Hier soir j’étais en avance – dans une galerie de la rue Prague (au numéro 5, Terrasses d’Aligre) était présenté l’ouvrage de Philippe Aigrain intitulé Jachère
L’objet est simplement magnifique (il sortait des presses) – la couverture porte deux rabats – des illustrations aux tons chauds – j’étais en avance (je me suis trompé comme souvent) je me le suis procuré (j’avais dans l’idée d’avoir participé à la recherche de fonds qui a été organisée, mais non) (je me suis trompé comme souvent) et je me suis assis – on préparait l’intervention
on voit ici à droite Guillaume Vissac, l’éditeur du livre et des ouvrages de la maison publie.net – l’un des hôtes du lieu (je me renseigne et le cite), vers le fond Joachim Séné qui lirait tout à l’heure – au mur (bord cadre en bas, les agapes post-lectures) le monde arrivait
et la galerie ne tarda pas à être pleine comme un œuf – chaleureuse ambiance – simple, douce et gaie – comme Philippe (sur l’écran défilaient les images de Roxanne – on aperçoit assise Jane Sautière) – et donc Guillaume présenta le livre (une œuvre assez collective, comme l’aurait, à n’en pas douter, aimé Philippe – mention spéciale à celles et ceux qui le réalisèrent : pour les illustrations (foisonnantes, magnifiques) Roxanne Lecomte; pour l’édition, donc lui – même, et Christine Jeanney (excusée, c’est pourquoi et, entre autres, pour elle que je pose ici ce billet); Marie Cosnay pour la postface; et Benoît Vincent pour l’édition aussi) – puis on lut: Joachim
puis Jane
puis Joachim, puis Jane encore – on écoutait, concentré.es impliqué.es ému.es
puis vint Mireille, l’épouse de Philippe qui, nous parlant aussi de leurs deux filles, Suzanne et Louise, remercia elle aussi pour le livre et sa réalisation (laquelle, posthume fait, cependant chaud au cœur)
Il s’agit d’un diptyque – la maison en est témoin – un autre chef d’état – un autre état – un des états du monde (ici le Brésil, 214 millions d’habitants) (là-bas la Turquie, 85 millions) – un des BRICS (ils appellent ça le sud global, plus ou moins – les blocs…) (la guerre) LILDS (Luis Inacio Lula Da Silva) a été porté au pouvoir le premier janvier de cette année (la déstabilisation à la fucking DT45 a été tentée par le précédent au poste (je ne le nomme pas ici) mais ça n’a pas marché (le type s’était exilé à… Miami) – or donc on ne peut pas parler sans cesse de guerre : parlons d’amour si tu veux… LILDS a été foutu en prison puis en est sorti – nettoyé des soupçons qui pesaient sur lui (comme sur la précédente – Dilma Rousseff – qui avait été, elle aussi, salie par quelque propagande ou agissements – le vrai est difficile à discerner du faux – les affaires du monde – dès son arrivée au pouvoir, LILDS a nommé Dilma Rousseff à la présidence de la Nouvelle banque de développement, la banque des BRICS…) – il est deux fois veuf – il rencontre lors d’un meeting (dit une feuille ou une autre) une militante, une certaine Rosangela Da Silva, ils s’épouseront en mai 2022 – il y a une image de l’événement plus bas – elle devient par là première dame du Brésil (ce titre n’existe pas), Lula est président, marié (en troisième noce, donc) à celle qu’on surnomme Janja. Une histoire du monde (on pense à Evita Peron, évidemment; on pense aussi à Kamala Harris, vice présidente des US). En quelque sorte, ce sont là des photos de famille… Place aux images, aux légendes aseptisées des agences de presse.
1° janvier 2023 investiture de LILDS (Janja en tenue sable à l’extrême gauche (vue d’ici – elle tient un clebs en laisse – mise en scène d’elle-même) du groupe qui gravit les escaliers)
Brazil’s new President Luiz Inacio Lula da Silva (4-L) is welcomed by indigenous Brazilian leader and environmentalist Raoni Metuktire, known as Chief Raoni (3-L) and other community representatives that will hand him the presidential sash, as Brazil’s First Lady Rosangela da Silva takes their dog « Resistencia » by the leash, at Planalto Palace after his inauguration ceremony at the National Congress, in Brasilia, on January 1, 2023. Lula da Silva, a 77-year-old leftist who already served as president of Brazil from 2003 to 2010, takes office for the third time with a grand inauguration in Brasilia. (Photo by Sergio Lima / AFP)
Le nouveau président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva (4-L) est accueilli par le leader indigène brésilien et environnementaliste Raoni Metuktire, connu sous le nom de chef Raoni (3-L) et d'autres représentants de la communauté qui lui remettront l'écharpe présidentielle, en tant que Première dame du Brésil Rosangela da Silva prend son chien "Resistencia" en laisse, au Palais du Planalto après sa cérémonie d'investiture au Congrès national, à Brasilia, le 1er janvier 2023. Lula da Silva, un gauchiste de 77 ans qui a déjà été président du Le Brésil de 2003 à 2010 prend ses fonctions pour la troisième fois avec une grande inauguration à Brasilia. (Photo de Sergio Lima / AFP)
1° janvier 2023 (investiture LILDS)
Luiz Inacio Lula da Silva stands next to Indigenous leader Cacique Raoni at the Planalto Palace after he was sworn in as new president in Brasilia, Brazil, Sunday, Jan. 1, 2023. (AP Photo/Eraldo Peres)
Luiz Inacio Lula da Silva se tient à côté du leader indigène Cacique Raoni au Palais du Planalto après sa prestation de serment en tant que nouveau président à Brasilia, Brésil, le dimanche 1er janvier 2023. (AP Photo/Eraldo Peres)
1° Janvier 2023
Firefighters spray water over supporters of Luiz Inacio Lula da Silva gathering to attend his inauguration as new president outside the Planalto presidential palace in Brasilia, Brazil, Sunday, Jan. 1, 2023. (AP Photo/Silvia Izquierdo)
Des pompiers pulvérisent de l'eau sur les partisans de Luiz Inacio Lula da Silva rassemblés pour assister à son investiture en tant que nouveau président devant le palais présidentiel du Planalto à Brasilia, Brésil, le dimanche 1er janvier 2023. (AP Photo/Silvia Izquierdo)
Sur cette photo publiée par le bureau de presse de la campagne 2022 de Luiz Inacio Lula da Silva, l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, à gauche, et la sociologue Rosangela Silva se marient à Sao Paulo, Brésil, le mercredi 18 mai 2022. L'ancien président brésilien et Da Silva, candidat favori aux élections d'octobre, s'est marié lors d'une cérémonie à caractère politique alors qu'il cherche à reprendre le poste qu'il a occupé entre 2003 et 2010. (Ricardo Stuckert/Bureau de presse de la campagne Lula 2022 via AP)
1°Janvier 2023 – élection de LILDS (Janja dans l’ombre…)
Brazil’s new President Luiz Inacio Lula da Silva (C) gestures as he stands beside new Vice President Geraldo Alckmin and their wives, First Lady Rosangela da Silva and Maria Lucia Ribeiro Alckmin, during his induction ceremony at Planalto Palace in Brasilia on January 1, 2023, after his inauguration ceremony. Lula da Silva, a 77-year-old leftist who already served as president of Brazil from 2003 to 2010, takes office for the third time with a grand inauguration in Brasilia. (Photo by CARL DE SOUZA / AFP)
29 décembre 2022 – LILDS élu
Sonia Guajajara, appointed by Brazil’s President-elect Luiz Inacio Lula da Silva as the future Minister of Indigenous Peoples, gestures during a press conference at the transitional government building in Brasilia, on December 29, 2022. (Photo by EVARISTO SA / AFP)
Sonia Guajajara, nommée par le président élu du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva comme futur ministre des Peuples autochtones, fait des gestes lors d'une conférence de presse au bâtiment du gouvernement de transition à Brasilia, le 29 décembre 2022. (Photo par EVARISTO SA / AFP)
18 mai 2022 (mariage de Janja avec LILDS) (« cérémonie à caractère politique » note judicieusement la légende)
In this photo released by the 2022 campaign press office of Luiz Inacio Lula da Silva, Brazil’s former president Luiz Inacio Lula da Silva, left, and sociologist Rosangela Silva get married in Sao Paulo Brazil, Wednesday, May 18, 2022. Brazil’s former president and front-runner for October’s elections Da Silva got married in a ceremony that had a political touch as he seeks to return to the office he held between 2003 and 2010. (Ricardo Stuckert/Lula 2022 Campaign Press Office via AP)
Sur cette photo publiée par le bureau de presse de la campagne 2022 de Luiz Inacio Lula da Silva, l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, à gauche, et la sociologue Rosangela Silva se marient à Sao Paulo, Brésil, le mercredi 18 mai 2022. L'ancien président brésilien et Da Silva, candidat favori aux élections d'octobre, s'est marié lors d'une cérémonie à caractère politique alors qu'il cherche à reprendre le poste qu'il a occupé entre 2003 et 2010. (Ricardo Stuckert/Bureau de presse de la campagne Lula 2022 via AP)
11 septembre 2019
Curitiba, Paraná, Brazil, September 11, 2019: Luiz Inacio Lula da Silva former president of Brazil during an interview with Le Monde at the Federal Police building in Curitiba. Lula has been serving a sentence in the Paraná prison since April 7, 2018. When he was arrested by order of Judge Sergio Moro under the Lava Jato operation. Photo: Avener Prado / Le Monde
Curitiba, Paraná, Brésil, 11 septembre 2019 :
Luiz Inacio Lula da Silva, ancien président du Brésil, lors d'un entretien avec Le Monde au siège de la police fédérale à Curitiba.
Lula purge une peine dans la prison de Paraná depuis le 7 avril 2018. Il a été arrêté sur ordre du juge Sergio Moro dans le cadre de l'opération Lava Jato.
Photo : Avener Prado / Le Monde
7 Novembre 2019
Supporters of jailed former President Luiz Inacio Lula da Silva, celebrate a Supreme Court decision that may free Da Silva, outside Brazil’s Supreme Court, in Brasilia, Brazil, Thursday, Nov. 7, 2019. Brazil’s top court has reached a narrow decision that could release almost 5,000 inmates that are still appealing their convictions, including Da Silva. The country’s Supreme Court decided by 6 votes to 5 on Thursday that a person can only be jailed after all appeals to high courts have been exhausted. (AP Photo/Eraldo Peres)
Les partisans de l'ancien président emprisonné Luiz Inacio Lula da Silva célèbrent une décision de la Cour suprême qui pourrait libérer Da Silva, devant la Cour suprême du Brésil, à Brasilia, au Brésil, le jeudi 7 novembre 2019. Le plus haut tribunal du Brésil a rendu une décision étroite qui pourrait libérer près de 5 000 détenus qui font toujours appel de leur condamnation, dont Da Silva. La Cour suprême du pays a décidé jeudi, par 6 voix contre 5, qu'une personne ne peut être emprisonnée qu'après épuisement de tous les recours devant les hautes cours. (Photo AP/Eraldo Peres
8 novembre 2018 sortie de prison (posture LILDS) (Janja (derrière lui, lunettes) n’est encore que sa « petite amie »)
Former Brazilian President Luiz Inacio Lula da Silva speaks to supporters next to his gilfriend Rosangela da Silva (R) after leaving the Federal Police Headquarters, where he was serving a sentence for corruption and money laundering, in Curitiba, Parana State, Brazil, on November 8, 2019. A judge in Brazil on Friday authorized the release of ex-president Luiz Inacio Lula da Silva, after a Supreme Court ruling paved the way for thousands of convicts to be freed. / AFP / CARL DE SOUZA
L'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'adresse à ses partisans aux côtés de sa petite amie Rosangela da Silva (à droite) après avoir quitté le siège de la police fédérale, où il purgeait une peine pour corruption et blanchiment d'argent, à Curitiba, dans l'État de Parana, au Brésil, en novembre. 8 janvier 2019. Un juge brésilien a autorisé vendredi la libération de l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, après qu'un arrêt de la Cour suprême a ouvert la voie à la libération de milliers de condamnés. /AFP/CARL DE SOUZA
Une autre image du même jour (peut-être plus peuple) (très souriante, à l’arrière plan, en blanc, Gleisi Hoffmann présidente du parti des travailleurs (PT) et, un temps, « n plus un » de Janja)
28 mars 2018 – campagne (posture LILDS)
Former Brazilian President Luiz Inacio Lula da Silva speaks during a rally in Curitiba, Brazil, March 28, 2018. REUTERS/Rodolfo Buhrer
L'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'exprime lors d'un rassemblement à Curitiba, au Brésil, le 28 mars 2018. REUTERS/Rodolfo Buhrer
l’autre (immonde) camp
3 avril 2018 – groupe (pitoyable) de pression contre LILDS
A demonstrator dressed as Batman holds a sign that says in Portuguese: « Lula in prison! » during a protest against Brazil’s former President Luiz Inacio Lula da Silva on Copacabana beach in Rio de Janeiro, Brazil, Tuesday, April 3, 2018. Brazil’s attorney general urged the country’s top court to reject a request by da Silva to stay out of prison while he appeals a corruption conviction, one day before the court is expected to make a decision. (AP Photo/Silvia Izquierdo)
Un manifestant habillé en Batman tient une pancarte qui dit en portugais : "Lula en prison !" lors d'une manifestation contre l'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva sur la plage de Copacabana à Rio de Janeiro, au Brésil, le mardi 3 avril 2018. Le procureur général du Brésil a exhorté le plus haut tribunal du pays à rejeter une demande de da Silva de rester en dehors de la prison tout en il fait appel d'une condamnation pour corruption, un jour avant que le tribunal ne prenne une décision. (Photo AP/Silvia Izquierdo)
24 juillet 2022
RIO DE JANEIRO, BRAZIL – JULY 24: Michelle Bolsonaro speaks during the Liberal Party (PL) national convention where President of Brazil Jair Bolsonaro was officially appointed as candidate for re-election at Maracanazinho gymnasium on July 24, 2022 in Rio de Janeiro, Brazil. Brazil’s presidential elections will be held on October 2.
RIO DE JANEIRO, BRÉSIL - JUILLET 24 : Michelle Bolsonaro s'exprime lors de la convention nationale du Parti libéral (PL) où le président du Brésil Jair Bolsonaro a été officiellement nommé candidat à la réélection au gymnase Maracanazinho le 24 juillet 2022 à Rio de Janeiro, Brésil . Les élections présidentielles brésiliennes auront lieu le 2 octobre.
13 août 2022- ignobles
Rio de Janeiro’s Governor Claudio Castro (L) sings to Brazilian President Jair Bolsonaro and First Lady Michelle Bolsonaro during the March for Jesus Christ event in Rio de Janeiro, Brazil, on August 13, 2022.
Le gouverneur de Rio de Janeiro, Claudio Castro (à gauche), chante devant le président brésilien Jair Bolsonaro et la première dame Michelle Bolsonaro lors de la Marche pour Jésus-Christ à Rio de Janeiro, au Brésil, le 13 août 2022.
Il s’agira de deux billets, l’un après l’autre (ils n’ont à voir l’un avec l’autre que dans la forme – évidemment, on préférera le deuxième) – ça paraît le mercredi, normalement comme pour la sortie des films de cinéma (je suis en retard, comme le lapin blanc) – ce n’est pas vraiment un amusement (ça en a l’air et peut-être un peu la façon), ça peut ressembler à de la dispersion – ce n’est qu’un carnet, dans lequel, chaque jour, je dépose une ou deux images – depuis un an – ça se termine (à un moment je ferai les comptes – à un autre, une onomastique des personnes ou personnages ou apparitions fantômes goules ou sphinges qui se matérialisent un peu dans ces représentations – des images – je ne tiens pas à justifier la présence de celui d’ici, non plus que celle, prochaine, du suivant – ce sont des chefs d’état, et, il n’y a pas de doute là-dessus, gens élus (au siècle dernier il y en eut aussi tout autant pour être élus puis par exemple, pendu par les pieds ou, autre exemple, suicidé en bunker) : celui d’aujourd’hui est de ce genre – celui de la semaine prochaine, non – il s’agit de suivre sur les images produites (cette production n’est pas une réalisation : très souvent ce sont des images émanant d’agences de presse qu’on pose là pour illustrer quelque actualité) images publiées donc par le quotidien « le monde » – dans les articles, des liens renvoient à d’autres articles, eux-mêmes illustrés et légendés. J’ai suivi ces liens, pris les images, une fois deux fois trois fois. Guère plus parce que le temps passant, et les articles vers lesquels on est renvoyés étant plus anciens, ces images disparaissent des articles recensés en archive (le quotidien de référence paraissant vers treize heures vendu à la criée sur la rue du 4 Septembre/Réaumur par des Pakistanais ou autres n’a posé qu’il y a peu des images photographiques dans ses colonnes). Il faut mettre en évidence les conditions de production de ces images, il faudrait.
Une première exploration : le président de la république de Turquie (laquelle a tapé le siècle avant hier). Les images sont légendées par l’agence elle-même le plus souvent; je fais apparaître cette légende et la traduction (mot à mot – bêtement, puisqu’elle est due à g.trad). Je ne sais pas ce que cela donnera. J’ai intitulé ce procédé dans le carnet « étude de cas » mais ne l’ai suivi qu’à deux ou trois reprises, plus pour un événement particulier qu’un personnage (à propos notamment de la réélection du wtf autocrate en mai).
Ce travail fait donc partie d’autre chose, qui dessinerait probablement un portrait du personnage en question. Je pose les images dans l’ordre dans lequel je les ai trouvées, rétroactivement sans doute – peut-être les reclasserais-je chronologiquement. Et dire qu’il s’git d’un ancien joueur de football, tu vois ça…
1°octobre 2023 (bleu/cravate rouge/renfrogné)
Turkey’s President Tayyip Erdogan reviews a guard of honour as he attends the reopening of the Turkish parliament after the summer recess in Ankara, Turkey, October 1, 2023. Murat Cetinmuhurdar/PPO/Handout via REUTERS THIS IMAGE HAS BEEN SUPPLIED BY A THIRD PARTY. NO RESALES. NO ARCHIVES
Le président turc Tayyip Erdogan passe en revue une garde d'honneur alors qu'il assiste à la réouverture du Parlement turc après les vacances d'été à Ankara, Turquie, le 1er octobre 2023. Murat Cetinmuhurdar/PPO/document via REUTERS CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS. AUCUNE REVENTE. PAS D'ARCHIVES
2. 30 mai 2015 (vedette show/rouge – sous texte d’échafaudage)
Turkey’s President Recep Tayyip Erdogan delivers a speech during a rally to commemorate the anniversary of the city’s conquest by the Ottoman Turks, Istanbul, Turkey, Saturday, May 30, 2015. The Justice and Development Party (AKP), which has been ruling Turkey since 2002, is running in the upcoming general elections which are to be held on June 7, 2015, where approximately 56 million Turkish voters are eligible to cast their ballots to elect the 550 members of the Grand National Assembly. (AP Photo/Lefteris Pitarakis)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan prononce un discours lors d'un rassemblement pour commémorer l'anniversaire de la conquête de la ville par les Turcs ottomans, à Istanbul, en Turquie, le samedi 30 mai 2015. Le Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir en Turquie depuis 2002, est en lice pour les prochaines élections générales qui auront lieu le 7 juin 2015, où environ 56 millions d'électeurs turcs pourront voter pour élire les 550 membres de la Grande Assemblée nationale. (Photo AP/Lefteris Pitarakis)
3. le 30 mai 2015 (rouge/moustaches/Emine)
Turkish President Tayyip Erdogan, accompanied by his wife Emine Erdogan (L), greets his supporters as he arrives at the a ceremony to mark the 562nd anniversary of the conquest of the city by the Ottoman Turks, in Istanbul, Turkey, May 30, 2015. REUTERS/Murad Sezer
Le président turc Tayyip Erdogan, accompagné de son épouse Emine Erdogan (à gauche), salue ses partisans à son arrivée à la cérémonie marquant le 562e anniversaire de la conquête de la ville par les Turcs ottomans, à Istanbul, Turquie, le 30 mai 2015. . REUTERS/Murad Sezer
4. le 8 Mai 2023 (campagne)
A poster of Turkish President and People’s Alliance’s presidential candidate Recep Tayyip Erdogan, left, on a truck near to an election poster of Turkish CHP party leader and Nation Alliance’s presidential candidate Kemal Kilicdaroglu in Istanbul, Turkey, Monday, May 8, 2023. (AP Photo/Khalil Hamra)
Une affiche du président turc et candidat à la présidence de l'Alliance du peuple, Recep Tayyip Erdogan, à gauche, sur un camion à proximité d'une affiche électorale du chef du parti turc CHP et candidat à la présidentielle de l'Alliance des nations, Kemal Kilicdaroglu, à Istanbul, Turquie, le lundi 8 mai 2023. (AP Photo/Khalil Hamra)
5. le 14 décembre 2022(autocratie/fleurs/drapeau)(cravates)
6. le 28 octobre 2023 (show/drapeau/écharpe)
Turkish President Recep Tayyip Erdogan, speaks to the attendees during a rally to show their solidarity with the Palestinians, in Istanbul, Turkey, Saturday, Oct. 28, 2023. (AP Photo/Emrah Gurel)
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'adresse aux participants lors d'un rassemblement pour montrer leur solidarité avec les Palestiniens, à Istanbul, Turquie, le samedi 28 octobre 2023. (AP Photo/Emrah Gurel)
7. début septembre 2023 (subordonné.es/MKA/drapeaux)
la légende dit « Hakan Fidan ministre turc des affaires étrangères, devant des portraits de Mustapha Kémal (à gauche) et RTE (à droite) » (je ne parviens pas à lire le copyright)
8. le 9 juin 2023 (siubordonné.es/MKA/Drapeau/banque)
10. sans légende – statue de Mustapha Kémal dit Atatürk (père de la Turquie)(MKA) (vers 1880 – 1938) quelque part sur une île (musée à sa gloire) (ah oui quand même) face à Istanbul (au loin)
11. sans date non plus (et presque sans légende – sans doute une espèce de calicot froissé) (campagne)
Recep Tayyip Erdoğan Dans le quartier de Karakoÿ. Istanbul.
12. 28 mai 2023 (en campagne – show noir)
Turkish President Tayyip Erdogan addresses his supporters following early exit poll results for the second round of the presidential election in Istanbul, Turkey May 28, 2023. REUTERS/Murad Sezer TPX IMAGES OF THE DAY
Le président turc Tayyip Erdogan s'adresse à ses partisans à la suite des résultats anticipés des sondages de sortie du deuxième tour de l'élection présidentielle à Istanbul, Turquie le 28 mai 2023. REUTERS/Murad Sezer IMAGES TPX DU JOUR
13. 4 septembre 2023 (bal des hypocrites)
Russian President Vladimir Putin and Turkish President Tayyip Erdogan bid farewell after their talks in Sochi, Russia, September 4, 2023. Sputnik/Sergei Karpukhin/Pool via REUTERS ATTENTION EDITORS – THIS IMAGE WAS PROVIDED BY A THIRD PARTY.
Le président russe Vladimir Poutine et le président turc Tayyip Erdogan ont fait leurs adieux après leurs entretiens à Sotchi, Russie, le 4 septembre 2023. Spoutnik/Sergei Karpukhin/Pool via REUTERS ATTENTION AUX ÉDITEURS - CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS.
14. 25 octobre 2023
An image of Mustafa Kemal Ataturk, hangs next to a national flag over Istiklal Street, in Istanbul, Turkey, Wednesday, Oct. 25, 2023. The Turkish Republic, founded from the ruins of the Ottoman Empire by the national independence hero Mustafa Kemal Ataturk, turns 100 on Oct. 29. Ataturk established a Western-facing secular republic modeled on the great powers of the time, ushering in radical reforms that abolished the caliphate, replaced the Arabic script with the Roman alphabet, gave women the vote and adopted European laws and codes. (AP Photo/Emrah Gurel)
Une image de Mustafa Kemal Ataturk est accrochée à côté d'un drapeau national sur la rue Istiklal, à Istanbul, Turquie, le mercredi 25 octobre 2023. La République turque, fondée sur les ruines de l'Empire ottoman par le héros de l'indépendance nationale Mustafa Kemal Ataturk , fêtera ses 100 ans le 29 octobre. Atatürk a établi une république laïque tournée vers l'Occident, sur le modèle des grandes puissances de l'époque, ouvrant la voie à des réformes radicales qui ont aboli le califat, remplacé l'écriture arabe par l'alphabet romain, donné le droit de vote aux femmes et adopté l'Union européenne. lois et codes. (Photo AP/Emrah Gurel)
15. 25 octobre 2023 (drapeau/MKA)
TOPSHOT – Mukkades Kokeralp Cirak, an 85 years old a fan of Mustafa Kemal Ataturk, poses in front of a portrait of Ataturk outside her house in Edirne, western Turkey, on October 25, 2023. (Photo by Ozan KOSE / AFP)
TOPSHOT - Mukkades Kokeralp Cirak, 85 ans, fan de Mustafa Kemal Ataturk, pose devant un portrait d'Ataturk devant sa maison à Edirne, dans l'ouest de la Turquie, le 25 octobre 2023. (Photo d'Ozan KOSE / AFP)
incidemment je m’aperçois que cette maison ne comporte pas de pièce intitulée bibliothèque (un bref regard rétrospectif indique que cet aperçu se réalise alors qu’elle apparut (le 13 mai 2015) sur ces ondes ces fils et ces réseaux il y a de ça (donc) plus de huit ans… il serait temps) (on doit aussi à la vérité de souligner que ce genre, ou ce type, ou cette qualité cette catégorie de pièce dans une maison ne se rencontre que dans des demeures de luxe charme classe enfin rarement dans les premiers quartiles des constructions de la population des propriétaires immobiliers) (on a quand même un bureau) – mais disposons ici le livre de l’ami Lucien Suel (aka Lulu deuch’Nord)
(j’emprunte ici les images disposées chez lui) (on y trouvera les informations pour se procurer l’ouvrage)
un premier
(je le retranscris ici mais ne le commente point)
» rentré dans la vie /perdu le contact/la règle de conduite/une vie solitaire
plus bas Ma voix me paraît étrange puis
Le moment est peut-être venu et Je ne peux pas vous dire des choses pour finir par un arrachai le feuillet
Puis un autre (qui a dû être commenté)
et en effet ste a dit… massacrattaquer une résolution 11:26
et Anonyme a dit… Ivan, tsar 3 ans, le plus terrible de tous les tsars de toutes les Russies, qui fit massacrer ses opposants, notamment les orthodoxes, puis tua son fils d’un coup de sa canne ferrée, fit régner la terreur et en effet, ils finirent par obéirent – ce qui ne l’empêcha de mourir probablement empoisonné… – le film de Sergueï Eisenstein (l’un des plus grands monteurs de tout les temps et d’ailleurs tous ses films sont des joyaux), l’une des plus belles fresques historiques cinématographiques de tout l’univers – musique de Prokofiev (Sergueï aussi), une merveille (image Edouard Tissé, qui éclaira tous les films d’Eisenstein) (Ivan le Terrible, 1944 pour la première partie, deuxième partie censurée par Staline – qui s’y reconnaissait sans doute, 1958, la fin en couleurs, troisième partie inachevée)
vers 17h23 ce jour-là.
Un troisième
dont je livre ici l’intégralité de ses commentaires :
1 – 4 sur 4 Anonyme a dit… (ces commentaires ont commencé au P*/E* 625 – un centenaire, dit mon nombril) (aujourd’hui, il est particulièrement coton je dois dire) (le poème, pas mon nombril)(je n’ai pas l’attachement particulier pour David Lynch, mais j’aime ses (trois premiers Eraserhead, 1977 – Elephant man, 1980, un peu moins Dune, 1984 (le livre en revanche, de Frank Herbert,est une merveille)) films quand même, malgré leur nébuleuse tentation de tourner en eau de boudin) (il se peut que l’adulation hystérique dont sont parés ses (très) diverses productions ait en quelque sorte un effet repoussoir) (quoi qu’il en soit, on préfère Rita la brune, désolé pour Betty) c’est Betty qui parle, dans cet appartement dans les verts de la pourriture – une allégorie, certainement, de son psychisme dégradé (l’histoire est assez belle pourtant, bien que je ne sois pas non plus client des amours saphiques) (cette dernière parenthèse avec des mots du marketing publicitaire que j’agonis tout autant) (enfin voici le commentateur partagé entre ce que lui inspire ce centième poème et les films de ce réalisateur qui n’entrent pas dans la catégorie des merveilles – selon lui) (Mulholland Drive, 2001) 08:36
ste a dit… Arche-mémoire 14:04
ste a dit…
Parfois, j’ai un peu honte de ma concision devant les développements grandioses de PCH dont on a l’impression qu’il pourrait nous raconter l’intégralité de l’histoire humaine sans que l’on décolle du canapé. 14:08
j’avais commencé par vouloir prendre (comme l’avait fait il me semble bien un jour DGL) les commentaires et en faire quelque chose d’un peu égal tout en étant différent – j’ai changé : lorsqu’il faut lire, on n’écrit pas; on a à choisir, probablement – j’écris sous libroffice pour les tirets plus long – il faut bien que j’aille à la ligne – j’ai beaucoup aimé apprendre que pour écrire Crime et châtiment l’auteur, qui était payé à la ligne, tentait d’étendre et de contenir la narration pour en faire plus, mais on n’est pas payés ici : je n’ai pas gardé le mail que j’ai envoyé au type (qui prétend se prénommer – et c’est peut-être vrai – Charles* (ça m’étonnerait mais pourquoi pas ?)) à qui je parlais au tchat (dit-on, imagine-toi) pour le certificat de compte professionnel de formation (le Charles en question semblait l’avoir lu) (le mail, pas le compte) m’a appelé (sans me répondre au tchat stuveux) au téléphone (est-ce que c’est « à l’ancienne »?) et je me suis répandu sur l’inanité de ce protocole (j’ai été assidu aux cours, j’ai passé les examens avec la professeure prénommée Nouria – ce qui veut dire lumière – une femme lumineuse en effet) – qu’est-ce que l’organisme voulait de plus en m’interrogeant ? Charles n’était pas responsable, bien sûr, si je ne voulais pas passer ce test, c’était possible. Charles était parfaitement courtois (j’imaginais les « oh non putain je suis tombé sur un chieur…! » qui devaient s’allumer dans son esprit, en led fluorescentes et clignotantes toutes de couleurs, comme on fait maintenant). Charles n’était pas responsable puisque l’organisme payeur faisait appel à l’organisme pour lequel lui Charles travaillait pour mettre en place ce protocole, tu comprends bien qu’il n’avait rien de plus à me dire, à ce propos. Rien de plus à me dire, enfin si bien sûr puisqu’il fallait passer le test – il le fallait, car la caisse des dépôts (elle ne l’a jamais fait mais je vous le dis quand même, elle le peut, elle en a le droit) sans ce certificat la caisse donc avait le pouvoir de me réclamer les frais engagés (dont – évidemment – les émoluments peut être pas de Charles mais de ceux (et celles probablement) qui le payent). Je me suis entendu demander à Charles s’il s’agissait d’une menace – ça m’amusait. Il m’a répondu que non, ne vous inquiétez pas – je ne suis pas inquiet, lui dis-je – je dois simplement vous le dire – et vous dire aussi qu’il ne s’agit en aucun cas d’une évaluation, mais d’un contrôle de connaissances simplement.
Simplement deux fois.
Je lui aurais bien dit d’aller se faire foutre lui, son compte, son certificat et sa caisse, mais je me suis assagi, j’ai essayé de comprendre comment on fait pour entrer en contact avec le monde extérieur grâce à ces objets (zoum tchat appli cam web micro téléphone intelligent et autres fadaises propres à nous rendre simplement asservis – simplement, sans doute mais économiquement non virtuel). Ça n’a pas marché parce que le micro de mon micro ne fonctionne pas – en fait le port, probablement. On a bien tenté de passer par le smartphone (cette intelligence, ah oui on peut faire ça oui) mais ça n’a pas voulu se mettre en place non plus – il y avait sur l’écran la tête de Charles, puis à l’heure dite (11h) celle de Driss (le type qui devait faire passer le test – il avait l’air ennuyé et dubitatif, j’ai fait des signes de bonjour, il a souri – c’est vrai, un type que tu ne connais pas te fait signe « bonjour » – c’est le même que « au revoir » tu verras – tu as tendance à faire de même) – ça ne marchait toujours pas. L’appli de microsoft (trademark) à laquelle tu dois donner l’autorisation d’accéder à tes données, et ainsi de télécharger des logiciels espion, bien que nommés gâteaux qui permettent aux autres applis de suivre tes évolutions et d’ainsi de proposer des choses inutiles mais livrables lorsque tu cherches tout autre chose ; c’est ce monde-là, tu vois; ce monde qui n’est plus « à l’ancienne », qui est d’aujourd’hui, composé d’esclaves qui œuvrent dans ce qu’on nomme élégamment des « fermes à clics », je ne vois pas pourquoi on n’a pas opté pour « stabu à clics » – ce monde fait de travaux demerdalakon (comme disait David Graeber, que son âme aille en paix) où personne n’est responsable de rien, ou alors si mais certainement pas ton interlocuteur, si c’est bien un interlocuteur que l’ectoplasme que tu vois sur ton écran, séparé en deux puis dix puis cent; ce monde tellement pratique; ce monde complètement pourri de gangrène et de gâchis auquel IL FAUT participer sous peine de se voir réclamer des frais que tu as toi même produits par ta force de travail, prolétaire ; ce monde formidable où tout le monde sourit parce que on se dit « bonjour » ; technophile dit la vulgate : ça existe pourquoi ne pas s’en servir et s’en asservir ?, c’est ce monde-là.
Alors, comme l’appli « teams » (ce sont des équipes, certes, oui, comme au football) n’a pas daigné, qu’une heure s’était écoulée (qui me la payera cette heure de mon temps ? qui payera l’amortissement de l’achat du portable, du modem, de l’électricité et du chauffage ?) je t’en passe sur les différents casques que je suis allé essayer, bien sûr (oh j’avais oublié mais oui, Charles porte un casque (et une barbalakon comme il se doit) (mais pas Driss, tu vois comme le monde est fait)), et le maître des cérémonies a décrété que finalement, puisque rien ne marchait on allait me porter absent. Ce qui n’enclenchait pas les possibilités de la caisse de se retourner vers et contre moi pour payer les frais occasionnés. Et que donc, j’étais libre. En un sens. J’ai dit au revoir, avec ce geste, là. Mais c’était un adieu. Comme disait je ne sais plus quel punk Johnny Rotten sans doute : Fuck off.
plus d’un mois sans maison[s]témoin c’est que j’ai un journal et un carnet à tenir
des choses à écrire
et des choses à faire
des courses des leçons à apprendre
des repas à cuisiner des ménages des lessives
comme tout le monde
fait beau je marche
fait beau je bois
au séminaire j’apprends des trucs et aux leçons d’arabe je me souviens des mots que j’entendais les matarchemch’ – les schnouwa ? – les rkaka kbira
l’arabe pour un juif tu avoueras
je ne suis qu’arabe pour les sémites et juif pour les antisémites
je me souviens de Maurice Halbwachs et Jorge Semprun
j’ai soixante dix ans en fin de semaine
depuis pas si longtemps je suis devenu grand-père ainsi que ma fille est devenue mère tandis que ma nièce le sera bientôt
sur la platine j’ai mis une musique que j’aimais assez au début des années soixante dix – elle tournait sur le petit magnétophone qu’on avait emmené avec nous dans la deux chevaux – une belle musique pour écrire – une de ces chansons, Alabama raconte le racisme étazunien
il y eut une étape dans l’image (la plage de Sousse)
je n’ai plus envie d’écrire pour le cinéma – ce n’est pas seulement parce que j’ai trouvé abject le fait d’ouvrir » le plus grand festival de cinéma du monde » avec un film hors compétition mettant en scène un type convaincu d’avoir battu et humilié sa femme – quand même il aurait mis en scène par une femme (laquelle se complaît dans l’immonde) – pas seulement
j’ai beaucoup aimé pourtant le discours de la nouvellement honorée d’une palme d’or, Justine Triet
j’ai lu les deux lettres, l’une d’Adèle (Haenel) (il n’y a pas un mois de ça) l’autre de Virginie (Despentes) (en 2020) – pas seulement – je pourrais aussi bien les reproduire ici, je pourrais aussi retrouver ce qu’a dit Azéma Sabine dimanche dernier, non seulement sociale traître mais en plus complètement imbécile ou alors seulement sénile – je pourrais mais non, je n’écris plus pour le cinéma – je suis allé voir L’île rouge hier (Robin Campillo, 2023) (au Louxor) et je me suis souvenu d’un de mes héros qui après avoir sévi à Madgascar était parti servir son pays en Algérie – afin de pacifier un peu – un type normal dans un monde normal – je me souviens mais cette histoire-là je ne l’ai pas finie, le manuscrit a brûlé – j’ai tout perdu – je ne sais plus
c’est peut-être ce syndrome, ne pas finir mais entamer oui
alors je remets sur l’ouvroir et je regarde Norma je relis je me confonds en excuses je ne sais plus keep me searchnig for a heart of gold/and I’mgetting old dit la chanson – le type cherche un cœur d’or voilà tout
sur mon bureau il doit y avoir une quinzaine de livres, ceux d’histoire, ceux de cinéma, le Rivière de Lucien, le GeNova de Benoit la soppra-eleveta qu’ils ont intitulée Aldo Moro – comme si on donnait le nom de Sadi Carnot au périphérique – pourquoi pas ? – il est mort poignardé par un anarchiste, son père l’avait appelé Geronimo, en visite et en pleine rue, à Lyon fin dix neuvième – j’ai regardé passer dehors les grosses voitures sportives et utilitaires des tonnes de ferraille et d’électronique mais non plus, pas plus que le cinéma, je n’aime plus les voitures
plus le temps de lire autre chose que les livres nécessaires à rien – un état d’hébétude mais tant pis, je marche j’avance je continue – je ne publie pas en vrai je ne publie qu’en virtuel – j’avance à pas comptés parfois j’attends un mail qui n’arrive pas
je suis là le disque tourne (c’est une façon de parler – ça n’existe plus, c’est à l’ancienne hein – on aime à savoir que les choses anciennes sont percluses et forcloses, c’est ainsi que le temps aussi s’écoule) je suis là et la musique chante
la dernière chanson est titrée Words
Ma mère est ma maison.
Ma mère est faite de texte.
De textes.
C’est de plus en plus visible. C’est ce qui arrive avec les paysages en grands dangers, brossés par le vent, réduits à l’essentiel. Il ne reste plus que la ligne d’horizon et l’armature d’un tronc, un peu d’herbe, le bleu de la mer, c’est tout. Ce qui faisait foisonnement, la végétation dense, les ruelles, les fontaines de Trévise, les habitants et leurs déambulations, les points de vue panoramiques avec la rose des vents gravée sur une table d’orientation, les fêtes folkloriques, les processions de la fête de Saint Bernard, tout ce qui perdait le regard, les cigales la nuit, les nappes sur les tables dehors, froissées, éclairées par les lampadaires, les craintes d’orage et d’inondations, tout s’est enfui, recroquevillé, a disparu.
Il ne reste que quelques histoires droites, réduites au plus simple déclencheur. Ce sont toujours les mêmes. Il ne reste à ma mère que du texte. Elle écrit de moins en moins, et puis plus du tout. Des cartes de vœux, et je ne sais plus la dernière fois qu’elle a rempli un chèque. Ses lettres sont de plus en plus tremblantes, maintenant ce sont des chiffres qu’elle trace, elle fait ses comptes qui sont des contes, car elle ne s’appuie pas sur des données mathématiques. Je veille bien à ce qu’elle ait toujours des stylos à portée de main. Je lui ai acheté un cahier, c’est elle qui me l’a demandé, elle devrait y poser des additions, en tout cas c’est ce qu’elle désire, c’est l’outil de repérage auquel elle se raccroche.
J’ai longtemps cru que rien n’était plus éloigné de ma mère que le texte. Je disais :
elle parle pour ne rien dire
ce qu’elle dit n’a pas de sens
elle dit une chose et son contraire
elle parle pour parler
elle fait de l’air avec sa bouche et ses cordes vocales, c’est ce que j’ai longtemps cru.
En fait, elle est au-delà du texte, ce qu’on peut qualifier de prouesse.
Ou elle se trouve bien au-dessus du texte. Tout en haut. C’est lui qui la porte. Ce sont ses fictions qui la tiennent, soutiennent. Dans le paysage réduit à l’essentiel qu’elle est devenue, sa ligne d’horizon et son tronc sont ses fictions.
Elle me les répète sans arrêt.
On pourrait penser à un problème cognitif, à une maladie dégénérative, à une baisse des capacités logiques, à une perte de raisonnement, oui, beaucoup pourraient le penser, mais elle s’en fout. Elle répète. Elle ne se sent pas malade. Je vais bien, elle dit, et puis j’ai toute ma tête.
C’est le plus important.
Tu ne crois pas ?
Heureusement que j’ai toute ma tête.
C’est bien, je suis contente.
J’ai vendu la maison, je me suis bien débrouillée. J’ai été futée, heureusement.
(la maison a été vendue par obligation, ce n’est pas elle qui l’a voulu ou s’en est occupée, elle me montre le papier du notaire et m’explique qu’il vient d’arriver au courrier, c’est moi qui lui ai donné il y a six mois, nos histoires se chevauchent, parallèles qui ne se rencontreront pas, mais je veille bien à ce qu’elle ait toujours des stylos à sa disposition)
Plus son paysage se minimalise, plus j’augmente le mien, factice. J’ajoute et j’ajoute des pots sur la terrasse de cailloux cernée de murs.
Chaque matin je vais voir si le pied de houblon trouve une nouvelle direction avec sa tête de serpent. J’ai soif de lianes. Les clématites, les chèvrefeuilles et les tiges de cobée s’enroulent ensemble, selon la même chorégraphie indistincte. Les feuilles des capucines de Canaries s’élèvent, larges près du sol, réduites dans l’ascension. Le schisandra croule de fleurs discrètes qui se confondent avec des cerises, et son feuillage de soie cache un peu le géranium menthe dressé, debout. L’akébia n’en finit pas de faire de nouvelles volutes dans sa course avec les haricots géants d’Espagne. En Espagne, lorsque ma mère était enceinte de moi, elle a assisté aux processions, capuchons sombres, deux trous noirs pour les yeux, torches levées dans l’obscur, chants funèbres, et elle a eu peur. Ma mère est ma maison.
on en est (comme souvent c’est le cas) à se demander si les réalisations (sont-ce–t-elles bien des réalisations ?) valent vraiment la peine qu’on se donne à les imaginer, puis en chercher les supports visuels, puis en agrémenter les billevesées, puis encore à la poser ici pour en faire la promotion là, tout ça pour quoi faire sinon nourrir des bases de données dont on nous réclamera le loyer suivant un protocole à base de consentement secret et tu… (à ce propos – je veux dire le loyer – : merci à CJ) – une tribune ? une influence (cette puanteur contemporaine) ? une publicité (pub dans le vieux monde qui n’est aucunement différent de celui-ci) ? Après il y a le cinéma (mais justement, celui-ci n’est qu’une usine à profit, à boite de bureau (box office) (caisse enregistreuse : combien de divisions ? combien de milliards ? et les mœurs du milieu (voir le gros russe, ces temps-ci; on voyait les frères W., on en sait la maxime « il n’y a que ceux qui travaillent qui travaillent », on en connaît les émoluments, les privilèges, les prébendes et les débordements festifs) – tout ça exhale une forte odeur de pourriture mais c’est le cinéma – cent cinquante millions de places vendues l’année dernière dans ce pays…) (il y en avait plus de 400 millions de vendues au siècle dernier, remarque aussi – ça devait rapporter moins aussi, remarque bien) un divertissement pour bourgeois ? on se demande… ça n’empêche pas d’y aller quand même, et lorsque le spectacle (disons) permet d’y voir (un peu) plus clair, autant le dire. Ici, en cette maison (depuis bientôt huit ans, je me retourne) trois cent vingt fois sur le métier (il y faudrait un index) remettre son ouvroir de cinéma potentiel…
On parle travail – conditions de travail : ça se passe à l’autre bout du monde, alors les mœurs sont différentes : ce sont de jeunes gens on aime à rire on aime à boire, on aime à danser – la vie est tellement belle et c’est tellement tant mieux… Dans les documents dont je dispose, il n’y a pas d’images de danse mais elle est pourtant là d’abord car le film débute par une séquence magnifique : une jeune fille (son prénom dans le titre du film, So-hee – interprétée formidablement par Kim Si-eun) c’est elle qui fait signe, là
répète ses pas de danse, une fois dix fois – il y a là un miroir, la jeune fille en survêtement de sport gris danse encore n’y arrive pas, remet ses cheveux en ordre, essaye encore… Et puis, et puis..
elle est en classe, c’est une lycéenne, son professeur ou quelqu’un de ce genre lui trouve un stage en entreprise : elle est ravie… Elle va pouvoir gagner sa vie, y entrer tout au moins, le monde du travail n’est-il pas celui dans lequel nous passons un bon tiers de notre vie éveillée ? N’est-ce pas le lieu de la dignité d’être humain, de vivre par soi-même, celui de la subordination aussi certes, mais celui du contrat, normalement loyal et sincère ? – on le signe conjointement, on obéit oui mais contre salaire et respect des droits.
Conquis, ces droits comme on sait : combien de morts pour ces idéaux ?
Au vrai j’ai une image d’elle, qui, à un moment, entre dans la salle de danse
Un lieu de vie. Un plaisir et un bonheur de danser avec celui qui pourrait devenir (ou qui l’est, on ne sait pas bien) son amoureux. Et puis les choses changent. Le travail et ses conditions.
les humiliations de la hiérarchie
un pays différent, des repas et des mets dissemblables, peut-être mais une même humanité blessée, rompue, piétinée – une jeunesse surtout rendue esclave, et le contrat bafoué, inutile, sans effet – comme ici ? eh bien… oui, souvent oui – elle se battra, n’en pourra plus
un concours de circonstances, un téléphone qui ne répond pas, une mémoire effacée, un reniement peut-être : des blessures qu’elle ne parvient pas à soigner (celles infligées à l’âme même…)
Une deuxième époque : la venue de l’inspectrice de police (il y a enquête) (Bae Doo-na, magnifique – elle jouait déjà dans le premier long métrage de July Jung, A gril at my door (2014) vraiment bien aussi)
On cherche à comprendre
On trouvera
mais c’est sans espoir
Le film se clôt par une vidéo, le seul document qui reste dans le téléphone portable de So-hee : elle danse, elle danse dans son survêtement gris, elle danse et danse encore et parvient à réaliser sa figure, et son sourire alors, si radieux
About Kim Sohee un film magnifique, coréen, magnifique de July Jung.
je commence ici une exploration du film (fleuve : 337 minutes, 6 époques) de Marco Bellochio (qui a été programmé sur arte depuis le 8 mars – et je crois en deux épisodes depuis hier – enfin depuis quelques jours) Esterno Notte – je les regarde, prends des images – ici un peu du générique où le »R » de Rosse peut-être est employé pour le titre
je les repose ici – afin que cette maison témoigne de l’évidence de ces moments-là (j’avais 25 ans, la vie bifurquait, mon monde et mon univers changeaient eux aussi – je ne m’en rendais pas compte) – il s’agit d’une vieille histoire, racontée (par un idiot, sans doute) des milliers de fois en Italie , qui a marqué ce monde-là – cinq morts ici, puis un sixième dans cinquante-cinq jours (pleine de cris de bruits, de fureurs et de sang) – les 6 époques évoquées sont centrées chacune sur les protagonistes de la narration, ce ne sont pas exactement des personnages mais ils sont cependant incarnés : la première met en scène Aldo Moro professeur et pieux elle se termine par son enlèvement (on pourra lire ici une espèce de compte rebours écrit par votre serviteur pour la revue DIRE, à paraître,dont le thème était ROUGE) ; la seconde plus centrée le gouvernement de l’époque (notamment Francesco Cossiga ministre de l’intérieur); la troisième le pape et les allées du pouvoir; la quatrième l’autre côté du miroir (côté brigades rouges) soit le couple formé par Adriana Farranda (du livre de laquelle (non traduit en français) le scénario s’inspire, pour partie donc) et Valerio Morucci; la cinquième centrée sur Eleonora Moro et sa famille; la sixième enfin comme épilogue de la tragédie. Ce découpage est une illusion : partout sourd l’enlèvement, les suites, les tractations, les mesures prises (ou plutôt abandonnées) pour retrouver et sauver Aldo Moro : on sait ce qu’il en a été…
Ce sont donc images prises dans le cours de l’exposition
plans de coupe (l’Italie, ses trois couleurs et le vent)
(zoom arrière)
la « machine à écrire » monument romain érigé en l’honneur de Victor Emmanuel le deux (roi (très moustachu – mais c’était à l’époque (1860 et quelques) la mode) d’Italie qui en permit la réunification), dit Il Vittoriano (en 1871, Rome en est devenue capitale) – musée de la réunification et tombeau du soldat inconnu…
Peut-être me faut-il présenter les divers protagonistes de cette histoire trouble. Du policier en charge de l’enquête
qui accompagne ici Eleonora Moro, la femme du président (il vient d’être enlevé et bientôt jugé par le tribunal du peuple)
Elle ira voir le pape (Paul six)
afin qu’il intervienne (elle est, comme son mari, pieuse et croyante). À ce pape donc qu’a connu Aldo quand il avait vingt ans et qu’il fréquentait les jeunesses catholiques de la ville où il étudia (Bari) – un ami presque d’enfance que ce Giovanni Battista Montini (il a vingt ans de plus qu’Aldo, c’est comme un père pour lui) : les voici tous les deux à l’image quelques semaines avant l’enlèvement
mais quelque chose ne va pas : Aldo veut, pour gouverner ce monde incontrôlable, faire alliance avec le diable en personne – lui-même – le communisme – « ce n’est que façade » essaye de plaider Aldo – Paul sixième (numéro 262 de la série qui aujourd’hui n’en compte que 266) ne l’entend pas et n’y croit que peu et voilà qu’on tue en pleine rue
l’escorte d’Aldo (cinq hommes,militaires ou policiers aguerris mais peu protégés eux-mêmes) et qu’on enlève Aldo – sans doute le pape alors se punit-il d’avoir tant demandé à son dieu et probablement même plus : ici une image du cilice qu’il s’inflige le saint père, sa sainteté ou comme on voudra le nommer
le ventre du souverain pontife, ensanglanté – punition antérieure à sa position dans les semaines qui vont suivre – trahir un ami (quand même cette action serait fréquente dans le monde réel) ne va jamais sans regret – pourtant le pape s’adressera au peuple (et aux brigades rouges quand même)
contrechamp à la cour vide
c’est que l’église catholique apostolique romaine donc tient une grande place dans l’imaginaire italien – français aussi, puisque ce pays en est la fille aînée – c’est un lieu, une disposition, un symbolisme, un univers auquel on croit dur comme fer – une institution riche financièrement aussi, tout autant que religieusement ou historiquement – Paul six porte la foi jusqu’à (faire) réunir une somme formidable en échange du séquestré de Rome (car Aldo est emprisonné à Rome : de cela on ne sait encore rien) : rien n’y fera, comme on sait…
Il est plus simple de voir les choses avec discernement quand on s’en éloigne, bien sûr et surtout, dans le temps. Aujourd’hui, les agissements des autres pays du monde sont plus connus : on sait que le ministre de l’intérieur Francesco Cossiga
dépeint ici plus comme sujet de quelque obsession
a été conseillé, pour ne pas dire influencé par un envoyé du président Carter (US, Central Intelligence Agency) qu’on voit, ressemblant à ce qu’il était alors (Steve Pieczenik, lequel a assuré (dans un livre non traduit en français) de son rôle et de son influence, disons)
Cossiga le reçoit fréquemment (on ne parle que peu du cabinet plus ou moins noir que le ministre de l’intérieur mit en place mais ça n’a pas d’importance) – dans le courant du mois d’avril Aldo fait passer à ceux qu’il croit être (encore) ses alliés des lettres leur enjoignant de pactiser, de négocier, d’échanger ne serait-ce qu’un des brigadistes emprisonnés contre lui : de cela le parti communiste ne veut à aucun prix. Ici celui qui incarne Enrico Berlinguer (secrétaire général du PC italien d’alors, cheville avec Aldo du « compromis historique » pourtant)
On parle beaucoup mais on n’agit que peu… Cette négociation demandée par Aldo Moro n’aura jamais lieu : la demande aura beau être envoyée aux journaux, on tentera de faire passer le prisonnier pour fou (ici, le film donne la thèse de l’influence de la CIA sur cette façon de procéder – l’envoyé de la CIA a, comme on l’a dit, abondé).
À ce point de la tragédie, Aldo se sait presque perdu : la Démocratie Chrétienne le lâche, le parti communiste le lâche et bientôt le pape le lâchera – il ne reste rien de la puissance symbolique acquis par des dizaines d’années de pouvoir. Aldo Moro promis à la présidence de la République n’est plus qu’un encombrant otage…
en réalité, ce que le cinéma prend pour de la promo(tion) (tout ce qui peut parler de lui est bon à prendre) n’en est pas dans cette maison (ou alors pour le medium lui-même) : l’idée même de promo(tion) répugne mais le consentement règne de nos jours – ventre mou, la culture n’est pas en reste (le cinéma, est-ce de la culture ou n’est-ce qu’une espèce d’épicerie?) : il existe un centre national d’icelui (trônant dans les beaux quartiers, chers aux Pinçon-Charlot), non loin d’un bar qui fait le coin (où le minuscule à talonnettes fêtait son élection, c’était en l’an sept de ce siècle) (on incendia sa marquise en décembre 18) (le jury, au premier étage de cet établissement, se réunit et décerne son prix, nommé d’un Louis Delluc (cinéaste, lui-même, et critique de cinéma) ce sont institutions, pratiquement, ainsi que les divers palaces de Cannes on en passe et des meilleurs – c’est le cinéma, l’argent y est maître, y coule à flots s’il se peut, ses servants sont rémunérés à cette aune. Alors en parler dans cette maison, pourquoi faire ? En dire encore et plus ? Mercredi est le jour des sorties, et cinquante deux fois l’an, en ce seul pays, quinze ou vingt nouveautés fleurissent… Cessons ces vérités : le film du jour date de l’année dernière (2021), a sans doute été tourné durant la période qui suivit le confinement (premier – ce genre de choses se sait – ici j’en réponds – à l’été vingt) (un film égale quelques mois de vie professionnelle des techniciens de création (c’est un joli intitulé non ?) et vingt quatre des deux ou trois managers – ce n’est jamais l’œuvre d’un.e seul.e – plusieurs centaines de plans, huit à dix semaines de tournage (ici on dit cinq ou six,juillet-août 2020), bien plus avant, plus encore après) . Mercredi, on en parle (trêve des confiseurs mise à part) : à la réalisation, une femme (ainsi qu’au scénario), un peu plus de cinquante ans (elle naquit en 68, au siècle dernier), premier film formidable.
L’histoire d’une jeune femme (Irène, 19 ans sans doute – Rebecca Marder, splendide de joie et d’énergie)
qui vit à Paris, veut devenir comédienne, prépare le concours d’entrée au conservatoire. Elle est juive mais, au début, ça ne compte pas.
Ça se passe en 1942, à l’été – ça n’est pas vraiment dit. Elle ne veut pas le voir. Elle, elle ne pense qu’à vivre : jouer, travailler aimer courir vivre – autour d’elle se construit ce qu’on sait de ces moments-là dans ce pays-là. Elle, elle joue, elle répète, elle vit (son professeur de théâtre (Bastien Bouillon) indique que « le plaisir est contagieux »: elle, elle le sait et elle le croit)
Sa grand-mère Marcelline est formidable (Françoise Widhoff, formidable, oui).
Son père inquiet (André Marcon, idem).
Son frère, drôle, transi (Anthony Bajon).
Son chéri, adorable (Cyril Metzger).
Passent les jours. Un jour, une des merveilles du film :
cette promenade
en vélo,
en sept images,
mais un seul plan
le cinéma
dans toute sa sublime splendeuret puis sans la moindre distinctionl’histoire qui suit son chemin
Une jeune fille qui va bien, un (bien beau) film réalisé par Sandrine Kiberlain (ici le dossier de presse)
Arche-mémoire
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