Quatrième

 

 

 

 

regardant le Glossaire tout neuf nouvellement produit (je dois m’atteler à celui de Ville&Cinéma – je me pose des questions testimoniales ou testamentaires, que dit-on ? comment dit-on ? je me pose des questions oui) je vois que la narration disons de ce Kiss me deadly (Robert Aldrich,1955) (En quatrième vitesse) a quelque chose qui défaille (j’avais deux ans) – il n’en est pas disons – la voici, la voilà ici – j’ai quelques images, j’en profite – je ne suis pas certain qu’il s’agisse d’un classique (quoi que si) (d’ailleurs je confonds allègrement l’héroïne de celui-ci avec celle de La Soif du Mal (Orson Welles, 1958)

mais il ne s’agit pas de Janet Leigh; non – on avait eu tant peur pour elle dans le Psychose (Alfred Hitchcock, 1960)

ça s’est (anéfé) assez mal terminé – je ne perds pas de vue, cependant et concomitamment le livre d’Hélène Frappat – « les choses vont comme elles vont, de temps en temps la terre tremble » disait le poète mais je m’égare) non mais c’est vrai qu’elle lui ressemble un petit peu – Christina jouée par Cloris Leachman

(« arrête ton char Mickey ! » semble-t-elle dire) – raconter des histoires hein – la voiture de Mike Hamer (le héros récurrent comme on dit du pas vaguement facho Mickey Spillane) se retrouvera au garage) à droite, c’est Nick le garagiste

sûrement une  marque américaine (comme on dit) – ce qu’il y a c’est que, ces temps-ci, avec l’ordure qu’ils et elles se sont plus ou moins persuadés de mettre à leur tête, le pays est dans de (très)  sales draps – Mike Hamer conduit

et Christina va mourir – le type tient le haut du pavé, se sort de situations rocambolesques disons (tu vois le genre

) – il cherche, finira par trouver

perdant ici ou là donc quelques plumes – mais le repos du guerrier

c’est un peu toujours la même histoire (inutile de se la raconter : je reconnais l’avoir tordue pour ce billet) – je porte juste à votre connaissance ce que disait de ce héros  Claude Mesplède (né un onze) (janvier) (trop tôt disparu – 2018) dans son Dictionnaire des littératures policières (en page 814 qui plus est…)

 » Violent et brutal, le personnage cogne comme un marteau (hammer) et tue sans états d’âme. Adepte de la justice expéditive et primitive, il porte des jugements insultants sur les minorités, les intellectuels et les homosexuels. Dans les rapports avec les femmes, il est dominateur, dépourvu de délicatesse, parfois presque violeur »

Est-ce portrait de l’enflure à la chevelure peroxydée ? Peut-être ressemblant, mais ces temps-ci, avec les US quelque chose va très mal.

 

Collision

 

 

 

c’est une esthétique moderne qui ouvre le film

un autobus dans la nuit – c’est le matin, ramassage scolaire (tout à l’heure Mérou rejoint le héros, ils vont au lycée) – drone et en haut de l’image les deux petits faisceaux qui n’ont rien à voir, ils se suivent et éclairent seulement la nuit – le plan dure un moment, on domine et on plane – il s’agit d’une histoire assez simple, l’amour et l’amitié – c’est toujours un peu la même histoire aussi – ça se passe à la frontière entre la Suisse et la France – le collisionneur, l’accélérateur, l’immense machine construite sous terre est là qui calcule

LHC : large hadron collider (soir grand collisionneur de hadrons – GCH ça va aussi…) (quelques schémas, reproduire le big bang, identifier les produits de la collisions, vitesse de la lumière – ce n’est pas que ce soit simple, mais c’est un peu comme ce qui attire deux êtres, on ne sait pas bien en déterminer la cause – les hadrons sont des particules complexes)

CERN : conseil européen pour la recherche nucléaire – centre de recherche sur la physique des particules

Elle calcule, elle observe – il s’agit d’une machine infernale (on se fatiguerait à énumérer les milliers d’électro-aimants, de kilomètres de fil de cuivre, de tonnes d’hélium nécessaires au refroidissement etc. j’en passe : c’est une machine incroyable) (infernale, je ne sais pas – je ne suis pas suffisamment croyant, sans doute) – on la visite dans le film (ce sont des élèves de terminale S comme science) – ici notre héros porte un pantalon rouge

(tu te souviens comme on aime à déconner dans ces temps-là ? oui, on est tellement aussi tiraillé par le désir – on se marre entre deux haies de thuyas buis troènes bien propres et taillées comme il faut – on fume  on boit on danse on bosse on fume on danse) – la machine, sous terre

continue son manège – un truc que j’aime c’est qu’on fait de la musique : ils sont quatre amis, donc, un groupe de garage, mais notre héros joue aussi dans une harmonie, il porte comme tout le monde une veste jaune

(on en rit) : ce que j’aime c’est que ce soit une harmonie (un orchestre ? non, une harmonie – ça ne dispose pas de corde – ça n’a pas de théorie non plus), mais je n’ai que des mots pour éclairer cette histoire (et des images, certes)

oui, c’est lui, là – sans doute est-ce l’amour qui l’éclaire (je pensais à la fin de « Kiss me deadly » tu sais… (Robert Aldrich, 1955) (une première au garage)) – il y a de l’allégorie, de la poésie,  de la musique, de la neige – c’est une assez jolie histoire, prenante mais à peine, sensible, distinguée

élégante et simple

ici un des amis disparaît (il se nomme dans le film Mérou, un des meilleurs amis du héros) dans un scintillement (son ombre, son âme, son aura qui apparaît sur une image de google street view: formidable !)

et puis l’amour sans qu’on le sache incidemment, comme un hasard majestueux

la photo de classe et la rencontre tout un peu dans un même mouvement

dans les bleus

une espèce de merveille quand même… À suivre, sûrement.

 

Les Particules, un film de Blaise Harrison