Juste avant de déménager, j’ai pensé qu’il ne fallait pas que j’oublie de décrocher du mur de ma chambre ce tableau de Magritte (reproduction avec le titre lui-même « Not to be reproduced », 1937) afin qu’il puisse continuer à m’accompagner dans la nouvelle résidence.
Le jeu de miroir que cette image déroule m’a toujours fasciné. J’imagine qu’on en ferait maintenant un « selfie » de dos.
Ce qui est étrange, c’est que la même œuvre de Magritte peut être repérée dans le film intemporel de Georges Perec et Bernard Queysanne, Un homme qui dort (1974), quand le héros, joué par Jacques Spiesser, se réveille (séquences 1:36 puis 1:59).
J’avais oublié ce point du décor mais j’ai pu revoir récemment le film mis à nouveau en ligne par François Bon à l’occasion de son « atelier d’été 2015 ».
Dans la maison-témoin, je pense que Magritte a quelque chose à nous chuchoter sur l’envers et l’endroit des choses, leur surface et leur profondeur, la toile qui s’évade de son cadre.