combles — 1

Un espace blanc et lumineux découpé sous le toit.

La pénombre, ici n’a pas sa place, faute de temps. La lumière entre à flots par deux fenêtres de toit respectables. Statutaires. Il est encore bien trop tôt dans l’histoire  pour rêver d’anciennes lucarnes, de malles revenues de traversées transatlantiques, de lampes précaires, d’amoncellements de vieux tapis, d’étagères en planches croulant sous de vieux romans.

Non-Ici. Tout est neuf. Fonctionnel. Habitable. Nu et blanc, à l’image des plaques de plâtre, dont un peu de poussière s’obstine en couches imperceptibles à masquer le grain d’un bois criard qu’on vient de céruser, puis de vitrifier.

On pourra lui apposer sa griffe, au lieu, de toute évidence;  ou plus simplement un fauteuil Oluf Lund acquis à grands frais chez design-market; sous le regard impassible et changeant du ciel, on  y savourera un vide reposant.

 

Jean-Yves Fick

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