Ces deux-là

 

 

 

si on parle de maison, la leur en ville était sur l’île, et ils l’avaient intitulée la roulotte – dans la maison, ici, des chansons ça manque – il y a pas mal de cinéma mais de chanson, peu – c’est une erreur : ici un chanteur – il a commencé par chanter plutôt fantaisiste (comme on faisait dans l’immédiat après-guerre si ça dit quelque chose) (genre Maurice Chevalier pas Frehel – plutôt Trenet disons – des trucs pour se marrer, la rate qui s’dilate, Reda Caire ou Rina Ketty) (il est de 21 comme elle) (lui 13 octobre, elle le 25 mars) il faisait le cow-boy aussi bien – du côté de Marseille puis le cinéma sûrement -les Portes de la nuit (Marcel Carné, 1946)

(de dos Raymond Bussières, de profil Sylvia Bataille) – ce n’est vraiment pas son meilleur rôle (euphémisons s’il te plaît) n’importe, il continue de chanter – le tour de chant (« one man show » avec des guillemets que je place aussi, ça porte un autre nom aujourd’hui), ici le programme des chansons possibles je crois lors de retour très  éphémère en 1975

ou non,je ne sais plus, j’ai pris quelques images d’un film documentaire télé qu’on doit à Yves Jeuland (déjà croisé à plusieurs reprises ici  et là) (il y a plus de dix ans – le type tourne, mais il semble que plus ça va, moins la critique,et donc la pensée (il me semble) se fait pertinente) (on s’en fout, peut-être : dans le film de Carné on voit jouer l’harmonica

le destin incarné par Jean Vilar

passons) en chansons Yves Montand qui danse, s’amuse chante et se dispute avec son pianiste (Bob Castella, adorable) (je n’ai pas pris d’image de lui, dommage – ici volée ailleurs

(musicien hors pair) (je ne sais pas qui est de dos (on dirait un des compagnons de la chanson) (tout ça est nostalgique mais c’est plus ce que c’était) la maison roulotte se situait sur l’île

reliée à la rive gauche (et droite,ne soyons pas sectaire) par le Pont Neuf (on admirera, en fond d’image la statue du Vert Galant Henri le quatrième (Paris, la messe tout ça)

on va dans la rue (trop mignonne Simone, non ?), on fait des images voilà tout – on parle dans le documentaire de l’union des républiques socialistes soviétiques – des années cinquante (c’est pour ça – j’y bosse pour mon « vivre »)

c’est égal je l’aime beaucoup

lui aussi : j’aimais déjà le cinéma avant d’avoir vu Z (Costa Gavras,1969)


ici, Charles Denner (l’un de mes acteurs favoris) à la droite du député qui vit ses dernières heures incarné par Yves Montand (c’est parce qu’il ressemblait à mon père – Denner pas Montand) et donc pas trop de chansons finalement

ici à droite de Montand Maurice Baquet (ce film est une merveille -mais qui te tord le ventre) (une horreur que cette histoire) (les généraux, la Grèce, la haine et le meurtre) (il y a Irène Papas qui joue la femme à Montand) ici il regarde ailleurs quand Costa-Gavras lui parle

là aussi

les choses ont-elles tellement changé ? – pour clore cette parenthèse de « Z » il faudrait un billet entier – ici ce serait bien – parce que les options prises par ce couple Montand-Signoret  (compagnons de route, puis « on était bien emmerdés » au coup de Prague,puis le reste de la vie, les rôles, le travail, le cinéma les amis –  beaucoup est explicité dans le docutélé) ces options marquent la fin du siècle précédent (Signoret s’en ira, aveugle,vers 1985; son Montand lui survivra six ans, le temps de faire un enfant) et qu’on leur sait gré d’être intervenu – Montand reprend le tour de chant (le one man show) pour un soir, pour soutenir le Chili d’où souffle un vent immonde

on ne voit pas bien, mais qui sourit, droite cadre de profil, c’est Salvador Allende – il s’agit de cette histoire-là, un peu la même que celle du compromis historique en Italie (les années soixante dix du siècle dernier) – les tentatives de se libérer du joug capitaliste – ce Chili avec ses meurtres

on le reconnaît mieux ici – et Yves Montand qui chantera

et encore

on n’oublie pas

 

 

 

quinze (dans les rouges)

 

 

je déplie – j’ai formé l’index, on verra, tout ça est assez dispersé – je crois que c’est le dernier (j’ai des trucs à faire ici qui attendent depuis un moment)

ici Mona Chokri dans le premier rôle de « La femme de mon frère » (2019) qu’elle réalise elle-même – me fait penser à ce film d’Ewan McGregor (American pastoral (2016) pas si mal) (non mais pour un film d’acteur… )  – ça n’a rien à voir, un acteur qui prend la place du réalisateur et se retrouve devant et derrière la caméra, sinon une structure particulière – le film est impliqué dans un des poèmes express (#877), chez Lucien Suel par ailleurs c’est pour ça aussi) un autre si tu veux

Charles Laughton acteur formidable, passé derrière la caméra pour produire et réaliser

cette splendeur de (c’est vrai qu’il n’y joue pas mais et alors ?) Nuit du Chasseur (1955) (j’avais deux ans) – sans compter Shelley Winters (dont on se souvient aussi du rôle de la mère dans Lolita (1962, oh Stanley…)

avoue quand même… c’est du cinéma – j’adore même si les décors sont un peu trop carton (un peu comme dans « To kill a Mockingbird » (du silence et des ombres, Robert Mulligan, 1962) le Gregory Peck de mon enfance (surtout,plus évidemment, Achab à la recherche de sa baleine blanche – jambe de bois etc…) (John Huston, 1955) enfin toute une histoire du cinéma qui défile (hollywoodien plutôt disons) et lui

en empereur de la dérision (Lost in translation, Sofia Coppola 2003) Bill Murray – non, mais c’est assez tenu comme générique (le lien du générique à la famille et à l’expression d’une certaine parentalité, quelque chose de l’engendrement – le cinéma, mon frère et mes/ses amis, ma mère), je tiens aussi celui-ci, drôle et sérieux terrible

James Baldwin formidable écrivain et acteur de la vraie vie – j’aime savoir qu’il était ami d’Yves Montand, de Marguerite Yourcenar autant (tout autant que j’aime savoir que ma mère et mon père pensaient trouver quelque habitation à Saint-Paul-de-Vence ou à Vence – ces souvenirs tu sais… cette période des débuts soixante)

et puis les voilà tous les deux – tu sais quelque chose avec Julos Beaucarne (il est de 36) – elle, elle est de 33; lui était de 40) – un type passe, et tue – quelque chose  de l’absurde, de l’idiot, de l’insensé et du fou – qu’est-ce que c’est, la folie ? je me souviens aussi du héros de la classe prolétaire; j’imagine; hier aujourd’hui demain – laisse va

un voisin – un dimanche midi, avec sa fille qui n’avait pas six ans au sortir de l’expo – ça devait être en 95 ou 96 – je chantais à ma fille pour l’endormir cette balade – non loin

le piano, et sa mère – sans doute non loin –

 

 

dispersion une série pour décorer les murs de la maison[s]témoin

 

(parfaitement en phase avec le raku qui suit des lignes comme un cartomancien, ces images, notamment Yoko Ono & les 3 du film de Laughton : il y a des hasards qui n’ont pas besoin d’explication) (mais j’en suis content – spéciale dédicace à C. Jeanney donc) (il n’y manque que la Lotus seven…)