Carte postale d’ici

 

 

 

pratiquement quarante huit billets pour l’année – je vais arrêter je crois pour celle-ci – sauf contre-ordre – pas mal de cinéma pas mal de dispersion, c’est l’heure des comptes ou quoi ? – n’importe (on ne va pas regarder en arrière – on ne va pas oublier non plus)

cette image du relieur de la place Dauphine, jouxtant presque le café où on joue à la belote (en face de la « roulotte » du couple) (je suis fatigué tu sais – de temps à autre, oui)

ici l’ouvreuse d’Edward Hopper – au cinéma, ces jours-ci, la maladie le pax – des images simplement pour se souvenir (là les deux mêmes plus ou moins)

l’ouzo sur le port, c’est en août probablement -j’ai oublié, je ne me souviens plus des olives et des chèvres qui passent – le vendeur de chaises en plastique qui passe lui aussi le matin vers onze –

il y avait cette chanson que je n’aime pas vraiment Marcel Mouloudji, « Faut vivre » mais qui dit (en creux, négativement peut-être)  ce qu’on a à faire (il était de 22) – le col de la chemise des années soixante-dix – paroles du chanteur – faut continuer tsais – ici le Bosphore ((c)MCH)

 

on y retournera – rien ne dit que l’autocrate restera sur son pouvoir abusif –  ces oiseaux-là planent sur les eaux du Bosphore

ce sont les voyages qui manquent – moins souvent, moins loin, moins longtemps, c’était le verdict au tournant du siècle, et vingt ans plus tard, des tornades, des îles sous le vent et l’eau – Catane et son parcours autour du Vésuve en train – et les trombes d’eau,  inondations… – un laurier pour la routeon n’est jamais trop loin de l’enfance quand même – le sentiment que la décade qui s’annonce sera difficile – mais peut-être voit-on mieux l’avenir lorsque le passé est profus – ici les prix Nobel de la paix de cette année (ce sont deux journalistes)

et plus proche, elle qui me fait souvenir de cet article-là (voilà un peu plus d’un an de ça)

non, mais le cinéma, par exemple : c’est la dispersion qui m’anime même ici, le cinéma cet univers perverti (regarde Sunset Boulevard si tu veux (Billy Wilder, 1950)) : cet art avait un demi siècle – était-ce un art ? en est-ce un ? OSEF, probable – tout ce travail et rien pour s’amuser, ça rend Jack un peu mauvais tsais

tu le vois, là, il contemple le lieu de sa mort prochaine – par gel; de froid; à la poursuite de son fils, afin de le tuer – il ne rigole pas vraiment, Jack –  il est pris par ses fantômes – sans doute l’écriture a-t-elle cette qualité de faire revivre les fantômes – on aime à le croire ? pfff…  Bientôt Noël, alors ? Cette image-là, c’est moi (des jours entiers à fuir…)

(c’est de l’incrustation) (laisse va) (j’adore)

Bonnes fêtes (wtf ?)