ce sont presque encore des enfants – le plus âgé prénommé Ra
sans doute le héros, hérite d’une terre appartenant à ses grands-parents – volée par les paramilitaires colombiens, puis aujourd’hui restituée
c’est une chance, pense-t-il, et décide de s’en aller avec ses amis – ils seront cinq et tout sera dans le voyage
ils partent clandestins sur un camion
tractés aussi par lui
puis libres
Ils foncent, rencontrent un vieil homme seul avec ses quelques chiens, il les héberge
et Ra s’explique un peu
mais seront-ils jamais tranquilles ? c’est assez douteux
Ils seront maltraités, s’en iront encore – en courant à travers champ – s’en iront
libres, sauvages
peu de temps – le rêve de liberté
conquise offerte désirée
mais introuvable – vaincue, toujours, par la violence, toujours
Los Reyes del Mondo, un film magnifique de cinéma et de Laura Mora
ici le dossier de presse augmenté du film-annonce, dont sont tirées les images posées ici, et d’une interview de la réalisatrice
méthodologie :
Quel que soit le film, le mode opératoire semble sensiblement le même : voir le film, en apprécier le thème, la teneur, le genre, en rechercher les scories et les présenter das un ordre disons subjectif (je n’aime pas « subjectif » parce que ça n’existe pas (cependant, je n’ai pas souvenir de la musique de ce film sauf quand il s’agit, pour les héros, de danser – image d’entrée de billet); je n’aime pas « scories » (bien que le mot me soit assez joli) parce qu’il réfère un peu aux ordures déchets et autres souillures qui infèrent un champ lexical disons en relation, certes, avec un certain marketing, mais éloigné cependant des intentions créatrices, disons encore); je ne cesse guère de m’interroger sur ma pratique, ici, ailleurs, encore ailleurs mais le cinéma est un lieu de la culture (dans le sens où cette dernière dispose d’un ministère – comme on en connaît de certain culte) qui me rapproche de ce monde-là, contemporain, j’y vis et je remercie (vraiment) de me trouver en cette ville magnifique aux plusieurs milliers de salles (même si je n’en fréquente en réalité que six ou sept). Pour dire ici, donc, que le matériel dont je me sers ne m’est pas spécialement convenable mais que j’en use parce que ce m’est le seul disponible (pour parvenir à exprimer quelque chose de relativement proche de mon appréhension des films, il faudrait les voir, les revoir prendre des images et les exploiter – à la table de montage pratiquement). Peu importe en réalité, ce n’est que ma vision des choses mais justement, avec mes excuses, ce ne sont que mes mots, mes images mais qui ne sont que « des » images, sans doute sorties de leur contexte (lequel est le plus puissant) et sélectionnées par une espèce de hasard qui tient sa validité de ce qu’en ont extrait des professionnels de la profession comme disait le sage mais sectaire solitaire de Rolle. Avec mes respects, mes hommages et mes remerciements d’avoir été jusque là.