Direct Action

 

 

 

un film documentaire – et un film document.Ici posé en maison[s]témoin pour tenter de ne pas l’oublier.

Trois types (Guilaume Cailleau, le réalisateur

Ben Russell l’opérateur 16mm (du film pellicule argentique donc)

Bruno Auzet ingénieur du son son direct (désolé, on ne dispose pas de sa biographie) – l’équipe la plus réduite du tournage. Pratiquement (parfois une seule personne). Mais ici,on nous dira que le tournage a duré quatorze mois : pas tout le temps, mais par quelques semaines ici, là, ailleurs. Venir, travailler avec les habitants, prêter sa force de travail, se nourrir, chanter danser, la nature – continuer à faire vivre les lieux, par le travail et le sérieux

ici la fête d’anniversaire – le film se déroule en une quarantaine de plans -séquences plutôt fixes – des jeunes gens et de plus âgés, sans voix off, le son des chansons, alors j’ai conçu de vous le présenter comme ce qu’en dit le réalisateur dans l’émission de radio.  Sans trop de phrases, mais les images ensuite, qui parlent, ainsi que les divers plans dont je me souviens (il en manque certainement mais l’ambiance y est). Deux cent douze minutes : une merveille.
L’émission de radio est consacrée, pour sa première partie, à l’interview du réalisateur (on peut l’écouter ici)

Je pose mes notes, mes souvenirs, j’illustre : ça ne donne qu’une idée floue de ce qu’est cette manière de vivre pleine d’espoirs, de joies et de consciences. Parfois, en réalité, en regardant ce film,on se demande ce qu’on fait encore là, dans une salle de cinéma, alors qu’on pourrait tout autant être dans ces conditions de vie et de travail et en être parfaitement heureux…

Notes d’écoute :
14 mois
vie sur place – première une semaine : un seul plan
on reviendra

retour une dizaine de fois
16 mm 3 personnes image son
action individuelle au service du collectif : les gens sont spécialisés dans certaines activités
son direct caméra plan fixe un plan par jour
son en post production très travaillé
12 heures de rush, film : un quart…
une quarantaine de plans-séquences assez fixes

Souvenirs :
archiver ce qui se passe et ce qui s’est passé
monter en haut d’un mirador


lire le manuel du guerillero à un cochon
scier du bois (machine industrielle)
le fendre (machine industrielle)
un concert d’anniversaire


une partie d’échecs


faire du pain (merveille)
faire des crêpes (re-merveille)
aiguiser la chaîne d’une tronçonneuse (et encore à nouveau)
détruire un mur à la masse

reconstruire
le plan des voitures qui empêchent (qui ont empêché du temps de la lutte) les camions de police de passer (intermission)
chanter du rap en arabe (formidable)
prendre son petit déjeuner


participer à la manifestation contre les bassines de Sainte-Soline (désespérant)


faire voler un drone
agriculture : semer
agriculture : labourer


agriculture : désherber
s’occuper des chevaux
s’expliquer auprès des journalistes

dernier plan : dans la nuit (la nôtre sans doute) une lumière, un phare un espoir

 

Direct Action , un film (documentaire) (Guillaume Cailleau et Ben Russell, 2024) sur la vie à Notre-Dame-des-Landes – ailleurs existe. Et bravo.

 

 

Vladjé

 

 

j’ai ouvert le dossier composé de fichiers pour travailler dans la maison (je suis assez ritualisé, les jours m’importent, les dates aussi – assez difficile, assez compliqué, et poser de plus de la complexité, et encore et encore continuer : pour que ce ne soit pas vain) ça se présente comme ça

et il se trouve (« on n’y voit rien » comme disait Arasse – mais n’importe, c’est juste pour l’image) il se trouve donc qu’il y a deux ans, on était de sortie vers Montmartre et son pont bleu

un lieu que j’affectionne disons (j’y retrouve parfois les miens – ou ce qu’il en reste, certes) et voilà que les documents sélectionnés à part concernent l’amie Maryse Hache. On en parle ici, par exemple : Florence Trocmé (ailleurs aussi)

Il y a celui que j’ai lu pour Christine (je ne me permets pas de le poser ici, mais je vais lui demander avant), et il y a le mien que je reproduis – pour une pensée à elle dédiée

 

Elle a inventé ou alors elle l’a pris quelque part, je ne sais pas, mais un mot, vladjé (dès que je l’ai lu je l’ai aimé) – ça ne se commande pas, c’est comme ça, c’est arrivé – vladjé ce sera mon prénom, mon pseudonyme quelque chose de moi, accepté, adopté, gardé – en moi-même – je fais souvent ça, ne t’inquiète pas – je le dis ici pour l’informer un peu, pour qu’elle sache – je ne l’ai croisée que trois fois, dont deux aux ateliers d’écriture de Pierre Ménard, c’était rue du Château-Landon, mais d’autres fois plus nombreuses au cours des vases communicants et à d’autres occasions (nous nous entrelisions par nos blogs). Une autre fois, je ne sais plus exactement qui m’a dit ça, elle lui avait dit qu’il fallait lire ce que j’écrivais parce que « c’est bien ce qu’il écrit ce type-là » : c’est ce genre de bruits qui aide à faire en sorte que les choses continuent. Plus tard, je crois bien que c’était un été, elle avait invité les participants peut-être bien à la rejoindre chez elle, j’ai toujours cru que c’était à Gif-sur-Yvette j’avais trouvé l’invitation sympathique je m’y préparais mais ça n’a pas pu se faire je n’y suis pas allé – j’avais pourtant déjà à l’idée de préparer une salade de pâtes avec des cornichons en fines tranches ou en dés, du jambon un talon en dès aussi et de la mayonnaise, quelque chose qui me venait, qui me vient toujours, du Brésil et d’une de ces amies lointaines qui se prénommait Véra dont j’adorais le rire. Ainsi que de Maryse jte dirai… Je ne sais pas ses goûts, je ne la connais que de loin, je n’ai pas d’informations ou de savoirs particuliers sur par exemple les objets qu’elle aimait, ses habitudes (je le regrette parce que j’aime bien les habitudes, à condition de s’en détacher), je n’en sais que peu sur ses habits, ses lectures ou ses goûts de cinéma – mais ça ne me gêne pas et ça ne m’étonnera pas spécialement de les connaître à présent. À un moment, j’ai su et je me suis dit il faut du courage… Cette femme-là, je savais sa taille ses cheveux et son sourire, son rire et sa force, sa poésie bien sûr et ses mots qui étaient aussi parfaitement miens surtout quand elle les inventait et nous les donnait. Je me disais je le savais aussi, je me disais qu’elle devait bien aimer les fleurs, j’avais une image d’une maison dans cette petite ville, avec à l’entrée des rosiers, il y avait là de son parfum. J’ai ensuite aussi découvert son penchant pour le burlesque disons et ça m’a été juste complètement et parfaitement normal. En un sens, j’étais avec elle parce que j’aime rire et faire rire les enfants d’abord les autres aussi, j’aime l’humour qui décale, change le point de vue, ce n’est pas que je regrette parce que je les laisse de côté, les regrets, non, mais elle est là, et elle m’aide à continuer. Je m’accroche parce qu’elle est là, à mes côtés comme aux vôtres. Non mais ça va, j’avance.
À toi Maryse. Et c’est signé Vladjé

 

add. de 18 h, ce jour :
et puis celui de Christine  ici (je le pose pour elle, avec son accord)

Dix ans, dix ans, dix ans, je crois qu’elle aurait souri, cette bonne blague dix ans, ça n’a aucun sens, peut-être même un fou rire en répétant dix ans, dix ans, le temps est vraiment une donnée spectaculairement fausse, on serait l’une en face de l’autre et on dirait « 10 ans ? Non !!! » en traînant la voix sur le nooon comme font les enfants, non il n’y a pas dix ans, les étiquettes sur le produit ne sont pas bonnes, Remboursez !

C’est Pierre qui lit ce texte pour moi, et là aussi c’est étonnant que Pierre lise la phrase « c’est Pierre qui lit ce texte pour moi », je crois que Maryse aurait eu sur le visage ce grain de sel et la fossette sur la joue qui font entendre que c’est étrange, l’étrangeté

En ce moment je pense souvent à la baleine posée sur la remorque d’un camion garé sur la place du village, un texte de Maryse, qui produit l’effet d’un caillou, d’un galet rond que l’on ramasse parce qu’ils n’ont pas le même poids que les autres cailloux, galets ronds, on les garde, oui bien sûr qu’on les garde, je garde la baleine étrange et belle de Maryse bien sûr, Maryse spectaculaire, et fine, et drôle, si drôle, qu’est-ce qu’on a ri

Pour écrire ce texte que Pierre lit pour moi, j’ai fait quelque chose que je n’avais jamais osé faire avant : j’ai relu dans l’ordre chronologique tous les mails que Maryse m’a envoyés

Il faut savoir, mais vous le savez déjà, que Maryse n’écrivait pas des mails mais des poèmes

J’ai rassemblé pour vous quelques phrases parmi les mails-poèmes reçus, reçus bénédiction, car il faut le dire, mais vous le savez, recevoir un mail de Maryse en est une (bénédiction) (là elle aurait un grand sourire, elle dirait « Et encore plus maintenant, dix ans après ! » et on s’esclafferait toutes les deux, deux gamines)

Voilà les bouts de mails-poèmes

à partir de maintenant Pierre lit à ma place des fragments de Maryse envoyés et reçus, à vif

à cœur

à cœur vif

dans la réjouissance de l’échange

quelque chose se réveille du côté de l’objet

une litanie de boîte ou ça y ressemble 

bien à vous 

avec roses odorantes au jardin, églantine, aubépine, chèvrefeuille, seringat, campanules, héliotrope, nigelle, escholtzia, ciste, verveine, sauge, hortensia (pas encore en fleurs), camomille, coquelourde, géranium vivaces et odorants, géranium bleu, silène blanc, phlox, pois de senteur, lavande /

avec la gente oiselleuse – aujourd’hui visite d’un geai- et coutumières mésanges : les bleus, les charbonnières, les nonnettes, merles, rouge-queues, troglodytes, accenteurs-mouchets, pic-épeiche, grives, tourterelles, pinsons /

dans la gratitude à la vie qui nous a fait nous rencontrer, à vous qui avez dit oui, en ces liens qui se sont tissés, tellement précieux, et qui font la vie plus douce et plus vivante

oui on pourra se tutoyer

on pourra se téléphoner un autre jour

on pourra bientôt bavarder

on pourra s’embrasser pour de vrai

dans les recoins il y a toujours de l’humour, de quoi prendre de la distance, même si ça semble bizarre pour des recoins / et je les ai à l’œil

alors qu’est-ce qu’on va inventer pour cette soirée ? quel rebond? quels entrelacs ? quel truc à commencer ? 

oh chouette de chouette avec caramel boîte en bois mimosa et nos anges

Pierre cesse ici de lire les bouts de poème-mails de Maryse, je le précise car nous n’avons pas l’image, encore que des images nous en avons, certaines somptueuses

Que Pierre lise la phrase « Pierre cesse de lire » est d’une drôlerie épique

en parlant de drôlerie, qu’est-ce qu’on a ri, et qu’est-ce qu’on s’est aimées, je t’aime tellement Maryse, maintenant, à vif cœur, maintenant, dix ans ne changent rien à l’affaire

Au moment de finir d’écrire ce texte que Pierre lit, une mésange charbonnière vient prendre une graine de tournesol sur le mur en face de moi, puis elle donne des coups de tête pour l’ouvrir, comme un marteau-piqueur petit et magnifique, elle a zinzinulé avant, après, c’est bien, elle travaille comme une cheffe, mais pas dans l’industrie ou le commerce, elle, elle travaille dans le commencement, quoi d’autre, je t’aime Maryse

 

À TOI, MARYSE

(ces textes – et d’autres – ont été dits pour les dix ans de la disparition de Maryse par le collectif L’Air Nu – dès que possible, je pose le lien)

dans le flou

 

 

 

 

il y a là un espace

– là aussi l’agent attend simplement

– demain on ira voir sur la place de la mairie qui est celle d’une église, celle d’un marché de poésie, on ira voir – écouter c’est moins sûr

– j’ai posé un fado (Amalia Com que voz) – (avec quelle voix)

– j’ai du mal, j’attends

– je ne sais quoi j’attends

– le jardin, les herbes les volatiles

– je passe  les images ne sont pas au point 

– il y en a des milliers

– sommes-nous seuls dans l’univers ? 

il y a bien le soleil les ondes électro-magnétiques et la musique, sans doute oui – mais tout est flou

– le froid revient

– le chauffage ne fonctionne pas

– une image d’une plage couvre un mur entier, des palmiers, du sable, quelques vagues calmes : c’était dans un appartement, à Argenteuil, qui donnait sur la dalle, j’étais là à faire mon travail les papiers les comptes les aides au logement personnalisées – la ceinture rouge

– tout ça est f(l)ou loin dans la mémoire – loin – il s’agit de cette époque et Bashung chante
peu à peu tout me happe
non, on ne se lève plus aussi tôt, non
la fatigue des ans voilà qu’ils s’accumulent – les artères, les capillaires, les systèmes
il reste du café dans la tasse mais il est froid
on avance on accumule on oublie

et vient de me parvenir :
« Le réel quelquefois désaltère l’espérance. C’est pourquoi, contre toute attente, l’espérance survit. » René Char

ne pas parler de poésie
signer des pétitions, participer à des associations, rester éveillé même si les yeux pleurent un peu sans autre peine que d’être ouverts depuis un moment
un bon moment
quatorze lustres au bas mot et n’en plus rien attendre
contre toute attente
le flux des sentiments le flou des couleurs et de l’avenir

 

 

entre deux sifflements crépitations

Je vais me tricoter une grande veste.
Je vais me tricoter une grande veste de glycine américaine qui est plus petite que les autres et moins show off
Je vais me surjeter et me point-de-rizer du schisandra pour avoir des clochettes rouges et blanches qui se font passer de loin pour des cerises
J’aurai des poches d’érable deshojo qui veut dire face empourprée en japonais, mais ventrues, en gueules de sabots de vénus
Mon dos sera piqueté de pousses de bégonia qui souffre d’avoir un nom de plante de vieux
Et de pousses d’hosta plus grand dedans, cherchant le dépliement
Les clématites me couvriront les bras avec leurs aiguilles à torsades
Mon col sera bordé de lancettes pourpres de passiflore au printemps car ce sera une veste de printemps
Le jacquard des pattes de kangourous sera difficile à faire à cause des bouches velues d’orchidées qui s’ignorent, mais j’aurais le choix de la couleur, rouge orangée et la multiplicité de jaunes, ou encore le violine qui coule bleu
Je m’assiérai sur la terrasse
Le merle et la merlette atterriront brutalement, comme des sauvages, et leurs pattes sur le sol feront top, top, ratop, ratop, vers la gamelle de croquettes pour chat
Dans mon feuillage d’heuchères, corail, chocolat, caramel, bronze, vert salade, je dirai à la merlette qui n’hésite pas à s’approcher juste à mes pieds comment vas-tu ? parce que j’aurai vu la plume presque blanche un peu défaite sur son aile gauche
J’attendrai que les pois de senteur majestic blue sortent de terre et s’enroulent sur les branches tortueuses du saule tortueux le bien nommé
Le géranium presque noir et dentelé ne m’agressera pas
La feuille d’acanthe blanche sera douce avec moi, et molle sous mes doigts comme du caoutchouc
Le cœur de marie montrera qu’il sait faire une forme en forme de quelque chose que les humains connaissent, par bonhommie
L’abutilon sortira ses lampions à jupettes, mais pas tout de suite, d’abord minuscules lanternes éclairées à l’avance
Je me demanderai quoi faire des pucerons sur les naissances si tendres des feuilles de camélia, je ferai semblant de ne pas voir que je ne les ai pas tous enlevés en y passant mon pouce et, en tant que divinité géantissime je me dirai que certaines vies ont de la chance, et puis je ne saura pas quoi faire du problème d’être cheffe décideuse et dominatrice, tout comme je ne sais pas quoi faire d’autres problèmes de chefs autrement plus nuisibles que les pucerons
Solanum pourpre et morelle laciniée ne sauront pas qu’ils sont de la même espèce, quasiment identique à une teinte près, ils feront le jersey du côté droit et du côté gauche de ma veste asymétrique
Je ne saurai pas faire les diminutions
Je ne saurai pas compter les mailles
Je ne saurai pas que le rosier liane de banks avait soif avant d’avoir vu ses feuilles abattues, désarmées, je me précipiterai mais il sera trop tard
Revivre ça n’existe pas
S’en soucier oui
Je préviendrai qui veut que le sophora twist baby prépare de la musique visuelle
Il lance des gouttes brunes deux par deux sur certaines de ses branches desquamées, grises, et l’écorce en dessous sort couleur d’olive
Chaque goutte va s’amplifier et s’accentuer en masque de médecin de la peste
Éclater jaune
Sentir la vanille
Les gens diront : c’est comme des becs de perroquet, je dirai oui ça y ressemble, les gens diront : il y en a tant ! je dirai oui, mais je ne sais pas ce que veut dire cette musique, est-ce qu’il est très heureux dans son pot, ou est-ce que, parce qu’il se sent mourir, il veut donner tout ce qu’il peut avant la fin ? je dirai oui mais je ne sais pas interpréter ce que je vois
Un jour ma veste sera morte
Ma veste de printemps
Ma veste de vent et de déflagrations qui s’entendent de loin
Le mot déflagration est un petit contenant, trop petit pour contenir les râles d’agonies
Ça vibre au loin, c’est tout près
Les ondes courent dans le sol, sous les cailloux de la terrasse
Les échafaudages ne tiennent pas
Ou alors pas longtemps, pas plus longtemps qu’une fleur de cobée cet été, un clignement de l’œil
Je me résoudrai à coudre pour assembler dos et devants et poches et manches de ma veste de printemps avec du seringat et de l’arbre au faisan, et pour cela j’utiliserai la technique du point invisible, mais rien n’est invisible même si tout disparaît
Est-ce que j’ai encore la place au creux des emmanchures de ma veste de printemps pour la plante des fées ? ses feuilles sont raides, piquantes, pointues, teigneuses, pas faciles à approcher ; ses fleurs sont comme un chapeau, celui du joker dans un jeu de cartes, ou bien celui du fou du roi, mais elle s’en fout des fous, et le fatsia aussi, qui monte un étage de feuilles à la fois méthodiquement
Sous l’apparence du fouillis, ma veste de printemps est méthodique
J’entends la double note des mésanges qui disent attention, ou viens là, ou où es-tu, ou je te connais, ou un message plus compliqué et attentif aux modifications
Ce que j’entends ne m’est assez souvent pas accessible
Le rouge-gorge saute d’un pot à l’autre en sachant où il va
N’est pas gêné par les moineaux, il n’y en a pas
À chaque fois c’est pareil, je me dis qu’ils sont tous morts, ou bien morts de peur et cachés
Et je suis soulagée quand ils reviennent, ternes, discrets

Groupement National de Surveillance des Arbres

 

 

 

Ce sont tout de même gens immobiles que les arbres – ce n’est pas que ce me soit égal (j’en plante) mais ce sont des individus contemporains et à ce titre, ils m’échappent un peu – il y a par exemple à ce sujet une pratique qui consiste à en prendre un dans ses bras afin de communiquer avec cette espèce de nature –  pourquoi pas ? mon époque, cependant, gravement, m’agace – m’exaspère même si tu veux voir – le pouvoir de l’argent au nom d’un « désenclavement » a tendance à m’écœurer (à la tête de l’État, magistrature suprême et chef des armées démocratiquement élu se trouve, ici comme ailleurs, un fantoche placé là par la banque) – j’ai commencé avec Alexeï, je continue avec le Groupement national de surveillance des arbres. Je poursuis le même protocole et j’illustre un fait social total : la mise en place parfaitement inutile mais ordonnée par un potentat local d’une voie routière.

Le Français Thomas Brail (à droite), fondateur du GNSA (Groupement national de surveillance des arbres), et d’autres militants écologistes ont installé un campement dans un arbre face au ministère français de l’Ecologie le 18 septembre 2023 à Paris pour protester contre la Projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)

Thomas Brail a entamé une grève de la faim – la réponse de l’État a été, comme à Sainte-Soline ou sur le site du barrage de Sivens – on fait donner la troupe et s’il y a des morts, c’est qu’ils l’auront cherché.
saloperie de thiers pas morte

Les grevistes de la faim, dont Thomas Brail, en lutte contre l’autoroute A69, Castres-Toulouse. Hunger strikers, including Thomas Brail, fighting the A69 motorway, Castres-Toulouse//BELLAVIACHRISTIAN_1.062/Credit:Christian Bellavia/SIPA/2310051115

Les manifestations durent et s’amplifient, l’État passe en force.

30 septembre 2023 Bram OCCITANIE
La présidente de la région Occitanie Carole Delga organise les « Rencontres de la gauche » à Bram (Aude), les 30 septembre et 1er octobre 2023. A la sortie Bram de l’autoroute des inscriptions anti A69

Les images parlent d’elles-mêmes – avec les légendes, certes .

Des manifestants du Black bloc affrontent des policiers français lors d’une manifestation d’activités environnementales contre le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, à Saix, dans le sud-ouest de la France, le 21 octobre 2023. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AF
Une photographie montre un véhicule en feu après qu’un incendie a frappé une cimenterie, provoqué par des manifestants lors d’une manifestation d’activités environnementales contre le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, à Saix, dans le sud-ouest de la France, le 21 octobre 2023. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Sale ambiance (jte parle pas de la casse : de l’université, de l’hôpital, du droit du travail, des comités hygiène et sécurité, de la sécurité sociale, de la retraite et de la justice, des affaires étrangères et maintenant de l’école publique et du logement) (je ne te parle même pas du conseil national de la résistance)

Un pompier travaille après qu’un incendie a frappé une cimenterie, provoqué par des manifestants lors d’une manifestation d’activités environnementales contre le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, à Saix, dans le sud-ouest de la France, le 21 octobre 2023. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

 

Des militants environnementaux assis sur un tracteur brandissant des pancartes participent à une manifestation contre le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, à Saix, dans le sud-ouest de la France, le 21 octobre 2023. (Photo de CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

je ne te parle pas non plus du pedigree de celui qui tient la place Beauvau (il fait bizarrement la une de cet organe que les milliardaires s’arrachent à présent, incroyable)

Des manifestants affrontent des gendarmes français dans un nuage de gaz lacrymogènes, dans un champ près du camp de la « Zone à défendre » (ZAD) de CremArbre, lors d’une manifestation contre le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, à Saix, dans le sud-ouest de la France, le 10 février 2024. Les gendarmes français ont mené une intervention le 9 février pour dégager une zone proche de l’autoroute prévue après que des militants eurent installé des toilettes et des panneaux de signalisation sur un terrain privé où ils prévoyaient de créer une soi-disant « zone à défendre ». (ZAD) baptisé « CremArbre ». La police a déblayé les palettes et les chariots utilisés pour bloquer une petite route longeant le champ, proche du tracé du projet d’autoroute A69 reliant Toulouse à la ville de Castres. (Photo de Lionel BONAVENTURE / AFP)

je me souviens de Superphénix, je me souviens de Vital Michalon – il y a 47 ans, je me souviens de Rémy Fraisse il n’y en a pas dix –

Des manifestants affrontent des gendarmes français dans un nuage de gaz lacrymogènes, sur une voie ferrée, près du camp CremArbre « Zone à défendre » (ZAD) lors d’une manifestation contre le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, à Saix, dans le sud-ouest de la France, le 10 février 2024. Les gendarmes français ont mené une intervention le 9 février pour dégager une zone proche de l’autoroute prévue après que des militants eurent installé des toilettes et des panneaux de signalisation sur un terrain privé où ils prévoyaient de créer une soi-disant « zone à défendre ». (ZAD) baptisé « CremArbre ». La police a déblayé les palettes et les chariots utilisés pour bloquer une petite route longeant le champ, proche du tracé du projet d’autoroute A69 reliant Toulouse à la ville de Castres. (Photo par AFP)

« la vie d’un homme c’est peu de chose » chantait Maxime

Des manifestants crient aux autres occupants des arbres lors d’une opération d’évacuation des personnes qui occupent des arbres près du camp CremArbre « Zone à défendre » (ZAD) contre le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, à Saix, dans le sud-ouest de la France, le 19 février. 2024. (Photo par Ed JONES / AFP)

révoltant – les bras ne se baissent pas et ne se baisseront pas

TOPSHOT – la militante écologiste suédoise Greta Thunberg et des manifestants participent à une manifestation contre le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, à Saix, dans le sud-ouest de la France, le 10 février 2024. Les gendarmes français ont mené une intervention le 9 février pour dégager une zone proche le projet d’autoroute après que des militants eurent installé des toilettes et des panneaux de signalisation sur un terrain privé où ils prévoyaient de créer un camp dit de « zone à défendre » (ZAD), baptisé « CremArbre ». La police a déblayé les palettes et les chariots utilisés pour bloquer une petite route longeant le champ, proche du tracé du projet d’autoroute A69 reliant Toulouse à la ville de Castres. (Photo de Lionel BONAVENTURE / AFP)

force reste à la loi : abus de pouvoir, abus du pouvoir

Cette photographie prise le 19 février 2024 montre une cabane de fortune dans un arbre lors d’une opération d’évacuation de personnes occupant des arbres à proximité du camp CremArbre « Zone à défendre » (ZAD) contre le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, à Saix. , sud-ouest de la France. (Photo par Ed JONES / AFP)

mais rien – rien –

Des policiers éliminent un manifestant occupant un arbre contre le projet d’autoroute A69 reliant Toulouse à la ville de Castres, alors que les policiers mènent une opération pour les expulser, au camp de protestation de Crem’Arbre « zone à défendre » (ZAD) à Saix , sud-ouest de la France, le 22 février 2024. (Photo d’Ed JONES / AFP)

un tel gâchis, un tel dégoût

Cette photo aérienne prise le 20 février 2024 près de Puylaurens montre une vue du chantier de construction de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres, dans le sud de la France. Les écologistes ont manifesté à plusieurs reprises ces derniers mois le long du tracé prévu de l’A69 alors que le gouvernement est déterminé à achever le projet qui réduira de 20 minutes le temps de trajet entre Toulouse et Castres et devrait ouvrir en 2025. (Photo d’Ed JONES / AFP)

 

Entrisme

 

 

c’est égal, la maison dispose d’un jardin (serait-il pelé et mal entretenu – je ne sais qui s’en occupe – je ne sais rien de cette maison ni de son administration dans le réel (?) mais j’y viens régulièrement – j’y fais quelque chose comme mon cinéma -mais foin de cet art, je me permets ici de reproduire une tribune vieille de près de vingt ans signées de deux conseillères du Paris d’alors et de Bernard Maris, mort assassiné en plein Paris début 2015 (annus horribilis s’il en fut) – tu crois qu’on va oublier ? Non.
Je ne veux pas parler des diverses frasques (notamment sexuelles) qui ont été, dans le milieu du sport (jte parle pas de celui du cinéma hein), mises au jour par la grâce de ce hastag metoo. Je ne veux pas parler non plus du fait que la ministre de l’éducation nationale était, dans le gouvernement précédent (et dans celui-ci il me semble bien) en charge de ce milieu… Je ne veux plus me souvenir de l’époque où ces (du pain et des) jeux (les onzièmes : 1936…) eurent lieu en capitale du troisième reich (l’histoire ne bégaie pas, dit-on, mais cette mémoire est brune, glauque, abjecte). Je remarque cependant qu’elles ne s’annulent, ces olympiades, que durant les guerres…
J’en suis là de mes réflexions : dans six mois d’ici la ville, Babylone, sera le lieu de la foire décrite ci-dessous – on ne va pas pouvoir rester y vivre (c’est déjà difficile et très onéreux) – on ne va pas pouvoir – à la mairie on a élu, puis réélu une édile qui fut première adjointe d’un maire, lui-même élu et réélu, qui portait une certaine couleur politique (bizarrement, son adjointe porte la même et  cette couleur est morte) (il arrive aux couleurs de mourir, il en est ainsi aussi de certaines lumières) : ces personnes pourtant défendirent bec et ongle l’accueil de ces olympiades (trente troisième demain; trentième pour l’article : il n’a pas pris une ride). Une espèce de dégoût ? Notons que de 2012 à 2017, l’obédience municipale était partagée, du point de vue idéologique, par celle nationale. Depuis, nous savons ce qu’il en est – une seule image (1968 : 19ème)

je laisse en l’état les a priori du canard – j’y suis abonné : je copie-colle – je ne change rien – poing fermé sur mon cœur en souvenir de l’économiste signataire, ainsi que des autres assassinés durant ces moments de terreur.

 

 

 

 

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https://www.lemonde.fr/sport/article/2005/03/08/des-jo-a-paris-non-merci-par-charlotte-nenner-sylvain-garel-et-bernard-maris_400792_3242.html

Des JO à Paris ? Non, merci…, par Charlotte Nenner, Sylvain Garel et Bernard Maris
Tribune

Publié le 08 mars 2005 à 12h43, modifié le 08 mars 2005 à 12h43 Temps de Lecture 4 min.

Quelle grande cause mérite le soutien apparent de toute la classe politique ? Qui mérite drapeaux, autocollants, pin’s, mais aussi l’illumination de ces symboles de démocratie que sont l’Hôtel de Ville et l’Assemblée nationale ? Qui mérite un affichage omniprésent, des galas, des émissions de télé et des comités de soutien ? Ce n’est ni la lutte contre le réchauffement climatique, ni celle contre le sida, ni l’annulation de la dette du tiers-monde.
Non, il s’agit de cette grande foire du sport-spectacle : les Jeux olympiques. Il est devenu impossible de se déplacer dans la capitale sans voir un des logos « Paris JO 2012 ». On les retrouve partout : dans le métro, les journaux, à la télévision. L’overdose est proche. Est-il encore possible d’affirmer une opinion différente face à ce consensus forcé, ce rouleau compresseur de la candidature qui n’a jamais fait l’objet d’un vrai débat politique et public, pourtant nécessaire ?
Il ne faut pas confondre le sport-spectacle et le sport tout court, la pratique sportive. Les JO n’ont rien à voir avec le sport, mais tout avec la compétition. Il y a bien longtemps que l’important n’est plus de participer, mais de gagner.
Et comme il faut gagner à tout prix, le dopage est partout. Pendant que les athlètes des pays pauvres se font prendre la main dans le pot de confiture, ceux des pays riches échappent aux contrôles. De même, le nationalisme exacerbé aux Jeux est totalement contradictoire avec notre volonté de dépassement des frontières dans un cadre européen, puis mondial.
L’organisation des JO pose un problème démocratique : le pouvoir immense du CIO favorise la corruption. Récemment encore, un membre de cet auguste organisme s’est fait prendre la main dans le sac par un journaliste de la BBC.
Il est vrai que les Jeux sont d’abord une affaire de gros sous, une très grosse industrie qui brasse des milliards, nécessite des investissements lourds. 24 millions d’euros seront dépensés pour le seul dossier de candidature de Paris. Sans compter la garantie financière de la Ville et de la région : plus de 2 milliards d’euros, soit 1 000 euros par Francilien !

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Les investissements sont à la charge de la Ville, de l’Etat ou de la région, mais les bénéfices démentiels générés par les droits TV ne vont jamais aux collectivités. Ainsi les villes organisatrices peuvent se retrouver lourdement endettées, voire ruinées, pour un profit maximum du CIO et des multinationales sponsors.
L’organisation des grands événements sportifs suit d’ailleurs un modèle économique ultralibéral : les investissements sont pris en charge par la collectivité, et les bénéfices privatisés, souvent dans la plus grande opacité.
Ces vingt dernières années, la place des multinationales sponsors est devenue envahissante. Ces sponsors, d’ailleurs imposés, sont très loin du commerce équitable et des valeurs sportives : malbouffe, vêtements fabriqués dans des pays aux salaires minables… Il suffit de lire la liste des premiers parrains de la candidature de Paris : un marchand d’armes, un exploitant de centrales nucléaires, un distributeur d’eau au passé sulfureux… Que des bienfaiteurs de l’humanité !
Certains brandissent l’argument de la création d’emplois. Mais les emplois qu’on nous fait miroiter concerneront surtout l’industrie du sport et du tourisme, et seront pour la plupart précaires ou délocalisés. Nous préférerions qu’ils soient créés pour satisfaire les besoins de la population, dans le domaine de la petite enfance, de l’aide aux personnes âgées, de l’environnement. Mais il est vrai que ces secteurs génèrent peu de profits publicitaires.
Le choix même de Paris est problématique. A l’heure de la décentralisation, Paris a-t-elle besoin de touristes en plus ? Ville la plus visitée au monde, son prestige international n’est pas à construire. A-t-elle besoin d’équipements de grande envergure supplémentaires ? Nous tombons encore dans le centralisme. Soutenir la candidature d’une autre ville française aurait eu, à la limite, plus de sens.
Socialement et écologiquement, il serait plus responsable d’utiliser les droits TV et l’argent des sponsors pour organiser des JO dans une métropole d’Afrique ou d’Asie dépourvue d’infrastructures sportives.
Surtout, l’organisation des Jeux ne doit pas remplacer une politique municipale. Nous craignons que Paris n’axe l’essentiel de sa politique municipale autour de l’organisation des JO, or il y a bien d’autres priorités : lutter contre les inégalités sociales, faire reculer la pollution ou résorber l’habitat insalubre…
Pour Paris, ce sera un vélodrome et quelques stades en plus. Un bétonnage de la zone des Batignolles pour créer le village olympique. Certes, nous aurons la prolongation du tramway autour de Paris et une extension des espaces verts, mais il est triste de penser qu’il faudrait attendre des années supplémentaires pour faire aboutir ces projets si nous n’avons pas « les Jeux ».
Les légitimes ambitions de changer Paris ne devraient pas être conditionnées par une décision que prendra le Comité international olympique l’été prochain.

Charlotte Nenner et Sylvain Garel sont conseillers (Verts) de Paris. Bernard Maris est économiste et écrivain.

Sourire pour l’image

 

 

Non mais c’est rien, juste quelque chose d’assez personnel (et je ne vois pas en quoi ça devrait en être pour autant discrédité – j’ai depuis longtemps laissé tomber la distinction entre l’objectif et le subjectif) sur la date de réalisation de ce film, 1974, et la conjonction qu’il y avait alors entre la mort de Pompide (Georges Pompidou, dont le gouvernement dirigé par un Chaban-Delmas (il me semble, il montait les marches du perron de Matignon deux par deux et disait « il faut sortir de table en ayant encore faim » : un battant, enfin) puis par un Messmer enfin qui comptait pour diriger sa phynance depuis le Louvre le crâne d’œuf libidinal) et ces vacances de cinéaste qui donnent leur titre au film.
Il y a aussi le séminaire, et le film objet de Kiki de Bayeux.
Un type comme un autre, avec son épouse et leurs enfants au soleil du sud.

Pour les vacances

(ce moment où on se/nous replonge dans la scolarité et son emploi du temps).

Le type est néerlandais mais a fait ses études de cinéma à Paris (de 56 à 58), à l’institut des hautes études cinématographiques (il faudrait regarder ce titre et en comparer l’histoire avec celui de ces mêmes études mais commerciales – il y avait une espèce de snobisme à intituler ce dernier H É C pour en distinguer la valeur). Il y a là un vieux couple

il me semble ou un père et sa fille, le père est diminué, Parkinson ou quelque chose, sa fille ou sa femme se promène avec lui. Il me faudrait revoir le film.
Il y a au début ces deux reliques, sur l’une :

La seule idée de la gloire : garder le pouvoir
Mon premier projet : vous le rendre
François Mitterrand

ah oui quand même…
sur l’autre des déchirures (tu te souviens,Arlette…)

– il y a de nombreux souvenirs de ce temps-là – et il y a ce musicien de jazz

Ben Webster

ami du cinéaste je suppose – il me faudrait le revoir

– un film de famille comme on dit (je me souviens des camemberts de diapositives pour les soirées chez un de mes amis plus ou moins oncle Y. parfois, retour de vacances, film de voyages, cartes postales…) – une espèce de documentaire – l’irruption du réel

en gros plan

(le « après Lisbonne Athènes… » : tu vois, c’est cet espoir qu’il y avait alors)
ou le facteur

on parle, il s’en va

un film qui en dit aussi certainement très long sur l’amour qu’il peut y avoir dans une famille (une famille, c’est aussi le lieu légitime où on le fait, pour avoir des enfants) (mais c’est cette loi-là qui n’en est pas non plus une, mais dont s’empare l’État pour la fiscaliser, cette famille-là) – ce sont des moments vacants, le soleil donne (comme dit la chanson)

et il n’y a qu’une seule chose à faire : rêver

et puis sourire pour l’image d’une espèce de bonheur

 

Les vacances du cinéastes un film (documentaire, 39 minutes) de Johann van der Keuken juste et magnifique

 

 

 

 

 

Riace (3)

 

 

les épisodes précédents : première apparition de Mimmo dans la maison;
exploration de son livre;
premier index topographique

 

Les diverses tentatives exprimées ici pour ne pas oublier les valeurs défendues par cet homme, combattues par l’extrême droite (de plus en plus, et encore aujourd’hui en Suède) qui ne gagnera jamais cependant parce qu’elle a oublié son humanité, ces idées et ces actes sont dédiées à la mémoire de Becky Moses, morte brûlée vive dans l’incendie du bidonville de San Fernando,du côté de Gioia Tauro, en Calabre – QSAREP

 

Ici, deuxième index (onomastique)

je poursuis et termine ici l’index des noms propres cités dans le livre de Mimmo Lucano Grâce à eux – Comment les migrants ont sauvé mon village (18,90e chez Buchet-Chastel) (après il paraît que Mimmo était à la fête de l’huma (fin fond du neuf-un : je n’y fus point) (complètement dégoûté par ailleurs par l’iconographie donnée par le premier secrétaire de ce parti dont l’organe produit cette fête) (peu importe, sans doute) – pour mémoire donc. Et pour s’y retrouver. Il s’agit d’un index raisonné  en ce qu’il donne (entre parenthèses parfois) des indications, des informations, des partis pris. Il se peut que cet index soit proposé à l’éditeur du livre, en tout cas on informera ladite maison de l’existence de ce travail.

 

 

A.
ACAR Braham (Kurde resté Riaceso) 78
Ada (amie de la famille Lucano) 99
Albanais 67-68
Alibrandi (fasciste, assassin de Walter Rossi) 108
ALLENDE Salvador (chef d’État) 122
Altromercato (boutiques huile d’olive) 88
ALVARO (famille notables proprios Riace) 101
Amadeo (oncle de Mimmo, instituteur) 101
AMMENDOLIA Ilario (maire Caulonia) 135
Anthime (saint) 24
Africo (reportage sportif foot) 39
Ararat (navire échoué Badolato Marina) 81
Ararat (restaurant Badolato)) 82
ARCADI Domenico (adjoint comptable) 148
ARCURI Bruno (maire Carlopoli) 145
Asad (kurde iranien) 71-72
Assunta (mère de Mimmo) 101
AUNG SAN SUU KYI (cheffe d’État, Birmanie) 130

B.
BACAS (association Bourgs anciens culture art et sciences) 106
Banque Éthique 83, 85, 93
BAKOUNINE Mikhaïl (philosophe anarchiste) 127
BASAGLIA Franco (psychiatre visionnaire)  127
BECKY 13, 14,16, 187
BERLUSCONI (fucking) (Sylvio) 77, 158
BREGANTINI Giancarlo Maria (évêque de Locri) 48-49, 69, 70, 83
BERGOGLIO Jorge Mario (futur François pape) 53
BIANCHI Natale (prêtre à Africo) 42-43, 47, 53
BIANI Mauro (dessinateur) 181
BOFF Leonardo (théologien) 127
BOLDRINI Laura (Haut-commissaire aux réfugiés ONU) 95
BONO (chanteur U2) 130
BORGONZONI Lucia (Ligue du nord, Bologne) 115
BOVA Gesualdo (secrétaire commune Riace) 141
BOUAZIZI Mohammed (Tunisien, suicide par le feu) 158
BRUNO ARCURI (association calabraise eau publique) 145
Bronzes (statues de St Côme et St Damien) 60, 66, 68, 92, 94, 135,151, 179
BUBBA Fausto (agriculteur élu) 46
BUCHET (éditeur) 5

C.
Calabrais 139
CALAMIDA Franco ( 119
CALOPRESTI Mimmo (cinéaste) 41
Camorra (mafia napolitaine) 95
CAMPANELLA Tommaso (moine dominicain,né en 1568) 85, 112
CAMPOLO (responsable secteur immigration préfecture) 165
CARA (camp d’internement demandeurs d’asile, Mineo) 158
Carmelo (ami de la famille Lucano) 99
CAS (centre d’accueil spécial) 166, 170, 172,178
CASADALIGA Pedro 127
Castor et Pollux 25, 66
Cercles d’unité prolétarienne de Riace (foot) 35
CHASTEL 5
Chant de Rina (histoire orale des métiers de la laine) 89
CHE GUEVARA (effigie monnaie) 160
CHIARINI Giulia (manifestante pro-kurde) 126
Cinq Étoiles (parti politique) 139-40
Città Futura (association) 62, 85, 89, 161
City Mayors (fondation élisant « le meilleur maire du monde ») 130
CIRCOSTA Aurelio (géologue) 146
Côme (ou Cosme, ou Cosimo) (saint) 24, 25, 27, 54, 61, 105
Conseil des ministres 116
Coopérative sociale Le Cerf Volant -ânes et déchets) 150
Cosa Nostra 41
Cour des comptes (d’Italie) 159
CRIACO Pietro (écrivain) 40
CRIC (Centre régional d’intervention pour la coopération) 81 (ONG)
COCK Cornelius (pasteur suisse) 81
COMITO Cosimo Salvatore (maire de Riace) 62
CONGIUSTA Gianluca (victime ‘Ndrangheta – effigie monnaie) 160
COSTA Pietro 106-7

D.
D’ALEMA Massimo (premier ministre) 75
D’ERRICO Stefano (instituteur village Leumann) 89
Daesh 78
Dame Rose (taverne) 92
Damien (saint) 24, 25, 27, 54, 61, 105
Daniela (bénévole Pro Badolato) 81
DE ANDRE Fabrizio (chanteur) 123
Democrazia proletaria (parti politique) 119, 123, 125
Desaparecidos (les disparus d’Argentine) 104
Dialogos Globales (forum mondial migrations) 99, 105
DI BARI Michele (préfet Reggio) 21, 163, 170, 178
Di LEO Giovanni (ingénieur hydraulique) 145
DI STEFANO Alfonso (coordination catanaise solidarité Palestine) 119
Domenico (grand-père de Mimmo, postier à Riace) 100
Domenico (ami du frère de Mimmo) 128
Dona Rosa (place de Riace) 180
DRAMÉ Madiheri 17
Duce (fucking) 101

E.
Eau, bien public (association G. Di Leo) 145
Eau, le droit à la vie (livre A.Zanotelli) 145
Elisabeth (LongoMaï) 83
Emilia (tante de Mimmo) 101-4
ERDOGAN (Recep Tayyp wtf) 78
Esso (Station service) 68
Éthiopien 25
EUPRÉPIUS (saint) 24

F.
Facebook 115
FELTRINELLI Giacomo 6
Feuilles d’herbe (recueil de poèmes de Whitman) 108
Fioravanti (fasciste, assassin de Walter Rossi) 108
FIORELLO Beppe (comédien acteur) 169
FLOYD Georges (assassiné par la police aux US) 108
FOFANA Madoufoune 17
Fortune (magazine US) 130,168
Forum social mondial de Porto Alegre 133
Forza Nuova (parti néofasciste) 164
FOSCOLO Ugo 23
Franci (beau-père de Mimmo) 147
FRANÇOIS (pape) (aka Jorge Mario Bergoglio) 52, 130
FRISULLO Dino (militant cause kurde, journaliste, activiste) 119, 125

G.
Gabriel (bébé de 6 jours) 170
GABRIELLI Franco (chef de la Protection civile) 159
Gambiens 154
GANDHI (effigie monnaie) 160
GARRINCHA Mané (jouer de football brésil) 37-38
GASPARRI Maurizio (sénateur) 169
GATTO Rocco (meunier assassiné par la mafia – effigie monnaie) 42-45,160
GENTOLINI (gouvernement) 18
GENTOLINI Paolo (n) 18
Ghanéens 153
Gianni (surnom u’Zingaru – le gitan – artisan roues) 153
Gitans (« amie des » – la mère de Mimmo) 23
Guido (Animateur Radio Zinzine Longo Maï) 83
Guiseppe (frère de Mimmo) 23
Guiseppe (cousin de Mimmo) dit Peppino 122
GULLI Salvatore (délégué Sprar) , 170
GUTIÉREZ Gustavo 127

I.
IMPASTATO Peppino (victime de la mafia – effigie monnaie) 28, 53, 57, 119, 127,160
Ionnienne (nationale 106) 65
IlGiornale (quotidien journal de droite) 164
Il Tempo (quotidien) 80
Il Volo (filmsur Riace Wim Wenders) 129
Inti Illimani (groupe musique chilienne) 122
irakienne (nationalité) 65
Irakiens 67
iranienne (nationalité) 65
Issà (afghan, « le Potier de Kaboul ») 128

J.
Jésus-Christ 24, 42
José (cousin de Mimmo, décédé) 104
Juventus 36

K.
Katojis (caves abandonnées) 128
KING Martin Luther (effigie monnaie) 160, 181
Kosovars 67
kurde (peuple) 69, 125-6
Kurdes 65
Kurdes (syriens, irakiens, iraniens,turcs) 70, 74, 78, 81, 83, 87

L.
L’Archipel (revue de Longo Maï) 82
La brodeuse d’Hérat (atelier de broderie) 92
La cité du Soleil (auteur : Tommaso Campanella) 85-6
La Commune (camping naturiste) 122
La Falaise (ancien restaurant Riace Marina) 94
La Pergola (restaurant, route de Nicoreta) 46
La Reppublica (journal) 67
LADIANA Giovanni (prêtre) 52
LÄMMLER Hannes (Longo Maï) 82
LANCIANO Domenico (bibliothècaire Badolato) 80
LAVORATO Peppino (ami de Valarioti, ancien maire de Rosarno) 45, 53, 101, 116
Le Cerf Volant (ferme pédagogique) 150
Le ciel au dessus de Riace (documentaire) 105
Le monde entier est un village (téléfilm) 169
Le potier de Kaboul (atelier de poterie) 92
Les aigles d’Islamabad (atelier artisanat éthique) 92
Les ailes du désir (film, Wim Wenders) 129
Les Fiancés (roman Alessandro Manzoni) 127
LEFEBVRE Jérémie 5
LÉONCE (saint) 24
Leonilda (tante de Mimmo, mère de Damian) 105
LEUMANN (ancien village ouvrier, pratique du tissage) 88
LIBELLA 6
LIGGIO Luciano (mafieux) 41
Ligue du Nord 113-4, 139, 180
LOIERO Agazio (président région) 95, 135
Longo Maï (communauté libertaire anticapitaliste) 82-83-84, 87, 91
LOSARDO Gianni (assassiné par la mafia) 47
LUCANO Eliana (fille de Mimmo) 54, 99
LUCANO Martina (fille de Mimmo) 54, 99,181
LUCANO Mimmo 5, 179-180
LUCANO Roberto (père de Mimmo) 32-33
LUCANO Roberto (fils de Mimmo) 58

M.
Mafalda (tante de Mimmo) 101-4
Magna Grecia (nom donné aux côtes sud de l’Italie) 50,61,69
Mai (fête de, Riace accueil hospitalité) 69
MAIOLO Giovanni (travailleur social, gréviste de la faim) 157
Maison des Fillettes Invisibles (Cuzco,Pérou) 54
Maison Zerilli Marimo’ 107
MANCUSO (clan mafieux) 17
MANDELA Nelson (effigie monnaie) 160
MANELLO Gerardo (maire de Badolato) 81
MANFREDONIA Giulio (réalisateur télé) 169
MANOCCIO Giovanni (maire Acquaformosa, gréviste de la faim) 157
MANTOVANI Ramon (député Rifondazione Comunista) 75
MANZONI Alessandro (écrivain) 127
MARADONA (Diego) 37
Maria (adjointe aux travaux publics) 148
Maria Teresa (donatrice) 88
MARONI Roberto (fuckingministre ligue du nord) 158
MARTIN LUTHER KING (effigie monnaie) 160, 181
Martina Franca (race d’ânes) 153
Mastro Micu (Maître Domenico, grand-père postier) 100
Mères de la Place de Mai 54, 93
Méridionaux 139
MERINO Gustavo Guitterez (prêtre, théologien,philosophe, Pérou) 140
MERKEL Angela (chancelière Allemagne) 130
Mimmo’u curdu (Mimmo le Kurde) 65, 72,187
MINÀ Gianni (journaliste) 37
MINITTI Marco (ministre intérieur) 169, 170
MINNITI-ORLANDO (décret scélérat) 14, 18, 119,139,172
MOHAMED ALI 37
MONTE Salvador (Don, prêtre) 52, 99
MONTI Mario (premier ministre) 159
MORCONE (préfet) 165
MOSES Becky (22 décembre 2017 demande de carte d’identité) 13, 15, 20-21, 118, 172
Mouvement Cinq Étoiles 116, 180
MUSTO Marcello (manifestant pro-kurde) 126

N.
National Museum of American Indian 107
Napolitains 139
‘ Ndrangheta (mafia calabre) 39, 41-46, 174
NELSON MANDELA (effigie monnaie) 160
Nicholas (Longo Maï) 84
Nicola (oncle de Mimmo) 101
Nigériens 18
NOBEL (prix .de la paix) 130
Nord-Africains 158
Norouz (nouvel an persan) 125
Nuclei armati rivoluzionnari (groupuscule fasciste) 108
Nuestra Senora Madre de los Migrantes (missions) 99
Nunca mas (le « plus jamais » des mères Place de Mai) 105

O.
ÖCALAN Abdullah (chef du PKD) 75-76
OLIVERIO Mario (président région Calabre) 168-9,170
OLIVITO Damian (cousin de Mimmo, photograpĥe) 105
ONG 139
ONU (Haut-commissariat aux réfugiés) 95
ORLANDO Lucaneo (maire de Palerme) 20
ORTIS Jacopo 23

P.
PACINELLI Elena (militante Lotta Continua blessée par balle) 108
Padanie (nom burlesque donnée à l’Italie du nord) 139
PalaDozza (stade, Bologne) 115
PARKS Rosa 181
Parti Démocrate 116
PASOLINI Pier Paolo (Cercle culturel) 35, 58, 62, 123, 127
PAZZANO Cosimo (habitant de Riace) 60-63,69, 72-73
Peppina (tante de Mimmo) 101-2
Peppino (alias Guiseppe (cousin de Mimmo)) 122
PEPPINO IMPASTATO (effigie monnaie) 160
PERNA Tonino (prof.de sociologie, Messine) 83, 85
PERTINI Sandro (président Italie) 45
Peuple des zéros (Riace et ses habitants, d’après Salvini) 116
Phéaciens 69
Portés par le vent (fondation) 88
Poutine 78
Printemps arabe 158
Protection Civile (de Calabre) 159
PROUDHON Pierre-Joseph 127
PUGLESI Pino (prêtre, assassiné mafia en 1993) 86,127

R.
Radio Zinzine (Longo Maï) 83
Rai (chaîne publique télé) 169
Re.Co.Sol (réseau des communes solidaires) 152,157
RIACE France (fonds) 6
Riacesi (habitants de Riace) 31, 101
Riacesi (habitants de Riace émigrés) 54, 153
RIINA Totò (mafieux) 41
RINA (chant de) 90
RIPAMONTI Maria (céramiste) 128
RIZZO Marco 5
Roberto (fils de Mimmo) 29-31, 187
ROCCO GATTO (effigie monnaie) 160
ROGNONI-LA TORRE (loi antimafia) 94
Rosa (place, à Riace) 115
ROSSI Walter (militant Lotta Continua assassiné le 30/09/77) 108
Roms (« amie des » – la mère de Mimmo) 23, 26-27, 113, 187
Rugasana (race d’ânes) 153

S.
SACKO Soumalia 16, 118
Saddam (fucking) Hussein 68
Saint Matthieu (évangile selon saint, film de PPP) 127
SALVINI (décret scélérat sécurité) 18
SALVINI (fucking) Matteo 20, 52, 77, 112-4, 119, 140, 182
Sarah (porteuse d’eau, dédicataire du parc des Fontaines) 150
Les Sardines (mouvement origine Bologne) 115-6
SARTRE Jean-Paul 127
SCHRÖDER Gerhardt (chancelier) 76
Septembre (fête de, Riace hospitalité, accueil) 69
SGRÒ Pina (épouse de Mimmo) 89, 151
Siciliens 139
Siderno (entreprise potabilité eau) 149
SIMONETTA Mario (tueur mafieux) 45
Sintés 27
Somaliens 153
So.Ri.Cal (socitété mixte eau Calabre) 143,148
SPA NÒ Maria (candidate maire Riace) 138
SPRAR (projet italien protection demandeurs d’asile) 83, 161, 163,164, 166, 178, 180, 182-3
STAJANO Corrado (journaliste) 40
STILO Giovanni (Don, curé (mafieux) d’Africo) 41, 47
syrienne (nationalité) 65

T.
TARCISIO (prêtre) 50
TELESIO (Bernardino – philosophe calabrais) 112
Teresa (tante de Mimmo) 101
Thanksgiving (fête EU) 107
THÉODORE (saint) 24
TORRES Camilo 127
Trames globalisées (atelier de tissage) 92
TRIFOLI Tonino (maire de Riace) 28
Trionfo 36-37
Trump 78
Turcs (ethnie kurdes) 67
Tziganes 9, 26-27
To Ryacon Argalios (nom de l’association de tissage) 89

U.
Union Européenne 161
Urgence Afrique du Nord (décret Berlusconi) 158
URSINO Vincenzo (chef clan mafieux) 42
URSINI Luigi (tueur mafieux) 45
Ursino (clan mafieux) 42
U2 (groupe musical leader Bono) 130

V.
VALARIOTI Pippo (assassiné par la mafia) 45-46
VASSALO Angelo (marin assassiné par la Camorra) 95
(VASSALO) Dario (frère d’Angelo) 95
Véolia (maison mère SoRiCal) 143
Village de l’accueil 92, 107
Village global 92, 93, 109, 115,180
Village LEUMANN (ancien village ouvrier, tissage) 88
Vincenzo (ami de la famille Lucano) 99

W.
WENDERS Wim (cinéaste) 128
WHITMAN Walt (poète) 108

Z.
ZANOTELLI Alex (prêtre) 51, 121, 145
ZERILLI-MARIMO’ (Guido)(maison italienne NYC) 107

 

Riace (2)

 

Pour Becky Moses

 

 

C’est un village qui se trouve à l’extrême sud-ouest de l’Italie, sur le continent ou presqu’île – sous l’avant de la plante du pied (on a ici vaguement situé

proche de Monasterace Marina) – le maire en a été un certain Domenico Lucano – Mimmo pour le monde, Mimmo u’curdu (Mimmo le kurde) pour ceux qui le connaissent et savent ses agissements : il a recueilli des Kurdes à la fin du siècle dernier, dans ce village, les a aidés a s’installer et par là a magistralement contribué à la renaissance d’un village exsangue (le sud de l’Italie et plus particulièrement la Calabre – je ne veux pas parler du nord – manque cruellement de travail et la main y est mise basse sur les revenus par la mafia. Ou alors par l’État quand il est représenté par le fascisme (la ligue du nord). Qu’on le veuille ou pas, cette réalité vertueuse est combattue par le pouvoir : Mimmo est traîné en justice, il est condamné – (13 ans de prison,   500 000 euros d’amende – le double de la peine requise par le procureur : tu m’as compris) (une paille) fait appel depuis France si je comprends bien. Il a été fait citoyen d’honneur de la ville de Bobigny (préfecture de Seine-Saint-Denis, 93) puis d’autres encore. Nous en sommes là, et attendons la procédure. Cependant, Mimmo Lucano a écrit un livre, titré Grâce à eux sous-titré Comment les migrants ont sauvé mon village. Il n’est pas question de baisser les bras,il n’est pas question de laisser les réfugiés mourir dans la Méditerranée ou ailleurs :ils’agit d’une simple question d’humanité. On a déjà donné un compte-rendu de ce livre ici et on continue, ici,par une onomastique des localités et des lieux cité.es dans le texte (toponymie) et le livre. Un index, une façon différente (un peu fastidieuse, mais elle a des raisons pratiques) de lire le même livre – si la logique comptable avait quelque qualité, ce serait celle d’indiquer de quoi parle le livre (le plus: de Riace (on s’en serait douté) puis de la Calabre (voilà) et puis ensuite l’Italie- vous verrez).
Donc en hommage à Mimmo Lucano, en accord avec les principes qu’il défend, et pour favoriser la lecture de son livre.
La semaine prochaine, on pratiquera de la même façon sur les noms propres de ce livre (anthroponymie) , ce qui complétera cette lecture et cette approche.
Avec nos remerciements à l’auteur du livre et aux Riacesi pour défendre (ainsi que par exemple Cédric Hérrou, Longo Maï, Rosmerta et tant d’autres) les valeurs auxquelles on ne renoncera jamais.

ici (sur les conseils de Simone W. qu’on remercie) le premier volet; on posera ici le troisième la semaine prochaine.

 

A.
Acquaformosa (localité) 157,161
Africo (localité) 40-41, 149
Afrique 13, 27, 51, 117, 147,173, 175
Afrique Centrale 113
Afrique du Nord (Urgence, décret) 158
Afrique subsaharienne 175
Agrigente 67
Albanie (Albanais) 67, 90
Algérie 67
Allemagne 71, 75, 76, 78, 81
Amérique 99, 117, 187
Amérique du Nord 105-6
Amérique du Sud 55, 94, 99, 122
Amérique latine 42,105
Andes 54, 99
Arabie 25
Argentine 53-54-55,59, 71, 99-100, 101, 105
Asie 27
Aspromonte 40-41, 173
Atlantique (océan) 107
Australie 71,101

B.
Badolato (localité) 80, 82
Badolato Marina 81
Bagaladi 89
Balduina (la, quartier de Rome) 108
Barbarie (figuiers) 9
Bari 125, 140
Belgique 71
Berlin 118, 130
Bologne 115, 118
Bova et Bova Marina (localité) 40-41, 89
Brancaccio (localité) 86
Brésil 37
Brindisi 68
Brooklyn 108
Buenos Aires 54-55, 93, 99-100, 102-3, 105-6, 164

C.
Calabre 10(n), 11, 13, 36, 23, 26, 32, 36, 39, 42, 48, 66, 69, 84, 89-90, 95-96, 100, 106, 109, 112, 114, 122, 129, 135, 139, 143, 152-4, 159, 163-5, 168-9, 174, 179, 182, 186
Californie 105
Camini (localité) 161
Canale Foggia (localité) 68
Castelbuono (localité sicilienne) 152
Castel dell’Ovo 85
Catanzaro(localité) 17 (cour d’assises), 168-9
Catanzaro (province voisine de Riace) 26, 29, 80,145
Carlopoli (localité) 145
Catanzaro (Stade) 122
Caulonia (localité) 135, 157, 161
Cercle d’Unité Prolétarienne 60
Cetraro (localité) 47
Chantemerle (Hautes Alpes, Longo Maï) 91
Cilicie 24
Cinisi (village proche de Palerme) 28, 118-9
Chili 122
Colègme (localité près de Turin) 88
Cosence 47(province de),118
Cuzco (Pérou) 54, 99

D.
Diyarbakir (localité Turquie) 125

E.
Ellis Island 107
États-Unis 75, 101, 106, 108, 118
Égypte 158
Erythrée 119
Ethiopie 119
Europe 45, 55, 78, 82, 84, 106-7, 126, 141, 173

F.
Florence 118
Foggia 118, 125
France 81

G.
Gênes 125, 133
Grèce 6
Grèce antique 60
Gioiosa Jonica (localité) 43-44, 161
Gioia Tauro (localité) 15, 21, 45

I.
Italie 13, 26, 67, 75, 80, 82, 114, 118, 139, 158, 164, 174,181, 185,
Italie du Sud 40-41, 53, 58,79, 113, 141
Italie du Nord 8, 71, 122, 128
Irak 70
Iran 69, 70
Islamabad (les aigles de) 92
Isola di Capo Rizzuto (camping naturiste) 122

K.
Kaboul (le potier de) 92
Kenya 51
Kosovo 67
Kurdistan 70,75,78, 176

L.
Lampedusa (île) 67
Lamezia Terme 118
Latina 118
Locri 48, 154, (parquet de)161-2
Locride 25, 31, 48, 69, 70,128, 174
Libye 13, 106, 116, 119, 139, 158

M.
Machu Pichu 100
Maghreb 158
Maison du Pèlerin (Riace) 49, 69,70
Maggiore (piazza, Bologne) 115
Manhattan 108
Maracana (stade) 38
Maroc 67
Medaglie d’Oro (avenue, Rome) 108
Méditerranée 24, 68
Messine 83,102, 118
Mexique 117
Milan 6, 41, 119, 124
Mineo (localité CARA) 158
Montevideo 99
Moscou 75
Moyen-Orient 117

N.
Naples 15, 51, 85, 102, 118
Nesci l’acqua (lieu-dit) 147
New-York 106-7, 109, 118
Nicotera (localité) 46
Nigeria 13
Nord 10, 139
Notre-Dame-Mère-des-émigrants 54 (missions Argentine)

P.
Padoue (banque populaire éthique de) 85
Pakistan 175
Palazzo Pinnarò 85
Palerme 20, 28, 29, 118, 150
Parc des Fontaines 150
Paris 6
Pérou 54, 99
Perse 69
Piémont 122
Pistoie 118
Plaza de Mayo (la place de mai, Buenos Aires) 104
Pouilles 66-67, 125
Pollica (localité) 94
Porto Alegre (Forum social mondial) 133
Proche Orient 175
Provence (naissance de Longo Maï) 82
Puerto Madero (ort de Buenos Aires) 103

R.
Reggio de Calabre 19, 21,29, 61, 92, 118, 165-6, 170, 173
Riace (et Riace hors les murs) 18, 19, 25, 26, 29,30, 31,35-36, 39, 41, 48-49, 51-52, 54-55,57-59, 62, 67,69, 71, 73, 76-78, 79-82, 85,86, 91, 93, 94, 99, 100-1-2, 106, 109, 111-4, 117-8, 122-3, 127-9, 133-5, 144-6, 147, 157-9, 163, 164-6, 167-9,170,171-2, 173-4, 175-9, 180-3, 185
Riace (mairie de) 9, 11, 15, 16
Riace Marina (village au bord de la mer) 63-65, 68, 79-80, 93, 112, 134, 178
Rio de la Plata 99
Rojava 78
Rome 25, 29, 37, 48, 58, 76, 118, 139, 159,170
Rosarno (localité) 45 (lycée de), 116, 119 (bidonville)
Ryakyon (ancien nom de Riace)’ : petit ruisseau) 65, 109,144

S.
Salento (région d’Italie -pointe du talon) 67
Salerne (province de) 106
San’Arsenio (localité) 106
San Calogero 17
San Ferdinando (bidonville de) 10, 15, 21, 119, 172
San Ferdinando (n) 10
San Giovanni (place, Rome) 117
San Luca (localité) 41
San Pantaleone (localité) 89
San Rocco (paroisse) 47
Sanctuaire des amis des Sts Côme et Damien 69
Sicile 37, 67 (canal de), 86, 139
Siderno (localité) 160
Somalie 67, 119
statue de la Liberté 107
Stilo (localité) 85
Stigniano (localité) 96, 101
Sud 9, 10, 83, 86, 95, 109, 112-3, 136, 139, 146,148
Syracuse 118
Syrie 24, 70, 78,175

T.
Thaïlande 42
Trentin (montagne du Nord) 48
Tunisie 67, 158
Turin 10, 58, 88, 118
Turquie 24, 65, 70, 75, 78,125-6

U.
Udine 118
Uruguay 54, 99

V.
Val d’Aoste 128
Val de Suse 118
Val di Non (localité,pommes) 50
Varèse 42
Vérone 118
Vibo Valentia (province voisine de Riace) 26
Village global 14

Z.
Zones fragiles(Italie du sud) 146

 

 

Zahorì

 

 

 

parfois me submerge cette idée que le cinéma, qu’est-ce que je peux bien y faire ? Je me suis fourvoyé et trompé d’amour à porter sur un art – je ferais mieux d’aller chanter quelque part sous-terre pour gagner quelque peu d’argent – je suis urbain -et pouvoir vivre (c’est vrai, c’est bon que tu sois là, je remercie ma chance oui) ou pire encore, l’écriture – les deux mêlés, tu vois ça… tant pis, hier je marchai sur le boulevard ou l’avenue me disant « c’est toujours possible de ne pas y aller » et j’avançai vers le ciné – ceux (et surtout celles) que j’aime me manquent tant – et souvent – mais non, je suis seul (heureusement, rarement) et j’entre

 

l’histoire d’une jeune fille, quel âge a-t-elle ? peut-être treize ans, la voici qui poursuit

un tatou – elle ne l’attrapera pas – pas tout de suite –

Mora, tel est son prénom (interprétée par Lara Tortosa, pugnace) –

elle a un frère Himeko (Cirilo Wesley, loyal)

ils s’entendent bien – ce sont de belles personnes – et des parents, ils vivent par là

(évidemment ça pourrait être n’importe où) – c’est dans le sud de l’Argentine, un genre de contrefort des Andes – ils ne mangent pas d’animaux morts (

on lui offre des truite, un berger qu’elle aide, et voilà…

on les enterre – l’histoire n’est pas amusante ou drôle ou cocasse quelque chose de la comédie, non – Mora va à l’école

rien de drôle

pugilat, détresse, honneur aussi au drapeau – univers plutôt macho disons (ainsi que la réalisatrice l’affirme) Mora n’aime pas, ce qu’elle aime, ce sont les animaux et la liberté voilà – jeune fille attachante et peu diserte – beaucoup de charme, de gentillesse même : elle a un ami, un indien qui vit par là

 

Nazareno (Santos Curapil, adorable), qui parle à son cheval – la langue mapuche –

qui le soigne et le nourrit et l’aime – un homme âgé, sa femme est « partie »dit-il et peut-être est-ce vrai (elle chante dans ses rêves car Nazareno rêve) – et il écoute

il écoute le bruit du vent dans les arbres

car ils ont des choses à nous dire – Mora écoute, elle aussi –

(je ne suis pas certain qu’il existe quelque chose de plus beau que le bruit du vent dans les feuilles et les branches des arbres – ce silence aussi – je ne suis pas sûr) – et puis son cheval, comme sa femme, s’en va, Mora suivie d’Himeko le cherchera

– et puis et puis il y a une scène où les deux enfants s’échappent (elle surtout agonit l’école, son frère la suit) : elle apprend par la radio la fuite du cheval

quelque chose de magnifique (de la même manière, par des annonces émises par la Radio Nacional, la réalisatrice a trouvé de nombreux acteurs et actrices du film) Nazareno ira à la recherche du cheval

après avoir brûlé la plupart de ses meubles – tu sais, quelque chose du genre des Tziganes, qui laissent dans la caravane les affaires du mort, tout ainsi qu’il(ou elle) l’aura laissé, puis qui, un jour,brûlent le tout… – quelque chose de connexe

après il y a les paysages (magnifiques, mais vides) – magnifiques aussi la course du cheval blanc dans un panoramique formidable – la poussière des cendres des volcan qui empêchent les cultures – des baptêmes dans la rivière et des personnages prosélytes (européens, très sûrement)

une espèce de panoplie, et des sentiments magnifiques – et Mora qui grandit…

 

 

Zahorì un film (premier long métrage crois-je savoir, et assez splendide) de Mari Alessandrini (ici le dossier de presse, avec un entretien avec elle)