(qu’en pensez-vous ?)

Oui, qui vient ici et pourquoi, on ne sait pas.
Mais est-ce une raison pour ne pas y aller ?

Quelquefois, il faudrait mettre un disque bleu sur le pare-brise de la maison[s]témoin.
Dire je me gare là quelques minutes. En profiter. Profiter de la vue.
Des femmes qui s’activent et tracent des arabesques.
Du temps qui passe.
Ou il faudrait mettre une pancarte « les locataires sont occupés » lorsqu’ils-elles le sont, ce qui peut toujours arriver.
Ou il faudrait qu’une sonnerie douce signale que la place est libre, qu’on peut l’investir (un bruit gentil mais insistant, comme l’alarme de recul pour les camions)(non, plus jolie).
Qui vient et pourquoi, on ne sait pas, qui ne vient pas et pourquoi pas non plus.
Sur le fronton de la maison[s]témoin on pourrait accrocher de grandes majuscules, en copiant HOLLYWOOD.
Sauf qu’on ne mettrait pas Hollywood, ce serait redondant sinon.
Mais on pourrait écrire INCERTITUDES.

Ce serait bien.
Ce serait le lieu où ce serait clairement indiqué.
Contrairement à d’autres lieux qui n’en font pas mention et qui pourtant obéissent aux mêmes troubles (de qui de non qui de pourquoi et de on ne sait pas).

En attendant, il pleut. Un pigeon sur un toit, personne ne dit ses belles pattes rouges.
Personne ne lui demande d’éviter d’approcher du panneau électrique (incertitude de sa survie).
Des cris de faucon pèlerin là-haut. Personne n’ajoute, à destination des pigeons, de surveiller leurs abattis, ni aux faucons qu’ils auront faim peut-être ce soir (si l’autre sait se camoufler) et pas de repas (l’incertitude de tous côtés tenaille).

Les voitures se garent dans la cour. Les portières claquent, les enfants rient. Les promeneurs ouvrent leurs parapluies. Tout va bien, finalement.

En attendant, je cherche… pas une abeille.
Nulle part
. Est-ce que c’est grave ?

« QU’EN PENSEZ-VOUS? AJOUTEZ UN COMMENTAIRE » demande le site.
(c’est vrai que notre avis compte pour beaucoup dans ces cas-là)

Le pigeon me regarde. Je suis sûre qu’il mesure la gravité de la situation, mais il ne commente pas. Quelle lâcheté. Ces volatiles n’ont pas d’âme.
(heureusement, leur gorge irisée, c’est beau. Cette couleur les sauve)

Ici, on est à l’abri. Même si rien n’empêche de ne pas s’approcher des fils électriques, ou au contraire d’en approcher.
Rien n’empêche d’observer.
« QU’EN PENSEZ-VOUS? AJOUTEZ UN COMMENTAIRE »

Qui, moi ? Oh, je n’ai rien à dire de spécial. Je vais donner mon temps de pensées et de commentaire à Nkanga Otobong, plutôt.

3 réflexions au sujet de « (qu’en pensez-vous ?) »

  1. qu’en penserais-je ?
    que ça m’a permis de découvrir Nkanga Otobong
    il est vrai que je ne pense pas

  2. le truc avec les fils électriques, c’est qu’on ne sait pas exactement si on est à l’intérieur et qu’ils nous empêcheraient de sortir, ou si on est extérieur et qu’ils nous empêchent de rentrer. Sous peine de châtaigne, remarque juste… pour le reste, je passe demain (je me suis trompé de jour, mais c’est égal, je passe demain)

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