un jour je m’interrogerai sur le matériel dont je me sers pour illustrer ces billets (qui est celui dont on dispose auprès des distributeurs, et donc destiné à être exporté auprès des publics potentiels putatifs conditionnels ou hypothétiques ou j’en sais rien) (il s’agit de science du marketing – le cinéma en est friand au point d’y consacrer (il faudrait que quelqu’un compte quand même) mais certainement au minimum le tiers du budget d’un film (quand même ce n’en serait pas la moitié) (il y a certainement ce genre de statistique dans les wtf écoles de commerce (à trente ou quarante mille l’année quand même) qui donnent envie de gerber) (je cesse ici mais n’en pense pas moins) – pas aujourd’hui
ici une chanson qui n’a que peu à voir avec le film (pas certain qu’on l’entende d’ailleurs – c’est sans importance) (je pose Ray quand même en photo d’entrée de billet)
il s’agit d’une route, prise par l’aîné des deux fils d’un couple, il s’en va et jamais ne reviendra… N’en pas trop dire pour ne pas effrayer le petit (ils l’accompagnent tous – la famille (comment se passent les départs, définitifs ? Par la force ? la contrainte ?) ils l’accompagnent donc – c’est l’aîné
qui conduit la voiture, au début (une voiture de sport utilitaire – dont on tait la marque – prêtée par un ami). Il y a dans l’auto un chien (Terry, il me semble (au fond de l’image, dans le coffre)
qu’on a trouvé quelque part) – à l’avant la mère (formidable Panthea Panahiha), à l’arrière le père (Hassan Madjouhni) et le petit frère (une espèce de star de série télévisuelle dans son pays, Rayan Sarlak) ici à l’image (reprise sur l’affiche du film)
(assez cabot mais semble-t-il vrai dans l’illusion – vrai semblant) le voyage
qui s’effectue sous nos yeux ne conduit nulle part
– on parlera un peu ensemble (l’aîné avec le père)
ils partagent ici une pomme – sur la route qui conduit à l’exil permanent des enfants
– une terreur une seule voie de sortie – la famille qui a tout vendu
pour acquitter le prix de ce voyage – mais c’est pour vivre qu’il est parti
ou pour ne pas mourir
de l’espoir dans ce voyage
ces paysages magnifiques
et puis
politique absconse d’un état débilitant – mais c’est le leur – des films iraniens qui se font malgré tout – le moyen Orient à feu et à sang, pour son pétrole ? le monde actuel – aujourd’hui – un film réalisé par un homme (il est de 84) dont le père est interdit de tourner (Jafar qu’on aime aussi) – un humour et une douceur magnifiques
merveille sensible et tendre – des cagoules
comme le Kukluxklan, de l’argent, des tractations – et tout à coup, l’aîné aura disparu…
Hit the road un film de Panah Panahi
ici le générique
et la suite