c’est une esthétique moderne qui ouvre le film
un autobus dans la nuit – c’est le matin, ramassage scolaire (tout à l’heure Mérou rejoint le héros, ils vont au lycée) – drone et en haut de l’image les deux petits faisceaux qui n’ont rien à voir, ils se suivent et éclairent seulement la nuit – le plan dure un moment, on domine et on plane – il s’agit d’une histoire assez simple, l’amour et l’amitié – c’est toujours un peu la même histoire aussi – ça se passe à la frontière entre la Suisse et la France – le collisionneur, l’accélérateur, l’immense machine construite sous terre est là qui calcule
LHC : large hadron collider (soir grand collisionneur de hadrons – GCH ça va aussi…) (quelques schémas, reproduire le big bang, identifier les produits de la collisions, vitesse de la lumière – ce n’est pas que ce soit simple, mais c’est un peu comme ce qui attire deux êtres, on ne sait pas bien en déterminer la cause – les hadrons sont des particules complexes)
CERN : conseil européen pour la recherche nucléaire – centre de recherche sur la physique des particules
Elle calcule, elle observe – il s’agit d’une machine infernale (on se fatiguerait à énumérer les milliers d’électro-aimants, de kilomètres de fil de cuivre, de tonnes d’hélium nécessaires au refroidissement etc. j’en passe : c’est une machine incroyable) (infernale, je ne sais pas – je ne suis pas suffisamment croyant, sans doute) – on la visite dans le film (ce sont des élèves de terminale S comme science) – ici notre héros porte un pantalon rouge
(tu te souviens comme on aime à déconner dans ces temps-là ? oui, on est tellement aussi tiraillé par le désir – on se marre entre deux haies de thuyas buis troènes bien propres et taillées comme il faut – on fume on boit on danse on bosse on fume on danse) – la machine, sous terre
continue son manège – un truc que j’aime c’est qu’on fait de la musique : ils sont quatre amis, donc, un groupe de garage, mais notre héros joue aussi dans une harmonie, il porte comme tout le monde une veste jaune
(on en rit) : ce que j’aime c’est que ce soit une harmonie (un orchestre ? non, une harmonie – ça ne dispose pas de corde – ça n’a pas de théorie non plus), mais je n’ai que des mots pour éclairer cette histoire (et des images, certes)
oui, c’est lui, là – sans doute est-ce l’amour qui l’éclaire (je pensais à la fin de « Kiss me deadly » tu sais… (Robert Aldrich, 1955) (une première au garage)) – il y a de l’allégorie, de la poésie, de la musique, de la neige – c’est une assez jolie histoire, prenante mais à peine, sensible, distinguée
élégante et simple
ici un des amis disparaît (il se nomme dans le film Mérou, un des meilleurs amis du héros) dans un scintillement (son ombre, son âme, son aura qui apparaît sur une image de google street view: formidable !)
et puis l’amour sans qu’on le sache incidemment, comme un hasard majestueux
la photo de classe et la rencontre tout un peu dans un même mouvement
dans les bleus
une espèce de merveille quand même… À suivre, sûrement.
Les Particules, un film de Blaise Harrison