« Nous ne négocierons pas, nous ne négocierons jamais » dit Giulio Andreotti, premier ministre, démocrate-chrétien (droite), aux affaires en Italie depuis plus de trente ans, avec Aldo Moro
en même temps, à l’écoute une émission de radio qui fait entendre les musiques de l’époque (ici Juke box )
après, il s’agit un peu de la cuisine (rapport au lien, je dois y penser) – alors comme il faut bien faire un peu montre de ce qui se trame (ici est le témoin), j’ai regardé un film – je ne sais plus je ne trouve plus la source – mais j’y ai pris quelques images – vingt-et-une – ça part dans tous les sens d’autant plus que ce film doit dater du siècle dernier – depuis bien de l’eau a coulé – ce film vient de l’institut national de l’audiovisuel (on y accède via un abonnement) – tout est dans la boîte (en fin de billet : lé générique de l’affaire – je l’ai retrouvé) (une espèce de truc documentaire qui veut se montrer à la hauteur de la fiction)
– ici seulement quelques images (qui me sont) importantes – ça ne fait rien, c’est pour avoir (et donner) une idée des visages
or donc- ici Aldo Moro souriant (rare) (1916-1978)
là Berlinguer (Enrico, secrétaire général du parti communiste italien, l’autre partie du compromis historique) (1922-1984)
sur la via Veneto (reconstituée en studio, pour le La dolce vita de 2F (1960)) un palace-hôtel dans la suite 217 duquel recevait
l’usurpateur- truqueur-menteur Licio Gelli en 2000 (ami de Sylvio Berlusconi, entre de nombreux autres acteurs de la « loge » P2) fasciste notoire (crevé à 96 ans en liberté : la pourriture conserve (1))
le premier ministre d’alors, Giulio Andreotti venant à la tribune de l’assemblée, le 16 mars 1978, vers midi (à ce moment-là, il est certain de ne faire aucune tractation avec les guerilleros)
puis une reconstitution malhabile (à dessein) de la »prison du peuple »
les voitures figées sur le goudron lors de l’attaque (image sans doute vers onze heures le 16 mars 1978 – plus bas, on l’aura en couleurs)
Valerio Morucci, l’un des guerrilleros grimés en pilotes de ligne qui attaquèrent la voiture de Moro et de son escorte – cinq morts dans la rue, vers 9 heures dix, ce matin-là
un des fondateurs des Brigades Rouges
Francisco Cossiga, alors ministre de l’intérieur – grand ami d’Aldo Moro, ici fin de siècle vers 2000 (date du tournage du film) – s’est entouré pour les recherches de la « prison du peuple » d’un comité consultatif
noyauté par les participants de la loge Propaganda due dite P2 (elle était composée d’un millier de personnages ayant des responsabilités soit à l’intérieur de l’État, notamment militaires, soit de la société civile) : ici en quatre images: le général Bassini directeur des services secrets
Santo Vito, chef du renseignement militaire
Walter Peruzzi officier des services secrets militaires
général Giudice police financière (escroc notoire)
et bien d’autres encore (qui ne sont pas à l’image) – la loge contrôle les services secrets, Cossiga les carabiniers et la police – on cherche partout, on ne trouve rien
extrait de la page 170 de Noir sur Noir Journal de dix années (Leonardo Sciascia, traduit par Nino Franck et Corinne Lucas,Papyrus Maurice Nadeau 1981)(obligeamment prêté par Emmanuelle Cordoliani – qu’on remercie ici vivement)
Francesco Cossiga à nouveau (il faut sans doute noter qu’il n’assistera à aucune des réunions interministérielles convoquées par Andreotti durant les 55jours de l’enlèvement) : l’air content ne veut rien dire (il démissionne le 9 mai)
Andreotti de profil
en couleurs sur les lieux de l’enlèvement
Paul six, pape grand ami d’Aldo Moro, ce qui ne l’empêchera pas de le trahir « sans condition »
on ne voit guère de femme.
Une affaire d’hommes sans doute.
Pour finir ma préférée,
Vers 1974.
Aldo Moro à gauche (alors ministre des affaires étrangères d’Italie, en visite à Washington) et Henry Kissinger (1923-2023) (l’hypocrisie, la malveillance, la croyance dans un système odieux, ça conserve (2) semble-t-il – affaires étrangères US puis conseiller à la sécurité nationale du président US Nixon bientôt foutu dehors Watergate aidant – lui restera sous Ford…), ce dernier menaçant de mort à mots à peine couverts le ministre des affaires étrangères italien si celui-ci continuait à tenter d’ouvrir sur sa gauche le gouvernement dont il faisait partie
voici l’adresse du film https://madelen.ina.fr/content/mort-a-rome-laffaire-aldo-moro-76394
et son générique
réalisation : Michaël Busse et Rosa Maria Bobbi
images : Michaël Busse; son : Rosa Maria Bobbi
consultant : Jean-Christophe Labastugue
Production éxécutive : Michell Noll et Herbert Blondiau
Une coproduction Quartier Latin et WDR
En collaboration avec
– La chaîne Histoire (France)
– RTS (Suisse)
– RTBF (Claire Colart) (Belgique)
– Solférino Media (Mexique)
– Uni Portugal et RTP (Portugal)
– Ceska Televizic (République Tchèque)
(c) 2000 – Quartier Latin/WDR/Histoire/Solferino