Un coin de ciel bleu

 

 

Toutes les semaines, c’est compliqué quand même, il suffit de faire un choix douteux dans le film qu’on va aller voir – l’exposition – les images, les photos, les mots des autres – et puis voilà : rien à faire… (image : (c)BC)

J’aime entendre par exemple le maire de Palerme dire que sa ville est ouverte à qui veut y entrer. J’aime à savoir que l’Aquarius bat pavillon français – on a le droit aussi de rêver. Je sais que mes articulations (mon genou), mes muscles (ventricules et oreillettes), mes autres composantes (les poser au masculin aurait quelque chose de louche n’est-ce pas) sont dans un état assez prononcé (c’est-à-dire si tu tiens aux points sur les i : avancé de décrépitude, l’état) . Je vieillis, voilà bientôt deux ans que l’ordure tient le pouvoir (« nier, nier, nier !!! » voilà la  réponse à opposer à celles (surtout) et ceux qui vous accusent de profiter de votre état de mâle blanc pour en abuser et donner libre court à votre libido malsaine – kavanaugh sans majuscule en a profité – l’ordure est dans les murs), il y a dix ans, ici, le type faisait du bruit avec sa montre, divorçait de celle-ci (elle se prénommait je ne sais plus) (Cécilia punaize) pour épouser cette autre, une espèce de chanteuse (sa soeur, magnifique actrice, pourtant – comme quoi) on se disait « non impossible de descendre plus bas dans l’indignité, le manque d’élégance, la perversion » donc et l’ignominie : et bien non on parvient à descendre encore en dessous de ces témoins, ajoutant l’hypocrisie au manque de culture et d’humanité (« pognon de dingue » n’est-ce pas).

Il semble que le garçon à sa bobonne soit en voyage d’affaire (comme le papa d’Emir Kusturica qui ne valait pas tant que ça – ça a quelque chose comme quarante ans quand même) (je ne suis jamais parvenu à trouver quelque qualité à ce cinéma-là mais peu importe) (je veux dire : ce ne sont que mes goûts) en Arménie (là où le bon Charles – charmant garçon tout autant qui avait soutenu la candidature du blingbling quand même

que la paix soit sur son âme) et puis on verra ensuite, après on s’en fout… Un peu : les retraités (la CSG ça va ?), les jeunes (les APL toujours prêtes ?) , les autres, tout le monde paiera sauf les riches (il y a quatre vingt dix neuf pour cent de gens qui nourriront et aideront le un pour cent de riches). Il s’agit d’une équation simple à réduire : le CICE, les APL et ce que l’immonde patronat nomme « charges sociales » ( la sécurité sociale est moribonde, les assurances chômage et vieillesse y arrivent, les pauvres le seront plus, les riches maîtriseront – comme le veut l’abject peroxydé – le climat à l’intérieur de leurs ghettos) (du gotha disaient le Pinçon Charlot) mais oui ils le maîtriseront : leurs résidences cachées, leurs pieds à terre dans les paradis dits fiscaux ou dans d’autres îles – qui peut aller voir ce qui se passe à Moustique ? – des chanteurs de rock’n’ roll, des stars de série bientôt condamnées pour des abus et des dérives bien compréhensibles – ce ne sont que des hommes après tout – des têtes plus ou moins couronnées, des héros du cacacarante comme disait je ne sais plus qui – il y avait un J deux M vous vous souvenez ? des affaires, des dividendes, des intérêts. Quelle merveille, quelle surabondance de « name droping »… Du pipole, des règlements de compte sur l’avenue Georges 5 (Georges Vé disait Brel) ou à Lyon, gangsters ou usurpateurs (on a vu dans les salons de l’hôtel Intercontinental – rue de Castiglione dans le temps, à l’Opéra de nos jours, à Paris – se pavaner un Benalla consultant en sécurité (oublie la majuscule aussi, s’il te plaît) aux côtés d’un Bernard Cazeneuve (on aurait bien aimé lui proposer Beauvau, mais enfin, c’est pratiquement impossible…) (il serait même capable de refuser, l’ingrat) : les affaires le restent)

plus de quarante morts en fin d’été – ça n’a pas de rapport, ne cherche pas – ici une image du cinéma de plein air de la Villette, un soir, couverture rouge

chapeau de paille d’Italie, il fait frais, c’est l’été mais quand même, le soir comme l’humidité tombent… Non, aucun rapport, je cherche le bonheur et la joie de vivre – elles affleurent de temps à autre, j’aime les retrouver sans trop les découvrir

on a encore le droit de rigoler (pour combien de temps ?), j’aurais aimé voir et donner à voir quelque chose d’un peu plus amical (j’essaye tu remarqueras) d’un peu plus humain, d’un peu plus digne, mais non, j’ai comme l’impression que l’ignoble prend place de plus en plus importante, l’hypocrisie du pouvoir qui dit quelque chose et promeut appuie aide et force l’inverse…

Il est tard, il n’y a pas de cinéma aujourd’hui (il y en a , il y en a toujours…) (tel est le cinéma…) il y a quelque chose de l’indignation, de l’horreur, de la perte d’humanité et de générosité (tout, dans le monde qu’on côtoie, tout dit que l’important, c’est l’individu mais pas les autres, l’accueil ou l’hospitalité certainement pas, chacun chez soi et les vaches seront bien gardées…) . Tout cela blesse, meurtrit et les coeurs saignent : qu’y faire ? Regarder autour de soi…

Une réflexion sur « Un coin de ciel bleu »

  1. il y a la médiocrité au pouvoir (médiocrité dorée sur tranche ou qui le voudrait mais médiocrité)
    (mais oui les soeurs peuvent être dissemblables, les frères aussi voir les Léotard)

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