Et cette lézarde intérieure répond à une lézarde extérieure, sans doute parce que les maisons-témoins sont ainsi construites un peu vite pour ne pas durer aussi longtemps que la promesse vendue, et dans cette lézarde extérieure vit un lézard qui sort quand il le désire au soleil, sur un pan de mur lézardé inaccessible aux visiteurs, parce qu’il y a le grillage qui sépare du lot d’à-côté qui appartient au vendeur de piscines qui dresse ses piscines bleues et vides ouvertes vers le ciel et la rocade. Les visiteurs poseront sur leur terrain hypothétique ce mur-là un peu mieux qu’ici, ce mur lézardé là ils le poseront non-lézardé au même endroit qu’ici par rapport à la maison, puisqu’il est la maison, mais orienté autrement et en un lieu bien différent, bien loin d’ici, et sans lézard. Le lézard, lui reste là, caché derrière le grillage, les yeux plissés vers le bleu sec des piscines du voisin.
et je l’aime bien…
quand ils s’en vont, je viens toujours le saluer
mais, dommage, il ne se montre que rarement.. il doit craindre que je veuille l’expulser – et faire cimenter la lézarde au moins à l’extérieur, parce qu’une lézarde dans un placard..
y a pas de lézard, y en a un