des arbres en ville

 

 

 

l’évolution des choses – passant un jour par la rue de l’Ourcq revenant du parc – tant de choses y signent le passage (celui du temps où la ville vivait de son travail et non de ses services…) – il y eut cette photo

pas que ce soit particulièrement un quartier que j’aime (le dix-neuf, ça va encore – ça correspond aux moments du travail où on allait, par exemple avec Christian C. manger au restaurant vert qui marque le coin – maintenant tout ça est assez friqué) – l’affaire n’a pas été construite de toute pièce mais fait le pendant d’une espèce de réfection – je suis allé voir dans la mémoire des images – ici il y a dix ans

deux choses au moins : l’industrie du quartier (les garages au fond, voisins, remplacé par la chose en fausse briques marron (immonde – et qui ne l’est pas moins les terrasses en hauteur

et le petit balcon à l’avant dernier… – je veux dire : à qui est-ce destiné à ton avis ?au tout venant ? ) – les arbres (je me souviens de cette incise de Léo « aime enfin les arbres » il disait aussi « fous en l’air tes pantoufles/ mange debout »  ainsi que Zampano le fait remarquer à cette femme qu’il va aimer en sortant du plan et de la pièce où Gelsomina mange des pâtes) (en spéciale dédicace à Kiki) – à cette époque-là, ce lieu était une agence nationale pour l’emploi (ça a changé de nom, maintenant les chômeurs (comme la technocratie courbée et aux ordres les nomme) sont désinscrits – portés ailleurs qu’on ne les voie plus) – la boîte aux lettres n’y est pas encore

mais les arbres – ils sont encore là quelques années plus tard – on détruira (l’image est datée par le robot de mai 2012) (la voici, la boîte, légèrement appropriée)

pour plus tard promouvoir des appartements middle class – septembre 14 (boite aux lettres grisée – est-ce fond de travail ou tentative de la municipalité ou de la poste elle-même de faire disparaître le dessin ? on ne sait) (970 mètres-carrés de bureaux à louer)

à droite, les arbres ont disparu, mais les revoilà quelques mois plus tard

on aperçoit alors la boite aux lettres décorée sublimée par Da Cruz (c’est le quartier de Da Cruz plutôt)

on ne la voit guère – mieux ici

et encore mieux là -petite histoire de la boite aux lettres : mai 2017

puis juillet même année (l’histoire du tagueur tagué)

reprise (juillet 18)

et les arbres toujours (mai 19)

passent les années, les jours et les semaines – détruire dit-elle (ah Margot) (et son corsage) – mars 2020

des arbres, quels arbres ? (aucun d’entre eux ne sera abattu) (la grande classe)

mars 2021 – renouveler réaménager refaire réimplanter implémenter rénover revenir – des arbres ? mais quels arbres ? je la repose, j’apprécie particulièrement la terrasse du premier étage

un bâtiment parisien (géré pour le bien-être des habitants – j’adore) (greenwashing éhonté ? ou yellow standing ?)

(agence parisienne du climat sous ce lien)

(non mais rien)

je passe