l’image d’entrée de billet date de janvier 1988
un article précédent parlait du livre qui a été ici adapté – on s’empare de ce qu’on peut – on fait comme on veut – ici la technique a, il semblerait, pris le pas sur l’esthétique ou la recherche – pourtant ailleurs on cherche encore quelque chose sur le cinéma sa façon de raconter disons son esthétique sa forme – on peut adapter des livres comme on peut écrire des scénarios originaux, personne n’en empêche quiconque : c’est ensuite que l’affaire se corse – ce livre-là intitulé roman raconte l’histoire de la genèse de la grande Arche de la Défense (des résultats du concours – plus de quatre cent quarante réponses pour un seul élu, le Spreck en question) – jusqu’à la disparition dudit Architecte – avec un grand A parce que
dit-il – lui le nommait « le Cube »(majuscule probable) (à l’image (fixe) Spreck de face (Claes Bang, grand, élégant, danois), et Andreu (Swann Arlaud, plus frêle, pertinent, loyal) de trois-quarts arrière) – le président de la république d’alors (François Mitterrand dit tonton – incarné quoiqu’un peu plus rond que le modèle, mais magnifiquement par Michel Fau) (ici un peu ridicule je reconnais) le président (il l’était cependant de temps à autre soyons justes) donc
aimait à faire construire des espèces d’œuvres qui seraient porteuses de sa mémoire (la pyramide du Louvre, l’opéra de la Bastille, le cité de la Musique de la Villette, la très grande bibliothèque (qui porte aujourd’hui son nom)) et de sa légitimité – l’Arche de la Défense, la Grande Arche, le Cube, avait sans doute le défaut irrémédiable de sa situation extra-muros…
Le concours eut lieu en 1983, le président désirait l’achèvement de cet énorme bazar pour la célébration du bicentenaire de la révolution (entre temps, il y aurait 1986 (et des élections législatives – perdues par la gauche), et 1988 (et des élections présidentielles remportées par elle, et son incarnation) . À Paris, la municipalité est à droite (Chirac Jacques) – mais comme chacun.e sait Paris c’est la France… L’histoire débute donc par ce concours, lequel est remporté par un illustre inconnu – on le recherche, c’est un danois, on envoie en éclaireur le chargé de projets (on appelle ces projets « les grands travaux ») de la présidence – un certain Subilon (Xavier Dolan, extra)
on le retrouve (« qu’est-ce qu’il dit? » demande-t-il – il ne parle pas encore très bien le français)
inséparable de sa femme (« il dit que tu as gagné » lui dit-elle – elle, plus)
il a en effet gagné – tout commence – rien n’est simple, mais le président tient à ce projet – on regarde la perspective (les voitures sont d’époque, oui)
tout ira bien – enfin pour le moment – mettons qu’on adjoigne un français au danois – 
parce qu’il ne connait guère les mœurs de ce pays particulier – les appels d’offre, les avant-projets sommaires ou définitifs, les restitutions, les réponses idoines etc.) – ce sera Paul Andreu, qui travaille sur les aéroports
depuis quelques années, très au fait de ces techniques
des matériaux modernes, du béton précontraint et des diverses frasques des politiques français – pourquoi pas, après tout ? ce ne serait pas la dernière couleuvre pour Spreck… Lui tient à son projet comme s’il s’agissait de lui-même, c’est lui-même, sa propre vie, alors travaillons de concert
rien n’est simple cependant
et le temps presse – je ne raconte pas tout (je n’ai pas les images non plus)* – le chantier est énorme, le travail à fournir tout autant – et les choses, en 86 se grippent : l’Arche sera sacrifiée, en partie, par le nouveau gouvernement (premier ministre jacqueschirac – au budget le droit dans ses bottes fier de ses jupettes (pas encore) trésorier bientôt (dans quelques années, certes) condamné pour fraude à la trésorerie de son parti et de ce fait « le meilleur d’entre eux » comme disait son mentor) – Spreck tente d’y croire
mais tonton n’en peut mais – et le chantier avance continue s’établit – des images animées tellement crédibles nous font croire que nous y sommes : une vraie prouesse – Andreu sera à la barre pour tout
tandis que Spreck deviendra invisible (ici dans une carrière de marbre de Carrare
: ce marbre sera refusé) – on tentera bien de lui mettre dans les pattes un homme d’affaires (inspiré d’un nabab, qui prend le quartier de la Défense pour son domaine privé et sa chasse gardée… bientôt condamné pour escroquerie – on ne le nommera pas – évidemment ami du ministre du budget)
Spreck refusera cette entente – et petit à petit disparaîtra
honoraires copieux acquittés – pour ne plus revenir qu’un an après,puis définitivement emporté par un cancer fulgurant – le Cube, la Grande Arche, l’Arche de la Défense aujourd’hui: ici le contrechamp
et ici le champ, monumental et magnifique
vue de Nanterre
L’inconnu de la Grande Arche un film réalisé par Stéphane Demoustiers (2025)
* : le travail sur le cinéma (est-ce bien un travail que de ne parler (est-ce vraiment parler et si oui à qui ?) des films qui ont plu ? ) (ou sur lesquels on a quelque chose à dire (est-ce dire qu’écrire ? poser des images fixes à propos d’images animées qui n’existent plus que dans la mémoire ?) s’opère à partir de documents proposés et retenus par le distributeur dudit film – on a droit à :
des images (quelquefois 4 ou 5 en haute définition)
un dossier de presse (de ceux qu’on distribue à l’entrée des projections de la même,regroupant presque toujours un entretien avec le réalisateur avec la star (bankable disent-iels) – ou le premier rôle (s’il est connu, c’est-à-dire bankable),un générique intitulé « fiche technique » pour les divers.es intervenannt.es derrière la caméra et « fiche artistique »pour celleux devant)
un film annonce
une affiche
d’autres trucs qui font penser à la vpc (je crois me souvenir) des libraires (en vrai c’est « publicité sur les lieux de vente » plv)
formatés formalisés préformés pur parler dire expliquer donner à voir au(x) public(s) privilégié(s) que forme(nt) la corporation journalistique (presse-papier, télévision, radio, internet j’en passe sans doute) pour informer les lecteurices auditeurices spectateurices etc. (j’en oublie et l’inclusive a quelque chose de barbare – probablement vue de ce côté-ci du protectorat – je veux dire patriarcat – furieusement à l’éveil (woke) – est-ce assez biaisé ?
reste intérieure sa propre vision du film (à cannes ou quand ? locarno venise sundance ? quelle salle de « projection privée » ou est-on privé de projection ? )(dans le même ordre d’idée voir le film en salle ? : la corporation des cinéastes et autres technicien.nes dit .es collaborateurices de création dispose auprès des caisse de cinéma d’une exonération – un exo – une place gratuite sur présentation de la « carte » – comme il existe des cartes culture ou autres – des passe-droit, des coupe-file, des privilèges mis en place par ce système-là)
ça n’intéresse personne – ça n’influence personne – à la marge – un peu comme la publicité dont on nous rebat les oreilles à longueur de posts billets et autres avatars plus ou moins en images fixes ou plans fixes ou sonorisés ou muets – je me souviens de ce président qui me parlait de films amateurs avec cette prétention outrancière (d’outre vide) de celleux qui savent ce qu’est la profession et les professionnel.les de la profession comme disait l’autre qui mit fin à ses jours (et tout ça parce que ma mère aimait Errol Flynn et Fanchot Tone, tu le crois ?)
(ici Medellin quand même)






























































Marie Dubois (actrice comédienne – 1937-2014)








































































