je les tiens serrées dans un dossier intérieur à celui des actualités celui de l’avion – il comprend neuf images que je pose ici pour ne pas qu’elles se perdent ailleurs que dans cette maison[s]témoin qui m’est propice aux fantômes, aux fantasmes les plus brouillés – elle compte 623 billets-posts-pages (peut-être sont-ce des pièces – ou des murs) (de mon autorat : 363) et j’ai toujours cette velléité de poser quelque chose qui serait un index – comme une espèce de gimmick – j’avais cette sensation que regrouper en une page les étiquettes par exemple : quelque chose qui m’aiderait à exister (j’aime les sens différents de ce mot étiquette) – me repérer – être quelqu’un qui fait une œuvre tu vois : non – qui œuvre à quelque chose de construit : non plus non – j’avance à l’aveugle (c’est aussi que je suis borgne) – cette douleur, là, qui ne veut pas cesser tu comprends – alors j’écoute quelques chansons j’ajoute un média préconise (mais ce n’est pas en gras), ordonne, intime le site le mécanisme le logiciel le progiciel l’application l’électronisme – je me plie à quelque chose d’automatique
Une histoire du monde contemporain et de ses industrieuses inventions : voici pour continuer les turpitudes de ces actions et ses errements – ses erreurs de type humaines…
Les liens précédents sont sur le bateau
On recommence par le début de l’année – quatre boulons qui ne sont pas serrés –
(NTSB probablement National Transport Security Board) – pouf ! la porte est tombée dans un jardin
(manqué T comme transportation; S comme Safety) il n’y eut pas de blessé, m’a-t-on fait parvenir (à défaut de croire, mais je n’ai pas de raison de ne pas le croire – c’est vrai) – on a flanqué l’avion dans un garage
(je ne sais rien : je ne suis qu’un passeur, je n’ai rien de mes yeux vu sinon ces articles de journal) (rien – rien d’autre) (au même moment la Callas me chante (et m’enchante en chantant) l’air de Norma…) (je me disperse…)
un atelier d’assemblage (une usine: en voit-on jamais ? ) (rappel de l’atelier d’écriture) non mais non – une roue s’est un jour détachée d’un train d’atterrissage (qui en compte une bonne douzaine – j’avais l’image : perdue) ah non la voilà
le truc, cependant, c’est que plus il y aura d’aéronefs, plus il y aura d’accidents, c’est (pratiquement) mathématique (l’autre truc c’est aussi que plus il y aura de ce genre de moyen de transport, plus l’humanité courra à sa perte – la planète, elle, n’en a strictement rien à faire) (encore que « sa » perte pour l’humanité indique surtout une certaine classe de cette humanité: et c’est, évidemment, la part la plus pauvre de celle-ci… Évidemment.
je ne sais pas ce que ça vient faire là – sinon que l’avionneur européen va devenir le premier constructeur du monde (c’est beau comme de l’antique, c’est vrai mais à quoi ça sert vazy ? on se souvient aussi de son trois cent quatre-vingt ça va bien)
série noire – série blanche – demain soir j’embarque dans un de ces bidules (ce sera mercredi, demain) – à ma droite passera Venise – non mais non – j’ai oublié –
j’ai sans doute manqué quelque chose (il y a un type monté sur le fuselage, l’aile, là) pour avoir cette tripotée (tri venant de trois) d’images d’industrie Airbus alors qu’on me parlait de Boeing et du procès dans lequel des « lanceurs d’alerte » s’ingénient (c’est le cas de le dire : ils sont ingénieurs) à tenter de montrer l’urgence de précautions…
je te dis, je ne sais pas – peut-être cette panique qui s’empare de moi quand je m’en vais ? à chacun de mes départs (valise ou cercueil ?) quelque chose de ce genre sans doute – on garde espoir ?
je quitte pour quelques semaines la maison[s]témoin
et après ces images vais trembler pour vous (bon vous échapperez à la mathématique, je le crois et le veux)
@brigitte celerier : pratiquement, Brigitte, pratiquement – en fait ce sont des statistiques et comme on sait « trois ordres sont dans le mensonge: l’omission la religion et la statistique » – dixit je nesaisqui (qui n’avait pas tort) – merci de vos vœux… P