AWIAL

 

 

 

une image, des couleurs – trois parcours, disons, de vie – trois femmes, disons, dignes et au travail, dans un hôpital – Bombay, des vues de nuit formidables (on n’en a guère dans les photos retenues pour la presse ou la promotion) – un film franco-italo-luxembourgo-néerlandais (on aurait plus vite fait de dire européen) insiste wiki (pas à vendre, ces temps-ci) (le réseau me fatigue) – heureusement des films de cette eau existent (il paraît qu’il ne serait pas question de le montrer distribuer en Inde – bizarre cette économie soi-disant monde) – le marché, entre 4 et 7 le matin, les rues, les bruits les fruits et les légumes –  ces trois femmes travaillent (le travail rend libre…) l’une à l’accueil (bosser n’interdit pas encore de rêver)

l’autre plutôt infirmière

il me semble comme le centre du film

et puis la troisième (qu’on voit moins au début) à la cuisine – on la découvre ici dans son logement qu’elle quittera au milieu du film parce que sur un terrain en but aux promoteurs (partout, dans le monde, partout)

les trois femmes assidues au travail dignes laborieuses – trois portraits, une intrigue d’amour pour la plus jeune

d’un type musulman

ce qui fait un peu jaser

autant qu’une sexualité assez assumée (on pense à cet autre film – (comment dire? indien ?) Girls will be girls dans lequel la même actrice

Kani Kusruti (ici dans le rôle de Prabha – parfaite, tout autant)

tenait celui de la mère – un peu comme ici)

il me semble qu’elle est le pôle central du film,  elle dont le mari, parti en Allemagne, ne donne plus signe de vie sinon par l’envoi d’un auto-cuiseur

comme preuve d’amour (ou de pensée – ou de présence…)

oui, son mari est là-bas – la jeune colocataire qui vit sa vie (Anu, interprétée par  Divya Prabha) elle achète un voile pour une possible rencontre avec son chéri mais cette rencontre tourne court : scène magnifique que celle où, sur un quai de gare

elle ôte ce voile

et puis la troisième s’en va donc (Parvaty, Chhaya Kadam) : on les voit se révolter

et se venger,d’une pierre lancée

contre

une affiche (un homme, un promoteur ou son image, touchée atteinte crevée)

(l’affiche vante le nouveau complexe dédié à Zeus, bâti sur les ruines des maisons de pauvres, vomissant son slogan « la classe est un privilège réservé aux privilégiés »…) et puis elles s’en vont dans la campagne, le village où vivra désormais Parvaty (j’ai pensé – subjectif,parfaitement subjectif – aux dernières images de A star is born (Vincente Minelli, 1954)

je ne sais pas – le mieux, c’est certain, ce serait de le revoir…

 

 

 

Alla we imagine as light un film magnifique de Payal Kapadia  (dont on avait ici déjà repéré le tout aussi magnifique Toute une nuit sans savoir (2022)) image formidable : Ranabir Das – musique (pareille) : Topshe

 

Les trois actrices et la réalisatrice lors de la remise du Grand prix à Cannes, cette année

 

 

NH4NO3

 

 

 

après il y a aussi le cinéma – mais ces temps-ci, c’est plus de la recherche (après les 40 jours d’atelier) – garder la tête hors de l’eau avec d’autres tragédies ? je me demande mais faire vivre la maison peut-être (à quoi bon ?) il pleut – une espèce de malédiction (l’énoncer c’est la faire exister) – des images qui sont créditées dans le texte (une vingtaine de pages que je tiens à la disposition de qui les demanderait) – la suite d’articles est due à Jean-Pierre Perrin -je pose ici les images, en fin de billet deux liens qui mènent à des articles fouillés – les zones d’ombre restent nombreuses comme toujours dans ces cas-là, crois-je comprendre (j’essaye de comprendre, d’appréhender la manière de vivre de mes contemporains, je n’y arrive que mal) – une suite d’images : l’explosion a lieu le mardi 4 août 2020, à dix-heures sept (cette image-ci vient du quotidien L’orient le jour libanais, article de Christophe Boltanski sous lien en fin de billet)

dans un entrepôt séjournait depuis six ans des tonnes (800 croit-on savoir) de nitrate d’amonium (composé servant d’engrais mais qui à une certaine teneur devient un explosif puissant) – l’entrepôt explose et provoque la mort :une terreur dans tout le centre-ville (capture d’écran d’une illustration (lien en fin de billet) d’un article de Jean-Vincent Dujoncquoy, paru dans Jeune Marine)

quelque chose comme l’enfer, supposons.
Des responsables, il devrait y en avoir mais non, c’est le Liban
Ce n’est d’ailleurs pas sans une certaine appréhension qu’on écrit ici
Tout est dévasté

On ne voit pas grand chose – plus tard – après les morts et les blessés –

le jour de l’explosion – l’enquête s’est embourbée, mais un juge officie néanmoins toujours son nom Tarek Bitar

ici des images où on brûle son effigie – des intérêts supérieurs, des guerres et d’autres morts encore et encore d’autres morts

ici l’image du visage de Lokman Slim, assassiné – d’autres connurent le même sort – je cite l’article de Jean-Pierre Perrin

« L’intellectuel Lokman Slim, le photographe Joe Bejjany, les colonels Joseph Skaff et Mounir Abou Rjeily ont été tués, l’un avant l’explosion du nitrate d’ammonium dans le port de Beyrouth, trois après. Aucun suspect n’a jamais été arrêté. Et nul ne sait exactement ce qu’ils avaient découvert. »

Des crimes impunis, dans la région, sont pléthore : une espèce de faillite – un pays entier, »petit pays je t’aime beaucoup « chantait Cesaria pour son Cap Vert – ici règne la terreur, la compromission, les affaires sont les affaires et les guerres continuent à tuer, toujours et toujours…

Que dire d’autre

 

lien vers l’article de L’Orient le jour 

lien vers l’article de Jeune Marine 

J’ai deux amis libanais, Gracia et Serge – cet article leur est dédié

Où porter le regard ?

 

 

 

non mais attends, c’est quoi cette maison ? j’avais pensé faire une approche par les images industrielles – mais non – mais non – j’avais lu regardé entendu vu  par exemple, pour rire, ceci

rire très jaune malgré tout (le regard du clebs est particulièrement signifiant) – j’ai lu quelque chose de ce genre (parce que Sandra Lucbert est quelqu’un que j’apprécie : on ne va pas sortir les fusils mais on n’en est pas loin) – j’ai essayé de m’abrutir de travail (la traduction des communiqués des BR pour poser quelque chose d’un peu, disons, abouti dans l’atelier pdf) – rien n’y a fait

j’ai lu dans un entre-filet – il me semble que c’était dans le En attendant Nadeau du jour, que Stéphane Hessel, entre et avec bien d’autres, s’était échappé du camp de concentration de Buchenwald à l’été 44 du siècle dernier – je me suis souvenu de mon père et je me suis souvenu du sien (alors que je ne l’ai jamais vu ni connu ni rien)

et alors que le type s’envole en Serbie vendre des rafales à ce que j’ai vaguement perçu – le gouvernement ne sert décidément à rien, et les chambres à rien non plus : on disait (tu te souviens, on n’avait pas vingt ans, on avait des lueurs d’espoir dans les yeux et des charmes dans nos sourires, on disait on scandait on applaudissait en marchant en criant) « élections piéjacons » – tout est-il donc consommé ? le type a perdu la boule (les affaires sont les affaires, c’est assez possible pour lui mais enfin, le nez dedans il dit encore que ça sent bon ? )

le dossier contient un certain nombre d’images

on peut les croire manquées – elles ont été faites à l’aveugle, certains soirs crépusculaires – je ne vois pas non plus tellement le rapport si tu vas par là

j’ai sans doute tort de le divulguer

c’est au sol – l’opérateur est en mouvement, il n’est pas certain que la direction qu’il prend soit décidée

c’est flou – c’est compliqué – c’est inutile – j’avais quelque chose de beau à faire, peut-être, et tout ça s’est dilué dans de fausses dispositions – le dossier s’intitule « herbes folles »

je ne sais pas où je vais – je m’abrutis – je ne sais plus

puisqu’elles sont là, autant en faire quelque chose – oui – quelque chose

c’est encore l’été mais ce mois se termine et j’ai des difficultés avec le suivant (comme avec tous les suivants d’ailleurs, jusque mars) j’ai peur du froid

quelque chose que je dois surmonter –  j’ai peur de voir les choses tomber comme les gens parce que à ne pas entendre ne pas écouter ne pas prendre en compte, que cherche-t-il sinon l’exaspération des passions ?

après ça, j’ai regardé le ciel

 

dispersion #26

 

 

 

 

il y a une chanson qui fait
je mettrai mon cœur dans du papier d’argent
et puisque aujourd’hui est mercredi, que bientôt les habits de vacances seront placés dans les valises et celles-ci dans le coffre, l’agent pense à fermer les volets (il existe une option pour rendre cette manœuvre plus simple : appuyer sur un bouton, et l’électricité se met en marche) ne sont pas à fermeture automatique – couper l’eau et le gaz – s’en aller
Quelques semaines peut-être – là-bas attend le bricolage l’enduit la peinture – ici se perpétue le sport et son efficace concurrence (que le meilleur gagne est une antienne abjecte – masculine, dominante, impériale j’en passe) – ici donc quelques images de ces jours-ci glanées là ici et ailleurs – j’ai laissé les clés sous le pot de fleurs (rouges – d’ailleurs, elle périclitent – les fleurs, pas les clés – il faudra qu’on s’en occupe) (j’y penserai, sans doute, au retour, si cette éventualité m’est accordée)

voilà qui commence mal : pour les sous on repassera donc – il s’agit je crois bien, d’une vengeance –  il faut juste que je me dépêche – au parc (il a été réintitulé « des nations » comme si c’était là une qualité) une allégorie de la culture du sport en cette image de la boite à livres 

la transparence est totale.
C’est aussi une des raisons de ma démission capitale : je pars et je pose
 
mon numéro d’appel aux abonnés absents
un dégoût profond pour la profusion de matériel, la convocation des télévisions et des grandes marques, la pléthore d’affiches, d’images, de couleurs criardes – une espèce d’obscénité alors que flambe le monde – que des milliards d’entre nous meurent de faim de soif de manques de médicaments – une horreur

Passons

marchons, avançons, laissons – nous n’y pouvons rien – la messe sera dite, espérons qu’elle ne provoquera pas trop de terreurs – une chose est certaine, cependant, c’est que la police est partout – un

au parc comme au Louvre – deux – 

nous voilà rassurés, nous sommes sous bonne garde – trois 

la belle vie – grâce à nos impôts, certes – et ça ne fait que commencer (même pas…)
passons, laisse

mes chansons d’amour resterons là dans mon piano
ici Léo et Pépé

(sale histoire – passons encore – on ne fait que passer…)
une disparition (Shelley Duvall, magnifiquement, dans
Shining (Stanley Kubrick, 1980))

et puis ici la réalisatrice Santhya Suri (son film, Santosh, magnifique – à voir)

et puis cette porte écrite (un immeuble de la rue Tesson (Paris 10°) qui a brûlé, un jour où un camion-poubelle s’est enflammé devant cette porte il y a quelques années)

j’aurai jeté la clé du piano dans l’eau
quelques images actuelles, et celle-ci retrouvée dans les milliers entreposées

douceur chaleur calme luxe volupté – et enfin, pour finir, le bac qui relie l’île (Erétria) au continent (Oropos) un soir à l’heure de l’ouzo – la voiture du vendeur de chaises de plastique – la lumière de la nuit

la chanson de Michel Jonasz Je voulais te dire que je t’attends
Bonnes vacances…

 

dispersion une série de cette maison

 

et d’autres images

 

Celles-ci précèdent les 5 posées il y a quelques temps – ici il y en sept d’objets (tout ce qu’il reste) et sept de personnes (elles sont toutes mortes) – la photographie comme preuve de l’existence (et ici, en cette maison, comme témoignage) – il s’agit de la première « Scène intérieure » (initialement publiée par Jean-Bertrand Pontalis qui dirigeait la collection L’un et l’autre aux mêmes éditions) sous titrée « Faits » (ici en folio numéro 5940) – (la seconde, disons, mais qui, ici, a paru en premier, était intitulée  « Cinq femmes » et sous-titrée « Scène intérieure II ») – je retranscris ici quelques lignes de l‘Avertissement qui permettent de comprendre le contexte de ces deux ouvrages :

 

Les pages qui suivent contiennent, en effet, tout ce dont je me souviens, et tout ce que j’ai pu apprendre aussi sur mon père, ma mère, ma sœur, mes grands-parents paternels, deux oncles et une grand-tante disparus à Auschwitz en 1943 et 1944. Une tante par alliance seule est revenue. J’avais cinq ans et demi.

Le petit Marcel, ce samedi-là, avait été avec Annette, sa gouvernante disons, se promener au parc Montceau, situé en face de l’appartement du grand-père paternel. La gestapo vint à ce moment et arrêta toutes les personnes présentes dans l’appartement. Marcel et Annette, sur le trottoir de l’autre côté du boulevard virent cette arrestation, et s’en allèrent rapidement. Une chance

Ici une image de la mère (Maria Cohen, née le 9 octobre 1915 à Istanbul) déportée dans le convoi numéro 63 du 17 décembre 1943, assassinée (j’ignore la date de son décès)

recadrée

puis deux images du père (Jacques Cohen – né le 20 février 1902 à Istanbul) déporté dans le convoi numéro 59 du 2 décembre 1943 – assassiné

ces gens vivaient dans le dix-septième arrondissement de Paris, vers les Batignolles – ils étaient juifs immigrés d’Istanbul dans les années vingt du siècle précédent –

Monique Cohen, sœur de Marcel, née le 14 mai 1943 à Asnières (92) déportée à six mois comme le voulait la loi, avec sa mère dans le convoi 63, assassinée – on ne garde d’elle que ce bracelet

que je rapproche, on distingue le nœud pratiqué à l’une des parties, sans doute pour adapter le bijou au poignet de cette enfant

Sultana Cohen, la grand-mère paternelle de Marcel, née en 1871 à Istanbul, déportée dans le convoi numéro 59 du 2 septembre 1943, assassinée

Mercado Cohen, grand-père paternel (père de Jacques donc) né en 1864 à Istanbul, déporté dans le convoi numéro 59 du 2 septembre 1943, assassiné

vient Joseph Cohen (le frère aîné de Jacques), oncle de Marcel, né le 10 août 1895 à Istanbul, déporté dans le convoi numéro 59 du 2 septembre 1943, assassiné

Rebecca Chaki, cousine germaine de Mercado, qui vivait chez lui boulevard de Courcelles, née le 13 avril 1875 à Istanbul, déportée dans le convoi numéro 59 le 2 septembre 1943, assassinée

puis enfin David Salem (le plus âgé frère de Marie, la mère de Marcel, donc un de ses oncles) né le 29 avril 1908 à Constantinople, déporté dans le convoi numéro 75 du 30 mai 1944, assassiné (on dit de lui qu’il a eu une belle mort : il s’est jeté sur les barbelés électrifiés du camp d’Auschwitz) (ici avec sa sœur, dont il est l’aîné de sept ans)


Il reste aussi quelques objets dont les images sont portées en fin d’ouvrage, sous la rubrique « Documents » – ils forment des souvenirs de Marcel, des objets qui lui restent.
Le coquetier de sa mère (qui lui venait de ses parents et d’Istanbul)

puis ce petit objet représentant un cheval, offert par Jacques à Marcel (Jacques l’avait confectionné pour son fils)

le violon de Jacques (miraculeusement retrouvé dans la cave de l’appartement des Batignolles qui lui avait été pillé, probablement par des voisins peu scrupuleux)

le petit sac en tissu ayant contenu le bracelet de Monique

la résille de Jacques (il avait des cheveux qui se crantaient, ça ne lui plaisait pas, il la portait la nuit afin de domestiquer ses cheveux qu’il gominait aussi)

son étui à cigarettes en cuir

et enfin une reproduction d’un ours qui porte un récipient servant de cendrier (objet qui tenait dans la main – la bouche ouverte était peinte en rouge)

ici la table

Je pose pour finir ces quelques lignes de l’Avertissement, en page 8 de l’ouvrage, qui indiquent :

Aux monstruosités passées, il n’était pas possible d’ajouter l’injustice de laisser croire que ces matériaux étaient trop minces, la personnalité des disparus trop floue, et, pour utiliser une expression qui fait mal mais permettra de me faire comprendre, trop peu « originale » pour justifier un livre. À la scène III de l’opéra de Richard Wagner L’Or du Rhin la formule magique d’Alberiche  qui rend invisible est la suivante « Seid Nach und Nebel gleich » (« Soyez semblable à la nuit et au brouillard »). On sait l’usage qui fut ultérieurement fait de ce Nacht und Nebel.

 

Plus jamais ça.
Ce billet est dédié à mon grand-père Victor, déporté dans le convoi numéro 67, du 3 février 1944, assassiné à Auschwitz, ainsi qu’à Willy Holt, déporté dans le même convoi, mais qui, lui, en revint (et c’est heureux). Avec toute ma tendresse à eux comme à Marcel.

 

 

préférences

 

 

 

 

assez souvent je me dis mais
ça sert à quoi tout ça, ça sert à quoi, tout ça ? Ne me demandez pas de vous suivre
sic – une chanson, toujours dans les moments déprime il me vient une chanson – hier elle me disait « à ce moment-là vous étiez bien plus mélancolique » et je ne retrouvais pas ce moment, ce moment-là – c’est reparti c’est revenu – mais je me préoccupe de cette maison, si ça se trouve c’est moi, l’agent – mais pourquoi en faire? je ne sais… je ne tiens pas de compte, je ne vois pas de statistique, il vient de temps à autre quelqu’un, une visite vaguement – le lotissement pourrit – le chef ou la cheftaine ou la cheffe ou j’en sais rien (haine plus un) est aux abonnés absents – le moment est désespérant : on n’en vendra jamais une seule – elle n’est pas à vendre, elle est là, et se tient – cette chanson, elle, me tient compagnie mais ça ne sert à rien non plus – le nihilisme me guette : c’est pourquoi je m’évade 

je préférerai ne pas
regarder cette honte
voir ces ordures ces déchets ces horreurs depuis tant et tant de siècles
ces fleuves de sang
je préférerai ne pas voir
parfois ne pas savoir
ne pas avoir lu ni entendu dire ou taire
ça n’est pas que nous soyons frères
ou sœurs
d’une même famille mais du moins
tenter la paix de l’espèce
ce n’est pas le bonheur mais du monde
nous sommes la crème – et d’eux, et d’elles
et de leurs enfants nous ne prenons rien
et rien ne leur donnons
qu’ils meurent de faim et de soif, nous dans ces sportifs et utilitaires véhicules
dans le confort doux de nos nuits
nous les repoussons, nous construisons des murs
nous coulons leurs bateaux et s’ils survivent les mettons dans des camps
je préférerai ne pas savoir que ce n’est qu’une affaire de couleur
j’aime les couleurs, j’aime les contrastes
et je vois ce que font les votes de ces jours-ci
et ces regards et ces corps qui se noient
et ces autres qui vont et viennent et à la rue dorment
dans les recoins qu’on leur laisse
non parfois je voudrais ne pa
s voir
ne rien entendre et rester à regarder simplement l’air le vent la lumière
une belle musique doucement
je voudrais tant que ça cesse mais non
c’est là, devant nous, là, la bête immonde
hargneuse égoïste bavant sa hargne et sa haine
avec ses armes et ses drapeaux
cette honte

Soixante-dix-septième

 

 

 

Lorsque j’ai commencé à demander à cette maison ([s]témoin)  s’il s’y trouvait des occurrences du mot  Cannes elle m’a donné trois pages d’articles – une trentaine – ce n’est donc pas que ça ne me plaise pas – c’est juste une vitrine : quelque chose qui montre quelque chose d’autre afin d’en procurer une jouissance suivie d’un désir – quelque chose d’assez obscène, il faut peut-être le (re)dire : hors de la scène exacte qui est celle de l’écran – lequel ne fait rien d’autre que de cacher exactement ce qui est projeté – on sort de là un peu hébété sans rien d’autre que des fantasmes – dehors il fait encore jour ou il pleut – il fait nuit et on est déçus, on a faim ou soif – on a envie d’une cigarette (ça va ensemble) – à nos âges (et à d’autres) on a des besoins à satisfaire –  et puis après on rentre – y aller, est-ce une habitude ? Un pli (mauvais, faux, à repasser ?) ou un besoin de toutes pièces créé ? Racontez-moi une histoire que je m’endorme… oui, sans doute, aussi mais pas seulement (des ombres, des fantômes, des vrais gens cependant – peuple – on les aime d’un amour secret, déçu, figé malheureux : on ne les connaît pas on ne voudrait pas, nous ne sommes pas du même monde disait une publicité de rillettes – toujours cette sensation – des vampires (des vampes) assoiffés…) – une industrie un peu comme une autre, mais un peu seulement   

(le mode opératoire a un peu changé – les légendes sont automatisées)

 

Cannes vingt-vingt-quatre mais d’abord une photo d’un des hommes les plus riches de ce pays qui a marié une starlette, laquelle l’entraîne sur « les marches du palais » (y’a une tant belle fille lonla) – le type (il est de 62) se laisse faire, heureux de montrer (et promouvoir) son bonheur et la poitrine opulente de sa conquête (on n’est jamais sûr de la réalité des photos, tu sais bien)

L’homme d’affaires français François-Henri Pinault (à gauche) et l’actrice américano-mexicaine Salma Hayek Pinault arrivent pour la projection du film « Killers of the Flower Moon » lors de la 76e édition du Festival de Cannes, dans le sud de la France, le 20 mai. 2023. (Photo de LOIC VENANCE / AFP)

s’il fallait exercer quelque cruauté (en serait-ce vraiment, d’ailleurs) on rappellerait les années de naissance des deux protagonistes – mais non – elle lui est contemporaine (elle est de 66) mais plus embijoutée – c’était l’année dernière – mais non – sans doute d’un an ont-ils ainsi que nous autres, pauvres et mortels, vieilli – cette année – sept-sept était son quantième – on a distingué des films – ce sont gens connus – et comme il y a quelque soupçons traînant dans les airs , on a justifié un jury composé d’autant de femmes que d’hommes mené par un président qui était une présidente

Membres du jury, de gauche à droite, Kore-eda Hirokazu, Eva Green, Pierfrancesco Favino, l’actrice Camille Cottin, Juliette Binoche, Meryl Streep avec la Palme d’Or d’honneur, la présidente du jury Greta Gerwig, Nadine Labaki, Lily Gladstone, J.A. Bayona et Omar Sy posent pour les photographes à leur arrivée à la cérémonie de remise des prix et à la première du film « le deuxième acte » lors du 77e festival international du film, Cannes, dans le sud de la France, le mardi 14 mai 2024. (Photo de Vianney le Caer /Invision/AP)

(on ne mentionne pas le nom de  cette femme en noir, extrême droite de l’image : ce n’est pas fair play) on a vaguement glosé sur les robes rouge/noire/blanche mais on s’en fout – une autre ?

Greta Gerwig, présidente du jury du 77e Festival de Cannes et les membres du jury Omar Sy et Lily Gladstone posent sur le tapis rouge lors des arrivées pour la cérémonie d’ouverture et la projection du film « Le deuxième acte » Hors compétition au 77e Festival de Cannes, Cannes, France, le 14 mai 2024. REUTERS/Yara Nardi

(sur celle-ci, la brunette qui porte un nœud papillon n’entre pas dans la légende) (les légendes cependant rallongent le propos – mais n’apportent guère plus qu’une information tiède – placements de produits : lesquels ici sont des productions, des réalisations à plusieurs dizaines de millions de dollars – ou d’euros) – un critique a vu une cinquantaine de films sur les quelque cent dix proposés (compète palme d’or: 22) – la vie est difficile – en une dizaine de jours, fréquence de 5/jour – mais je ne retiens que peu de chose cependant : quelques images (six en tout – on pourrait dire : ce n’est que du cinéma)

d’abord :

suivie de

La réalisatrice indienne Payal Kapadia (R) célèbre sur scène avec son casting après avoir reçu le Grand Prix pour le film « All We Imagine as Light » lors de la cérémonie de clôture de la 77e édition du Festival de Cannes, dans le sud de la France, le 25 mai 2024. (Photo de Christophe SIMON / AFP)

non, mais rien n’est joué – ce n’est pas seulement du cinéma, c’est aussi de la joie – pure et dure certes – mais de la joie et puis c’était ma favorite – j’exècre  ceux qui, depuis dix ans gouvernent ce pays, l’Inde – et puis cet homme-là qui s’échappe

Cannes, Festival International du Film, portrait du réalisateur iranien en exil Mohammad Rasoulov. Il présente « Les Graines du Figuier Sauvage », en compétition pour la Palme d’Or

on a entendu dire qu’il y avait là quelque chose comme de l’opportunisme du cinéma – de tout le cinéma – mais ce prix lui sauve sans doute la vie – le cinéma, oui – non, mais c’est vrai j’aime beaucoup – le faste, le luxe, l’hypocrisie moins mais enfin, il ne semble pas qu’il  puisse, cet art qu’il est aussi dit-on, s’exprimer autrement – une immense publicité, une injonction à aller voir ces films-là et pas d’autres… cette image aussi, pourtant 

tirée du film donc, Les graines du figuier sauvage – que fais-je donc d’autre ? ici encore un autre film qui aura ma préférence (Grand tour  réalisé par Miguel Gomes)

et pour finir une image du « Tout ce que nous imaginons être de la lumière »

on verra
on ira voir

en ouverture de billet, une image de ce grand tour, probablement l’héroïne principale – non mais quelle beauté… – Crista Alfaiate, qui jouait déjà dans le Mille et une nuit du même réalisateur

 

 

Œillets ibériques et péninsulaires

 

 

 

de quelques images rattrapées pendant ces dix derniers jours – quelque chose pour que vive cette maison – comme quelque chose d’entendu : j’étais arrivé à la conclusion qu’il fallait reprendre un peu tout ce qui a été conçu, en faire un lot, un index, un historique, un récapitulatif, quelque chose de sérieux (« t’es sérieux là ? » s’enquièrent nos têtes blondes ou pas) – j’avais des choses à faire (Marseille, Péloponèse, B2TS – le reste, la lecture de la fin d’Almayer et de sa folie – une belle histoire triste abritée par une espèce de mangrove, rechercher Sambir et d’autres lieux – quelque chose comme une réminiscence du rivage des Syrtes, une ambiance de fantômes mais non pour le reste, tout reste à faire comme d’habitude – mais ces images parce que quelque chose de vrai s’est alors passé – j’avais vingt ans tu sais ce que c’est, des choses qu’on n’oublie pas – elles se sont passées mais on ne les a vécues que  de loin, peu, on avait autre chose à faire
¨Puis je me suis demandé, me souvenant d’avoir vu ce film Capitaines d’Avril (Maria de Medeiros, 1999) au forum des images,si je n’avais pas, par hasard, commis un billet sur ce film mais non. J’ai dû oublier, comme souvent – je suis pris par autre chose, souvent, quelque chose à dire et à montrer (à me montrer surtout) (mais je partage) et j’ai recommencé à m’en prendre sérieusement à ma façon de faire, un peu légère mais suivie, j’ai cessé d’attendre à un moment, je me suis dit qu’il était inutile de tenter de comprendre quelque chose à ce public comme on dit – il suffit de (se) donner dans ses actions, quelque chose de généreux peut-être mais arrimé à quelque chose d’éthique – je cherche toujours, sans trouver – lire voyager regarder saisir sentir – non, mais tant pis pour l’œuvre ou l’écrit ou le roman – tant pis mais garder la tête hors de l’eau et nager – quand même 

 

25/04/1974. LA REVOLUTION DES OEILLETS

déjà posée parce que c’est important – descendre l’avenue avec un œillet à la main (ce billet dédiée à l’amie lisboète qui se reconnaîtra) et ne pas tuer – ne pas mourir – comme une vague formidable – tu vois, je ne savais pas alors, certes je criai dans les rues « Stirner ! Proudhon! Bakounine Kropotkine Voline! » sur l’air des lampions, on s’était amusés déjà à chanter « Ah Debré si ta mère avait connu l’avortement » qui était d’un goût assez douteux deux ans plus tôt – on mettait sur nos têtes des entonnoirs – on riait parce qu’on avait déjà derrière nous la réalité de l’usine et la ferme et définitive volonté d’y échapper tout comme à l’armée – nos vies à mener

25/04/1974. LA REVOLUTION DES OEILLETS

nous n’avions pas l’âge de ces capitaines, mais presque – ils étaient nos aînés – ils refusaient l’Angola et le reste – et l’ordure (sans majuscule, non) salazar pourrie était morte, ne restait plus qu’à l’enterrer

Adelino Gomes (ancien journaliste qui a couvert les événements), montrant ses archives, au Largo do Carmo où s’est produite la Révolution.

j’ai volé ces images dans le canard, comme une espèce d’habitude,un modus operandi un genre de crime – j’ai (très souvent) ce que la vulgate de ce genre (policier ou hard boiled) intitule des scrupules de pucelle – nous vivons dans un monde désolé –

Détails de l’exposition célébrant le 25 Avril, au Musée GNR situé à Largo do Carmo.

détacher les portraits (mais les remplacer par d’autres ?) – nous vivons dans un monde absurde – nous ne savons pas, nous ne savons rien sinon que doit vivre la liberté – nous ne savons pas pourquoi, mais sans entrave et sans temps mort …- tu te souviens… et puis le temps s’oublie et passe

Adelino Gomes (ancien journaliste qui a couvert les événements), montrant ses archives, au Largo do Carmo où s’est produite la Révolution.

à un moment, le charme s’est rompu
à un moment je n’ai plus su comment faire pour revenir
alors j’ai regardé devant moi et j’ai continué, un pied devant l’autre
une image après l’autre

Groupe de personnes célébrant le 25 avril et rendant hommage à Vasco Correia et Natércia. La cérémonie comprenait le chant de « Grândola Vila Morena »

des fleurs et des chansons

des noms de personne (à ce moment-là tout le monde faisait le voyage de Lisbonne racontait, il me semble bien, la biographe de JiPé) – ces années-là – le monde et l’univers, ce moment-là où tout semblait possible – et peut-être tout l’était-il, tout comme aujourd’hui

je me souviens des livres de Lidia Jorge (tous, mais surtout Les Mémorables  chez Métailié, traduit en 2017 par Geneviève Leibrich)

– je ne me souviens plus, pourtant, mais j’ai à l’idée ce nom qui me revient mais qui n’a rien à voir – c’est au pays voisin, sous l’ordure franquiste (Castelo Branco c’est ce qui me vient) (en réalité Luis Carrero Blanco dont la Dodge Dart s’envola un 20 décembre au dessus des toits d’une officine jésuite (car le hasard n’existe pas) pour retomber dans le jardin d’icelle – le nouveau premier ministre en mourut, ainsi que son chauffeur et son aide de camp – quelque quatre mois avant…) – je me souviens

 

actualités

 

 

dans l’actualité se bassinent les guerres – les forces se combattent, aux commandes les extrêmes droites – chez les malheureux russes, chez les pauvres israéliens – ces gens, comme les chemises brunes d’ici : avec des impôts qui devraient servir aux hôpitaux, aux écoles, aux universités, à la justice (j’en passe de pires sans doute), on rétribue des parlementaires, ils sont un peu moins de quatre-vingt-dix; des fonctionnaires : ils forment un aréopage de sages, lesquels viennent de nous annoncer que oui, la peste brune est bien une peste brune et oui, il s’agit en effet de la bête immonde… Cette couleur qu’arborent fièrement contre subsides éloquents ici ceux qui maintiennent l’ordre. 

La légende est à lire avec attention.

Des policiers éliminent un manifestant occupant un arbre pour protester contre le projet d’autoroute A69 reliant Toulouse à la ville de Castres, alors que les policiers mènent une opération pour l’éloigner, au camp de protestation de Crem’Arbre « zone à défendre » (ZAD). à Saix, dans le sud-ouest de la France, le 22 février 2024. (Photo d’Ed JONES / AFP)

 

« Le monde est tel qu’il est« chantait l’artiste (Higelin, je l’aime toujours)(comme ma grand–mère – d’ailleurs elles étaient deux). J’ai glané quelques images, comme dans un carnet, je les pose ici –  sur les murs de la ville où j’étais (Gênes) des slogans anarchistes – la bourgeoisie (catholique, certes) du lieu en était outrée… Je me suis souvenu de ce « La liberté ou la mort »ou de cet autre « Never surrender ». Ces choses nous concernent, au plus près. Ici ne sont que des échos… Ici une rescapée – le type qui a ordonné la charge qui a manqué de tuer cette femme, un certain Rabah Souchi, a pris six mois avec sursis et une promotion dans son corps (et ses émoluments, évidemment : c’est aussi un fonctionnaire)

(DOSSIERS) Geneviève Legay (à gauche), militante d’Attac, grièvement blessée lors d’une manifestation de «gilets jaunes», regarde avant le début du procès du policier Rabah Souchi, au tribunal de Lyon, dans l’est de la France, le 11 janvier. 2024. Le 8 mars 2024, le tribunal correctionnel de Lyon rendra sa décision concernant le commissaire de police Rabah Souchi, qui a ordonné l’accusation qui a blessé une septuagénaire, Geneviève Legay, lors d’une manifestation des « gilets jaunes » en 2019 à Nice. Une peine de six mois de prison avec sursis avait été demandée lors de l’audience de janvier. (Photo de JEFF PACHOUD / AFP)

Déni de justice ? Procédure simplement, la loi est faite par ceux qui protègent ces actes.

Essai floral

Le roi Abdallah II de Jordanie et le prince héritier Hussein rencontrent le président palestinien Mahmoud Abbas, à Amman, en Jordanie, dans cette photo publiée le 25 février 2024. Cour royale hachémite/document via Reuters ATTENTION AUX ÉDITEURS – CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS . AUCUNE REVENTE. PAS D’ARCHIVES

Des monarques – des otages…

Plus tendres ?

La réalisatrice Justine Triet et l’acteur Antoine Reinartz de « Anatomy of a Fall » avec Marie-Ange Luciani, David Thion et Arthur Harari posent sur le tapis rouge lors des arrivées des Oscars à la 96e Academy Awards à Hollywood, Los Angeles, Californie, États-Unis, 10 mars 2024. REUTERS/Sarah Meyssonnier

(La productrice du film,un acteur, une réalisatrice, le producteur du film, le co-scénariste) oscar du meilleur scénario – je lisais l’entrefilet relatant que ledit film avait cumulé quatre-vingt-dix prix cinématographiques depuis la palme d’or qu’il reçut à Cannes – et au box-office (ce qui veut dire : la caisse, le retour sur investissement) quelque chose comme 22 millions de dollars (à titre de comparaison, un autre film (étazunien celui-là à la gloire d’une poupée blonde) a rapporté à ses producteurs un milliard et quatre cent  millions… (soixante-dix fois plus…). Une autre, pour le verdict

TOPSHOT – Arthur Harari et la réalisatrice et scénariste française Justine Triet assistent au 96e bal annuel des gouverneurs des Academy Awards après avoir remporté l’Oscar du meilleur scénario original pour « Anatomy of a Fall » au Dolby Theatre à Hollywood, Californie, le 10 mars 2024. (Photo de Valérie Macon / AFP)

(j’aime beaucoup le type derrière les deux récompensés qui singent un baiser, droite cadre : il fait quoi, à ton avis ?)

Des échos donc et retour sur terre ?

(DOSSIERS) Les corps des victimes sont évacués après l’explosion d’un train à la gare d’Atocha à Madrid, le 11 mars 2004. L’Espagne marque le 20e anniversaire de l’attentat qui a fait près de 200 victimes, revendiqué par « Al-Qaïda en Europe ». en guise de punition pour l’implication de l’Espagne dans la guerre en Irak. Le 11 mars 2004, aux heures de pointe du matin, dix bombes ont explosé presque simultanément dans les trains de banlieue de Madrid, tuant 192 personnes et en blessant près de 2 000. L’onde de choc provoquée par les attentats terroristes – les plus meurtriers jamais commis sur le sol espagnol – a affaibli le PP, qui a été critiqué pour avoir insisté sur la responsabilité de l’ETA malgré les preuves croissantes du contraire. (Photo de Christophe SIMON / AFP)

(est-il utile de préciser que le »PP » (parti populiste) (pardon populaire) est d’obédience droite (radicale comme on dit aujourd’hui – sinon d’extrême droite ?) (bah oui)

Et puis dans ce monde, un accident

Dans cette image tirée d’une vidéo fournie par Cali Planes, un Boeing 777 d’United Airlines à destination du Japon perd un pneu alors qu’il décolle de l’aéroport international de San Francisco, le jeudi 7 mars 2024. L’avion a effectué un atterrissage d’urgence en toute sécurité à Los Angeles. (Avions de Cali via AP)

série noire… augmentée de celle-ci

PHOTO DE DOSSIER: Les enquêteurs du National Transportation Safety Board (NTSB) examinent la zone du bouchon de fuselage du vol 1282 Boeing 737-9 MAX d’Alaska Airlines, qui a été largué et a forcé l’avion à effectuer un atterrissage d’urgence, dans une propriété où il a été récupéré à Portland, Oregon, États-Unis, 8 janvier 2024. NTSB/Handout via REUTERS. CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS/Photo de fichier

il fait froid, tu ne trouves pas ?

Grâce au ciel, on aura des jeux en été – ce sera magique – des milliards d’êtres humains meurent de soif de faim de guerres – tentent d’échapper à cette histoire – ça ne fait rien, jouons – participons c’est l’important comme disait l’autre.

La chanteuse française Aya Nakamura arrive pour la présentation des créations Schiaparelli pour la collection Prêt-à-porter Femme Automne-Hiver 2024/2025 dans le cadre de la Fashion Week de Paris, à Paris le 29 février 2024. (Photo de Miguel MEDINA / AFP )

Il n’est pas certain qu’elle accepte d’ailleurs de chanter pour la cérémonie d’ouverture – on verra ? (elle n’a pas confirmé et le minuscule du faubourg non plus). Vingt-huit ans.

Ici encore une image datant de loin

Le Théâtre Olympia s’illumine avec le nom de Taylor Swift avant son concert à Paris, France, le 9 septembre 2019. REUTERS/Benoit Tessier

près de cinq ans : c’est à présent une vraie star (la preuve ? la droite radicale US s’en prend à elle) – trente trois ans –  – il est encore cependant permis d’espérer…

Encore que

La chanteuse française Aya Nakamura arrive avant la présentation de la collection Givenchy Femme Automne-Hiver 2023-2024 lors de la Fashion Week de Paris, à Paris, le 2 mars 2023. (Photo de Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP)

la droite radicale (raciste, homophobe, antisémite et j’en passe) (celle de la bête immonde et de la peste brune – celle-là même dont on nous rebat les oreilles qu’elle « va gagner » – cette pourriture-là qui revient) insulte la chanteuse, et nous resterions là, sans rien faire ? Non.

 

 

 

 

 

 

Alexeï 2

 

 

la suite des outrages à la mémoire (avant ça, le culte orthodoxe, le nationalisme, la grande russie, tout le bataclan) (dans le même temps et sur le même monde ou est-ce ailleurs ? que font les autres pour leurs frères  et sœurs ? – les Tchétchènes ou les Ouïgours –  ces flots de sang et de pleurs – dans huit jours d’ici…) c’était hier et je ne trouve aucune excuse au dictateur

 

(je ne sais l’obédience de cette organisation « Russie-libertés ») – l’image date du 22 février (hommage à Paris)

(DOSSIERS) Un manifestant tient des bougies et une photo du défunt leader de l’opposition Alexei Navalny, lors d’une manifestation organisée par l’association « Russie-Libertes » sur l’esplanade du Trocadéro à Paris, le 22 février 2024. Funérailles du leader de l’opposition russe Alexei Navalny le service aura lieu dans une église du sud de Moscou le 1er mars 2024, ont indiqué les alliés du politicien. « Les funérailles d’Alexei auront lieu dans une église… à Maryino le 1er mars à 14h00 (11h00 GMT). Venez à l’avance », a déclaré son équipe dans un message sur les réseaux sociaux le 28 février 2024. (Photo de Ludovic MARIN / AFP)

(il y avait aussi une proposition photographique intitulée « essai floral » dans le carnet qui tentait de repérer les images de fleurs quelles qu’elles soient – en relation avec celles que je portais à TNPPI) (on en a plusieurs illustrations ici)

 

– le premier Mars 2024

Parents et amis rendent un dernier hommage au cercueil du chef de l’opposition russe Alexeï Navalny dans l’église de l’Icône de la Mère de Dieu Apaise mes douleurs, à Moscou, le 1er mars 2024.

 

Des gens attendent devant l’église de l’Icône de la Mère de Dieu Apaise mes douleurs pour rendre un dernier hommage au chef de l’opposition russe Alexeï Navalny, à Moscou, le 1er mars 2024.

 

Des policiers anti-émeutes gardent la zone près de l’église de l’icône de la Mère de Dieu apaisent mes chagrins, à Moscou, en Russie, le vendredi 1er mars 2024. Les proches et les partisans d’Alexei Navalny font leurs adieux au chef de l’opposition lors de funérailles à dans le sud-est de Moscou, à la suite d’une bataille avec les autorités pour obtenir la libération de son corps après sa mort encore inexpliquée dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique. (Photo AP)

 

La police anti-émeute ferme le passage à des milliers de personnes venues faire leurs adieux au chef de l’opposition russe Alexeï Navalny après que le cortège funéraire avec son corps ait quitté l’église pour le cimetière, à Moscou, le 1er mars 2024.

 

Les partisans de l’opposant russe Alexeï Navalny attendent à l’extérieur du cimetière dans l’espoir de lui rendre un dernier hommage après que peu de personnes ont été autorisées à assister à la cérémonie religieuse, à Moscou, le 1er mars 2024.

 

Les partisans de l’opposant russe Alexeï Navalny marchent de l’église au cimetière dans l’espoir de lui rendre un dernier hommage après que peu de personnes aient été autorisées à assister à la cérémonie religieuse, à Moscou, le 1er mars 2024

Des gens font la queue devant l’église de l’Icône de la Mère de Dieu Apaise mes chagrins pour rendre un dernier hommage au chef de l’opposition russe Alexeï Navalny, à Moscou, le 1er mars 2024.

 

 

puis comme une suite, d’autres images pour garder quelque chose comme de l’espoir (image 2015)

PHOTO DE DOSSIER : Le chef de l’opposition russe Alexei Navalny et son épouse Yulia assistent à une audience devant le tribunal du district de Lubliinsky à Moscou, en Russie, le 23 avril 2015. REUTERS/Tatyana Makeyeva/File Photo

 

La leader de l’opposition biélorusse Sviatlana Tsikhanouskaya réconforte Ioulia Navalnaya, épouse du défunt leader de l’opposition russe Alexei Navalny, lors d’une réunion, le jour de l’annonce de la mort d’Alexei Navalny, par le service pénitentiaire de la région de Yamalo-Nenets où il purgeait sa peine. peine, à Munich, Allemagne, le 16 février 2024. Sviatlana Tsikhanouskaya/Handout via REUTERS CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS. CRÉDIT OBLIGATOIRE. AUCUNE REVENTE. PAS D’ARCHIVES.

 

continûment le 2 mars 2024

Les gens réagissent alors qu’ils se rassemblent pour déposer des fleurs sur la tombe d’Alexei Navalny après ses funérailles vendredi au cimetière Borisovskoye, à Moscou, en Russie, le samedi 2 mars 2024. Navalny, qui était l’ennemi le plus féroce du président Vladimir Poutine, a été enterré après un des funérailles qui ont attiré des milliers de personnes en deuil sous une forte présence policière. (Photo AP)

 

Des gens se rassemblent pour déposer des fleurs sur la tombe d’Alexei Navalny le lendemain de ses funérailles au cimetière Borisovskoye, à Moscou, en Russie, le samedi 2 mars 2024. Navalny, qui était l’ennemi le plus féroce du président Vladimir Poutine, a été enterré après des funérailles qui a attiré des milliers de personnes en deuil au milieu d’une forte présence policière. (Photo AP)

 

et le 3 mars

TOPSHOT – Les personnes en deuil font la queue pour visiter la tombe du chef de l’opposition russe Alexei Navalny au cimetière Borisovo à Moscou le 3 mars 2024. (Photo d’Olga MALTSEVA / AFP)
Les personnes en deuil visitent la tombe du chef de l’opposition russe Alexei Navalny au cimetière Borisovo à Moscou le 3 mars 2024. (Photo d’Olga MALTSEVA / AFP)