Carte postale de Babylone

 

(les images apparaissent dans un ordre du classement analphabétique opéré dans le dossier intitulé images posé sur le bureau) (sauf contrordre, évidement) (en entrée de billet, Nancy Pelosi qui déchire le discours sur l’état de l’Union du peroxydé – positif/covid ce matin le fantoche – on ne s’en réjouit cependant pas)

 

(j’ai reçu un message de service comme quoi cette maison allait subir un ravalement – c’est quand même pas dommage, vu qu’elle est là depuis (attends que je regarde) plus de cinq ans (treize mai deux mille quinze) – c’est égal c’est le cinéma qui s’en est emparé (elle a été laissée à son sort par la plupart des ectoplasmes qui en constituaient la wtf agora) (non, moi, plus de quatre, c’est comme Brassens – je l’aime toujours ainsi que mes deux-grands-mères) il y a aussi ici la chanson, et c’est quand même pas dommage

(il y aura avant travaux, donc, l’écriture, car elle aussi constitue une espèce de goule qu’il est bon de faire paraître, de temps à autre (tous les mercredis, tous les vendredis, tous les jours) (on s’en fout, c’et vrai,mais enfin commençons par là) il y a dans le paysage du rédacteur des ateliers d’écriture, notamment le « comme un roman » (c’est le nom d’une librairie du côté du jardin des enfants rouges) (in Babylone) auquel je participe – d’une part, en suivant les consignes; par ailleurs en commentant en les illustrant les textes des autres scripteurs, scripteuses (un parcours rapide des participant.es (fuck off l’inclusive) fait apparaître un ratio h/f de l’ordre du cinquième (comprenne qui peut : pour une femme, on y compte un quart d’homme)) (t’as qu’à voir la disproportion – cependant, il faut se méfier des chiffres – il faut aussi se méfier de la littérature – et de la lecture donc ! ma pauvre dame –  on devient méfiant car on est inquiet – n’est-ce pas – pas en écrivant cependant et donc) commençons l’état des lieux illustratifs – je pose ces images, dues la plupart du temps au robot de wtf gsv dont je ne vais pas jusqu’à mentionner le nom (si c’en est un) par dignité (je m’en sers, mais je le hais).

ces images correspondent certainement à des textes (je ne fais pas le rapprochement – ce n’est pas que je m’en tamponne, mais je ne m’en souviens plus) je me souviens cependant de Bordigherra – parfaitement –

l’aéroport d’Alger (avoue quand même, quelle image…!)

hall de gare (Pittsburg, je crois bien)

quai de la gare de Kashgar (ouïghoure Xinjiang – Chine)

Champs Elysées, Paris (un peu avant un quatorze de juillet)

la maison rose où s’éteignit Charles Mingus (Cuernavaca, Mexique)

un belvédère de Gênes – plus la brochette gênoise de 2001

pas mal de pourritures quand même – je ne sais pas exactement où sont passées les images – elles sont passées du bureau à un autre dossier, mais elles décrivent une situation, celle du rédacteur –

un petit hey !!! à Lucien (devant le colisée à Rome quand même – le vrai pape/poète)

de gauche à droite : Fabiola son Baudoin, Angèle un sapin une cheminée

innommable saloperie – distinction, galanterie – envie de vomir souvent, hein, ces temps-ci pas mal… – passons bref –

bah…

garder la pause – ceux qui gouvernent le monde, ces jolis sourires –

des images qui passent, pas seulement elles restent aussi – écrire, voir entendre –

ne pas oublier –

le pont 25 avril (des œillets) vu du Miradouro quelque part rive droite du Tage

l’enfance de Brel

qui nous a quitté – enfin, ce n’est pas que je m’égare, mais les mots de l’atelier sont passé, sur le bureau restent encore des images – des images de ces derniers mois avant que change le monde

une écrivaine prix Nobel de littérature obligée de s’enfuir – des dictateurs, des immondes salopards – je reste dans le registre de l’atelier, mais plutôt le mien, ici sur mon bureau –

n’oublier jamais.

Cette colère, ce monde, que vive cette maison, son cinéma ses chansons et sa littérature.

 

 

 

 

Les Genove

 

(imagine-toi qu’il s’agit du billet 300, lequel s’intéresse à un livre porté sous le signe du 3 à la puissance quatre et au carré : c’est beau comme de l’antique) (j’en suis fort aise, mangeons maintenant) (y’a pas que le cinéma dans la vie, tu sais bien) (cet article est en WIP) (tu connais, travail en cours ?) (cet article est en TEC) 

Tout allant par neuf dans l’ouvroir, il se trouvera une neuvaine d’établissements recensés ici. On commence sans doute par l’un des plus petits en surface et grand en renommée (il faut dire que la cuisine qu’on y goûte est délicieuse : l’endroit est pris d’assaut dès onze heures, les fritures dévastées vers quatorze, fermé vers seize dans mon souvenir). Ici la spécialité de poulpe bouilli ((c) Daniele Pectini)

l’endroit se trouve sous les arcades du vieux port (via di Sottoripa, établissement Carega) « Pizze calde Farinate »

Une autre officine de cet ordre – vente à emporter, à manger sur place immédiatement et vite – on pense à Francis Lemarque qui vivait à la Varennes Saint-Hilaire, et venait à Paris par les quais de la Marne en mangeant des frites – se trouve du côté du marché oriental (manqué lors des visites) via San Vincenzo

ou de plus près

qui semble mieux (à vendre : tourtes aux légumes etc…) (torte, farinate).

Ensuite, on passe à table.

Dans le monument à Gênes dédié par Benoît Vincent intitulé GEnove ou GE9 comme on veut, composé de quatre vingt et un billets (l’intitulé des chapitres, c’est aussi comme on veut) on a gardé le 29, non parce qu’il débute en page 100 et finit en cent cinq, non plus à cause de la qualité de premier du quantième, mais parce qu’il traite de la cuisine de ce pays-là, Gênes, cette république maritime, cette ville magnifique, qu’on aime (on va y aller, ne t’en fais pas, on y va)

(ici le port et sa lanterne, au zoom pris de l’hôtel où on passait une première nuit, au dessus des voies de chemin de fer, mais bref) Ligurie quand tu nous tiens, le golfe, cette sauce à base de basilic, de pignon et de parmesan, mêlée aux trofie ou aux linguine (dont on apprend qu’elles peuvent s’intituler trenette ou bavette) dite pesto, on a recherché dans les images proposées par le robot les néons ou les façades des officines où l’auteur aime à se sustenter. Tout seigneur a ses premiers honneurs, je crois qu’il faut commencer par là

non loin de la pension où nous logions (Caffaro sixième étage et sa suite Napoléon), pour continuer par celle-ci, non moins célèbre

(peut-être assez surfaite), puis d’autres plus obscures

(d’autant que close au passage du robot) les trois fenêtres qui donne sur le port antique probablement, cette autre (magique je crois)

(je veux dire l’image)  (encore que pasto completo 10 euros non seulement ça rime mais en plus ce n’est pas trop onéreux) on mettra des italiques plus tard, on continue notre mise en ligne, toutes celles-ci sont en ville

(ici da Ugo) et dans la rue parallèle, plus au sud ce galion

défendu d’un carabinier (sans doute en faut-il ?) (encore que cette évocation dans cette ville-ci a quelque chose de tragiquement dégradant, tu sais, ni pardon ni oubli, non) mais se tient dans l’arrière-pays (on prend le train, en cette gare – je suppose

– Principe) et stop à Acquasanta pour trouver, non loin de l’église environnée de quelque court de tennis

le da Dria (la jolie résonance avec mon patronyme n’est pas pour rien dans la recherche obstinée menée pour la trouver jte dirai) dont la devise (« arborée fièrement » dixit BV) est ici reprise

(comme elle l’est dans les notes de colonnes de l’ouvrage qui nous a renseignés) ne peut qu’être de bon augure… Il me reste cette image (il m’en reste des centaines, mais elles me sont intérieures aussi) du palais blanc je crois de la rue Garibaldi pour me souvenir encore, et encore de cette merveilleuse étape

 Avec nos compliments pour ce merveilleux ouvrage (bon appétit, surtout).

 

« GEnove GE9 Villes épuisées » autoGEographie par Benoît Vincent, Le Nouvel Attila collection Othello, 2017