Spreck

l’image d’entrée de billet date de janvier 1988

 

 

un article précédent parlait du livre qui a été ici adapté – on s’empare de ce qu’on peut – on fait comme on veut – ici la technique a, il semblerait, pris le pas sur l’esthétique ou la recherche – pourtant ailleurs on cherche encore quelque chose sur le cinéma sa façon de raconter disons son esthétique sa forme – on peut adapter des livres comme on peut écrire des scénarios originaux, personne n’en empêche quiconque : c’est ensuite que l’affaire se corse – ce livre-là intitulé roman raconte l’histoire de la genèse de la grande Arche de la Défense (des résultats du concours – plus de quatre cent quarante réponses pour un seul élu, le Spreck en question) – jusqu’à la disparition dudit Architecte – avec un grand A parce que

dit-il – lui le nommait « le Cube »(majuscule probable) (à l’image (fixe) Spreck de face (Claes Bang, grand, élégant, danois), et Andreu (Swann Arlaud, plus frêle, pertinent, loyal) de trois-quarts arrière) – le président de la république d’alors (François Mitterrand dit tonton – incarné quoiqu’un peu plus rond que  le modèle, mais magnifiquement par Michel Fau) (ici un peu ridicule je reconnais) le président (il l’était cependant de temps à autre soyons justes) donc

aimait à faire construire des espèces d’œuvres qui seraient porteuses de sa mémoire (la pyramide du Louvre, l’opéra de la Bastille, le cité de la Musique de la Villette, la très grande bibliothèque  (qui porte aujourd’hui son nom)) et de sa légitimité – l’Arche de la Défense, la Grande Arche, le Cube, avait sans doute le défaut irrémédiable de sa situation extra-muros…
Le concours eut lieu en 1983, le président désirait l’achèvement de cet énorme bazar pour la célébration du bicentenaire de la révolution (entre temps, il y aurait 1986 (et des élections législatives – perdues par la gauche), et 1988 (et des élections présidentielles remportées par elle, et son incarnation) . À Paris, la municipalité est à droite (Chirac Jacques) – mais comme chacun.e sait Paris c’est la France… L’histoire débute donc par ce concours, lequel est remporté par un illustre inconnu – on le recherche, c’est un danois, on envoie en éclaireur le chargé de projets (on appelle ces projets « les grands travaux ») de la présidence – un certain Subilon (Xavier Dolan, extra)

on le retrouve (« qu’est-ce qu’il dit? » demande-t-il – il ne parle pas encore très bien le français)

inséparable de sa femme (« il dit que tu as gagné » lui dit-elle – elle, plus)

il a en effet gagné – tout commence – rien n’est simple, mais le président tient à ce projet – on regarde la perspective (les voitures sont d’époque, oui)

tout ira bien – enfin pour le moment – mettons qu’on adjoigne un français au danois –

parce qu’il ne connait guère les mœurs de ce pays particulier – les appels d’offre, les avant-projets sommaires ou définitifs, les restitutions, les réponses idoines etc.) – ce sera Paul Andreu, qui travaille sur les aéroports

depuis quelques années, très au fait de ces techniques

des matériaux modernes, du béton précontraint et des diverses frasques des politiques français – pourquoi pas, après tout ? ce ne serait pas la dernière  couleuvre pour Spreck… Lui tient à son projet comme s’il s’agissait de lui-même, c’est lui-même, sa propre vie, alors travaillons de concert

rien n’est simple cependant

et le temps presse – je ne raconte pas tout (je n’ai pas les images non plus)* – le chantier est énorme, le travail à fournir tout autant – et les choses, en 86 se grippent : l’Arche sera sacrifiée, en partie, par le nouveau gouvernement (premier ministre jacqueschirac – au budget le droit dans ses bottes fier de ses jupettes (pas encore) trésorier bientôt (dans quelques années, certes) condamné pour fraude à la trésorerie de son parti et de ce fait « le meilleur d’entre eux » comme disait son mentor) – Spreck tente d’y croire

mais tonton n’en peut mais – et le chantier avance continue s’établit – des images animées tellement crédibles nous font croire que nous y sommes : une vraie prouesse – Andreu sera à la barre pour tout

tandis que Spreck deviendra invisible (ici dans une carrière de marbre de Carrare

: ce marbre sera refusé) – on tentera bien de lui mettre dans les pattes un homme d’affaires  (inspiré d’un nabab, qui prend le quartier de la Défense pour son domaine privé et sa chasse gardée… bientôt condamné pour escroquerie – on ne le nommera pas – évidemment ami du ministre du budget)

Spreck refusera cette entente – et petit à petit disparaîtra

honoraires copieux acquittés – pour ne plus revenir qu’un an après,puis définitivement emporté par un cancer fulgurant – le Cube, la Grande Arche, l’Arche de la Défense aujourd’hui: ici le contrechamp

et ici le champ, monumental et magnifique

vue de Nanterre

 

 

L’inconnu de la Grande Arche  un film réalisé par Stéphane Demoustiers (2025)

 

 

* : le travail sur le cinéma (est-ce bien un travail que de ne parler (est-ce vraiment parler et si oui à qui ?) des films qui ont plu ? ) (ou sur lesquels on a quelque chose à dire (est-ce dire qu’écrire ? poser des images fixes à propos d’images animées qui n’existent plus que dans la mémoire ?) s’opère à partir de documents proposés et retenus par le distributeur dudit film – on a droit à :
des images (quelquefois 4 ou 5 en haute définition)
un dossier de presse (de ceux qu’on distribue à l’entrée des projections de la même,regroupant presque toujours un entretien avec le réalisateur avec la star (bankable disent-iels) – ou le premier rôle (s’il est connu, c’est-à-dire bankable),un générique intitulé « fiche technique » pour les divers.es intervenannt.es derrière la caméra et « fiche artistique »pour celleux devant)
un film annonce
une affiche
d’autres trucs qui font penser à la vpc (je crois me souvenir) des libraires (en vrai c’est « publicité sur les lieux de vente » plv)
formatés formalisés préformés pur parler dire expliquer donner à voir au(x) public(s) privilégié(s) que forme(nt) la corporation journalistique (presse-papier, télévision, radio, internet j’en passe sans doute) pour informer les lecteurices auditeurices spectateurices etc. (j’en oublie et l’inclusive a quelque chose de barbare – probablement vue de ce côté-ci du protectorat – je veux dire patriarcat – furieusement à l’éveil (woke) – est-ce assez biaisé ?
reste intérieure sa propre vision du film (à cannes ou quand ? locarno venise sundance ? quelle salle de « projection privée » ou est-on privé de projection ? )(dans le même ordre d’idée voir le film en salle ? : la corporation des cinéastes et autres technicien.nes dit .es collaborateurices de création dispose auprès des caisse de cinéma d’une exonération – un exo – une place gratuite sur présentation de la « carte » – comme il existe des cartes culture ou autres – des passe-droit, des coupe-file, des privilèges mis en place par ce système-là)
ça n’intéresse personne – ça n’influence personne – à la marge – un peu comme la publicité dont on nous rebat les oreilles à longueur de posts billets et autres avatars plus ou moins en images fixes ou plans fixes ou sonorisés ou muets – je me souviens de ce président qui me parlait de films amateurs avec cette prétention outrancière (d’outre vide) de celleux qui savent ce qu’est la profession et les professionnel.les de la profession comme disait l’autre qui mit fin à ses jours (et tout ça parce que ma mère aimait Errol Flynn et Fanchot Tone, tu le crois ?)
(ici Medellin quand même)

 

Simone 2

 

 

 

il s’agit d’une des égéries qui supportent le cinéma – celui qui peut se dire disons artistique (industriel, aussi, c’est vrai mais d’abord) mais ça ne veut rien dire, sinon tenter de se hausser à l’égal des six premiers : cette prétention… – mais cependant une actrice d’assez premier plan – grande envergure – son nom suffit à faire aboutir quelque projet que ce soit (bien sûr, il est trop tard – il est toujours trop tard) – et ce sont des images fixes d’elle dans les rôles qu’elle tint (naissance en 1921, elle commence à travailler dans le cinéma après ses vingt ans, des rôles de figurantes pendant la guerre, en terminant avec lui début des années quatre-vingts, pour disparaître un 30 septembre 1985) – on les propose par ordre plutôt chronologique – ceci faisant suite à un Simone 1 proposé par ailleurs.
Ici on a opéré une sélection (l’ouvrage en question comporte plus de 350 pages de rédactions (des critiques assez fréquemment de la façon de jouer de l’actrice) mais surtout, non paginées, plus de cent pages d’illustrations disons – photographies et dessins affiches plus quelques pages de journaux spécialisés d’alors) (on ira peut-être voir du côté des conditions sociales de production de l’ouvrage: achevé d’imprimer le premier juillet 1983). L’agent a choisi : ici donc le résultat de ses choix*.

(1948, réalisation son mari,Yves Allégret – rôle : respectueuse) – l’image regroupe Marcel Dalio dans le rôle du souteneur et Marcello Pagliero dans celui du capitaine de bateau, entourant une Dédée au lit en négligé de soie) (on ne voit pas Bernard Blier mais il a son rôle dans cette histoire – noire) : le drame se noue…

c’est plus elle sur cette image-là – ou c’en est une autre disons –

dans Impasse des deux anges (Maurice Touneur, 1948) (chanteuse de music-hall, éprise de Paul Meurisse – finit mal – dernier film de Maurice Tourneur dont j’ai adoré (adore toujours d’ailleurs) le Volpone 1941) – 

et puis  Manèges (Yves Allégret,1949) avec Bernard Blier à nouveau (ici avec Jane Marken (aussi dans Dédée d’Anvers) dans le rôle de la mère de Dora – la qualité française, tsais) (tout ça passera – un noir d’ébène…)

tragique – puis  Le traqué (Frank Tuttle, 1950) (production Sacha Gordine) (pas vu, dommage peut-être)

(ça fait un peu catalogue mais on s’en fout) (à ce propos, on ne parle pas du Sans laisser d’adresse (Jean-Paul Le Chanois, 1950) où Pierre Granier-Deferre fait l’assistant (je retrace un peu ces parcours « qualité française » vomie par la bossa nova, dans quelques années d’ici) (elle y est journaliste, et Bernard Blier (encore lui) y joue, comme Louis de Funès…) – et puis
et puis ah Bubu qui présente Manda à Casque d’or (cette époque-là (un peu avant) où en vrai elle rencontre le Ivo Livi et la vie bascule)

(Casque d’or Jacques Becker 1952 – un rôle qu’elle faillit bien refuser) une merveille un joyau probablement ici avec Claude Dauphin (elle joue le rôle d’une respectueuse à nouveau, Dauphin son souteneur, vaguement jaloux) (le fils de Claude Dauphin, Jean-Claude, la secondera en greffier dans le feuilleton télévisé Madame la Juge  en 1978)

(finira mal mais c’est le lot des salauds – enfin souvent au cinéma…) – jte pose la « vraie »  inspiratrice du film (Amélie Elie)

un peu noir en effet (on peut retenir le clopo comme signe distinctif de la corporation, en ville dehors ou quelque chose) –

dans Thérèse Raquin (Marcel Carné, 1953) (à ce moment-là, pratiquement, mes premiers cris)je me rends compte que rien sur La Ronde  ça ne se peut pas

(Max Ophüls, 1950) (plus passe ce satané temps, plus j’aime cet Ophüls-là et son lyrisme magnifique imprimé aux mouvements de camera – son fils aussi, c’est vrai, mais c’est différent) – parfait formidablement mis en scène – et continuant, donc, Raf Vallone (en camionneur…)

et Thérèse Raquin et Sylvie (inoubliable) incarnant la mère du Camille (Jacques Duby) – plus tard

Les sorcières de Salem (Raymond Rouleau, 1957) d’après la pièce d’Arthur Miller (c’est pour marquer, je pense, cette affaire-là, le souvenir des époux Rosenberg, les dialogues de Jipé qui est aussi une des égéries d’ici) –

sans légende, mais dans une espèce de cabaret quand même –  (étole bijoux etc.)(vers le moment des Chemins de la  haute ville je dirai) parce que dans le livre en regard avec

– celle-ci rattrapée au passage

clopant (jl’adore) – cette période de la fin des années cinquante, l’oscar pour son rôle (Les Chemins de la haute ville, Jack Clayton 1958)

puis dans L’armée des ombres (Jean-Pierre Melville, 1969) (ici avec Christian Barbier (l’homme du picardie) et partageant l’affiche avec de nombreux autres acteurs comme Paul Meurisse ou Lino Ventura) (magnifiquement) près de dix ans plus tard – Le chat  (Pierre Granier-Deferre, 1971)

(Gabin je l’aime bien même s’il finit très vieux con – j’aime bien aussi le reflet de son costume sur l’image – à droite Jacques Tati) je n’en vois pas pour L’américain (Marcel Bozzufi, 1969) avec Françoise Fabian et Jean-Louis Trintignant, mais beaucoup de ses rôles sont restés sans image (du moins dans le livre trouvé – mais) ça n’a pas d’importance – autre que celle de citer Marcel Bozzufi, le tueur de Z (Constantin Costa-Gavras, 1969) et le mafieux poursuivi abattu par Popeye de French Connection (William Friedkin, 1971) – ce sont ces années-là – viendra cette autre nouvelle merveille

que ce Rude journée pour la Reine (René Allio, 1973) – on y voit aussi Orane Demazis (la Fanny de Marcel Pagnol) – un rôle magnifique – déjantée c’est vrai aussi – mais  ça non plus, ça n’a aucune importance – et puis viennent les rôles sans doute légèrement plus dramatiques (je ne parle pas de ceux avec delon parce que je ne l’aime guère – tant pis pour moi) – celui-ci (Madame la juge  feuilleton télévisé

six épisodes de 90 minutes quand même – ça ne se fait pas en trois jours – diffusion du 11 mars au 15 avril 1978 – tiens tiens : pendant ce temps-là, Aldo était en prison du peuple… (me faudrait-il les visionner ?) –  mais on continue (en en passant pas mal)

cette si chère madame Rosa et son petit Momo (Samy ben Youb : qu’est-il devenu ? faudrait chercher…) – « le prix goncourt 1975 a été attribué à monsieur Emile Ajar pour son roman intitulé la vie devant soi » (les italiques sont de la maison) fabuleusement tragique (Moshe Mizrahi, 1977) (oscar du meilleur film étranger…) (image Nestor Almendros – n’oublie pas) – il y aura bien Judith Therpauve (Patrice Chéreau, 1978 – image Pierre Lhomme quand même) (mais je ne l’aime pas non plus) (elle y était très bien pourtant – c’est ce cinéma-là que je n’aime pas) – le film de Jeanne Moreau (eh oui) L’adolescente (1978) que je n’ai pas vu (comme du reste le Lumière de la même (1976) – je le regrette mais ça se fera sûrement un jour)

– puis cette chère inconnue (qui poste cette lettre…)

de nouveau de Moshe Mizrahi (1979) avec Delphine Seyrig (ici gauche cadre sommeillant au soleil)

(sur l’image suivante : les pommes de terre de Jeanne Dielman (je dirai – mais certainement pas) 23 quai du Commerce 108 Bruxelles (Chantal Akerman, 1975) et (sur l’image ) Jean Rochefort

beaucoup aimé (enfin pas mal) – sont-ce mes goûts du cinéma français (je ne crois pas) mais elle illumine ce parcours, ce trajet qui bientôt (ici pour le Guy de Maupassant de Michel Drach (1981)

puis encore

et pour finir ce cinéma-là (à ce moment, je passe, rue Fontarabie – elle porte des lunettes de soleil, des cheveux d’un joli mauve – à ce moment-là sur le plateau Philippe Noiret son fez et son pull blanc à torsade)

le repas dans la pension de famille et cette image-là

de L’étoile du nord (Pierre Granier-Deferre,1981) qui (me) restera sans doute toujours – alors salut l’artiste

 

 

 

* : on n’en a à peu près rien à faire mais enfin les diverses importations d’images (42) se sont soldées par une opération technique inconnue par les images ici reproduites au nombre d’une petite trentaine – les autres ont disparu « lost in loading »comme dirait la fille à Coppola – elles seront donc définitvement perdues (je n’ai pas recherché) – je reproduis ici simplement une page faite de deux images du film réalisé par Henri Georges Clouzot Les diaboliques (1955) où elle interprète le rôle d’une professeure assez retorse (une vraie garce, disons)

Ari et Nino

 

 

 

c’est parce qu’on ne s’en fout pas vraiment qu’il convient de noter que le matériel relatif à Nino est plus fourni que pour Ari. Il y avait une espèce d’urgence, sinon les parallèles auraient eu sans doute à se rejoindre (il manque, par exemple, une image du père d’Ari). Ce ne sont pas regrets mais excuses – il se pourrait qu’en y revenant un jour ce manque soit – un jour peut-être un jour couleur d’orange comme disait le poète – comblé (mais on ne revient guère sur les divers billets – on verra bien) (en tout état de cause, il en faudrait un sur les sources mobilisées) 

 

 

 

 

de deux films aux thématiques voisines

qui mettent en scène deux jeunes hommes (Nino fête ses 28 ans, Ari en a 27) – pour les deux, des troubles dans la profession – des burn-out – et des errances :
pour Nino à Paris; pour Ari, à Roubaix puis sur la plage.
Deux films, le même distributeur.
Des scénarios (au minimum) écrits et réalisés par des élèves de Fémis (on pourrait dire pour faire référence à l’histoire du cinéma : la nouvelle qualité française (sans la péjoration qu’y maquillaient les tenants de la « nouvelle vague » de la fin des années 50 du siècle dernier)
Deux films réalisés par des femmes (trente/quarante ans comme ça, maxi).
Ce ne sont pas des premiers films, sans doute sont-ils plus maîtrisés que ceux de cette catégorie, mais ils sont encore de cette même eau (on leur souhaite longue et belle route).
Des titres qui ne reprennent que les prénoms des premiers rôles
Deux héros un peu blessés, (peut-être même très blessés) mais qui se tiennent et donnent aux films cet optimisme formidable de la jeunesse.

L’un (Nino, Théodore Pellerin) dont le père mourut en tombant dans un escalier en colimaçon; l’autre (Andranic Manet) dont la mère est morte voilà peu de temps. Mais ces parents-là hantent le présent
Des parents vivants, nous verrons l’existence.
Ici la mère de Nino (interprétée par Jeanne Balibar)

Ils rencontrent tous deux des amis (des premières amours probablement, des amis hommes déjà connus ou inconnus, des amitiés profondes entre hommes). Il y a une espèce de fête (anniversaire pour Nino, improvisée pour Ari).
Ils vont viennent repartent. Ne savent plus, cherchent pourtant. Ne savent plus mais cherchent et s’accrochent (cette volonté-là…).
Il y a la scène avec la mère (tendrement pour Nino mais il ne peut pas lui parler); violemment pour Ari et son père (et puis ça s’arrangera).
Des images de Nino – dans les rues de Paris en vélo de location

avec un peu de difficultés dans l’image même
Lui (Nino) perd ses clés; à lui (Ari) on en confie – plus exactement cet ami (Théo Delezenne)

avec qui il se disputera (comme les amis font, parfois) – parlent rient (Ari)

se rencontrent, se retrouvent (Nino) (ici incarnée par Camille Rutherford, Camille (justement) une de ses amies)

pour se reperdre (elle s’en va, déménage sur un autre continent) – des histoires simples, vives, spontanées pensées des amours et surtout des amitiés masculines mises en scène par des femmes (ici Nino – de dos son ami incarné par William Legbhil)
je n’ai pas l’image pour Ari mais pratiquement le même plan.
Je crois surtout quelque chose qui se résoudrait grâce à l’amour, et singulièrement cette forme particulière d’amour qui est l’amitié – ici Nino avec une connaissance (Salomé Dewaels) elle le reconnaît, ils étaient au lycée ensemble)
Probablement plus déjantés (comme s’il s’agissait de roues, de pneumatiques, en tout cas de quelque chose qui tourne et tout à coup dévie) dans Ari –

peut-être parce que l’avenir est moins flou pour lui (les enfants : des partis-pris : pour Ari sans qu’il le sache; pour Nino dans un avenir plus ou moins lointain,mais tenter d’au moins en percevoir l’existence).
Des histoires semblables, probablement de peu de moyens, mais vivantes. Des maladresses (on s’en fout, c’est vrai aussi) mais des émotions probablement partagées, en tout cas ressenties à l’image. Très attachantes.

Avec mes compliments.

  • Nino un film réalisé par Pauline Loquès
  • Ari  un film réalisé par Léonor Serraille

chambre 32

 

 

ce petit texte, en spéciale dédicace à R., écrit aussi pour les Villes en voix, apparu lors de la lecture du block note maurizio lequel réfère à un texte d’Edith Msika, publié sur le magnifique et indispensable poesibao (je vais aller le lire)

 

 

 

la première et seule fois où je suis allé en Turquie m’a fait un choc – comme quelque chose ou quelque part que je connaissais depuis toujours : j’aurais le même sentiment en allant à Beyrouth, c’est certain. D’ailleurs je n’y suis jamais allé, le plus à l’est du monde fut Nicosie ou la partie turque de l’île (à l’ouest ce serait Londres ou Lisbonne). Le voyage et rapporter quelque chose, rien. Un objet, un souvenir come on dit. De Séville je n’ai pas d’objets, mais de partout des images.

Souvent. Beaucoup. Mais celle-ci je l’ai faite ici, ce genre de bazar (après on l’a repris et ramené ici) dont on trouve des millions d’exemplaires qui arrivent par containers entiers je suppose

y apparaît assez distinctement un petit esprit sur l’épaule d’un homme en cape rouge – l’envers montre Marie probablement avec son petit jésus de fils dit-on –

de colifichets, on les repère et on les attrape, on les paye, on les garde dans des sachets de papier dans une des poches du sac – on les offre en revenant – voilà tout : qu’est-ce qu’un souvenir ? Elle, elle était là dans sa chambre, la trente-deux, elle était penchée en avant, un tout petit bout de bonne femme, appuyée à la commode de même facture que l’armoire,  il y avait là un petit bouquet de fleurs (elle aimait les fleurs) elle faisait une prière il m’a semblé, on est entrés elle nous a souri, on lui a tendu ce petit sac de papier bleu, elle s’est un peu redressée, une douleur au dos, et à nouveau nous a souri

Delphine, Carole, Jane, Maria et les autres (2)

 

 

ça ne s’arrêtera jamais – l’hécatombe – Ian Monk est mort… Ça n’empêche pas ça n’empêche rien ça  ne rime à rien – voici des portraits – nombreuses sont celles qui ne sont plus là – ça n’empêche rien…

Deuxième générique de ce film, en vrai le vrai générique – ou plus exactement la participation de toutes ces actrices – ou alors simplement le premier – nos temps sont troublés par des ectoplasmes décomplexés (parfois, à leur cheville, un bracelet – une entrave, un lien) je me souviens que JPS  nous informait de ce que c’était qu’un salaud – je pense à weinstein, je pense à epstein, je pense au peroxydé comme je pense à sarko : vous disiez racaille ? – combien sont-ils donc, à nourrir la bête immonde ? des hommes, beaucoup – bien que la fille du borgne… que veulent-ils donc ? Paix et amour… Bah… Pour ne pas oublier, cinquante ans plus tard, nous avançons, lentement c’est vrai, mais nous avançons. Pour ne pas cesser, jamais.

La première image

puis (les images fixes, sur papier, entrent dans le champ, se stabilisent,  puis sont enlevées pour être remplacées par les suivantes)

Et donc : Jill Clayburgh (actrice, comédienne – 1944-2010)

Marie Dubois (actrice comédienne – 1937-2014)

Delia Salvi (actrice, écrivaine – 1927 – 2015)

Juliet(te) Berto (actrice, réalisatrice – 1947 – 1990)

Pat D’Arbanville (actrice,mannequin – 1951- )

Maidie Norman (actrice, 1912-1998)

Louise Fletcher (actrice, 1934-2022)

Jane Fonda (actrice,  productrice, 1934 – )

Cindy Williams (actrice, productrice, réalisatrice, 1947 -2023)

Rita Renoir (comédienne, 1934 – 2013)

Jenny Agutter (actrice, 1952 – )

Luce Guilbeaud (actrice, réalisatrice, 1935 – 1991)

Shirley MacLaine ( actrice,danseuse, écrivaine, 1934 – )

Anne Wiazemsky (comédienne, réalisatrice, écrivaine, 1947- 2017)

Rose Gregorio (actrice, 1925 -2023)

Maria Schneider (actrice, 1952 – 2011)

Viva (artiste, écrivaine , 1938 – )

Candy Clark (actrice, 1947 – )

Barbara Steele (actrice, 1937 – )

Millie Perkins (actrice, 1938 – )

Mallory Millet-Jones (actrice,1939 – )

Susan Tyrrell (actrice, 194-2012)

Ellen Burstyn (actrice, 1932- )

et Delphine Seyrig (actrice, productrice, réalisatrice donc, 1932-1990)

 

Sois belle et tais-toi  un film réalisé par Delphine Seyrig (ici le générique de fin)

 

 

Delphine, Carole, Jane, Maria et les autres (1)

 

 

(je pose ça dans le bureau, afin que cette pièce serve à quelque hose – la fiction dans laquelle se meut cette maison  (mais se meut-elle vraiment ?) a quelque chose de réjouissant – la position (la situation) cependant du rédacteur (agent de liaison contrôle sécurité) est assez inconfortable : est-ce un travail ? mais quel travail ? et le voilà qui continue…) (l’image est celle de la couverture du livre Delphine Seyrig, Une vie de Mireille Grangé, paru au nouveau monde – ©Jack Nisberg/Roger Viollet)

(je ne vais pas avoir fini tout de suite, mais il faut bien faire vivre et entretenir cette maison[s]témoin – le truc c’est où poser toutes ces affaires… : je me renseigne, parce que je suis coutumier du fait des index et autres génériques – j’aime avoir des idées précises et le cinéma (il s’agit (entre bien d’autres) de lui, ici) a toujours quelque chose de fugace et d’éphémère – on ne se souvient plus bien, qui est qui et dans quelles circonstances ? comment cela arrive-t-il ? etc. Pour  le moment, comme il y a deux génériques, je commence par celui de la fin (vous saurez tout) –

(les images proviennent d’une restauration du film réalisée par la bibliothèque nationale, placée en accès libre sur son site Gallica)

elles en terminent  du film dont le titre n’est pas précisé (par écrit, nulle part – par la voix de Delphine Seyrig, au début, par deux fois)

d’une durée de près de deux heures (une heure 52 minutes et quelques secondes) – on remarque cependant que dans ce générique ne figure (sans doute, j’ai quelques doutes, notamment ici

) que des femmes (on s’en fout, c’est vrai – dans le film lui-même d’ailleurs, on ne voit que des femmes*) – ici

il s’agit de la photographe qui a réalisé les images qu’on verra ensuite du générique de début (on pourrait mettre des guillemets à « générique » si on entendait par là des inscriptions en lettres sur une image de ce genre

(Toby et Vicky Gilbert : je vais chercher)

une actrice qui réalise – très bien – des plans fixes, des femmes qui parlent de leur métier, face camera – des actrices, des metteuses en scène – dans le cinéma qui est un monde d’hommes… Ici un carton collector

Comme il est dit au générique de fin (la première image ici), le film a été tourné entre 1975 et 1976 – distribué cinq ans plus tard – on ne trouvait pas d’argent sans doute pour le monter, le mixer, finir de le produire…

Il commence par cette image

et en voix off (puisque on ne voit rien d’autre que cette espèce de mur, peut-être) en voix off (celle de la réalisatrice) donc, par deux fois, « Sois belle… et tais-toi ! » (après, les guillemets et la ponctuation sont de la maison) et commence alors

le générique constitué d’images fixes de visages qui passent tandis que la voix off indique le nom (le patronyme, le prénom puis le nom) – qui identifie les visages. Elles seront vingt-trois à prendre la parole.
Dans l’épisode suivant, elles seront identifiées et présentées (probablement en lien avec leurs fiches wiki).
Dans un troisième temps, on reviendra sur la narration qu’elles proposent (une espèce de découpage plan à plan peut-être bien avec une image par plan comme il m’est arrivé de le pratiquer pour l’avant-scène cinéma (voilà cinquante ans…)

 

* : en vrai non, il y a Michel Drucker, mais c’est comme tout le monde dans le film, dans son propre rôle, lequel est cependant muet comme aucune…

 

 

 

 

 

 

Un peu âcre

 

 

 

ces temps-ci je l’avoue, disait Nougaro, j’ai la gorge un peu âcre
C’est en effet mon cas.  Ce ne serait qu’une humeur passagère, mais non, c’est tout le temps, toujours, surtout peut-être lorsque les machines se mettent à prendre le pouvoir (je tente un billet sur une expo pendant le week end et la machine se plante, sans cesse, et continue encore – je migre, je m’en vais – je reviens,j’y parviens)*; j’ai trouvé ces quelques images, elles m’ont permis de voyager assis sur ma chaise, devant mon bureau, mon clavier mon écran (tout ce qui peut nous appartenir, c’est curieux – ces possessions qui nous possèdent). Je lisais tout à l’heure qu’une escouade de bâtiments partirait de Gênes bientôt pour tenter de forcer le blocus que des fascistes (pour ne pas dire des nazis) imposent à Gaza. Gênes c’est une des colonnes des Brigades rouges mais c’est aussi Carlo Giuliani, mort à 23 ans assassiné par balles de policiers (jamais inquiétés, lesdits gardiens de l’ordre et de la paix…), lors du contre-sommet du G20, en juillet 2001. Mort pour quoi ? Pour l’exemple
Quel exemple ?
Qu’en a-t-on retiré ? Qu’en avons nous appris ? La raison d’état, voilà tout. Comme s’imposent à moi, souvent, des images, celles-ci me sont revenues
Elles sont dues à une photographe dont je pose ici une image   

probablement une photo de stock – la complaisance sans doute de la presse pour ses servants – mais ça ne fait rien, une femme formidable – elle a disparu ces dernières années, mais restent ses photos. Letizia Battaglia.
Sans doute a-t-elle une certaine actualité (une exposition à Arles au festival du photojournalisme crois-je savoir) (anéfé) (je propage : est-ce propagande?)

je m’en tamponne, je propage

la même – je baigne dans l’Italie la mafia les meurtres les embuscades les enlèvements la mort à tous les coins de rue – personne ne m’y force en effet – je me dis « il faut se fier aux ami.es, pas spécialement aux muses » – et pourquoi se fier? Il nous faut croire, je suppose (seulement, moi, à part la musique, je ne vois pas en quoi). Il vaut mieux se fier aux ami.es (pas les faux)** – je l’agrandis

elle sourit (j’ai un truc avec les photographes – et avec la photo) je la centre je la pose (les droits tsais – comment s’appelait-il, ce photographe de plateau dont on a oublié le travail ? tu sais bien,celui qu’on avait fait sur le film de Chantal Akerman, la comédie musicale, tu te souviens ?) (j’en fais quoi, de ces droits ?) (on verra bien) – ces images-ci glanées par capture d’écran – je te les retaille, je te les contraste, je te les publie – on ne va pas pleurer mais ça le mériterait. Ici celle d’un juge protégé

sur le toit du tribunal de Palerme – là une femme dont on vient de tuer le mari

(ce sera la dernière photo de la mafia et de ses alentours produites par Letizia Battaglia – trop de sang, trop de mort, trop de peines de larmes trop de tueries de massacres – la guerre en temps de paix ou pas – celle-ci encore

et d’autres, des femmes beaucoup – ici l’enfant au ballon

le regard, la minceur, le billet de banque plié dans la main – un tueur à gage

dans images pour la publication desquelles elle, Letizia, risqua sa vie – alors comme elle n’en a plus, que son âme si possible repose tranquillement quelque part, au calme – tranquille et sûre – mais aussi, cependant et pourtant parce que grace à ce petit passage chez elle, je continue mes affaires – j’ai trouvé celle-ci

ah on n’y voit rien, huit hommes qui semblent sourire – je reproduis quelque chose qui sera dans le livre, j’espère

bord cadre, à gauche en amorce et de profil l’un des capo di tutti capi Nino Salvo – le type au premier plan, disons, premier ministre de l’Italie a juré sur sa vie, les yeux de ses enfants, l’honneur de sa femme et de sa mère, ce type dont le col de chemise dépasse à peine de celui de la veste, dont on discerne les boutons de manchette, ce type qui a connu pie 12, jean 23 paul 6 et d’autres de la même corporation pour les avoir serrés dans ses bras, a juré donc sur ce qu’il avait de plus cher et de plus précieux au monde, et peut-être même sur la bible, les yeux dans les yeux de son dieu, juré de n’avoir jamais de sa vie entière et peut-être même dans l’au-delà, jamais au grand jamais rencontré le Nino en question. Accusé, condamné, il a été absout : il y avait prescription lors de son procès en appel – le voilà lavé de tous soupçons de collusion avec cette chose notre. Mais d’abord sienne… Andreotti, Giulio – 1917, 2013.
rien, jamais, ne rien croire des politiques
en mémoire de Letizia Battaglia, l’une de mes héroïnes les plus chères de ce monde (il y aussi dans ce panthéon Colette Magny, Mercedes Sosa et Violeta Parra)

 

 

* :  le numéro 114 d’Oublier Paris

** : comment, en effet, les reconnaître hein

des précisions sur ces images et le travail de Letizia Battaglia , dans le poste radio paris : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/allons-y-voir/noir-sur-noir-ce-que-voit-letizia-battaglia-5473544

 

Carte postale d’été (ter ou quater)

 

 

ces images parvenues par la poste pendant ces mois-ci – cette façon de cesser les activités plus ou moins laborieuses afin de remettre la charge aux batteries permettant ainsi de reprendre mieux lesdites activités (la métaphore électrique frappée au coin de la plus contemporaine convention) – les congés payés – le rythme du monde que je préfère l’oublier, je préfère fermer la radio – (auto-fiction : je fais des efforts pour perdre ma brioche (je n’en mange plus, de ce fait)) – je fatigue, je ne vois pas l’intérêt mais je n’agis  que peu par intérêt, plus par besoin ou nécessité (auto-fiction deux : j’ai appelé mon avocate (elle ne m’appartient pas, cependant) au sujet de la moquette – on peut dire que cette affaire m’aura bien pourri la décennie 20, punaize) (elle n’en est qu’à la moitié, je sais bien – la décennie pas la moquette ni encore moins l’affaire – la partie adverse, représentée par un raison, est plutôt hypocrite mais perdra – le tout sera de savoir quand – j’ai bon espoir, comme on voit) – alors voilà

de la villa Deroze – sans autorisation de Caroline Diaz, une esquisse dans les bleus d’un de ses magnifiques cyanotypes – puis, avec l’accord de l’opérateur

une espèce de photogramme (captured’écrantogramme) et desfleurs (ici dues à HC)

puis à Kik (une fois)

puis deux (sous le lien la 61° minute papillon – magique, tout simplement)

une parmegianatta dûe à E.

(on en mangerait hein) un profil de l’amante du Plossu (retrouvée dans le nino, je ne suis pas certain de ‘lavoir portée dans les deux épisodes (ici et ) du pont de la Chapelle)

(si, il y est mais sans le graphisme) (auto-promo) et puis la plage (HC encore)

c’est en Galice – on ira on tentera on ira – on aime voyager – on aime aussi jouer : ici le cadeau trouvé en brocante par E. et L.

puis Lara la nouvelle amie de H. (amie portugaise)

qui me fait souvenir du dalmatien de mon oncle (Adémar – il avait un ami qui se nommait Alix, car mon oncle avait deux dalmatiens – l’époque déterminait la possession de ces animaux – début des années soixante – la mode en revient) trop mignonne en tout cas – puis attendu avec une certaine impatience

et enfin cette image difficile à comprendre d’un homme en costume de miroir qui entre dans le restaurant Président en haut du faubourg

(vu de loin disparaissant au coin de la place, pas réussi à le capturer)

courage surtout pour la suite

Carte postale d’été (bis ou ter)

 

 

 

les deux semaines qui entourent le ferragosto – la fête d’Auguste (autopromo) avant d’être celle de Marie (mère du jésus comme on dit le bouddha) je crois bien – en vrai c’est sa mort qui processionne un peu partout chez les cathos – et reprise ensuite par l’ordure en chemise noire, ces deux semaines-là me sont les plus profondément anxiogènes de l’année (je reconnais ne pas non plus être complètement joyeux durant le mois qui précède) (après il y aurait à redire sur l’automne et ses feuilles mortes, les pelles, les souvenirs les regrets et tout le bazar toutim et consort) – c’est pourquoi il est bon, souvent de retrouver des âmes chères ou sœurs – les vacances sont aussi propices à quelque retrouvaille – cependant les lustres s’accumulant, les choses changent un peu (le monde, ici, a quelque chose de brutal et de froid – quand même par la grâce de ces très adulés (wtf) libertariens ou illibéraux il brûlerait un peu partout dans son hémisphère nord) – la fête des fêtes c’est le quinze août (après Pâques évidemment) (et peut-être bien Noël) (enfin j’en sais rien mais ce que je sais c’est qu’il m’est profondément antipathique – il est vrai aussi que plus le temps passe et plus je gagne en misanthropie) – je me souviens des défilés (sont-ce carnavals ?) pour Fatima, de ceux de Sao Paulo et Rio de Janeiro, des gens qui se flagellent et marchent à genoux, sanglants et repentants, du sang qui se liquéfie quelque part, et d’autres images spinaliennes  – mais cependant m’en sont parvenues d’autres par les ondes qui au cœur me font chaud (« c’est chaud » disait-elle sans s’en rendre complètement compte

sous le cerisier, entre le taboulé et le fromage les amis de vacances) (ici le cadeau gastronomique

un carré dans lequel s’inscrit un rond dans lequel se rangent non pas trois mais sept (comme autant de jours) petits cochons) (encore merci pour tout Kik, et surtout pour le livre bleu

) – il est vrai que nous ne pouvons que peu contre ces agissements, les Castel Gandolfo, les Brégançon, les Mar-a-lago ou encore les Alaska Anchorage Alakanuk et autres supercheries des grands de ce monde – passons et tenons-les en respect : nous sommes de la même espèce…- et donc c’est l’été – des images circulent par milliards, en voici quelques unes

celle-ci vient de Nantes, je crois bien et devrait figurer (comme la précédente) pendant le week-end (série en cours, comme elles le sont toutes (je m’entreglose, hein) – celle du cerf-volant du côté du débarcadère

c’était il y a longtemps – celle-ci aussi (devrait porter le quantième #476)

en l’honneur d’une nouvelle venue, Louise, Luisa, Louison, je ne sais pas exactement, mais elle a six jours aujourd’hui – et puis ces salons

(celui-ci se situe dans l’Eure, le village ville bourg du toponyme Le Fidelaire (ça ne peut guère s’inventer) (27190)) – ou celui-là plus ésotérique (le « centre du cheveu » (serait-il masculin) est peut-être difficile à trouver)

il y eut pleine lune, ici vue de la villa Deroze (ou non loin)

là d’Ixelles (ou non loin)

et puis et puis, ce ne sont pas grand’chose que ces attentions mais elles affermissent l’affection – on remercie

on continue sans rien jamais lâcher et et restant pour toujours votre très obligé

Quatrième

 

 

 

 

regardant le Glossaire tout neuf nouvellement produit (je dois m’atteler à celui de Ville&Cinéma – je me pose des questions testimoniales ou testamentaires, que dit-on ? comment dit-on ? je me pose des questions oui) je vois que la narration disons de ce Kiss me deadly (Robert Aldrich,1955) (En quatrième vitesse) a quelque chose qui défaille (j’avais deux ans) – il n’en est pas disons – la voici, la voilà ici – j’ai quelques images, j’en profite – je ne suis pas certain qu’il s’agisse d’un classique (quoi que si) (d’ailleurs je confonds allègrement l’héroïne de celui-ci avec celle de La Soif du Mal (Orson Welles, 1958)

mais il ne s’agit pas de Janet Leigh; non – on avait eu tant peur pour elle dans le Psychose (Alfred Hitchcock, 1960)

ça s’est (anéfé) assez mal terminé – je ne perds pas de vue, cependant et concomitamment le livre d’Hélène Frappat – « les choses vont comme elles vont, de temps en temps la terre tremble » disait le poète mais je m’égare) non mais c’est vrai qu’elle lui ressemble un petit peu – Christina jouée par Cloris Leachman

(« arrête ton char Mickey ! » semble-t-elle dire) – raconter des histoires hein – la voiture de Mike Hamer (le héros récurrent comme on dit du pas vaguement facho Mickey Spillane) se retrouvera au garage) à droite, c’est Nick le garagiste

sûrement une  marque américaine (comme on dit) – ce qu’il y a c’est que, ces temps-ci, avec l’ordure qu’ils et elles se sont plus ou moins persuadés de mettre à leur tête, le pays est dans de (très)  sales draps – Mike Hamer conduit

et Christina va mourir – le type tient le haut du pavé, se sort de situations rocambolesques disons (tu vois le genre

) – il cherche, finira par trouver

perdant ici ou là donc quelques plumes – mais le repos du guerrier

c’est un peu toujours la même histoire (inutile de se la raconter : je reconnais l’avoir tordue pour ce billet) – je porte juste à votre connaissance ce que disait de ce héros  Claude Mesplède (né un onze) (janvier) (trop tôt disparu – 2018) dans son Dictionnaire des littératures policières (en page 814 qui plus est…)

 » Violent et brutal, le personnage cogne comme un marteau (hammer) et tue sans états d’âme. Adepte de la justice expéditive et primitive, il porte des jugements insultants sur les minorités, les intellectuels et les homosexuels. Dans les rapports avec les femmes, il est dominateur, dépourvu de délicatesse, parfois presque violeur »

Est-ce portrait de l’enflure à la chevelure peroxydée ? Peut-être ressemblant, mais ces temps-ci, avec les US quelque chose va très mal.