des îles il y en a pas mal sur le plan d’eau – on fait un effort pour ne pas se croire en ville, ce n’est pas la mer, ce n’est pas l’océan, mais ça ne fait rien, on se baigne et il fait beau – la chance… des vues de haut
c’est une des dernières boucles de l’Oise, avant qu’elle n’aille rejoindre la Seine à Conflans
un paradis, mais d’un jour – baignades surveillées, accès sécurisés, agents de sécurité – sans doute, quelque chose du contemporain, mais peu importe finalement, ce qui existe vraiment, c’est quelque chose comme une entente
ici semble épargné – on joue, on chante
(un repas accompagné à l’accordéon, des gens, comme vous et moi) et de tous âges, on se promène on se baigne s’il fait beau, ici une mère et sa fille qui discutent de l’avenir (le son du film : une merveille de plus) (ajoutée à celle de la musique due à Yongjin Jeong : extra…)
il y a peut-être quarante petites histoires, les unes rapportées aux autres, les unes et les autres, jeunes vieux filles garçons des histoires, des gens des corps – ma préférée c’est celle du veilleur de nuit, rescapé in extremis, qui m’a fait penser à Doïsotievski, qui en réchappa in extremis aussi – un petit train
rien, une petite fille qui regarde et le train qui roule : voilà tout, le soleil ou la pluie, une saison sur une île, on trouve parfois un cygne (ici c’est l’hiver)
pas mal de gens qui se marrent
un lieu, un territoire, quelque chose en ville, non loin tout au moins, tout le monde et n’importe qui, ça n’a pas d’importance, on est là et on vit, on se regarde et on se voit, on s’apprécie et on se sourit – ou pas – on s’amuse et on rit, à la nuit on s’en va, et quand l’été sera fini, on attendra (peut-être) le suivant, ici c’est l’automne sûrement
et puis il y aura sans doute l’hiver – on se promènera
le film, quant à lui, sera terminé, monté montré : splendide…
(les 4 dernières images : (c) Julien Vivet , recadrées, contrastées : bibi) (les 4 premières : issues d’une image de drone – via gsw)
L’île au trésor, un film documentaire de Guillaume Brac.
oh merci….
et dans le contexte de la soudaine glorification des gosses des quartiers de derniers de cordée… un bien fou ce bonheur
Comme vous, follement sensible à ce film, merci d’avoir trouvé les mots (et les images).
@brigetoun et l’Employée aux écritures : il y a une sorte de folie, en effet, à vouloir privilégier le bonheur dans ce monde de brutes et d’idiots… mais il le faut, de temps à autre… Merci de vos commentaires à toutes deux