Un peu ailleurs
plus le temps de rien – plus de goût à pas grand chose – le travail nuit, les marches inversent le plaisir qu’on en avait – je ne me dépêche pas, mais je tombe c’est con, je désespère sans doute – le monde tel qu’il est – la grève à Radio-France menée par une émule du cintré hypocrite : elle ne s’achève pas – Thatcher cette garce du même tonneau – mais en maison[s]témoin quand même (j’avais écrit « téloin » c’est l’ambiance de ces jours-ci – ça va passer, les enfants s’éloignent et je prépare les vacances…)
En souvenir de l’atelier, dédicace aux auteur.e.s, je me suis souvenu de cette poésie (chantée par Julien Clerc un peu amendée – il change la nuit en l’amour (deuxième vers) – silence à la place d’absence (au « refrain ») : la seule meilleure des trois – briller (à la place de brûler) dernière strophe) – ça n’a pas tellement de relation sinon que l’héroïne du texte atelier aimait assez et les chansons et celles de ce Julien Clerc (notamment Partir) (depuis l’enfance, mon cœur est toujours en partance… etc)
Splendeur (Marceline Desbordes-Valmore)
titrée les séparés
N’écris pas. Je suis triste, et je voudrais m’éteindre.
Les beaux étés sans toi, c’est la nuit sans flambeau.
J’ai refermé mes bras qui ne peuvent t’atteindre,
Et frapper à mon cœur, c’est frapper au tombeau
N’écris pas !
N’écris pas. N’apprenons qu’à mourir à nous-mêmes,
Ne demande qu’à Dieu… qu’à toi, si je t’aimais
Au fond de ton absence écouter que tu m’aimes,
C’est entendre le ciel sans y monter jamais.
N’écris pas !
N’écris pas. Je te crains ; j’ai peur de ma mémoire ;
Elle a gardé ta voix qui m’appelle souvent.
Ne montre pas l’eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N’écris pas !
N’écris pas ces deux mots que je n’ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon cœur ;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu’un baiser les empreint sur mon cœur.
N’écris pas !
Une réflexion sur « Marceline »