Artisteries 1

 

 

 

Outre l’index des films chroniqués ici (j’ai quelque chose avec les index, tu as remarqué ?) (heureusement que ce n’est pas avec les majeurs

: ici le gauche de Constance (Missie Pyle) qui le destine à George (à son côté, qui la retient, le producteur Al Zimmer, interprété par John Goodman)) j’ai un travail à réaliser au sujet du film The Artist (Michel Hazanavicius, 2011) (jm’en suis allé le louer sur l’avenue) (je ne l’avais pas vu) (mais là ça y est) (j’ai posé mes notes, augmentées d’un résumé du film ici) . Il traite du passage pour le cinéma de sa version muette à la parlante (on a ensuite essayé les odeurs (odorama) mais ça n’a pas pris; on a tenté aussi de faire bouger les fauteuils au rythme de la narration (sensurround), ça n’a pas pris non plus; on a fait porter des lunettes bicolores aux publics afin qu’ils ressentent un effet de relief, ça a merdé) (au moins pour les borgnes, dont fait partie votre serviteur) (on a de l’imagination pour faire venir les spectateurs – et les spectatrices sans doute). On ne fume plus dans les salles et le billet vaut treize euros… Les choses changent.
En cette maison qui sans rechigner accueille mes élucubrations (merci encore), je pose un billet (dans le salon) à ce sujet : il illustre l’un des dispositifs utilisés dans ce film pour faire en sorte que les publics comprennent (ou pour souligner certains effets) ce qui se passe sur des images où des gens, le plus souvent, parlent – effets de dialogues donc matérialisés par ce qui se nomme des « cartons » (on dit « intertitres » si on veut). On a recours au son par trois fois : le film devient donc, en un sens sonore (cet aspect des choses est traité ici). Pour faire court, disons que le cinéma s’est mis au parlant fin 1927 (un blanc grimé en nègre noir chante des airs de jazz, mais il n’y a pas de dialogues sonorisés, seules les chansons ont cet honneur – il y en a 4 ou 5) : deux ans plus tard (sans qu’il y ait là rapport de cause à effet) une des plus importantes crises économiques secouait la planète. Probablement par cette crise montèrent les fascismes dans le monde entier (si l’abject benito était déjà au pouvoir en Italie, l’immonde salazar (aux finances d’abord, puis aux manettes) au Portugal et d’autres encore ailleurs, l’adolf inqualifiable (et c’est encore trop d’honneur) y parvenait avec mèche moustache éructations postillons et vindicte). Immonde serait cette histoire, mais ici (dans ce film – qui se termine après 1932), peu d’écho : on parle du cinéma. 

 

Le film commence par une scène de torture

Le héros souffre (George Valentin, le héros, l’artiste du titre sans doute, est interprété par Jean Dujardin). On lui ordonne

il souffre (des oreilles, peut-être mais il souffre)

(ça se voit hein) mais répond

On voudrait le forcer à parler (c’est le credo du film). On n’y parviendra pas.

Plus tard

les années passent

le type ne parle toujours pas. Dans une espèce de jeu de mots, sa compagne (Doris, interprétée par Penelope Ann Miller) pourtant tente de l’aider

elle et lui s’éloignent,

de plus en plus… et lui s’enfonce dans une décrépitude terrible…  Son producteur a beau l’enjoindre

il refuse de se laisser aller à la parole. De son chien il dira

De lui-même :

Mais si, oui, trop. Dans l’alcool, il sombre.

À un moment du film, (vers la fin) une espèce d’acmé de la narration : le héros va se suicider, il est ruiné, il a été sauvé une première fois mais non, il retourne dans sa maison dévastée, se saisit d’un revolver et se le fourre dans sa bouche

le suspens est à son comble et

dit l’image. Mais non, ce n’est que Peppy (Bérénice Béjo)

qui (pauvre chou) ne sait pas très bien conduire

Une main secourable sortira George de cette situation sordide, car cette main appartient à celle qui l’aime (Peppy) et que lui aussi, fatalement, aime. Cependant

dit-il, elle le convaincra de revenir sur les plateaux. Ils triompheront sans doute : à la fin du film

en dansant ensemble (mais non en parlant) et le producteur cependant sera certain de sa bonne affaire et de sa réussite.

Tout ça

pour nous…

 

The Artist un film (un peu bidon, je reconnais) de Michel Hazanavicius.

 

Ce billet est écrit dans le cadre d’un travail mené en duo avec André Gunthert dans le cadre de son séminaire de culture visuelle intitulé « la révolution expressive des images documentaires ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

7 réflexions au sujet de « Artisteries 1 »

  1. faut vraiment que je le revoie (mais le un peu bidon de la fin me rassure)
    apprécie les minuscules à certains noms en passant

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