y aller

 

 

 

Image pour se souvenir

 

le mois dernier, le « film du mois » d’une association (Périphérie, pour ne pas la nommer, c’est basé à Montreuil-sous-Bois, c’est plutôt bon esprit mais ça ne répond pas, ni au mail ni au téléphone (attitude déplorable mais tellement contemporaine – tellement cinématographique aussi) donnait à voir un « Au cinéma! » d’une certaine Johanna Vaude (ça ne répond pas non plus – mais c’est tellement artistique et contemporain, cette attitude) (certes, mais ladite Johanna Vaude a répondu – encore merci) était donné à voir et j’ai quand même fait des captures d’écran du générique (comak : sur les 10 minutes que dure le film, deux et demie si ma mémoire est bonne y sont consacrées). Il y a deux cent huit extraits (dont deux ou trois uniquement sonores – en vrai probablement 4) pour composer ce film. Il s’agit d’un film de montage qui explique (certaines de) nos raisons d’aimer le cinéma, vues à travers les yeux et les actes des personnages incarnés par ce médium (des gens comme Fritz Lang, Sam Fuller ou Claude Chabrol qui n’en parlent pas (du cinéma) (dans leurs films) n’y figurent pas donc – à moins que ce ne soit par choix de la réalisation – ou encore par possibilité de se procurer tel ou tel extrait – « se procurer » renvoie immédiatement au tiroir-caisse dont on parlera plus loin)

ici la dernière image de ce générique (au Coliseum, on joue (on donne, on peut voir) « Tequila Sunrise » – je ne sais à quel film réfère cette image : c’est assez difficile).

Là, la première (c’est classé par ordre alphabétique)

Il apparaît en surimpression sur des images (ici »Le Locataire » avec le Roman (qui réalise aussi) et l’Adjani)

J’ai donc décidé et résolu de rapporter ici, en cette maison qui aime le cinéma (celui-ci ne le lui rend pas – au vrai, OSEF pas mal car on sait qu’il n’y a qu’une chose qui intéresse ce médium, c’est le tiroir-caisse (accessoire en passe de disparaître) ou le box-office (c’est en anglais, c’est plus une affaire d’argent) (un peu comme la librairie, si tu veux bien voir) j’ai résolu donc de rapporter ici ce générique. Je poserai bien les 22 images qui le (re)constituent (la deuxième ici 

mais je trouve ça assez pénible quand même ça informe

ou informerait sur la teneur et la qualité des films choisis

Le cinéma adore se regarder le nombril (pulsion scopique dirait je ne sais qui- Sigmund ? Carl Gustav ? Jacques ? qui d’autre?)

presque autant que ses spectateurs (et trices soyons clairs) aiment s’y retrouver (et s’y réfléchir mirer reconnaître, j’en passe et des pires – dans celui où j’ai certaines de mes habitudes, un carton en début de séance,lumières encore allumées, qui suit les annonces et les films-annonces indique « Bonne Projection » ce qui est tout dire).

En vrai, je suis curieux et je me demande : combien de femmes réalisatrices dans ce bazar ? (on détermine évidemment le biais immédiatement par le sujet même du film – une femme cinéaste « parle »-t-elle du cinéma ? dans quelle mesure ? dans quelles conditions (me too quand tu nous tiens) etc…) –

quelle est la nationalité des films choisis (comparer avec la production mondiale sera(it) cruel) (mais un « nationalité » pour un film est-ce bien raisonnable ? celle de la maison de production sera(it) plus pertinente). Etc.

On aura d’autres critères, certainement, mais il serait bon de les identifier avant. C’est ce que je m’emploie à faire.

La suite sera donc au (dans un, plutôt) prochain numéro (comme on aime à dire). En attendant (j’ai passé tout de même mine de rien une dizaine d’images de ce générique…)

je pose cette image-là car je ne connais pas cette actrice (je ne parviens pas (mais ça n’a aucune importance, je sais bien) à l’identifier) : quelqu’un.e aurait une idée ? (des recherches ont déjà été menées, auprès du robot, auprès de l’asso (ou de la production…) On verra.

il s’agit d’Assumpta Serna, une actrice espagnole, qui joue dans le film Matador (1986) mis en scène par Pedro Almodovar (merci, donc, à Johanna Vaude)

5 réflexions au sujet de « y aller »

  1. Bon évidemment je ne sais rien de rien, je vais dire comme ça vient sans trier :
    Je suis allée chercher, curieuse, qui est de quoi qu’est-ce donc, le travail de Johanna Vaude, ce qui m’a donné l’occasion de regarder https://www.arte.tv/fr/videos/092096-025-A/blow-up-conforme-par-johanna-vaude/
    alors je vais parler de ce Conforme qui est peut-être en accord avec ce Au cinéma!
    et je suis entre-deux (peut-être de mauvaise composition par manque de caféine ou de soleil ou de magnésium ou de compote pomme-fraise)
    déjà, prouesse technique de l’assemblage collage, beaucoup de connaissances cinématographiques pour fabriquer ce Conforme et que ça donne une sorte de produit fini au bout alors que c’est tressé d’effilochures de pellicules diverses
    Mais : qu’est ce que ça dit ce Conforme, hum, la dictature c’est mal, être différent c’est bien, la technologie froide qui veut nous contrôler est caca, les émotions c’est beau et l’amour l’amour-quand on n’a que l’amour à s’offrir en partage etc.
    en fait en reprenant toutes ces scènes fragments de cinéma plutôt américain au fait, on fabrique un clip très bien foutu qui ne dit rien d’autre que ce qui a été déjà dit plein de fois en grand format (plus longuement et de façon plus nuancée avec d’autres profondeurs forcément)
    En fait en faisant un clip qui dénonce la « conformité » comme injonction délétère à laquelle résister, elle fait un clip conforme à un produit léché compatible grande machine grosses productions
    C’est comme si quelqu’un voulait fabriquer un tissu éco-responsable avec des morceaux de robes dior et chanel
    Pourquoi cette forme si conforme à ce Conforme, pourquoi pas y aller franchement, en tant qu’artiste, en faisant voler en éclats la figure héroïque du héros (souvent mâle au fait)
    et le mythe de la volonté admirable (et héroïque), résister à la conformité, passe-t-il forcément par des scènes héroïques d’héroïsme ? je me demande (en fait non, je me demande moyennement et plutôt pas)
    Prouesse technique oui, mais (selon moi hein, juste mon avis) ça dit juste qu’à partir d’un certain matériel on fabrique la même chose que le matériel du départ
    On pourrait prendre des extraits de films d’amour et faire un clip d’amour (qu’on appellerait Amour), des extraits de films de guerre pour obtenir un clip qué s’apeleriot Guerre
    (du coup, il me semble que la vraie performance serait de faire un clip de guerre à partir de scènes de films d’amour par exemple)
    (donc pour résumer je trouve ça un peu vain et creux sous des dehors chatoyants) (mais peut-être me gourge)
    pour l’actrice j’ai pensé à Françoise Fabian mais bien sûr ce n’est pas elle

  2. pour françoise fabian non je ne crois pas non plus

    pour le reste tu ne te gourges pas du tout tu as parfaitement raison – c’est de la télé et ça ne dit pas autre chose

    pour le film dont je me permets de (vous) t’entretenir c’est (à peu près) exactement la même chose : on va au cinéma on s’embrasse (oui au fait quand est-ce qu’on s’embrasse ?) on a peur on rit on pleure on sort on dit merci

    je voulais voir tes parenthèses (au fait) : je suis curieux de nature

    jt’embrasse – fort

  3. que dire de plus que votre échange
    j’aime bien le ça dit juste qu’à partir d’un certain matériel on fabrique la même chose que le matériel du départ de Christine
    en fait Arte me suggère de rapprocher cela (que n’ai pas vu) de leur série Blow_up que regarde de temps en temps (assez rarement en fait)
    et la dame sais pas

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