Sourire pour l’image

 

 

Non mais c’est rien, juste quelque chose d’assez personnel (et je ne vois pas en quoi ça devrait en être pour autant discrédité – j’ai depuis longtemps laissé tomber la distinction entre l’objectif et le subjectif) sur la date de réalisation de ce film, 1974, et la conjonction qu’il y avait alors entre la mort de Pompide (Georges Pompidou, dont le gouvernement dirigé par un Chaban-Delmas (il me semble, il montait les marches du perron de Matignon deux par deux et disait « il faut sortir de table en ayant encore faim » : un battant, enfin) puis par un Messmer enfin qui comptait pour diriger sa phynance depuis le Louvre le crâne d’œuf libidinal) et ces vacances de cinéaste qui donnent leur titre au film.
Il y a aussi le séminaire, et le film objet de Kiki de Bayeux.
Un type comme un autre, avec son épouse et leurs enfants au soleil du sud.

Pour les vacances

(ce moment où on se/nous replonge dans la scolarité et son emploi du temps).

Le type est néerlandais mais a fait ses études de cinéma à Paris (de 56 à 58), à l’institut des hautes études cinématographiques (il faudrait regarder ce titre et en comparer l’histoire avec celui de ces mêmes études mais commerciales – il y avait une espèce de snobisme à intituler ce dernier H É C pour en distinguer la valeur). Il y a là un vieux couple

il me semble ou un père et sa fille, le père est diminué, Parkinson ou quelque chose, sa fille ou sa femme se promène avec lui. Il me faudrait revoir le film.
Il y a au début ces deux reliques, sur l’une :

La seule idée de la gloire : garder le pouvoir
Mon premier projet : vous le rendre
François Mitterrand

ah oui quand même…
sur l’autre des déchirures (tu te souviens,Arlette…)

– il y a de nombreux souvenirs de ce temps-là – et il y a ce musicien de jazz

Ben Webster

ami du cinéaste je suppose – il me faudrait le revoir

– un film de famille comme on dit (je me souviens des camemberts de diapositives pour les soirées chez un de mes amis plus ou moins oncle Y. parfois, retour de vacances, film de voyages, cartes postales…) – une espèce de documentaire – l’irruption du réel

en gros plan

(le « après Lisbonne Athènes… » : tu vois, c’est cet espoir qu’il y avait alors)
ou le facteur

on parle, il s’en va

un film qui en dit aussi certainement très long sur l’amour qu’il peut y avoir dans une famille (une famille, c’est aussi le lieu légitime où on le fait, pour avoir des enfants) (mais c’est cette loi-là qui n’en est pas non plus une, mais dont s’empare l’État pour la fiscaliser, cette famille-là) – ce sont des moments vacants, le soleil donne (comme dit la chanson)

et il n’y a qu’une seule chose à faire : rêver

et puis sourire pour l’image d’une espèce de bonheur

 

Les vacances du cinéastes un film (documentaire, 39 minutes) de Johann van der Keuken juste et magnifique