on commence à être un peu perdus – ça n’a pas non plus de qualité encyclopédique – la qualité qu’on reconnaîtrait à la série serait de distraire (du travail, des ennuis, des disparitions, des horreurs et de tant et tant de turpitudes). Distraire et se disperser (le projet TS2M attendra un peu d’autant qu’il semble en pause (on a l’habitude) – disperser et se distraire – au moment où j’écris et dispose ces images trouvées volées triées répertoriées durant ces vacances bricoleuses). Non mais tant pis.
Je les pose dans l’ordre d’apparition – je ne prends pas la peine de dater (je suis fatigué tsais)
2A et JLT (Un homme et une femme, Claude Lelouch 1966) (l’ordre est dans le titre)
chabadabada (lui nous quittait il y a un peu plus d’un an) (un couple comme on n’en fait plus – la norme)
la cérémonie du Doge épousant la mer : juste formidablement fantasque (William Turner et Venise, domination de la mer – rien que ça – avec un anneau d’or jeté dans la lagune – tous les quinze août durant les dix siècles d’existence de la République soit plus de mille anneaux d’or par là) (tellement aimé Venise…)
et puis un des premiers Maigret porté au cinéma (La nuit du carrefour , Jean Renoir,1932)
à l’image Winna Winfried (Else, la femme du mort), Pierre Renoir (en Maigret et noir), Georges Térof (Lucas, assistant de Maigret Jules) (pour Simenon, on est toujours dubitatif – trop populaire, trop érotomane, trop prolifique, toujours trop) (OSEFU2P mais pas tant que ça – MPTQC) (souvenir très lointain)
une image du premier film de Sandrine Kiberlain (2021) – la jeune fille, interprétée par Rebecca Marder juste charmante – j’ai pensé à « la douleur » de Margot, je me souviens – ici Joan Didion (beaucoup aimé et pleuré son Le bleu de la nuit)
vivre enfin – un Sixto Diaz Rodriguez (qui lui aussi vient de quitter le navire) (on le retrouverait dans le carnet)
il y a quelques légendes – tout ça reste une énigme, quelque chose d’incontrôlé, un panthéon ? un cimetière ? – la fin de l’été (le Moulin Rouge, Gene Kelly et Leslie Caron, dans le Un américain à Paris (1951) réalisé par l’américain à Paris
le cinéma et ses décors et ses servants (René Clair, années 60)
non mais pourquoi pas – quelques images pour se souvenir? pour créer des souvenirs (des « je me souviens » ?) – celle-là est tragique (LBJ devient le 36° en prêtant serment dans l’Air Force One le 22 novembre 63)formidablement – JK cache son tailleur taché du sang de JFK45 – terriblement contemporain – ici deux amies magnifiques (toujours US certes) (selfie au polaroïd…)
Louise et Thelma (Ridley Scott, 1991) (Susan Sarandon et Geena Davis) – puis une autre actrice formidable
(quoi que ses prises de position en faveur du gros russe – enfin, se renier et trahir ses amis ? – je ne sais pas, je ne regrette rien) (simplement oui, la douleur) ici le sarcasme serait trop facile
laisse – année cinquante – laisse – ce merveilleux portrait d’Innocent dix par Diego Velasquez refusé (plus tard Francis Bacon…) par l’église commanditaire
qu’est-ce que ça peut faire ? Une image, des mots – et cette dernière que j’aime au plus haut point (mon ange gardien) (je tais, je ne dis rien, seulement en étiquette)
On peut sans trop se tromper (et bien que ce type d’échelle de valeurs ait quelque chose d’obscène) dire de ce film qu’il s’agit d’un des et même du meilleur dans son genre et de tous les temps – c’est excessif : comme de genre il s’agit de la science-fiction, on peut aller jusqu’à tout l’univers. Les avis peuvent varier mais on s’en fout : passons sur cet aspect si vous voulez bien. Le mieux pour l’appréhender s’il se peut (oui, c’est quand même possible) est d’en donner la structure : procédons par ordre (qu’est-ce que l’ordre ? « le désordre, c’est l’ordre moins le pouvoir » disait Léo tu te souviens ?). Ce qui constitue ce film (durée : deux heures et demie), ce sont quatre parties et un entr’acte. Durant chacune de ces parties sont exposées diverses facettes de l’histoire de l’humanité (rien que ça, mais ça quand même) mais jamais notre contemporain (on respire). Dans ces quatre parties, on trouvera l’émergence d’un objet, une entité (on en a glosé : le film sort en avril 68, il y a cinq ans, on a fait tout un pataquès médiatique de cet anniversaire 50 ans… (on a changé l’affiche, on a remasterisé l’affaire, on l’a représentée – les auteurs sont morts, mais le marché s’en fout – on peut aussi regarder que la maison de production (la Metro Goldwyn Mayer) (Sam et Louis sont eux aussi morts depuis bien longtemps – Autant en emporte le vent et Ben Hur entre autres) (le lion ne rugit plus et l’art ne remercie plus les artistes) n’existe plus (faillite, rachat du catalogue, la loi du marché) – quelque chose (un fait social total dirait Mauss) : dieu peut-être…? en tout cas il s’appelle monolithe et il est noir – il apparaît vers la fin des parties, c’est une espèce d’énigme bienveillante (la bienveillance a quelque chose de pourri, comme on sait) – c’est ambiguë et on ne comprend pas bien. Alors voyons, tout en sachant que le film (budget estimation avant tournage : 6 millions de dollars, coût total après post-production : dix millions et demi – pour une idée de ce coût aujourd’hui, on multiplie communément par 9) a rapporté six fois ce qu’il a coûté (un peu moins de 4 millions d’entrées) à titre de comparaison, un film comme Avatar disposait d’un budget de 365 millions de dollars (en 2009) et en a rapporté (15 millions d’entrées) 3 milliards…) (pourtant,combien de fois plus merdique, vazy…).
Je ne voudrais rien expliquer, juste montrer : je crois bien qu’il s’agissait de mon douzième lustre et on (encore merci, mille fois) m’offrit l’intégralité de la filmographie de Stanley Kubrick – un coffret, édité chez Taschen – treize longs métrages – treize disques laser dvd – plus un gros livre d’images et tout un appareil critique, dont l’entretien fleuve que Stanley Kubrick donnait au magazine Playboy d’octobre 1968 – j’en ai sélectionné quelques unes – je les pose en allant dans la chronologie du film – elles m’ont inspiré – peut-être dois-je dire aussi que, de ce film, les étudiant.es de maîtrise de cinéma et moi d’alors (1980 je crois bien) avons été invité.es par le prof (s’appelait Goimard, Jacques de son prénom, portait des costumes et des cravates de couleurs vives – les cravates, pas les costumes) à nous emparer toute une année durant – j’avais en charge de m’occuper des moyens de transports; pour d’autres, ce furent la religion, les repas, les moyens de communications, et les rôles, les effets spéciaux, le scénario, la musique, les dialogues, etc etc on en passe (ce qui inférait de voir le film un certain nombre de fois – mais j’ai arrêté de compter après dix) – je l’ai revu il y a quelques mois, avec le dvd sur un petit moniteur : ça ne vaut pas…
la première partie sera sans dialogue (comme les dernières) – avant notre ère – nous ne sommes pas encore redressés, l’un d’entre eux (ou elles, à ce point, pas encore d’études de genre) découvre l’arme, s’en sert et domine (ça veut dire qu’il tue) – dans sa joie de vainqueur il lance son arme au ciel comme s’il voulait le défier –
l’image passe de l’os (l’arme…) à la navette spatiale (Orion III) – qui va s’accorder (au son de la valse de Strauss – un si beau Danube bleu et un regard (pour moi) vers Claudio Magris) s’accorder disais-je à la station orbitale – c’était l’affiche première du film – on suivra un type quelconque qui souhaitera bon anniversaire à sa fille (interprétée par la fille du réalisateur) : l’intérieur de la station orbitale
ce n’est qu’une étape avant d’aller sur la Lune (les premiers pas de l’homme sur la Lune datent du 20 juillet 1969…) : un signal y a été détecté, l’homme est enquêteur (j’aime à le croire) – on a creusé pour chercher d’où vient ce signal, ici en bas, le creusement, la fosse, la mine
la découverte du (ou d’un ?) monolithe – image du haut : on (l’humanité) touche le monolithe
image du bas, le son explose, assourdit – cut – un an et demi plus tard
à bord du vaisseau Discovery – avec l’ordinateur (super-ordinateur -méga-ordinateur, tout ce que tu veux) HAL l’oeil rouge…
lui gouverne, les hommes suivent – mais il dévie (HAL tel est son petit nom), il se trompe – il débranche les cryogénéisés, (et les tue…) par mégarde peut-être (probablement pas : il veut prendre le pouvoir) – restent les humains : que se passe-t-il ? ils s’isolent dans une capsule de survie (ils ne veulent pas que HAL les entendent – on le croyait infaillible –
ils parlent HAL ne les entend pas mais les voit et lit sur leurs lèvres – on lui en veut
ENTRACTE
HAL profitant d’une sortie qu’il ordonne
tuera l’un des astronautes (ou cosmonautes – un humain en tout cas) – il en reste un cependant (Bowman se nomme-t-il) qui parvient à rentrer à nouveau dans le vaisseau
ce sera donc lui ou HAL – c’en est fini – magnifiquement rouge…
HAL chantera une comptine puis périra – carton
ici prend place une séquence, toute de couleurs de vitesses de cris de bruits de musique, psychédélique en diable – un parcours – sans dialogue – un chemin vers l’infini sans doute – mais où est-ce ? – loin – à travers les galaxies – loin de tout – jusqu’à cette chambre – on retrouve Bowman – seul – brise un verre – seul : il regarde (image du haut)
dans le lit, c’est lui – en amorce droite cadre c’est lui – il se voit – il va mourir – il se voit (et se voit voir) : le (ou un?) monolithe, là devant lui allongé, mourant – cette lumière
puis le foetus astral dans la* placenta qui regarde la Terre bleue, toute la vie, oh Suzy…
je le remets : ici tel est sa place
juste une merveille –
je me souviens de la première fois que je le vis, au cinéma Contrescarpe (ça n’existe plus) l’écran n’était pas grand, la salle comble et les gâteaux que nous avions mangé étaient à l’huile afghane – je me souviens, une merveille… (il y a cinquante ans d’ici)
Ce billet en spéciale-dédicace à l’hôte de cette maison (Kiki de Bayeuze) pour ses douze lustres – le féminin* de la placenta, pour Catherine Serre et sa Maison des Mues
Ces images sont posées dans le garage (d’ailleurs ça rime)
Elles sont produites suivant un mode opératoire explicité dans la suite
Ca ne sert pas à grand chose
sinon à montrer le passage
du temps et des autos
Elles sont postées ici dans la chronologie des prises
à un moment une certaine lassitude
peut-être
fait qu’on change de point de vue
on évolue en légère plongée
il me semble qu’à sa fin touche l’après-midi
des objets vieux de plus de trente ans
j’en ai manqué d’innombrables (il devait y avoir plus d’une centaine de ce qu’on peut s’enhardir à nommer des exposants) on les distingue à peine
la recension n’a rien d’exhaustif (ça n’a pas prétention à vanter ou magnifier valoriser ou sublimer)
la profession parle de modèles et de segments – il y a quelque chose comme un goût passé, ces engins n’ont-ils pas depuis quelques années mauvaise presse ?
mais c’est aussi qu’ici on ne pourrait s’en passer – on les garde, on les entretient, on les expose, on les montre, on en tire une certaine fierté même s’ils ne sont plus à la mode (celle des trente « glorieuses » et du capitalisme triomphant)
retrouver des amis des camarades aux mêmes passe-temps
mêler le déplacement aux visites des sites remarquables, camper, s’arrêter sous les étoiles
estafettes ou bus – Goa ou Katmandou – ces destinations des modes « paix et amour »
de longtemps oubliées
Il s’agit de trois plans fixes : trois points de vue très semblables – on se poste devant une fenêtre (ou derrière, selon le sens qu’on veut donner à cette place) qui donne sur la route – et lorsque se fait entendre un bruit d’automobile, on déclenche sans le pressentir plus que le claquement du doigt – l’image donnée se trouve emprisonnée, premier plan un rideau, second une fenêtre et ses verres transparents, troisième la route sur laquelle se fige l’automobile qui est déjà passée s’est éloignée a fui vers un destin inconnu, quatrième un mur une grille bleue une haie surélevée constituée de troènes jaunes (ce quatrième plan n’apparaît pas sur tous les clichés – c’est un dispositif qui peut se prêter à n’importe quelle fin, mais en l’occurrence, l’un des bouts de la rue est occupé, sur la droite, par un pré, une salle des fêtes (inutilisée pour cette occasion) plus un parking d’une bonne centaine de places bordé par des haies de petites taille entretenues par les services municipaux puis la route court au sud (en bordure se trouve une petite chapelle dédiée aux soldats, pour la patrie morts lors de la première guerre mondiale) (elle aussi sans utilité précise – sinon symbolique – pour la manifestation). Car il y a ce dimanche-là manifestation. L’autre côté de la route va filant au nord vers le centre du bourg et la route principale. On connaît peut-être l’appétence du rédacteur-preneur d’images, parfois dévoilée, pour les automobiles, notamment celles qui hantaient certains rêves alors qu’il pensait, pauvre être naïf, que ces choses-là disposaient de quelque chose comme une espèce de caractère, peut-être animale – ou du moins doté de quelque sentiment (eh oui) pour celui (ou celle) qui, d’un volant assuré et de pédales, leviers et autres instruments idoines, boutons poussoirs, manettes pivotantes qu’on attire à soi ou qu’on éloigne, commandés d’une parfaite dextérité (à main gauche aussi), les fait se mouvoir élégamment sur les routes. Il existe même des gens pour en collectionner : cette manière d’occuper son temps (et probablement son argent) est revêtue sinon certifiée d’une certaine utilité par les pouvoirs publics puisqu’ils en autorisent et l’existence et les mouvements par l’attribution d’une plaque minéralogique (fond noir, caractères (et donc numéro) chromés) laquelle plaque permet à l’utilisateur.e, par exemple en capitale, de circuler à certaines heures pâles de la nuit ou des fins de semaine – et même parfois durant de plus larges plages horaires. Il y a donc là vingt-quatre éléments qui se suivent et se ressemblent – je ne suis pas certain de l’utilité de cette publication mais, comme dirait un de mes virtuels amis : ça fait ventre. C’est par ailleurs sans malice qu’on trouve vinqt-quatre images ici, soit une seconde de film de cinéma – un billet qui ne dure que cet espace, sans doute
Non mais c’est rien, juste quelque chose d’assez personnel (et je ne vois pas en quoi ça devrait en être pour autant discrédité – j’ai depuis longtemps laissé tomber la distinction entre l’objectif et le subjectif) sur la date de réalisation de ce film, 1974, et la conjonction qu’il y avait alors entre la mort de Pompide (Georges Pompidou, dont le gouvernement dirigé par un Chaban-Delmas (il me semble, il montait les marches du perron de Matignon deux par deux et disait « il faut sortir de table en ayant encore faim » : un battant, enfin) puis par un Messmer enfin qui comptait pour diriger sa phynance depuis le Louvre le crâne d’œuf libidinal) et ces vacances de cinéaste qui donnent leur titre au film.
Il y a aussi le séminaire, et le film objet de Kiki de Bayeux.
Un type comme un autre, avec son épouse et leurs enfants au soleil du sud.
Pour les vacances
(ce moment où on se/nous replonge dans la scolarité et son emploi du temps).
Le type est néerlandais mais a fait ses études de cinéma à Paris (de 56 à 58), à l’institut des hautes études cinématographiques (il faudrait regarder ce titre et en comparer l’histoire avec celui de ces mêmes études mais commerciales – il y avait une espèce de snobisme à intituler ce dernier H É C pour en distinguer la valeur). Il y a là un vieux couple
il me semble ou un père et sa fille, le père est diminué, Parkinson ou quelque chose, sa fille ou sa femme se promène avec lui. Il me faudrait revoir le film.
Il y a au début ces deux reliques, sur l’une :
La seule idée de la gloire : garder le pouvoir Mon premier projet : vous le rendre François Mitterrand
ah oui quand même…
sur l’autre des déchirures (tu te souviens,Arlette…)
– il y a de nombreux souvenirs de ce temps-là – et il y a ce musicien de jazz
Ben Webster
ami du cinéaste je suppose – il me faudrait le revoir
– un film de famille comme on dit (je me souviens des camemberts de diapositives pour les soirées chez un de mes amis plus ou moins oncle Y. parfois, retour de vacances, film de voyages, cartes postales…) – une espèce de documentaire – l’irruption du réel
en gros plan
(le « après Lisbonne Athènes… » : tu vois, c’est cet espoir qu’il y avait alors)
ou le facteur
on parle, il s’en va
un film qui en dit aussi certainement très long sur l’amour qu’il peut y avoir dans une famille (une famille, c’est aussi le lieu légitime où on le fait, pour avoir des enfants) (mais c’est cette loi-là qui n’en est pas non plus une, mais dont s’empare l’État pour la fiscaliser, cette famille-là) – ce sont des moments vacants, le soleil donne (comme dit la chanson)
et il n’y a qu’une seule chose à faire : rêver
et puis sourire pour l’image d’une espèce de bonheur
Les vacances du cinéastes un film (documentaire, 39 minutes) de Johann van der Keuken juste et magnifique
elle représente deux célébrités, l’une est un mannequin (de mode) debout et célèbre (mais pas connu (de qui, c’est toute la question) de moi, et je n’ai pas pris son nom, dommage – mais c’est quand même aussi un fait révélateur et systémique : je n’y ai pas fait attention – ça ne m’intéresse pas) (après si je cherche je trouve)
l’autre (2F) assise et regarde l’objectif de l’appareil photo d’un photographe célèbre (Frank Horvat, il l’était à peine moins à l’époque), semble s’éventer avec une photo – on voit sur cette photo qui sert d’éventail un visage de femme qui sourit – brune – il y a de nombreux visages de femmes en photo sur le mur derrière eux – il y a aussi deux hommes je crois bien, soyons précis (pourquoi faire ?).
L’image date de 1962, a été prise à Rome dit-on pour le magazine de mode Harper’s Bazar (sans doute en faut-il). Il y a cette espèce de connivence avec le preneur d’image (on prend les images, comme les photos, c’est ainsi qu’on dit : on les prend – les anglo-saxons, toujours avec une longueur d’avance, indiquent pour une prise de vue shooting comme s’ils étaient à la chasse – to shoot veut dire tirer (un penalty, un coup (de fusil, le plus souvent)).
Ici d’autres images – volées dit-on – 3 – téléobjectifs ? même pas mais quelque chose (on arrive directement au 31 août 1997, le Ritz le sous-terrain de l’Alma la merco à deux cents à l’heure) (ces images ne sont pas libres de droit comme on dit vulgairement – faut payer pour les afficher je suppose – je les vole aussi – elles représentent des célébrités qui veulent contrôler leur image) (semble-t-il) (comme si c’était possible)
bon après je me dis : je mets des légendes ou on s’en fout ? (ce sont deux légendes, alors pourquoi faire ?) Cependant ce genre d’images représente toujours des légendes (il y avait un livre « table du salon » qui reprenait une exposition (un catalogue si tu préfères) sur ce thème – le catalogue d’exposition est un genre, au même titre que « développement personnel » ou « guide pratique » : c’est ce qui fait vivre (au sens où ça leur apporte de la trésorerie) les maisons d’édition (45 euros quand même – en anglais, sur le site du wtf éditeur de l’ex-rue Sébastien Bottin) qui était passé sur les tables du séminaire
peut-être que, sans nommer les personnages qui illustrent ces images (les personnages illustres) (il y a quelque chose du lustre dans ces positions – c’est un type qui porte un verre d’alcool probablement et un chapeau et deux femmes qui se parlent fixées là) (si on connaît les visages on les reconnaît – pour le type, il faut une légende) sans les nommer, donc, on ne paye pas de droit de reproduction ? (droit de reproduction est une affaire qui porte un versant, un aspect, un signe et un sens libidinal ou je délire?).
La dernière pour indiquer la grande élégance de ce qu’on appelle le rock’n’roll : ici l’un de ses thuriféraires les plus parfaits (on peut se souvenir que le personnage qui propose ou administre ce geste sublime à la photographie et, par là (si on ose dire) à son public, a été anobli par le fils, alors prince seulement, de STGME2 (il tape 80 – god save the King, C3, lequel tape les 75) ce qui prouve la pertinence de ces honneurs).
quel humour, au vrai
Un peu de « technique » : les images ici reproduites (pas la première) proviennent de captures d’écran de documents trouvé sur le wtf részosocio (dont le nom ne se traduit que par lui-même : c’est une marque – mais to »face » veut dire affronter dans le dialecte) qui n’autorise pas cette pratique ni, donc, cet usage – il faut se munir d’un logiciel de lecture de document audiovisuels (en l’occurrence VLC) pour ouvrir le document; s’affiche alors une espèce de film – un plan fixe d’une durée de dix secondes – estampillé de la légende qui indique les noms des personnes sans majuscules, suivi d’un « fry-Gallela [un numéro] »; laquelle disparaît au bout de 5 secondes – on peut déclencher la capture d’écran (si on ne veut pas de ces écritures) – lorsqu’on recherche où aboutit cette espèce de lien, un article d’un organe étazunien apparaît – ce devait être la « suggestion » du rézosocio en question (il « suggère » moyennant finances, voilà qui va sans dire) – j’en ai gardé trois – je n’ai pas lu l’article
Et puis les étiquettes,pour s’en souvenir ? pour intégrer dans le flot et les données toujours plus nombreuses ? Non. Alors je fais sobre (ainsi que l’image d’entrée de billet le suggère) et je raconte rien.
image d’entrée de billet : le port refuge de l’épave
les prises de vue sont réalisées à partir d’un téléphone portable – il s’agit d’un dispositif créé pour l’occasion d’un atelier d’écriture – « créé » est un peu trop dire – en tout cas à la faveur d’un abonnement offert au claviste/rédacteur au canard de référence (ça ne se dit plus) paraissant l’après-midi (ça non plus, il ne s’agit que de la version papier dudit organe – ça n’existe plus guère, c’est « à l’ancienne ») – ou de captures d’écran via le site de journal – l’organe de presse – dépêchons – sont donc sélectionnées une ou deux images du jour afin d’en illustrer un carnet (si on aime, on peut retrouver ledit carnet (numéro VII) ici) . À cette faveur (dont on remercie encore ici la généreuse bienfaitrice), fin juillet un article au sujet d’une espèce de fait divers – ceux dont notre monde est fait (pour partie, sans doute) – raccourci sur l’économie et l’état de décrépitude (disons) de ce monde de (sur)consommables/livrables/périssables : la vie (c’est trop dire) des pauvres objets manufacturés (on appelle ça la société de consommation – ça épuise la planète : ces jours-ci, nous avons consommé plus que la planète ne peut nous offrir et il nous reste cinq mois à vivre…) (sur les huit milliards peut-être d’êtres humains que compte ce monde, deux ou trois ne mangent pas à leur faim ni ne boivent à leur soif) (est-ce vivre ?) – ces prises de vue enregistrées sur internet sont accompagnées d’une légende rédigée en anglais (qu’on peut, au besoin dissocier de l’image, mais je la laisse) : comme c’est un dialecte terrestre que ne maîtrise pas complètement la rédaction, elle se fait aider du grand frère G : apparaît donc suite à l’image la légende et sa traduction (dans une autre police, qui n’est pas du fait de ladite rédaction) traduite (sans retouche). Les images datent donc des derniers jours de juillet, recueillies ici ou là.
Le bateau se nomme Fremantle Highway (nous nommons les bateaux, nous leur donnons des numéros de coque, nous les assurons et les faisons naviguer joyeusement) (nom qu’on peut traduire par « autoroute de Fremantle« ); c’est sous pavillon panaméen (au Panama, comme au Libéria, l’impôt sur les sociétés équivalent à zéro) qu’il a le droit de circuler sur les mers et les océans de ce monde; l’armateur doit être quelque chose comme néerlandais, ou chinois ou japonais (c’est au Japon qu’il fut manufacturé, en 2013 – la nationalité n’a pas tellement d’importance; les droits de passage sont acquittés en dollars); il partit de Brême (Bremerhaven, à l’embouchure de la Weser), un jour de juillet 2023, il me semble (le 25 Juillet, vers quatorze heures – heure locale), et devait rallier Port-Saïd (le 2 août, mais non), au bout du canal de Suez (souviens -toi, il y a deux ans : le plantage d’un navire de 400 mètres de long – mars 2021 – retracé ici ) avant d’appareiller pour Singapour (du côté de Ceylan – Sri-Lanka, l’incendie du X-Press Pearl
– singapourien
il va couler, t’inquiète
voilà – 20 mai 2021 (186 mètres de long…) qui a brûlé pendant quatorze jours, à onze kilomètres des côtes – pollutions de terreur, à l’avenant) .
Ici il s’agit d’un cargo de 200 mètres de long, large de trente-deux, mu par un huit cylindres développant seize mille chevaux, quarante kilomètres heure (vingt-neuf nœuds), qui transporte des automobiles (jusqu’à plus de six mille quand même) : ce jour-là, elles étaient neuves et il en emportait près de quatre mille, dont quelque cinq cents à propulsion électrique (la mode de nos jours est d’équiper les autos de batteries au lithium qui aiment à s’enflammer quand on les a chargées à fond – d’un coup les voilà qui brûlent – une mode assez dangereuse, mais qui ne fait rien n’a rien non plus) (une incidence et on n’en parle plus : dans le massif central de ce joli pays, on dispose de gisements, semble-t-il, de lithium : on va réexploiter ça, hein – ça s’appelle la start-up naichionne, et ça vient en droite ligne du progrès, lequel comme on sait le mène, ce monde, en droite ligne aussi et directement dans le mur – c’est la seule solution qui nous reste : le mur, allons-y bon train s’il vous plaît – ou pas) (une autre incidence et on n’en parle plus : c’est pourquoi la plupart des dictatures construisent autour de leurs frontières ce genre de dispositif – l’abject quarante-cinquième président des États Unis d’Amérique avait aussi ce tropisme) (bienvenue sur Terre).
Assommés de chiffres – assommés d’images. Ici le garage des autos neuves, vu du satellite du grand frère G
l’espèce de gigantisme de nos jours (qui a la plus grosse?), là celui des containers (conteneurs si tu préfères) équivalent vingt pieds (contenu : un peu plus de 40 mètres cubes)
(il existe (semble-t-il) sur Terre à peu près 230 millions de ce type de caisses).
Or donc, le vaisseau Fremantle Highway se met à brûler ce jour là, vers vingt-deux heures (temps moyen, méridien de Greenwich) (GMT) – les 23 membres de l’équipage sont hélitreuillés, l’un de ces marins meurt – les voitures brûlent – ici quelques images
TOPSHOT – This aerial photograph shows emergency boats extinguishing a fire aboard the Panamanian-registered car carrier cargo ship Fremantle Highway, off the coast of the northern Dutch island of Ameland. One sailor died and several others were injured after a fire broke out on a car carrier ship off the Netherlands on Wednesday, the Dutch coastguard said. Rescue personnel received a call shortly after midnight (2200 GMT Tuesday) saying a fire had started on the Fremantle Highway, a Panamanian-registered ship with 3,000 vehicles on board, about 14.5 nautical miles (27 kilometres) off the northern Dutch island of Ameland. – Netherlands OUT (Photo by Flying Focus / ANP / AFP)
TOPSHOT - Cette photographie aérienne montre des bateaux d'urgence éteignant un incendie à bord du cargo cargo Fremantle Highway immatriculé au Panama, au large de l'île d'Ameland, au nord des Pays-Bas. Un marin est mort et plusieurs autres ont été blessés après qu'un incendie s'est déclaré mercredi sur un navire transporteur de voitures au large des Pays-Bas, ont indiqué les garde-côtes néerlandais. Le personnel de secours a reçu un appel peu après minuit (22h00 GMT mardi) indiquant qu'un incendie s'était déclaré sur la Fremantle Highway, un navire immatriculé au Panama avec 3000 véhicules à bord, à environ 14,5 milles marins (27 kilomètres) au large de l'île d'Ameland, dans le nord des Pays-Bas. - Pays-Bas OUT
(Photo par Flying Focus / ANP / AFP)
On ne peut guère remorquer le navire en feu non plus que le surcharger d’eau (sinon, il coule) pour éteindre l’incendie – on attend (oncommence par annoncer trois ou quatre véhicules électriques, puis le nombre monte à près de cinq cents)
This handout photograph taken on July 28, 2023 from the Coast Guard plane and released on July 29, 2023 by the Dutch coastguards, shows a fire aboard the Panamanian-registered car carrier ship Fremantle Highway, after a fire broke out on the Fremantle Highway late on July 25, 2023, killing one crew member, and prompting a massive effort to extinguish the flames. Towing of the cargo ship on fire off the coast of the Netherlands, with thousands of cars on board, is expected to begin on July 29, 2023, even though the fire has diminished in intensity, according to the authorities, who have been trying for several days to prevent an environmental disaster. An electric car is suspected of sparking the deadly blaze and officials said on July 28, 2023 that nearly 500 of the vil y a sans doute une façon d’envisager les choses vis à vis des incendies et des voitures qui gouverne ce type de billet – ehicles were aboard, far more than initially reported. – RESTRICTED TO EDITORIAL USE – MANDATORY CREDIT « AFP PHOTO / NETHERLANDS COASTGUARDS » – NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS – DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS (Photo by Handout / NETHERLANDS COASTGUARDS / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE – MANDATORY CREDIT « AFP PHOTO / NETHERLANDS COASTGUARDS » – NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS – DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS
Cette photographie prise le 28 juillet 2023 depuis l'avion de la Garde côtière et publiée le 29 juillet 2023 par les garde-côtes néerlandais, montre un incendie à bord du navire porte-voitures immatriculé au Panama Fremantle Highway, après qu'un incendie s'est déclaré tard sur la Fremantle Highway le 25 juillet 2023, tuant un membre d'équipage et déclenchant un effort massif pour éteindre les flammes. Le remorquage du cargo en feu au large des Pays-Bas, avec des milliers de voitures à bord, devrait débuter le 29 juillet 2023, même si l'incendie a diminué d'intensité, selon les autorités, qui tentent depuis plusieurs jours pour éviter une catastrophe environnementale. Une voiture électrique est soupçonnée d'avoir déclenché l'incendie meurtrier et les responsables ont déclaré le 28 juillet 2023 que près de 500 des véhicules étaient à bord, bien plus que ce qui avait été initialement annoncé. - RÉSERVÉ À UN USAGE ÉDITORIAL - CRÉDIT OBLIGATOIRE "AFP PHOTO / GARDE-CÔTES NÉERLANDAIS" - PAS DE MARKETING PAS DE CAMPAGNES PUBLICITAIRES - DISTRIBUÉ EN TANT QUE SERVICE AUX CLIENTS
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A thermal camera shows the cargo ship Fremantle Highway, on fire at sea on July 26, 2023. Coastguard Netherlands/Handout via REUTERS THIS IMAGE HAS BEEN SUPPLIED BY A THIRD PARTY. MANDATORY CREDIT. NO RESALES. NO ARCHIVES.
Une caméra thermique montre le cargo Fremantle Highway, en feu en mer le 26 juillet 2023. Coastguard Netherlands/Handout via REUTERS CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS. CRÉDIT OBLIGATOIRE. AUCUNE REVENTE. PAS D'ARCHIVES.
ici une carte simplifiée qui montre l’emplacement où se trouvait le navire quand il se mit à brûler (ce sont des îles situées au nord de la Hollande
fin de l’histoire : le bateau brûle toujours un peu mais on a la possibilité de le remorquer, on l’entrepose dans le port d’Eemshaven (Hollande) – c’est par là (pointillés rouges)un peu de géographie (zoom arrière) (le port d’attache, désormais, du navire est signifié du point rouge)
où il restera, dit-on,jusque’à la fin de l’année – (on attend que cesse l’incendie)
il y a sans doute une façon d’envisager les choses vis à vis des incendies et des voitures qui gouverne ce type de billet – les bateaux, les avions,les façons de parcourir le monde,celles de faire des affaires et du commerce – quelque chose de la vie humaine -non loin de la guerre cependant – contre le feu, le sel, les éléments – personnelle, cette façon, oui
ça aurait pu être n’importe quel fruit, il y a des choses qui parviennent pas à passer, comment te dire ? il y a un siècle de ça, était-ce cette même odeur qu’exhalait la société contemporaine d’alors ? ce n’est peut-être pas l’endroit, ce n’est jamais l’endroit aussi bien, de rappeler (parce que de ce rappel il ne devrait pas même être question) que rien ne vaut la vie – la couleur de la peau, le genre, les mœurs n’y sont de rien – cette humanité, ce pouvoir qui n’a pas un mot, un geste, un égard pour cette humanité-là, comment te dire ?
il y a dans le jardin trois cerisiers : l’un, en face de la porte d’entrée, fait marronnier
mais ne donne que peu de fruits – un autre en revanche
se montre généreux – vers la fin juin s’organise la cueillette – on s’en va (le cœur est lourd, c’est jeudi dernier, le soir tard – qui se souvient de Toumi Djaidja, fils de harki tué par la police aux Minguettes en 1983 un soir de ramadan ?* (quarante ans de faillite) – on rallie la Normandie) (Malik Oussékine, oui, en 1986, oui) plus loin il fait doux
à l’échelle, un seau accroché, on récolte
c’est l’occasion de faire de belles images (dans le poste on fait la part des choses et on prend la mesure des dégâts : on compte, au ministère Beauvau, on compte mais une addition, qu’a-t-elle à voir avec le meurtre d’un jeune de dix-sept ans ?) c’est un beau coin, un bel endroit
il y fait doux, bon vivre comme on dit – les éclats se sont calmés, on a fait donner la police en quarante cinq mille fois – à Angoulême, il y a de ça quelques semaines, à la nuit vers quatre heures du matin, un autre type, noir aussi bien (il était Guinéen) a reçu une balle administrée par un policier en plein thorax : il est mort, il se prénommait Alhoussein il n’avait pas vingt-cinq ans – dans le temps, tu te souviens ? on appelait ça des « bavures » : ce n’est pas parce que ça a toujours existé que c’en plus supportable – il vaut mieux penser à autre chose, je reconnais) – on équeute, on dénoyaute, on pèse (le poids de fruits égale le poids de sucre, augmenté d’un poids équivalent à cinq pour cent de pectine)
dans le champ attenant, des meules de foin ont été serrées
je ne sais plus exactement, mais dans ces moments-là, il y avait dans le poste ou était-ce au journal ? je ne sais plus, on y parlait de cagnotte
un million d’euros en quatre jours pour le tueur et sa famille avaient été récoltés – je ne sais pas trop, mais la nausée ? – on attend
le bouillon
on laisse cuire à feu assez vif une dizaine de minutes (on prépare des pots, on les stérilise à l’eau bouillante), on les emplit du mélange
on les retourne – le lendemain, ça n’avait pas pris.
Tant pis. Revenant à Paris, avant hier, on a recommencé le même travail – faire des confitures, donner les fruits aux enfants, retrouver ses marques, ses objets ses outils.
Il paraît que la « cagnotte » (cette indécence crapoteuse) a été fermée par arrêté administratif. Dans le journal, on parle du ministre de Beauvau qui, dit-on, serait « aux petits soins avec la police ».
Je ne sais pas bien, ici, il fait doux, on mange à sa faim, on boit à sa soif. Je ne sais vraiment pas mais cette indécence obscène…
*: rappelé par Fabien Jobard dans un entretien qu’il a donné au journal Le Monde, hier
Je déserte un moment le terrain du cinéma pour parler un peu football, une histoire simple – les événements se déroulent sur un long moment mais les images illustrent ces temps un peu reculés – les mœurs du moment, et puis la suite et puis de nos jours – une belle histoire qui se termine à la fin de l’année dernière (la guerre en Ukraine ? rien à en faire – les choses vont comme elles vont, ainsi que les affaires). Les images sont reprises du canard ainsi que les légendes que j’engage à lire.
Au début de ce conte réaliste se tient la fin des « trente glorieuses » et au cours du « premier choc pétrolier » – (tu te souviens, crâne d’œuf ? un président aux mains baladeuses – safari – diamants – avions renifleurs – oui ? non ?) ici assis avec un de ses homologues (l’émir du Qatar)
en réalité, l’histoire pourrait être sous-titrée France-Qatar – on vend des armes ou des trucs, on achète du gaz et du pétrole – alternance ? Numéro 1
on a les amis qu’on mérite ? Je ne sais pas, l’État est cependant le même, semblable – voyons voir
ah les armes, oui- alternance ? Numéro 2 (ah de la couleur)mes si chers amis (mais de dos) – il faut parler la démocratie, la diplomatie, une autre façon de marcher – les affaires, toujours – alternance ? Numéro 3. Non continuité des affaires – quand on aime hein (le président de la République décore qui il veut)
sur ces entre-faits mais dans la continuité
et puis
les affaires – quand on aime hein (t’as vu ? ça a marché – oui, viens que jt’embrasse)
les années passent – la compétition va commencer (juste un deal – pratiquement quelque chose de normal : tu m’achètes un club, je t’aide pour la coupe, qu’est-ce que tu en penses ? )
Un club ? Non mais je brode…
la vie est belle et on sait comment dépenser son argent – ça va se corser
des fois moins des fois mieux – ou pire(on a remplacé Sepp, il était trop vieux,par Gianni)
l’important, c’est de participer, le sport (et le football) c’est d’abord et avant tout que le meilleur gagne ! il faut l’ expliquer peut-être
certes, mais entre amis, on se comprend
la vie est belle, le monde est tel qu’il est, le boycott n’existe pas et les amis sont les amis (bonjour tout le monde – noter la contre-plongée quand même)
et puis la compétition se joue à la régulière (alternance ? 4)
on a perdu, c’est vrai, mais restons beaux joueurs
Fin.
(Provisoire)
(justement oui : add. du 27/06/2023 vers 4 du) il ne faudrait pas croire quel’un des potentats manquants ici chargés par la cinquième constitution de cette république soit absent de ces preuves d’amour – l’abjection de ses jugements de ceux et celles qui l’ont élu, qu’on ne rappelle pas ici, ne peut guère cacher qu’il ne différait que de très peu des divers personnages évoqués ici. Pour tout dire, et signifier le rang auquel se place ce terne élément, mettons qu’en lui s’incarne l’alternance Numéro zéro
Méthodo parfois je tente de (me) faire croire que je m’amuse – il y a une espèce de tendance à essayer de suivre quelque chose, de bout en bout, du début à la fin – par exemple, de la naissance à la mort – il y a cette tendance – sans doute ce qui explique qu’il m’arrive rarement de terminer les trucs que j’explore, j’envisage, je découvre, je les laisse en plan (d’ailleurs, je n’en ai pas d’autre) – je travaille mais je ne sais pas exactement à quoi, mais je travaille. Je n’aime pas spécialement le football (je préférerais le rugby si tu préfères sauf que depuis quelques dizaines d’années c’est devenu une machine de guerre et je n’aime pas la guerre – du tout), je déteste le sport (je n’ai pas lu le Churchill qui vient de sortir à la fabrique mais j’en ai eu vaguement l’envie – déboulonner les statues tsais) il se trouve que je mène depuis pas mal de mois des recherches (que j’ai interrompues il y a quelques temps) (comme par hasard) qui ont pour point de convergence, focale polaire centrale, la conjonction disons d’événements qui sont anniversaires : la Commune de Paris, l’enlèvement d’Aldo Moro et son exécution, la pandémie et sa forclusion folklorique du début des années 20 (les années folles, comme on sait) (hein). Pour établir disons solidement celui du milieu, je recherche et compile les articles du journal auquel j’ai été abonné (merci encore, tellement) qui ont trait à lui et à son principal (disons) personnage (disons encore) Aldo Moro qui est un des « mot-clé » que j’utilise pour les retrouver (il y a aussi les dates, le mot Italie et d’autres encore que j’ai oubliés plus ou moins) : et il m’arrive de trouver des articles un peu différents – je lis aussi le journal du jour pour en prendre quelques clichés que je fais paraître (entre autres) dans mon « carnet » qui est une prise de pouvoir (partielle) dans un autre blog – je prolonge depuis novembre une modalité d’atelier d’écriture – j’avais déjà, par pas vraiment ailleurs mais dans le même état d’esprit, commis une participation assez copieuse (intitulée 110 images quand même).
Je suis arrivé à un article parfaitement documenté dont je n’ai plus trouvé l’existence (sans doute en manquant l’acte, je suppose, mais je ne peux l’affirmer complètement). En tout cas, les images, pour la plupart, en viennent ; d’autres des développements ultérieurs. Tout reste pendable, des agissements des uns comme des autres (il s’agit en effet d’un histoire simple, peut-être, mais d’hommes, c’est incontestable).
Ici je siffle la fin de ce conte, et je m’en retourne à d’autres agissements.
j’avais commencé par vouloir prendre (comme l’avait fait il me semble bien un jour DGL) les commentaires et en faire quelque chose d’un peu égal tout en étant différent – j’ai changé : lorsqu’il faut lire, on n’écrit pas; on a à choisir, probablement – j’écris sous libroffice pour les tirets plus long – il faut bien que j’aille à la ligne – j’ai beaucoup aimé apprendre que pour écrire Crime et châtiment l’auteur, qui était payé à la ligne, tentait d’étendre et de contenir la narration pour en faire plus, mais on n’est pas payés ici : je n’ai pas gardé le mail que j’ai envoyé au type (qui prétend se prénommer – et c’est peut-être vrai – Charles* (ça m’étonnerait mais pourquoi pas ?)) à qui je parlais au tchat (dit-on, imagine-toi) pour le certificat de compte professionnel de formation (le Charles en question semblait l’avoir lu) (le mail, pas le compte) m’a appelé (sans me répondre au tchat stuveux) au téléphone (est-ce que c’est « à l’ancienne »?) et je me suis répandu sur l’inanité de ce protocole (j’ai été assidu aux cours, j’ai passé les examens avec la professeure prénommée Nouria – ce qui veut dire lumière – une femme lumineuse en effet) – qu’est-ce que l’organisme voulait de plus en m’interrogeant ? Charles n’était pas responsable, bien sûr, si je ne voulais pas passer ce test, c’était possible. Charles était parfaitement courtois (j’imaginais les « oh non putain je suis tombé sur un chieur…! » qui devaient s’allumer dans son esprit, en led fluorescentes et clignotantes toutes de couleurs, comme on fait maintenant). Charles n’était pas responsable puisque l’organisme payeur faisait appel à l’organisme pour lequel lui Charles travaillait pour mettre en place ce protocole, tu comprends bien qu’il n’avait rien de plus à me dire, à ce propos. Rien de plus à me dire, enfin si bien sûr puisqu’il fallait passer le test – il le fallait, car la caisse des dépôts (elle ne l’a jamais fait mais je vous le dis quand même, elle le peut, elle en a le droit) sans ce certificat la caisse donc avait le pouvoir de me réclamer les frais engagés (dont – évidemment – les émoluments peut être pas de Charles mais de ceux (et celles probablement) qui le payent). Je me suis entendu demander à Charles s’il s’agissait d’une menace – ça m’amusait. Il m’a répondu que non, ne vous inquiétez pas – je ne suis pas inquiet, lui dis-je – je dois simplement vous le dire – et vous dire aussi qu’il ne s’agit en aucun cas d’une évaluation, mais d’un contrôle de connaissances simplement.
Simplement deux fois.
Je lui aurais bien dit d’aller se faire foutre lui, son compte, son certificat et sa caisse, mais je me suis assagi, j’ai essayé de comprendre comment on fait pour entrer en contact avec le monde extérieur grâce à ces objets (zoum tchat appli cam web micro téléphone intelligent et autres fadaises propres à nous rendre simplement asservis – simplement, sans doute mais économiquement non virtuel). Ça n’a pas marché parce que le micro de mon micro ne fonctionne pas – en fait le port, probablement. On a bien tenté de passer par le smartphone (cette intelligence, ah oui on peut faire ça oui) mais ça n’a pas voulu se mettre en place non plus – il y avait sur l’écran la tête de Charles, puis à l’heure dite (11h) celle de Driss (le type qui devait faire passer le test – il avait l’air ennuyé et dubitatif, j’ai fait des signes de bonjour, il a souri – c’est vrai, un type que tu ne connais pas te fait signe « bonjour » – c’est le même que « au revoir » tu verras – tu as tendance à faire de même) – ça ne marchait toujours pas. L’appli de microsoft (trademark) à laquelle tu dois donner l’autorisation d’accéder à tes données, et ainsi de télécharger des logiciels espion, bien que nommés gâteaux qui permettent aux autres applis de suivre tes évolutions et d’ainsi de proposer des choses inutiles mais livrables lorsque tu cherches tout autre chose ; c’est ce monde-là, tu vois; ce monde qui n’est plus « à l’ancienne », qui est d’aujourd’hui, composé d’esclaves qui œuvrent dans ce qu’on nomme élégamment des « fermes à clics », je ne vois pas pourquoi on n’a pas opté pour « stabu à clics » – ce monde fait de travaux demerdalakon (comme disait David Graeber, que son âme aille en paix) où personne n’est responsable de rien, ou alors si mais certainement pas ton interlocuteur, si c’est bien un interlocuteur que l’ectoplasme que tu vois sur ton écran, séparé en deux puis dix puis cent; ce monde tellement pratique; ce monde complètement pourri de gangrène et de gâchis auquel IL FAUT participer sous peine de se voir réclamer des frais que tu as toi même produits par ta force de travail, prolétaire ; ce monde formidable où tout le monde sourit parce que on se dit « bonjour » ; technophile dit la vulgate : ça existe pourquoi ne pas s’en servir et s’en asservir ?, c’est ce monde-là.
Alors, comme l’appli « teams » (ce sont des équipes, certes, oui, comme au football) n’a pas daigné, qu’une heure s’était écoulée (qui me la payera cette heure de mon temps ? qui payera l’amortissement de l’achat du portable, du modem, de l’électricité et du chauffage ?) je t’en passe sur les différents casques que je suis allé essayer, bien sûr (oh j’avais oublié mais oui, Charles porte un casque (et une barbalakon comme il se doit) (mais pas Driss, tu vois comme le monde est fait)), et le maître des cérémonies a décrété que finalement, puisque rien ne marchait on allait me porter absent. Ce qui n’enclenchait pas les possibilités de la caisse de se retourner vers et contre moi pour payer les frais occasionnés. Et que donc, j’étais libre. En un sens. J’ai dit au revoir, avec ce geste, là. Mais c’était un adieu. Comme disait je ne sais plus quel punk Johnny Rotten sans doute : Fuck off.
plus d’un mois sans maison[s]témoin c’est que j’ai un journal et un carnet à tenir
des choses à écrire
et des choses à faire
des courses des leçons à apprendre
des repas à cuisiner des ménages des lessives
comme tout le monde
fait beau je marche
fait beau je bois
au séminaire j’apprends des trucs et aux leçons d’arabe je me souviens des mots que j’entendais les matarchemch’ – les schnouwa ? – les rkaka kbira
l’arabe pour un juif tu avoueras
je ne suis qu’arabe pour les sémites et juif pour les antisémites
je me souviens de Maurice Halbwachs et Jorge Semprun
j’ai soixante dix ans en fin de semaine
depuis pas si longtemps je suis devenu grand-père ainsi que ma fille est devenue mère tandis que ma nièce le sera bientôt
sur la platine j’ai mis une musique que j’aimais assez au début des années soixante dix – elle tournait sur le petit magnétophone qu’on avait emmené avec nous dans la deux chevaux – une belle musique pour écrire – une de ces chansons, Alabama raconte le racisme étazunien
il y eut une étape dans l’image (la plage de Sousse)
je n’ai plus envie d’écrire pour le cinéma – ce n’est pas seulement parce que j’ai trouvé abject le fait d’ouvrir » le plus grand festival de cinéma du monde » avec un film hors compétition mettant en scène un type convaincu d’avoir battu et humilié sa femme – quand même il aurait mis en scène par une femme (laquelle se complaît dans l’immonde) – pas seulement
j’ai beaucoup aimé pourtant le discours de la nouvellement honorée d’une palme d’or, Justine Triet
j’ai lu les deux lettres, l’une d’Adèle (Haenel) (il n’y a pas un mois de ça) l’autre de Virginie (Despentes) (en 2020) – pas seulement – je pourrais aussi bien les reproduire ici, je pourrais aussi retrouver ce qu’a dit Azéma Sabine dimanche dernier, non seulement sociale traître mais en plus complètement imbécile ou alors seulement sénile – je pourrais mais non, je n’écris plus pour le cinéma – je suis allé voir L’île rouge hier (Robin Campillo, 2023) (au Louxor) et je me suis souvenu d’un de mes héros qui après avoir sévi à Madgascar était parti servir son pays en Algérie – afin de pacifier un peu – un type normal dans un monde normal – je me souviens mais cette histoire-là je ne l’ai pas finie, le manuscrit a brûlé – j’ai tout perdu – je ne sais plus
c’est peut-être ce syndrome, ne pas finir mais entamer oui
alors je remets sur l’ouvroir et je regarde Norma je relis je me confonds en excuses je ne sais plus keep me searchnig for a heart of gold/and I’mgetting old dit la chanson – le type cherche un cœur d’or voilà tout
sur mon bureau il doit y avoir une quinzaine de livres, ceux d’histoire, ceux de cinéma, le Rivière de Lucien, le GeNova de Benoit la soppra-eleveta qu’ils ont intitulée Aldo Moro – comme si on donnait le nom de Sadi Carnot au périphérique – pourquoi pas ? – il est mort poignardé par un anarchiste, son père l’avait appelé Geronimo, en visite et en pleine rue, à Lyon fin dix neuvième – j’ai regardé passer dehors les grosses voitures sportives et utilitaires des tonnes de ferraille et d’électronique mais non plus, pas plus que le cinéma, je n’aime plus les voitures
plus le temps de lire autre chose que les livres nécessaires à rien – un état d’hébétude mais tant pis, je marche j’avance je continue – je ne publie pas en vrai je ne publie qu’en virtuel – j’avance à pas comptés parfois j’attends un mail qui n’arrive pas
je suis là le disque tourne (c’est une façon de parler – ça n’existe plus, c’est à l’ancienne hein – on aime à savoir que les choses anciennes sont percluses et forcloses, c’est ainsi que le temps aussi s’écoule) je suis là et la musique chante
la dernière chanson est titrée Words