qu’est-ce qu’on devient ? je me souviens que lors de la séance de cinéma (une séance de cinéma, tu te souviens ?) il y a au début un souvenir – quelqu’un, une amie, qui disparaît – et je me disais ce mail (une espèce de jardin, je crois vers, Mulhouse quelque chose je ne sais plus) (pas un courrier, un genre d’avenue ou de promenade) il faudra que je le retrouve aujourd’hui puis dans les années passées, ou les saisons autres – il n’apparaît pas dans le film annonce, mais l’histoire a quelque résonance avec cette disparition – on nous conte l’histoire de deux amies, l’une (Madeleine, interprétée par Martine Chevallier)
est grand-mère et mère de deux enfants
mais elle n’arrive pas à parler avec eux de la relation d’amour qui l’unit à l’autre (Nina, c’est Barbara Sukova)
laquelle ne comprend pas pourquoi ces atermoiements, il suffit de dire c’est pourtant simple – Nina n’a pas d’enfant, c’est pour ça – ça a l’air simpliste (et ça l’est) mais c’est aussi vrai que simple – elle se fâche, s’en va
(elles doivent partir toutes les deux, si on ne dit rien aux enfants ça risque de compliquer le bazar, Madeleine ne comprend rien, combien de temps encore va durer la mascarade ?)
et puis et puis
rien d’autre que la vie, finalement, peut-être
une attaque comme on disait dans le temps – des péripéties (des immondes salopards aussi) – ici Nina arrive à l’hôpital
une sorte de drame, peut-être que l’amour seul
et puis revenir quand même (le film donne de l’espoir)
si on en manquait, on en retrouvera
les préjugés des enfants n’importent pas, on danse
et encore et encore
et pour le reste… (dans les couleurs chaudes)
Deux, un film de Filippo Meneghetti