olivia de Havilland, Sophia Loren, Michèle Morgan, Françoise Sagan, Jeanne Moreau (par deux fois), Isabelle Adjani, Isabelle Huppert, Jane Campion et Cate Blanchett – pour mémoire, nous sommes à la soixante douzième édition de cette aimable réunion – une fois sur sept : enlève au cinéma les rôles féminins (il ne s’agit pas de parité) et tu pleures de rage…) à Parasite donc : du gros qui tache – mais un billet pour ce film je ne voudrais pas en commettre – bien que les diverses lacunes du scénario, sa perversion peut-être même, en disent long sur le monde dans lequel nous tentons de survivre – il y avait eu aussi ce Square du même tonneau (Ruben Östlund, 2017) (président Pedro Almodovar) m’a-t-il semblé (le tonneau intitulé du gros qui tache) – lourd, indigeste (ça ne se mange pas), frelaté, malsain : en un mot ça se veut réaliste sur ce qui nous occupe – et d’ailleurs qu’est-ce qui nous occupe ? le texte, les images, la littérature et le cinéma, la poésie ? Je n’en dit de ce film, en effet, rien, je mets une photo quand même, allez ne soyons pas chien (on joue à l’eau…

il y a deux familles et deux maisons – ces dernières sont les personnages principaux du film – pas à dire, c’est bien fait mais à qui donner le prix d’interprétation ? – les deux familles sont composées de la même manière, maman papa deux mômes fille et garçon – les uns plus âgés et plus riches que les autres) mais cependant, dans les grandes largeurs, on nous intime de ne pas divulguer quelque chose de la fin du film (on dit « spoiler » de nos jours, quelque chose d’extrêmement contemporain – à réfléchir – mais à gerber – et comme des abrutis, les journaleux ou autres animateurs socio-culturels se sont jetés sur « divulgacher » ignoble saleté reconnue dans le dico – passons), le réalisateur lui-même s’y met (ce qui montre qu’il s’agit d’une espèce de produit – laisse, c’est du cinéma) : dans le dossier de presse il nous enjoint à ne pas commettre l’irréparable – si nous ne le faisons pas, il considérera cet acte qui n’en est pas un comme une offrande – de là à penser que la culture sépare les individus (je veux dire moi et lui) comme elle les relie, il n’y a qu’un pas (le film est raconté en long large travers lourd simple ou léger dans la notice wiki – ah ces encyclopédistes n’ont aucune retenue) (je me garde cependant, pour conserver mon offrande, de poser un lien sous ce wiki plus ou moins maudit, donc).

Je (ne) sais (pas) bien ce qui m’occupe à présent (je ne veux pas parler des films que je n’aime pas, je ne veux pas argumenter, je ne veux pas convaincre – je préfère estimer ceux que j’aime), je n’ai pas les idées claires – je voulais illustrer quelque chose comme cette monotonie de l’ignoble, probablement (par exemple en Italie le maire de cette ville, Domenico Lucano, qui accueillait des malheureux dans son village de Calabre (Riace)

Domenico «Mimmo» Lucano à la sortie du Tribunal de Locri, mardi.

déchu de ses droits et mandats et peut-être emprisonné, ou la capitaine du bateau Pia Klemp laquelle sauve des malheureux naufragés en Méditerranée  

capture-piaklemp

– je retiens ce matin de lundi, les pêcheurs de Lampedusa qui s’honorent à recueillir des malheureux malgré les injonctions ignobles de l’État et son immonde représentant en la personne de son ministre de l’intérieur Salvini, qui s’honorent donc – ici les yeux et les mains arrachées (rien de plus normal pour notre représentant de l’État Nunes (il lui manque un tilde aussi à lui), du même acabit que l’autre de l’abjecte ligue du Nord), ce qui nous occupe ? comme la peur de perdre son travail, celle de ne pas parvenir à en trouver, celle de sortir de chez soi, de perdre son chez-soi – la peur ? cette peur… – le prix de la vie, de la profession, c’est ainsi : un prix, une décoration, une reconnaissance, des projets, des réalisations, des rencontres et des détestations. 

 

les 13 autres – suite du précédent

 

Trouvée, cette citation qui énonce l’ambition de ce travail (je crains de n’y pas parvenir cependant) : Nous attendons à tort une explication alors qu’une description constitue la solution de la difficulté, pour peu que nous lui donnions sa juste place, que nous nous arrêtions à elle, sans chercher à la dépasser. C’est cela qui est difficile, s’arrêter. Ludwig Wittgenstein (1)

(« la juste place » en question, je ne suis pas  si sûr de l’avoir trouvée) (et d’y être encore moins) Dans les gravats et  dans les murs quand même.

 

A propos du dernier des treize précédents, on note qu’il fait partie de cette humanité qui détermine que survivre sera difficile pour tout le monde et que, donc (l’île en sa possession doit en être une espèce d’avatar) il est bon de préparer l’après-chaos (autant que l’esclavagiste (11) est libertarien – secte plus ou moins abjecte à laquelle appartiennent aussi, dit-on les frères Koch – en 6° et 7° position dans ce recensement – ainsi que, par exemple,  Clint Eastwood ou d’autres du même acabit. J’ai en effet dépassé, déjà, la description – mais tant pis ) autant celui-là est transhumaniste – même genre de truc dégueulasse qui prône un homme immortel (mais riche quand même vu qu’il parvient à se payer les meilleures techniques et soins pour prolonger la vie – et d’abord la sienne, évidemment). Si on n’avait pas encore (je m’égare) le sens de ces réalités, elles sont donc ainsi exposées noir sur blanc.

Quatorze : (1973, informatique – un demi-gog) (image en grand qui doit dater de dix ans)(computer scientist) dégingandé coooool (wtf) (trop de sourire le tue)

Je continue par ordre alphabétique mais on devrait mettre ici le 22 vu qu’ils sont ensemble  (plus ou moins) (avant que l’un ne mange l’autre – ou lycée de Versailles) (bah)

Quinze : (1928 – l’un des plus âgés de la bande – ça ne veut plus rien dire, je sais bien : je veux dire les images, ne rendent pas compte des 90/1 balais du magnat – on se perd en conjectures : est-il né le 29 janvier 28 ou le 28 janvier 29 ? – la question est grave – en tout cas, bon anniversaire ..!!! – immobilier Hong-kong)

Seize : Li Ka-Sing (1929 – je crois que c’est sûr – entrepreneur armateur juge de paix – Hong Kong comme le précédent) ( il a lâché l’affaire en mars 18)

refilé le bébé à son fils Victor (lol) (Victor Li Tzar-Kuoi – je meSerts des majuscules mais c’est que je ne sais pas – so sorry – mais je ne me laisse pas, cependant, dépasser) une image dudit successeur en compagnie de son père

Dix sept : (tir groupé) une jeunesse – 47 – sans cravate sans doute ceci explique-t-il cela – telecom, internet; Chine) (moyennement rigolo, hein)

Dix-huit : (le plus jeune 34 – us – philanthrope paraît-il) (un tout petit peu de cravate – la jeunesse – mais très content de lui)

Dix-neuf : (franchement copain avec la maire d’ici Paris – a succédé à Rudy Juliani (toujours très copain de Trump) comme maire de New-York, c’est pour ça) (78, us, finances) (une seule image, cravate rouge rayé machin)

homme d’affaire versé dans l’analyse financière (il a failli faire président mais s’est retiré, laissant la place au peroxydé – républicain évidemment, puis indépendant, voilà qu’il est devenu démocrate – y’a que les imbéciles etc.)

Vingt (interminable…) : (61 (héritier-mégalo), Inde, télécom santé média énergie)

(cravate pas mal, micro, sourire) défraie (à peine) une certaine chronique avec le mariage de sa fille (décembre 18) (dépense à peine cent millions de dollars pour cette petite fête – elle est mariée avec l’héritier d’un autre milliardaire indien, Piramal pharmacie/ finances / immobilier : il vaut mieux rester entre soi) (vit dans un pied-à-terre immense (37 000 mètres carrés dit une chronique – salle de ciné/terrain de tennis/piscines gratte-ciel etc.)

Vingt-et-un : 

encore un fils (mais c’est l’aîné) du Sam précédent (décédé) (sa soeur en number one ici) (son frère en 12), us 74 épicier)

Vingt deux : (lui c’est le président – de ogle – , le 14 est dégé, on va pas pinailler non plus) (45, us) (on dit Sergey maintenant, parce que là ça fait un peu russe)

sourire micro dégingandé quand même

Vingt-trois : 75, us, casinos immobilier (copain de Netanyahou, c’est tout dire)

Vingt-quatre : 62, us, informatique (vaguement le sentiment qu’il est à la retraite mais je dois me tromper) (copain comme cochon avec Bill Gates- numéro 4 des merveilles d’ici) (moins riche, sans doute ?)

 zéro cravate (c’est pour ça le plan retraite) (sportif en diable)

Vingt-cinq : 64, Chine, tourisme hôtellerie cinéma (d’état tout ça)

(tout le kit et même plus – signifiant : traduction) (pas un marrant non plus)

Vingt-six : 89 us finances assurances (copain comme cochon avec le 4, participations croisées etc.)

 

Que de turpitudes  (l’argent ne fait pas le bonheur etc. – j’en ai fini, ça ne m’a pas plu, tant pis – ces gens sont d’un convenu, avec leurs cravates, leurs sourires, leurs airs entendus, c’est à pleurer de l’humanité – même si certains, sans doute, se montrent philanthropes (pour échapper au fisc, remarque : mais c’est que l’Etat ne fonctionne pas non plus tellement bien – et la guerre, dans tout ça ? aucun marchand d’armes, aucun militaire si je ne m’abuse – ça n’enrichirait donc pas ?) (et la vraie réalité des choses ? ils ne mangent quand même pas plus que trois fois par jour, dorment, rêvent, vont aux commodités seraient-elles ornées d’or, le papier qu’ils utilisent – et puis circulez – il y avait aussi cette propension qu’ils affichent pour les demeures excessives (des villas de 1200 mètres, la maison de l’indien plusieurs dizaines de milliers- le nombre de domestiques et tout ce bataclan qui indique quelque chose de l’excès sans doute) pendant ce temps-là, les trois milliards six cent millions les plus pauvres qui se battent pour des racines ou des miettes – je ne sais pas bien, j’ai un peu de difficultés) ( drôle de travail que je m’impose certes – peu importe : il y a aussi d’autres « chiens de garde »  qui défendent l’ordure je sais bien aussi)

Se posera la question de la photo d’entrée de blog – je ne suis pas certain d’être intéressé non plus – je préfère les belles choses… Ça n’a pas d’attrait – je me disais »parler des « Invisibles » avant – peut-être on verra (c’est fait).

 

 

 

(1) en préface présentation à l’article d’Alexandre Laumonier pour son roman 4 paru chez Zone sensible (maison d’édition qu’il dirige d’ailleurs) .

(la moitié de) Vingt six merveilles du monde

 

 

 

il y a aujourd’hui (mardi, le 22 janvier 2019) dans le poste de radio (france wtf cu) un économiste qui parle et qui provoque une haine infinie pour et par ses propos (il se nomme François Bourguignon, il est interrogé et invité par un meneur de jeu nommé par mon chou, c’est pour dire – il doit être inamovible),  aujourd’hui par ailleurs (mais l’autre a provoqué l’un, comme il se doit) s’ouvre à Davos (une petite station de ski de Suisse, on fait ce qu’on peut) le forum économique mondial  (il n’y a qu’une lettre de différence, wef et wtf : ce ne peux pas être ni gratuit, ni non intentionnel ) (les grands, les riches, les pourvus se réunissent et discutent entre eux) (le peroxydé qui admire les murs, le minus méprisant et la succédanée de maggie n’iront pas – il y a là un axe, tu sais). Pour cette occasion itou, l’organisation non-gouvernementale Oxfam a pondu un rapport repris par le quotidien libération (que je ne lis pas, merci) (je me souviens l’année dernière les bruits qu’ont suscités cette organisation, cependant) (il faudra que j’étaye ces souvenirs) et la curiosité m’a poussé à chercher un peu (à peine) qui étaient ces gens-là (« et ça fait des grands slurppp, et ça fait des grands slurppp »  en disait le jacques). En réalité seulement leur tronche : ici donc le trombinocsope (comme on dit à l’assemblée nationale) de cette brochette enviable (?) (enviable, vraiment ?) (en deux épisodes, si tu permets quand même) (un peu moins que pour la série des Sorcières, on se plaint ici de n’avoir pas de cabinets d’aisance où déposer ces deux billets – tu me diras j’ai qu’à en inventer un – je les mets « ailleurs » et en « gravats »)

Ici ce qui sert de point de départ (un bout de « une » retaillé du quotidien daté d’hier je crois bien) :

(les billets qui volettent si naïvement autour du titre du journal sont des dollars)

J’ai opté pour le plus simple, soit une image de ce qui apparaît au nom de chacun, avec le moteur de recherche (il fait partie de cette litanie et à ce titre, il faut se demander comment les informations sont parvenues à ce site – comment elles sont traitées – notamment celles qui ont trait à ceux qui ont la direction de ce moteur, par exemple).

Ils sont donc vingt six. On examine un petit peu les pedigrees et on observe, disons, deux faits : quinze sont de nationalité étazunienne (soit un rapport de 0.58); deux sont femme, 24 homme (0.83). Il y aurait d’autres variables à prendre en compte (par exemple les âges, les tailles, les poids, les montants des compte en banque ou des fortunes évaluées etc.), mais laissons-là les emmerdements et découvrons ces gens.

Il se pose cependant aussi la question de l’ordre : l’alphabet sera adopté bien que je pense (là, tout de suite) (on verra) qu’il ne favorise pas l’émergence des asiatiques (6 chinois, dont deux de Hong-Kong) (au niveau des patries, disons, ou des nationalités : un espagnol, deux français, un indien, un mexicain (et libanais) : ce sera tout). Ça vous a un petit gout de rapport de force ? Allons donc…

Les treize premiers.

Voilà (number one) que l’ordinateur lui-même a classé les images par leur intitulé – les prénoms donc –  et on adoptera cette présentation qui pose en première cette dame

(pas mal de choses parviennent à la conscience : – les images c’est adorable, c’est certain, on a l’impression de connaître le truc; – éclairons un peu : c’est l’une des quatre héritières du Sam en question (on trouve deux autres de ce nom dans la liste, mais bizarrement pas le quatrième – je me renseignerai quand même) en tout cas elle est souriante (j’ai gardé  trois variables : l’année de naissance (ici 49 – soit 70 piges cette année), la nationalité (ici us) et la raison sociale (ici épicière)) – et donc, dans la suite j’ajouterai en légende ces trois variables, ou paramètres.

Vient ensuite (2) :

(1936 – 83 balais; Espagne; textile plus immobilier et télé) un seul sourire – le type est sérieux; l’hexis de la grande photo, bras fièrement croisés sur un torse puissant (ça cache la bedaine remarque bien) (elle apparaît cependant dans l’image au sourire) (il y a un point peut-être important, c’est de citer les marques dont ils sont les directeurs manageurs donneurs d’ordre employeurs – mais fuck off) (on peut remarquer que le robot sait aussi opérer une rotation suivant l’axe vertical : la grande photo est la petite première , ce sont les mêmes) (zéro cravate quand même hein)

Continuons  (3) ?

on peut entamer le joli slogan « propriétaire à la montagne, propriétaire à la mer » (70 balais aussi, french touch) – on ne présente plus le fleuron français – tellement Merci patron ! – image avec l’une de ses progénitures – la famille c’est sacré (même si on a divorcé attends) (les micros c’est joli, ça parle pendant les conseils d’administration, tu comprends) on a droit à quelques sourires (l’homme est maigre mais a migré dans le luxe comme on sait – 4° fortune mondiale) (la fierté que je ressens, tu n’imagines pas) (cravate à tous les étages pour bébert – pas certain que ça paye des impôts, ce bazar-là)

Ensuite (4)

je crois que c’est le number one question fric (ou je me trompe, c’est son pote esclavagiste libertarien – ici (11)) (en tout cas lui, c’est Bill Gates 3) (1955 : 64 printemps; us; informatique soft) il a le sourire, c’est clair comme les fonds disposés derrière l’objet de notre admiration (il y a même son image d’il y a 50 ans) (il dit bonjour) mais il est tout seul dans les images, tu vois (on a droit au tshirt « casual » du vendredi sans doute (détendu, cool) et autres joyeusetés vestimentaires)

Puis vient le (5)

le (libano) mexicain de la brochette (1940; 79 piges cette année; télécom (beaucoup) et immobiliers) (cravate, souvent, mais sait aussi être cool; image de sa jeunesse aussi, micro; pose avec l’autre avec sa cravate fluo dans les turquoises attend que je regarde :  eh bien non, l’algo change les images qu’il choisit (comme quoi, c’est pas con) et je ne retrouve plus le rigolo – sans doute un chef d’état mexicain ou quelque chose du genre – non c’est je crois Bill « Levinski » Clinton) (il a porté la barbe aussi, 173 cm de haut – lui, pas sa barbe hein) (micro un petit peu)

Au suivant (plus humiliant d’être suivi que suivant ?) (ce billet a le don de m’écoeurer, désolé) (6 et 7)

un des deux frères (me font penser à ce film, Un fauteuil pour deux, avec les deux frères Duke), voilà le suivant (le premier naît en 35; le 2, en 40 soit 84 et 79 aux pelotes) (us, tous les deux évidemment)

des histoires de pétrochimie, finances, matières premières – d’autres, plus affirmées, d’optimisations fiscales comme ils disent (des armées d’avocats et des impôts nettement moins importants – papiers de Panama tu vois le genre) (on tient avec le petit dernier une présentation mono-image qui ne se trouve que peu) (c’est l’algo qui choisit je ne sais comment)

(8) sans commentaire (la 2° femme du lot – 1953) (lunettes ou pas ? faudrait savoir…) (pas de micro en tous cas)

la fille très héritière de (1922, décédée) la fortune de

actionnaire (et non fille ou femme de) (traitement de faveur  je ne sais pas) (trompe-couillon ou fards ou parfums (un peu comme bébert (3) en plus populaire) : on en trouve au monoprix) : la seule entreprise de ce style) (les images dans le temps) (les enveloppes pour nano un) (nul doute que micro un aussi, je ne me fais pas (trop) de souci) (frenchi oh yes !) (malodorant non ?) (pour des parfumeurs…)

Passons au (9)

(1958, 60 piges, chinois, promotion immobilière) fond bleu, fond rouge ?  cravate micro sourires en tout cas (Hui Ka Yan en cantonais)

Dix (10)

même kit, un peu moins souriant peut-être (site marchand informatique – 1964, chinois) (comme le précédent, dispose de deux « identités » – l’une occidentalisée ici présente, l’autre mandarine Ma Yun) (même index droit levé – pas majeur, non) (le plus petit : 152 centimètres)

Onze (11)

(1964 soit 55 balais us esclavagiste – wtf)

Douze (12)

l’un des frères de la première ici, épicier tout autant (1948 – 70 balais – us (la mention « fils de » est posée là et intime de déposer  ce supplément

ça sourit mais sans dents, tu noteras – ça fait dans la casquette mais pas de micro) (j’aurais pu le mettre sous sa fille, mais non, bizarrement ça ne s’est pas fait) (le jeune avec sa barbalamod (je reste poli, il n’est pour rien dans son apparition ici après tout) est un avocat homonyme mais quaker cependant)

On touche au bout –  on a besoin de repos c’est vrai – au secours !!! – (13)

(1944, 75 – informatik software (logiciels comme l’autre Gates là) ça n’a pas l’air de plaisanter (micro quand même) petit sourire pas trop de cravate (pas du tout même) (attend je reviens : ça ne change que peu – s’est acheté une île du côté d’Hawaï) (non, mais ça va sinon)

 

La suite la semaine prochaine, si vous le voulez bien.

 

 

 

 

L’absence

Un matin la maison s’est envolée. Justement, les habitants (permanents ou temporaires ou de catégorie intermédiaire) n’étaient pas là. Ainsi, eux n’ont pas disparu.

Les voisins auraient pu s’étonner mais on ne leur a pas demandé leur avis. La maison s’était envolée et c’était comme si elle n’avait jamais existé. Pas de fondations restantes, pas de ruines, pas de trou béant où la pluie d’automne accumulerait un embryon de nappe phréatique bien crade. Non, rien qu’une herbe soyeuse, juste un peu plus verte que celle du bord du chemin.

Après cela, les voisins qui n’étaient pas fâchés de se défiler une fois de plus ont prétendu qu’à cet endroit il n’y avait jamais eu de maison. Qu’ils n’avaient jamais vu personne y entrer (sans voir que cette deuxième affirmation entrait en contradiction avec la première). Qu’ils ne connaissaient pas les gens qui habitaient dans cette maison (idem). Qu’ils ne voulaient pas les connaître, d’ailleurs.

Pendant ce temps un couvreur était grimpé sur le toit et remplaçait les tuiles manquantes.

Tunnel

 

Le film est réalisé par Kim Seong-hoon, réalisateur sud-coréen de quarante cinq ans(je dépose ici cette image – lunettes chapeau certes, derrière lui un dessin de New-York quelques poissons en forme de décoration… – mais je pense que, croisant cet homme dans la rue demain, je ne le reconnaîtrais pas : fixons les idées cependant). Il a intitulé son film « Tunnel » (sortie en 2016).

Doucement, l’objet de ces billets s’est fondu dans une chronique des films plus ou moins appréciés : il était question de les écrire et déposer en des endroits sûrs d’un lieu hypothétique, où des êtres différents mais semblables avaient pour ambition de résider, et même d’habiter pour tout dire, encore que ces créatures plutôt imaginaires (disons) n’avaient rien de spécialement humains (elles étaient réalisées pour représenter cette catégories d’êtres vivants sur cette planète, mais rien de plus – Fabrizio Corbera de Salina est une exception : il est « quelque chose » de plus). Du cinéma : projeté sur un écran une image animée par un flux de vingt quatre par secondes aussitôt vu aussitôt échappé – ça se passe dans le noir, le plus souvent, une salle parfois plusieurs centaines de fauteuils très toujours rouges, on en sort ébêté/abruti parfois heureux on parle de ce qu’on vient de voir qui n’a plus aucune existence sinon dans la mémoire (il arrive qu’on n’ait pas vu ou regardé ou compris ou interprété les mêmes choses, on peut en venir aux fâcheries ou aux jugements comminatoires, se séparer haïssant le reste du monde pour son ignorance ou son amour béotien pour des imbécilités…). On propose, depuis de très nombreuses années, sur les bords de la Riviera française, des réceptions, des réunions, des pince-fesse, des jurés des jugements, des prix qui vont jusqu’au Phallus d’or (car ce qu’on appelle le septième art n’est pas avare de ce genre de rigolade bien franchouillarde – au vrai, ce type d’amusement grossier est assez mondial), décernant palmes et autres distinctions (oscars césars lions – eh oui –  ours j’en passe de moins connus) dans des ambiances de plus en plus conquises par le mercantilisme qui est à la base de ces manifestations (la soixante dixième édition de ce qui est nommé « festival » (ce sont des fêtes que ces panégyriques de l’entre-soi) ouvre ses portes comme on dit demain ou quelque chose – nul doute qu’on y notera la présence du nouvel élu…). Tout ça pour dire que ce qui se joue ici pour le rédacteur a changé ( une sorte d’écoeurement vis à vis de ce qu’il faut bien nommer un spectacle a fait son  apparition – au vrai, il y a longtemps que je l’aime, et que je le déteste tout autant…). La manifeste solitude dont ces billets sont des preuves n’entame pas, pourtant, l’entêtement à les produire.   

L’action se déroule dans la proximité d’un tunnel qui vient de s’effondrer,un type se trouve dans sa voiture et le tunnel (zeugme) (une autre automobiliste y est aussi (accompagnée d’un chien), il la retrouve, mais elle meurt…) il se retrouve seul avec le chien. Les recherches sont entreprises à l’extérieur (ici l’une des affiches du film, en coréen)ce sont ces secours qui sont les principaux personnages du film (les humains sont des personnages importants, mais ce sont et la société et ce qu’elle va mettre en oeuvre pour sauver ces vies qui sont examinés). Le type (interprété par Ha Jong-woo) est marié (il a une petite fille aussi : il lui parlera au téléphone), sa femme vient sur les lieux de l’accident, des jours entiers passent, des nuits tout autant, des recherches sont entreprises, on travaille avec pas mal d’acharnement mais aussi pas mal d’à-peu-près, on cherche, le type survit (à l’image, il mange le gâteau d’anniversaire de sa fille, il allait le fêter quand, empruntant le tunnel, il s’y est retrouvé coincé)et même si (pour beaucoup) le film souffre d’invraisemblances (ainsi que, sans doute d’une trop longue durée) on y tient à la vie : le sauveteur en chefaussi (Oh Dal-soo), qui pense qu’une vie humaine vaut plus que le percement d’un tunnel : on doit, en effet poursuivre les travaux, malgré l’accident, et percer d’un autre, tunnel parallèle sans doute, la vie d’un homme vaut-elle qu’on arrête ces travaux d’ampleur peut-être nationale ? La plupart des personnes présentes lors d’une sorte de conseil général peut-être extraordinaire, ou d’une conférence de presse, ne le pense pas. On arrêtera les recherches au bout d’une vingtaine de jours, on persuadera la femme du type (Doona Bae, qu’on avait déjà vu dans « A girl at my door » (July Jung, 2014)) la femme du type, donc enseveli, sera persuadée qu’il est mort, elle signera l’acte par lequel elle accepte qu’on arrête les recherches (ici, la neige tombe et les recherches cessent : la femme du présumé enseveli et donc décédé regarde les explosions qui ont repris et qui signent comme une mort certaine de son mari (si ce n’était déjà fait)). Tout au long du film, les médias (et leurs représentants, les journalistes avides, lâches, bêtes), le gouvernement (en la personne d’une ministre des transports -avide, lâche, bête…), les hommes d’affaires les bâtisseurs les proches du pouvoir, tous permettent la mort de cet homme enseveli. Les sauveteurs dont une bonne part d’incapables (comme pas mal de journalistes tout autant) ne font qu’obéir servilement aux ordres qui leur viennent de la hiérarchie. On obéit, c’est terrible (l’autre automobliste, coincée sous un énorme bloc de rocher, peu avant de s’éteindre, parle à sa mère et lui demande de l’excuser auprès de son employeur : elle ne viendra pas travailler…) (non,en effet…), terriblement contraint, poli, conditionné, soumis et dominé discipliné, veule tant parfois qu’on se regarde en se demandant si vraiment, nous aussi, dans de telles circonstances… Non, sans doute pas, non. Non…

Ni film catastrophe (genre bon enfant prolifique profitable et très rentable) ni comédie de moeurs, parfois cocasse (mais ce n’est pas tellement le lieu ni le contexte : choc culturel sans doute) parfois tellement différent de nos préoccupations culturelles (de petits mausolées montés sur les défécations du chien, des développements sur la nécessité de boire son urine…), deux heures de huis presque clos qui se terminent en coups de théâtre (ici de cinéma) assez bienvenus.

 

 

Tous pour un (rire jaune 2)

 

 

Quelle mouche peut bien piquer le rédacteur sinon quelque chose en rapport au « people » (peuple, mais le beau, pas le bon, non plus que le petit) à vouloir regarder ce genre de photographies de personnages évoluant dans les ombres portées par les grands de ce monde ? Quelle malheureuse perversité l’oblige ainsi à côtoyer un univers avilissant parce que inatteignable certes mais indigne presque, ces sourires, ces images où hommes en veste/cravate, femmes en robe et hauts talons, teintes et coupes de cheveux, bijoux, élégance et sorties de restaurant, dont il ne sait rien, ne veut rien savoir sans doute mais tout de même regarde, recherche des images de ces personnes, individus, hommes et femmes d’allégeance et de politique et de fierté ? Des témoins de ce qui se trame, s’ourdit, s’achemine vers quelque chose comme la victoire de leur « champion » (la chanson de Queen, quelle merveille…), le pouvoir suprême des affaires et la main sur la domination… Des gens de l’entourage du type dans l’oeil du cyclone ces jours-ci (tant qu’on en viendrait à la plaindre :  mais ce serait oublier et omettre  tous ces actes qui, semaine après semaine, décrivent la réalité du pouvoir, de l’Etat et de ses servants). A nouveau, ici, donc, des photos, illustrations retouchées, rehaussées, illuminées si possible, de personnages toujours très diplômés, très souriants, souvent appartenant à de grandes familles, particules et capitaux financiers, sociaux, scolaires, de tous ordres, de droite, cela va sans dire, presque extrême, horreurs et dégoûts, tant pis, ici la maison(s)témoin est aussi celle des vampires et autres monstres de tout poil…

Je me souviens que Françoise Dolto préconisait à ses enfants (l’un d’eux racontait cette histoire, lors d’une émission de télévision à laquelle je participais, j’y étais acteur, tu le crois ça ? eh ben c’est la vérité…) quand ils avaient des gros mots à dire d’aller les éructer là où il le sied mieux à des personnes éduquées : les chiottes. Bon, ici il n’en est pas (déjà, j’en ai fait la remarque, je pourrais certes créer la catégorie pour y flanquer le billet qui vient afin d’ensuite l’envoyer aux égoûts, mais enfin), je le pose en gravats parce que les postes auxquels les personnes ici en portraits prétendent semblent assez compromis…

On s’acheminait tranquillement vers une conclusion hâtive. Il n’en sera(it) sans doute pas ainsi, pourtant : des élections, tous les cinq ans à présent, je me souviens fort bien de celle de quatre vingt-quinze où, durant ce mois de mai, les nervis du parti de la fille du borgne avait jeté dans l’eau de la Seine un type, un arabe, Brahim Bouarram, marocain. Il en était mort. C’est aussi qu’aujourd’hui c’est le 8 février et que je me souviens aussi du livre magnifique du fils d’une des femmes assassinées au métro Charonne, en soixante deux, Fanny Dewerpe, et le livre de son fils donc, Alain, dont j’aperçois ici qu’il s’en est allé voilà deux ans (en folio, Charonne, 8 février 62). Malik Oussekine, Adama Traoré, aujourd’hui Théo L.. Les blessés, Romain D. et d’autres, les énucléés, et tant d’autres choqués, blessés, meurtris…

J’ai entrepris cette recension mais le coeur n’y est pas, pourtant, il n’est pas à rire, non, tant pis. Je renoue, dans cette maison, avec les illustrations. Entrent ici donc des suppôts du candidat de la droite aux élections présidentielles d’avril et mai prochain. Ce ne sont pas des enfants de choeur, et cette chronique n’est pas un panégyrique. Il s’agit de connaître des visages, comme si des photos pouvaient en dire long sur ce qu’ils sont.

Dans le même ordre d’idée que lors du précédent billet (Pantoufles (rire jaune)) on part d’un article du journal (on va me réclamer des royautés bientôt -royautés, c’est mieux que royalties ? crois-tu ?) pour identifier ceux qu’on pourrait aussi bien, sans doute, trouver dans les divers organigrammes qu’à la presse les services de communication dévoilent comme s’il s’agissait d’un très saint Graal ou autre magie formidablement informée et orchestrée (la question des patronymes est réglée en fin de billet parce que ça va comme ça).

N’importe, ici, voici un homme et son fils (lui expédégé assurances privatisée lorsqu’il était au trésor, enfin on fait son chemin, et puis après les enfants grandissent et voilà ce qui arrive)

cravate, pas cravate, sourire pas sourire, barbalak ou pas, il fait doux sous le soleil, il fait doux dans les allées du pouvoir, ici un conseiller lorsque son mentor était à Matignon,

ici un autre, sa « plume » (comme on dit) toujours rive gauche (ces deux-là proches du pouvoir russe)

derrière lui le sourire du prochainement mis en examen, d’une part et de l’autre la piste du circuit du Mans (sans doute – il faut dire que le type qu’ils conseillent, et elles aussi, on verra, aime le sport automobile) (son frère aussi, tout autant) il fait doux, il fait beau, le ciel est clair, le temps marche pour nous, puis viendra un ex-Harvard business school, quand même l’ami américain

de vrais gens, stratégic manager, sans compter le suivant manager en chef (ex-pédégé numéricable entregent lobbying)

suivi immédiatement peut-être de son épouse (ex pédégère grand magasin fusion acquisition émoluments)

gent féminine sourire campagne horizon vent liberté, il fait doux

(le badge cnpf au revers -pardon medef, le cice, les 50 milliards, on peut en sourire, certes) (mais jaune, tu sais nono, jaune) et pour aussi les ingénieurs (syndicat ingénierie études et conseils, tu vois le flou de l’intitulé – sans doute le cabinet 2f y émarge-t-il)

la franchise, la loyauté, la rectitude des sentiments et des affects, ici ce qui me trouble (comme disait, tu te souviens, Fabius avec Jaruzelski tout ça) ce sont les talons (ici, la communicante en chef)

le sac aussi, bah c’est comme ça il faut se grandir, tu comprends mais la photo ça capture, à des moments inopportuns, l’apparition publique (ici fermons les yeux sur son appétence envers Ayn Rand, qu’on a déjà croisée, évidemment, lors des promenades en terre de mac carthysme de notre série « Sorcières ») (c’est que le monde des idéologies reste petit : juste tout contre celle du nouvel élu peroxydé et sa proximité avec les tenants du KKK) , la collusion qu’il peut y avoir avec ces milieux et ceux qui ont porté à leur firmament ce champion est incarné par ce conseiller

son champion a tant d’humour, bien sûr qu’on en rit, d’autres encore côtoient la banque (fatalement)

(petite vignette sans cravate, désolé – ni plus de notice), beaucoup sortent de l’école nationale d’administrations augmentée ici de Polytechnique (dircab)

recasé en fin de course, les images sont grandes pas vrai ? Prendre fait et cause pour un leader, politique depuis trente cinq ans, le suivre, l’aider, combattre ses adversaires et se tenir à ses côtés dans les moments terribles

autre énarque, puis avocat d’affaire fusions-acquisitions (comme nano 1 oui) ex-caisse des dépôts quand même parce que l’Etat et ses serviteurs – pour un temps – est tout de même une valeur (du moment qu’il les sert), ici l’un des plus fervents admirateurs de la carrière de ce poulain en couverture d’hebdomadaire qui ne fait pas dans la flatterie tu sais bien, vois

culture milliardaire, vas tant pis, et d’autres encore, qu’est-ce que ça peut faire, il fait tellement beau, la droite la plus bête du monde ? allons donc, ici l’instigateur d’entretiens intellectuels

(derrière lui, à la moue brillante – en d’autres temps on l’aurait qualifiée de sociale-traître – aujourd’hui gestionnaire région…) lui est conseiller spécial, ici son directeur de campagne (ex de l’adversaire « droit dans ses bottes », il faut savoir miser sur le bon champion, opportunément si possible)

proche de cette dernière

ah bah…

Avec la distribution par ordre d’entrée en blog : Henri de Castries et son fils Jérôme; Jean de Boishue; Igor Mitrofanoff; Nano 1°; François Bouvard; Pierre Danon; Laurence Danon-Arnaud; Dorothée Pineau; Viviane Chaine-Ribeiro; Anne Méaux; Bruno Retailleau; Arnaud de Montlaur; Jean-Paul Faugère; Antoine Gosset-Grainville; Marc Ladreit de Lacharrière; Jérôme Chartier; Valérie Pécresse; Patrick Stefanini; Madeleine de Jessey.

Avec nos compliments.

Série sorcières #4

 

 

Au début, ils étaient dix neuf (les photos, on les trouvera) puis ils ne furent que dix à être « entendus » par cette commission (les enfants, tu sais comme ils sont adorables et pertinents surtout, appelleraient certainement ça la grosse commission) (les guillemets à « entendus » parce que personne ne risque d’entendre ou d’écouter ce que ces gens ont à dire : le juge John Parnel Thomas fait taire, point). Et les dix, les voici avec deux de leurs avocats

12 Dec 1947, Los Angeles, California, USA --- Cited for Contempt. Los Angeles: Nine of Ten Hollywood writers, directors, and producers cited for contempt of Congress, await fingerprinting in the U.S. Marshall's Office after they surrendered. They are (left to right), Robert Scott, Edward Dmytryk, Samuel Ornitz, Lester Cole, Herbert Biberman, Albert Maltz, Alvah Bessie, John Lawson, and Ring Lardner, Jr. Dalton Trumbo is scheduled to appear shortly. These are the men who refused to state whether or not they are Communists when questioned by the House Un-American Activities Committee in Washington recently. --- Image by © Bettmann/CORBIS
12 Dec 1947, Los Angeles, California, USA — Cited for Contempt. Los Angeles: Nine of Ten Hollywood writers, directors, and producers cited for contempt of Congress, await fingerprinting in the U.S. Marshall’s Office after they surrendered. They are (left to right), Robert Scott, Edward Dmytryk, Samuel Ornitz, Lester Cole, Herbert Biberman, Albert Maltz, Alvah Bessie, John Lawson, and Ring Lardner, Jr. Dalton Trumbo is scheduled to appear shortly. These are the men who refused to state whether or not they are Communists when questioned by the House Un-American Activities Committee in Washington recently. — Image by © Bettmann/CORBIS

(je me demande si c’est joli joli de poser une photo comme ça de chez truc en copyright : si c’est pas beau je la recadre, y’a trop d’air gauche cadre, t’inquiète) en tout cas, on les voit là, ils ont tiré un film de cette aventure (si on peut appeler ça une aventure, une descente aux enfers intitule cet épisode l’auteur du livre en référence) réalisé par John Berry (visible ici), en 1950, dix (la plupart scénaristes) à ne pas vouloir répondre à la question de savoir s’ils sont, ont été, ou seront communistes. Ne pas répondre, c’est une insulte au tribunal : sanction, la prison – une année. Et en sortant, être certain de ne pas retrouver de travail (et donc prête nom, embrouilles et  départs souvent soit vers la côte est soit ailleurs, en Europe – Londres ou ailleurs). Charlot n’en est pas revenu (merci, les états).

On sait qu’ils ont été dénoncés par le FBI (en ouverture de ce billet, l’image bonhomme de son chef : Hoover, 48 ans de maison) lequel avait aussi la possibilité de se renseigner ailleurs, dans une certaine presse, par exemple le Hollywood Reporter, en la personne d’un certain Billy Wilkinson (ici à l’image avec Norma Jean Baker (en spéciale dédicace à Anne Savelli) alias Marylin Monroe (fin des années 50 je suppose) et avec Cary Grant -en 34, date de son  portrait).

1934-billy-wilkerson-directeur-hollywood-reporter-1-liste-de-supposes-communistes

Délation, mensonges, suspicion, un tas d’ordures, deux ans après la fin de la guerre et les bombes atomiques, l’extrême droite au pouvoir, et la haine des communistes en action. On n’a pas à juger, certes. Seulement des centaines de vies ont été, de ce fait et dans les années qui vont venir, gâchées, brisées, foutues en l’air par ces gens. On ne juge pas, mais que reste-t-il aujourd’hui du maccarthysme ? (le sénateur qui mettra tout son zèle au service de cette chasse, et qui finira alcoolique en 58, mort dans sa haine) eh bien, voilà tout. Les états unis, le sud raciste, un mur contre le Mexique qu’on construit à nouveau, encore et toujours, et encore, le peroxydé facho aux commandes (et écrire ces mots blesse, on espère dans un sursaut, quelque chose mais quoi ? l’élection est légitime, même s’ils sont moins nombreux à avoir voté pour lui…)

Ils étaient dix neuf à être convoqués par cette commission qui n’en écoutât que dix. Puis, des centaines de types et de femmes furent interdits de travail dans le cinéma c’est aussi simple, stupide et ignoble que ça. Demain, l’administration de la pourriture sortie des urnes censitaires des US déclarera que la population devra se déclarer musulmane ou non, sous peine d’amende, ou plus encore. Demain, au pilori, jettera-t-on d’autres humains, seront -ils lapidés comme dans les pires dictatures (on pense à « Timbuktu » (Abdherramane Sissako, 2014), on pense à Pierre Fresnay dans « Le corbeau » (Henri-Georges Clouzot, 1943), on pense à Joseph Losey et à tant et tant d’autres…) ?

Episode frappé au coin de l’actualité (aujourd’hui, on nous assomme de « résultats » d’une consultation où l’emporte, dit-on, la plus obtuse et fermée des opinions – anti-avortement, pro-abolition de l’impôt sur la fortune, anti-code du travail, pro-entreprises décomplexées, laquelle vit en château et se goinfre – de rillettes, probablement). Et probablement aussi, dernier épisode de cette série témoin de la bêtise et de l’obscurantisme.

Vive le cinéma.

 

 

 

 

Série Sorcières #2

 

 

(il faudrait s’interroger sur le fait de faire porter aux sorcières de tels oripeaux : on ne chassait pas les « sorcières » à ce moment-là à Hollywood, et dans tous les états dits unis, mais bien plutôt d’abord les supposés communistes, puis aussi – car il s’en trouvait de nombreux à Hollywood – les juifs. Pas que, évidemment : Bertolt Brecht fut ainsi inquiété (il prit le bateau pour l’Europe le lendemain même de son audition par ce comité pour la chasse aux anti-américains – en américain HUAC soit House un-american activities committee – il s’agit en effet d’une maison, comme ici…). L’idéologie qui animait cette chasse avait des sources avérées dans celle du ku klux klan – certains des membres de ce comité en étaient des émules tout aussi avérées (évidemment, ça pue). La composition de ce comité n’est pas un secret. Il s’agit de neuf représentants (plus le président, un homme qui, pour se hausser, pose sur son fauteuil un annuaire sous un tissu rouge, John Parnell Thomas, qui est un élu républicain) : cinq républicains et quatre démocrates. Il s’agit d’hommes (quarante à cinquante ans quand débute cette épisode de l’histoire des états unis – hormis le zélé NIxon qui tape les 34 piges). Dix hommes qui statuent sur le sort d’un vingtaine d’autres (on verra la plupart d’entre eux dans les épisodes suivants). Les membres de cette commission changent tous les ans, on ne liste ici que ceux qui auditionnèrent, en octobre 1947, les diverses personnalités plus ou moins accusées d’avoir appartenu au parti communiste (témoins dits « amicaux » en fait « à charge » et autres « inamicaux » qui tentent de se défendre – c’est qu’il s’agit de témoin, comme ici, aussi) : l’histoire est complexe, elle est ici retracée par quelques photographies, des portraits qui ne font que figer quelque chose qui se dissout, un peu comme la mémoire.

Pour le moment, voici ce hommes (ce ne sont que des hommes, blancs) : Karl E. Mundt (1900-1974) élu républicain – du Dakota du Nord – au Congrès (patelin, hein : la vue, derrière lui, est juste magnifique – on sait ce qu’il a derrière la tête)

kqarl-e-mundt

De John McDowell (1902-1957) , on ne trouve pas de photographie. Vient ensuite Richard B. Vail (1895-1955) (qu’on voit,chapeau canaille à l’extrême gauche dans ce cliché

parnell

sans chapeau devient

richard-b-vail

(tout petit, désolé). A l’extrême droite on reconnaît le futur président Richard Nixon (1913-1994) (destitué en 1974 pour fraude, escroquerie et autres vétilles : joli pedigree) (des deux autres, je cherche les noms): on trouve de ce futur ce joli cliché datant de sa présidence (c’est peut-être un mème d’ailleurs mais il est réussi)

richard_nixon-en-chapeau

et on en finit avec les républicains.

Au rang des démocrates, John Stephen Wood (ouvertement membre du kkk, ce sont ces gens qui brûlent, tuent, violent, torturent des gens au prétexte qu’ils sont noirs) (on aura droit à deux clichés)(il succède à la tête de ce comité à Thomas, un an plus tard)john-stephen-woodjohn-stephen-wood-2 puis John Elliott Rankin (on l’a déjà croisé) (1882-1960) élu du Mississipi, ouvertement raciste et antisémite

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James Hardin Peterson (1894-1978) élu de Floride

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(j’ai trouvé de lui cette image assez olé olé enfin cette pose qui fleure un peu sa starlette

james-hardin-peterson-2

) et Herbert Covington Bonner

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ou dans cette pose naturellement avantageuse (ou martiale, je ne sais à quoi il pensait en la prenant, ou le photographe qui peut-être lui demanda de se tenir ainsi)

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(elle rappelle furieusement celles qu’affectionnait l’ordure duce Mussolini – moins le fumier de Franco – ou cette pourriture de fürher, mais tous ces gens-là sont du même acabit : rien de moins que des hommes…).

On a tenté de mettre un peu d’humour dans le ridicule de ces propositions photographiques : le ridicule n’a jamais tué, mais eux ? Sous quels auspices et quels égides s’abritaient-ils pour condamner d’autres semblables pour des idées qu’ils leur prêtaient ?

 

prochaine édition : les visages, peut-être plus connus, des témoins dits amicaux.

Série sorcières #1

 

 

C’est indéniable : il manque ici un coin où déposer les ordures – en même temps, personne n’y vit, pas de déchets, pas de commodités non plus, on comprend bien mais enfin, tout de même et malgré tout, cette série-là que j’entreprends sans savoir si je vais jamais parvenir à tenir -tous les mercredis – quelque chose sur le bouquin – je crois que ça peut durer huit itérations – cette série-là y aurait une place puisqu’elle retrace une période assez idoine, mais qui m’importe -je suis né là-dedans, dans un département protégé il me semble, loin de la neige et des pluies d’automne, à peu près dans le moment où les choses se gâtaient un peu – en mars de cette année-là (celle où je vis le jour) celui qu’on nommait le « petit père des peuples » cassait sa pipe (plus bas PPP) (peu de regrets stuveux), en juillet à Panmunjeom (le 27, à peine avais-je six semaines) l’armistice était signée en Corée, quelques années plus tard dans notre beau pays, celui qu’on nommera « tonton » début quatre vingt créait les compagnies républicaines de sécurité, les peuples commençaient à vouloir et à pouvoir disposer d’eux-mêmes (on se souvient aussi de la conférence de Bandung de 1955, aussi, quand même).

Comme ce que j’avais entrepris pour les femmes de ce pavé titré « Le Nouvel Hollywood« , je continue mon exploration d’un lieu créateur de cette industrie étazunienne première exportatrice de ce pays.

Commence ici donc la mise en images du « Les sorcières d’Hollywood » de Thomas Wieder (Ramsay poche cinéma, 2006)(de la prouesse selfique ou selfiesque duquel  on se souvient peut-être – on voit qu’il aime le cinéma, hein) –  ici au premier plan alors que là-bas dans le fond – le protocole est respecté – nono et son homologue Barak attendent qu’on en finisse avec ce cirque

tw-a-lelysees

) sous titré « Chasse aux rouges et listes noires » – j’aurai mis une majuscule à « Rouges » mais chacun fait ce qu’il peut. Des sorcières, comme des fantômes, ou des êtres surnaturels. Voilà tout. On remarque que, pour des sorcières, il ne figure guère que des hommes… Les desseins des pulsions de cette part de l’humanité sont parfois parfaitement éclatants. 

La seule ambition de ces billets sera de montrer, si je les trouve, les visages de ces gens-là.

 

Le commencement sera dû (disons, pour faire simple) à un certain Martin Dies (affilié au klan (une ordure de plus), eh oui, démocrate et texan : la complète)

martin-dies

préparateur en chef de la chasse aux communistes dans les états des années trente et quarante (le communisme a assez bon dos : en fait, il s’agit d’abord de chasser du pouvoir Roosevelt et consorts).

Ici une image de Franklin Delano Roosevelt, y’a pas de raison (encadré par Winston « no sport » et le PPP à Yalta) (manque Charly dG sur la photo, il en sera bien marri).

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Viendra ensuite, sur les traces immondes de Dies, Sam Wood, réalisateur (connu aussi au préalable pour ses films mettant en scène les Marx brothers) ici avec Mickey Rooney (à gauche et jeune, c’est déjà une star)

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(Sam Wood connu aussi pour le fait de stipuler dans son testament – la classe, ça ne s’invente pas –  qu’il déshériterait ses enfants s’ils s’inscrivaient au parti communiste). Recommandable ? Je ne sais pas trop, mais ça ne fait que commencer. La « chasse aux sorcières » comme on  l’a appelée : il s’agissait de flanquer tout ce qui n’était pas d’extrême droite en prison (je simplifie à peine). Les années quarante voient donc l’émergence de ces charmants garçons (beaucoup de garçons, très peu de filles, mais elles ne tiennent rien du pouvoir – le mois prochain, je pense que les choses vont s’inverser…).

Fin quarante cinq (son altesse Truman au pouvoir, on se souvient des 5 et 9 août de cette année-là quand même : deux ou trois cents mille morts…), arrive John E. Rankin, sénateur du Mississipi (clapote en 1960) à la présidence de la Commission des activités antiaméricaines

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qui débute vraiment cette chasse, poursuivie par ce John Parnell Thomas (il tient des listes noires) : c’est le deuxième en partant de la gauche

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lui aussi sympathisant du ku kux klan (cette pourriture ne nécessite pas de majuscule) cinq joyeux drilles, pas à dire, et qui voit-on là, droite cadre ? Eh oui, Richard Nixon avec ses potes, sans doute le plus jeune.

A la fin des années quarante, cette panoplie d’enchapeautés assez canaille va faire régner la délation, la trahison, la haine et la peur à Hollywood et dans tout le cinéma étazunien d’alors…

 

 

la suite au prochain numéro