Alice

 

 

 

je me fais du souci – tout ça a quelque chose de très virtuel mais quand même – il va falloir organiser la captation pour Maryse – en vrai donc – imprimer les textes, voir de quoi il retourne, répéter ? peut-être – tout prend une ampleur indécise – le mot du jour (on s’en fout viens on avance), c’est justement A. qui a parlé de l’expo, et en a rapporté (je crois) le catalogue – même pas passés à la librairie – pas le début de la moitié d’un euro ETLC – je m’éloigne – ça ne fait rien, c’est mieux

 

quelque chose de spécial, une façon de montrer à la manière de la photographie (il y a beaucoup de portraits) – des idées simples et justes – radicales ? pas spécialement – la photo n’est pas qu’adossée au portrait, mais je mets cette image de Nadar et sa famille

et celle-ci de son frèreen Pierrot fatalement – quelque chose de moi – et donc peu d’images de ses œuvres à elle (mais elles sont dans le gros carnet images du gros moteur g) mais un air de famille

il y a eu cet événement dans la vie d’Andy Warhol

une exposition que j’ai beaucoup aimée

une femme lui tire dessus, six ou huit balles – terrible mais il en réchappe

disons qu’il s’agit d’un montage alterné si tu veux bien

(mais comment veux-tu avec ces manières-là que le féminisme comme on dit surnage ?)

trois
à la suite
j’aime cette maison – beaubourg (mais la témoin autant)

il y a cinquante cinq ans de ça – le 3 juin 1968, la fille a écopé de trois ans de prison, Warhol n’a pas porté plainte – mais lui a porté son corset le reste de sa vie (il est parti de ce monde le 22 février 1987) il y a cette toile

donc qui le représente – et par les baies

un bout d’Ircam, dédiée à A.

passaient le monde et la lumière

en vrai deux fois

un samedi de novembre – il faisait si beau il faisait si doux comme disait Jean-Roger Caussimon (non loin, son Sebasto sous le soleil, oui)

cette ville merveilleuse (on aperçoit un de ses nus) – deux images d’elle quand même aussi, ici avec son ami Sam Brody

yeux fermés encore

c’est à beaubourg (ça n’a certes pas besoin de billets de ce genre) jusque mi-janvier mais elle,

quelque chose d’une héroïne de Frank Capra

à l’entrée, à gauche, trois images format photomaton – pour elle oui – on peut croire, aujourd’hui, qu’avec me too (mais avec les meurtres de femmes d’Iran, et les rebellions qui s’ensuivent) espérer au moins un peu en l’humanité…

 

 

Pour l’amour de la musique

 

 

je ne sais pas bien pourquoi la musique et Doisneau ont été mis en exposition, sans doute parce que celui-ci aimait assez celle-là pour être engagé à aller couvrir comme on dit quelques concerts – son amitié avec le violoncelle et l’un des ses plus fervents adeptes, Maurice Baquet, a du faire le reste – j’imagine.

Robert Doisneau Neige à New York

image trouvée, les rues de New York, la neige, le gag. Le lieu est le musée de la musique, dans la cité du même nom, dont on a changé le titre – mais ce lieu-là, je le préfère avec son titre ancien.

L’exposition montre des personnages que j’apprécie je pose mes photos ainsi que je les ai prises – j’en fais profiter un peu cette maison qui me semble de plus en plus vide – décorons, soignons nos effets, tentons d’habiller murs espoirs et esprits.

Il fait toujours beau quand on entend de la musique et des chansons… Désole du flou, ici c’est Germaine Montero – derrière elle Vladimir Cosma – elle sourit chante sans doute, il joue du piano quelque chose de la pause, pourquoi pas ?

Vient ensuite Jean-Roger Caussimon – à la Rose rouge – de près

puis de plus loin (ce sont ses manches courtes qui me plaisent – mais lui aussi que j’aime)

et dans le même cabaret (si je ne m’abuse) les frère Jacques

troublé comme La Calas (quel hommage mets-je ici, c’est pour ne pas oublier, Maria, seulement – pardon, pardonne-moi)

(on la reconnaît à peine, cette divine mais on devine un peu de sa grâce – je me souviens d’elle avec Pasolini à l’arrière du bateau – et de la fin de sa vie si triste dans ce Paris d’alors) (j’ai oublié je préfère j’ai oublié ces voiles ces tentures ce refus de la lumière – j’ai oublié) ici

adoré le costume de Vincent Scotto, l’homme aux quatre mille chanson –

vu Fréhel une dernière fois

(au bal des Tatoués – les Escarpes, place de la Contrescarpe) et j’ai sauvé ce cartel informatif

Viennent ensuite des plus contemporains (j’ai laissé Charles Aznavour, sur le tournage de « Tirez sur le pianiste », Juliette Gréco qui avait encore son nez comme disait la chanson et les Rita Mitsouko, comme Jacques Higelin dans le parc) ici le fils de Marc Chagall

David McNeil, cette image de Pierre Schaeffer qui évoque tellement le type qu’il était

cette autre de Thomas Fersen (c’est aux puces de la porte de Vanves)

et enfin celle-ci de Sapho

(on ne la reconnaît guère)

Enfin, tant pis, Robert Doisneau a tiré sa révérence à la fin du siècle dernier (1994) – la photographie comme on l’aime, un peu dans le genre de celle de Willy Ronnis.