c’est une affaire d’adolescents, au début ils ont dans les quinze ans, à la fin près de vingt – ils parlent assez librement semble-t-il de la vie, de l’amour, des suites et du reste – comment c’est une vie ? comment ça se commence ? qu’est-ce qu’on y voit, quand elle est ouverte (on commence à se connaître par corps, on se défie, on s’adore) ? – il y a quelques couples qui se forment, ou se défont (hommes, femmes, ou alors pas encore) – la musique surtout : c’est un film magique (bon, on s’en fout de la magie mais ça donne une envie de vivre et de se battre et d’être : tout ce qu’il semble que les ans érodent mais non – vazy ont-ils coutume de dire n’importe où n’importe quand hein, c’est ça)
le dossier fait parler le réalisateur (Jonàs Trueba – je ne suis pas sûr d’en avoir parlé ici, un autre de ses films – assez magnifique aussi (le dvd m’en a été offert par A. ) (encore merci) Eva en août – j’en ferais chronique dans Madrid Ville&Cinéma dès que possible – si je peux, j’ai pas mal de pain sur la planche ces temps-ci – notamment le 40 de François Bon) – ici présentés donc huit des personnages qui peuplent ce film formidable – on trouve ces vignettes sur le site du distributeur, elles sont ici détaillées dans l’ordre de mes préférences
un des participants, assez solitaire, sensible, frêle peut-être, extra – un de la classe, un de ceux qui voyageront plus tard, le plus attachant qui tombe en amour de celle-ci
adorable de spontanéité – en vrai tous les acteurs (et les actrices) sont bien – en vrai aussi, si elles (et ils) jouent un rôle, la distinction du film fait en sorte de nous faire sentir qu’il se pourrait que ce ne soit pas exactement le leur – c’est une vraie merveille – ici le rôle principal peut-être
puis son chéri qu’elle rencontre durant le temps du film
sont-ce des acteur.es ou des personnes vivantes ? La limite est toujours, et où que ce soit dans quelque film que ce soit, dans quelque réalité qu’on traverse, cette limite est trouble – ici tout autant –
sensible, adorable aussi et les questions qu’ils elles se/nous posent, celles que nous posons encore ? Que nous posions alors? Est-ce que tu crois qu’on peut oublier franchement ?
beaux et belles comme des dieux – on se cherche, on se trouve (on se prend,on se déprend)
c’est de cet humour-là dont il s’agit – on adore ça parce que c’est vrai, c’est juste, c’est clair et franc – formidable
mais oui, changer le monde, rien de moins – cette ambition saine et splendide – une vraie merveille…
Qui, à part nous ? (Quien lo impide ? en espagnol : qui nous en empêche ? Mais non, personne, allez-y, foncez !!!) Un film (formidable) de Jonas Trueba ( le film passe comme un rêve ; il dure trois heures quarante, il y a deux entractes, on s’en fout, on reste, on revient, on va fumer (ou autre) on fait ce qu’on veut, nous sommes dans un pays libre semble-t-il), on sort cinq minutes, on reprend sa place, s’il y avait le bruit de la croix de Malte qui entraîne la pellicule on n’en serait qu’à moitié étonné – cette vie, cette vie magnifique…)