Quatre-vingt d’or

 

 

 

je ne suis pas certain d’avoir le droit – la latence – la licence – de m’emparer de ces images mais elles me plaisent et je n’ai pas vu le film (dans le genre bourrique : je n’aime pas (trop) les films musicaux (type Une chambre en ville (Jacques Demy, 1982) pas vu non plus) : ça fait que quand même ils seraient (comme ici) réalisés par des personnes aimées, je décline – c’est le cas de le dire). Ces temps-ci, l’agent est patraqué de maladie (arrêt maladie ? non, mais quel code du travail ? on se croit où ?) – ce qui ne l’a pas vraiment empêché de (re)lire

le Ma mère rit de la Chantal qu’on aime bien par ailleurs d’ailleurs – il y aura donc ici dix clichés,

Serge Meynard, Chantal Akerman et Gilberto Azevedo sur le tournage de Golden Eighties (photographie (c)Jean Ber-Fondation Chantal Akerman

 

dont deuxAkerman surle tournage de Golden Eighties (photographie (c)Jean Ber-Fondation Chantal Akerman)

 

de couleurs au sujet d’un film qui lui, parait de couleurs (en couleurs si tu préfères) – juste pour illustrer,

Chantal Akerman (et Manu de Chauvigny) sur le tournage de Golden Eighties (photographie (c)Jean Ber-FondationChantal Akerman)

 

parce que ça ne raconte pas le film

Akerman sur le tournage de Golden Eighties (photographie Jean Ber-Fondation Chantal Akerman)

 

(une histoire d’amour, des personnes qui s’aiment ou se détestent, se trouvent ou se cherchent, s’évitent ou s’attirent) – il y a madame Seyrig

Delphine Seyrig et Chantal Akerman sur le tournage de Golden Eighties (photographie (c)Jean Ber-Fondation Chantal Akerman)

ah oui, madame Seyrig

Delphine Seyrig et Chantal Akerman sur le tournage de Golden Eighties (photographie (c)Jean Ber-Fondation Chantal Akerman)

 

et monsieur Denner

Charles Denner, Lio, Chantal Akerman, Delphine Seyrig sur le tournage de Golden Eighties (photographie (c)Jean Ber-Fondation Chantal Akerman)

 

(L’homme qui aimait les femmes (Truffaut,1977)) ce qui emporte pas mal de choses.
Ça a aussi pour cadre un salon de coiffure

Lio et Chantal Akerman sur le tournage de Golden Eighties (photographei (c)Jean Ber- Fondation Chantal Akerman)

 

(ce qui a été signalé immédiatement à l’Invent’hair évidemment) (et qui m’a fait penser (ces histoires se rédigent dans le même espace temps de maladie) à ajouter un item au numéro de l’atelier-marathon d’anthologie traitant des odeurs : ici donc du poil). Je m’aperçois ce faisant disant écrivant que les légendes sont illisibles – il va falloir que je remette sur le métier ce travail (je lis, j’écris, je retranscrit les copyrights – on doit à la vérité de dire que sur le site où sont trouvées ces images le lien qui renvoie à l’auteur des images est merdique – mais on ne s’attend pas vraiment trop à autre chose de cette pseudo-institution dévaluée, comme tout ce qui, à la culture, touche dans notre contemporain).
Voilà qui est fait.

On y croise aussi Myriam Boyer et John Berry

Myriam Boyer, Chantal Akerman et John Berry sur le tournage de Golden Eighties (photographie (c)Jean Ber-Fondation Chantal Akerman)

et d’autres

Akerman sur le tournage de Golden Eighties (photographie Jean Ber-Fondation Chantal Akerman)

Le film date du siècle dernier, 1986 – je pose ceci, c’est juste pour la maison, parce que il faut quand même qu’elle vive, et je vais me recoucher

 

je me rends bien compte que je suis agi par quelque chose qui me dépasse – ce recours à l’Akerman pour vanter ses mérites et l’anniversaire des dix ans de son suicide – sale coup qu’elle se et nous fit, le 5 octobre 2015, un an et demi après la mort de sa mère – après Charlie mais avant le funeste 13 novembre… – dans le livre (je cite de mémoire) elle dit à peu près « je pense au suicide, j’y pense souvent même… mais non, pas tant que ma mère sera vivante… je ne peux pas lui faire ça… » – c’est certainement cette sincérité qui touche juste  

 

Ces deux-là

 

 

 

si on parle de maison, la leur en ville était sur l’île, et ils l’avaient intitulée la roulotte – dans la maison, ici, des chansons ça manque – il y a pas mal de cinéma mais de chanson, peu – c’est une erreur : ici un chanteur – il a commencé par chanter plutôt fantaisiste (comme on faisait dans l’immédiat après-guerre si ça dit quelque chose) (genre Maurice Chevalier pas Frehel – plutôt Trenet disons – des trucs pour se marrer, la rate qui s’dilate, Reda Caire ou Rina Ketty) (il est de 21 comme elle) (lui 13 octobre, elle le 25 mars) il faisait le cow-boy aussi bien – du côté de Marseille puis le cinéma sûrement -les Portes de la nuit (Marcel Carné, 1946)

(de dos Raymond Bussières, de profil Sylvia Bataille) – ce n’est vraiment pas son meilleur rôle (euphémisons s’il te plaît) n’importe, il continue de chanter – le tour de chant (« one man show » avec des guillemets que je place aussi, ça porte un autre nom aujourd’hui), ici le programme des chansons possibles je crois lors de retour très  éphémère en 1975

ou non,je ne sais plus, j’ai pris quelques images d’un film documentaire télé qu’on doit à Yves Jeuland (déjà croisé à plusieurs reprises ici  et là) (il y a plus de dix ans – le type tourne, mais il semble que plus ça va, moins la critique,et donc la pensée (il me semble) se fait pertinente) (on s’en fout, peut-être : dans le film de Carné on voit jouer l’harmonica

le destin incarné par Jean Vilar

passons) en chansons Yves Montand qui danse, s’amuse chante et se dispute avec son pianiste (Bob Castella, adorable) (je n’ai pas pris d’image de lui, dommage – ici volée ailleurs

(musicien hors pair) (je ne sais pas qui est de dos (on dirait un des compagnons de la chanson) (tout ça est nostalgique mais c’est plus ce que c’était) la maison roulotte se situait sur l’île

reliée à la rive gauche (et droite,ne soyons pas sectaire) par le Pont Neuf (on admirera, en fond d’image la statue du Vert Galant Henri le quatrième (Paris, la messe tout ça)

on va dans la rue (trop mignonne Simone, non ?), on fait des images voilà tout – on parle dans le documentaire de l’union des républiques socialistes soviétiques – des années cinquante (c’est pour ça – j’y bosse pour mon « vivre »)

c’est égal je l’aime beaucoup

lui aussi : j’aimais déjà le cinéma avant d’avoir vu Z (Costa Gavras,1969)


ici, Charles Denner (l’un de mes acteurs favoris) à la droite du député qui vit ses dernières heures incarné par Yves Montand (c’est parce qu’il ressemblait à mon père – Denner pas Montand) et donc pas trop de chansons finalement

ici à droite de Montand Maurice Baquet (ce film est une merveille -mais qui te tord le ventre) (une horreur que cette histoire) (les généraux, la Grèce, la haine et le meurtre) (il y a Irène Papas qui joue la femme à Montand) ici il regarde ailleurs quand Costa-Gavras lui parle

là aussi

les choses ont-elles tellement changé ? – pour clore cette parenthèse de « Z » il faudrait un billet entier – ici ce serait bien – parce que les options prises par ce couple Montand-Signoret  (compagnons de route, puis « on était bien emmerdés » au coup de Prague,puis le reste de la vie, les rôles, le travail, le cinéma les amis –  beaucoup est explicité dans le docutélé) ces options marquent la fin du siècle précédent (Signoret s’en ira, aveugle,vers 1985; son Montand lui survivra six ans, le temps de faire un enfant) et qu’on leur sait gré d’être intervenu – Montand reprend le tour de chant (le one man show) pour un soir, pour soutenir le Chili d’où souffle un vent immonde

on ne voit pas bien, mais qui sourit, droite cadre de profil, c’est Salvador Allende – il s’agit de cette histoire-là, un peu la même que celle du compromis historique en Italie (les années soixante dix du siècle dernier) – les tentatives de se libérer du joug capitaliste – ce Chili avec ses meurtres

on le reconnaît mieux ici – et Yves Montand qui chantera

et encore

on n’oublie pas