Vingt quatre images

 

 

 

la ville
l’image
le mouvement
deux filles – asservies au bidule – assises – les quatre autres dans l’image (la torsion, dans la production cinéma, du genre – on pense à Weinstein (Harvey) qui entre dans la salle avec un déambulateur – on pense à (wtf tout autant) Balkany (Patrick) qui sort de prison malade comme un chien) la vestale (la brune) cache l’image d’une hyène – les types sont debout asservis aussi  – chignon/barbe : le kit – le pantalon de cuir de couleur presque chair (bronzée oui) de la vestale brune – les bottines grises de la châtain – Paris une heure de l’après-midi – l’opérateur tout autant asservi – que deviendrions nous sans ces machines ? –

(léger recadrage au mouvement du pantalon grenat) (on ne sait jamais exactement ce qu’on fait) (on verra bien) on voit – plutôt cadre dans la largeur –

irruptions toujours présentes – un groupe de trois jeunes lycéens (j’interprète, je vais au boulot) – ici, là, droite gauche ou l’inverse – toujours – c’est le moteur probablement de la prise de vue (elle décadre l’image du cinéma – mais celle-ci n’apporte que des couleurs, immobiles et glacées comme disait je ne sais plus qui)

une blackette passe ou alors est-ce un type ? – je n’ai pas supprimé d’image, sans doute suis-je légèrement en zoom, le manteau rouge – (tant aimé cette chanson) – je vais au travail – c’est l’hiver

je n’ai pas corrigé l’assiette – seulement les contrastes – les jeunes gens droite cadre sacs à dos basketts – les deux femmes assises dans la même position inchangée –

quelque chose un trouble, recadrage légèrement pano droite gauche, pourquoi je ne sais pas, c’est là – quelqu’un en blanc je crois

recadrer – faire tomber le « E » de Est sur le bord du cadre – que le monde marche sur le bord bas de l’image du quai – les gens passent et leurs histoires –

sur les six de l’image, cinq asservis – le métro se prête à cet esclavage, les métaux rares, les pannes les images – moi-même, sur le quai d’en face, asservi – regard caméra peut-être extrême droite cadre

décadrer légèrement vers la droite sans doute par l’irruption de la jeune femme noire jean/baskett/casquozoreilles – le groupe de lycéens au premier plan le garçon présente son dos on consulte quelque chose on pense à autre chose –

une demi-seconde plus tard

à toute blinde, le manteau rouge passe – le lycéen tourne le visage, profil – ma,in dans la poche pantalon grenat –

autre manteau blonde sac – presque de face le lycéen laisse le passage – on attend, la rame s’annonce, un bruit ? un sentiment ?

mouvement de la brune assise – elle se prépare – le lycéen vérifie sur son écran – un instant plus tard, elle sera debout  – le chignon réfléchit – il manque le bruit l’odeur – la lumière comme au jour –

décidément quelque chose se prépare – on ramasse son sac, on va se lever – probablement l’annonce sonore « prochain train dans une minute » –

un type passe – la deuxième (châtain) assise n’a pas bronché –

allez debout

un autre dans l’autre sens – je ne crois pas qu’il soit blessé –

non, on ne voit pas – le cadre est stabilisé et laisse passer le monde – la jeune jean/baskett/casque/sac à l’arrière plan se prépare –

on est prêts – il arrive certainement – on l’entend peut-être déjà – je ne suis pas certain mais la châtain se prépare aussi il semble un geste à peine esquissé

pas certain – les lycéens vers la droite – le visage de la vestale brune pantalon cuir chair –

irruption gauche cadre

sans doute oui, le voilà

regard caméra de la blackette ? sans doute pas – on sait qu’il est là, il entre en gare – fin de l’épisode

 

 

Une réflexion sur « Vingt quatre images »

  1. et une asservie ne l’est pas au métro et reste assise (moi avant avec un livre, autre asservissement 🙂 et le plaisir de risquer d’être un peu en retard ou moins en avance, minuscule pas de côté

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