Douze

 

 

 

Mille fois sur le métier
Le collier, le joug, l’harnachement l’attelage
derrière soi, des images à n’en plus finir
douzième étape
on ne sait où commence ni ou finit ce dépistage
on verra – quelle heure est-il, quel temps fait-il ? c’est l’été encore
continuons

dans « la chair de l’orchidée » dit la légende, mais je ne m’en souviens pas (le film date de 1975, image Pierre Lhomme- mais non,je ne me souviens pas) (ajouter Bruno Cremer et Simone Signoret et Edwige Feuillère et Alida Valli) – j’ai oublié

ici Oya Baydar, magnifique romancière (« Et ne restent que des cendres » magnifique)

toujours un peu pour ne pas oublier, Anna Magnani dans « Romeville ouverte » – formidable) puis ici un peu trouble, là plus ou au point

comme l’indique la légende(magnifique documentaire)

puis un Philip Seymour Hoffman qui abuse du whisky – ici la devinette du jour

difficile – quelqu’un d’autre encore (reconnaissable, toujours en colère)sans doute à raison – ici trois fois la même

Asli Erdogan qu’on n’oublie pas

et enfin madame Moreau (Jeanne) qui chante

(probablement pas cequ’ellefait demieux)(maispasson)

Douze image pour le douzième numéro.
Reprise. Retour, ah septembre…

 

le diptyque : Iossif Vissarionovitch Djougachvili à 25 ans – alias Staline, petit père des peules…

 

dispersion une série des gravats et des couloirs de la maison[s]témoin

début mars (dispersion 4)

 

 

illustration de la différence des genresCyd Charisse (elle est de 22 – au Texas) et Fred Astaire (en pantalon) (il est de 99 – à Omaha, Nebraska) (le siècle précédent) (non, c’est juste pour dire) (« Tous en scène » The Band Wagon (Vincente Minelli, 1953) – elle 31 ans, lui 54 – les rôles, les premiers, les artistes – que de cinéma…

James Baldwin, cette merveille aussi – ce sourire –

les mains de celles-ceux qui chantent – Ella (qui préférer, elle ou Anna ?) (non, les deux) puis un trio

Nicole Kidman au milieu – c’est l’ancienne (elle est étazunienne, de 67) – Charlize Théron (sud-africaine, 1975) – à gauche, Margot Robbie (australienne, à peine trente ans alors : pas vu le « Scandale » (qui est enrobé de #metoo) dont est tirée cette image)  (Jay Roach, 2019 – gros Hollywood industriel je suppose genre série « Austin Powers ») trois blondes, le harcèlement dans le milieu de la télé (Fox news, la firme qui aimait tellement l’abject peroxydé (aka Donald T.) – pas certain de la qualité du film mais enfin – la bonne cause ? peut-être – mais Nicole dans Eyes Wide Shut (Stanley Kubrick, 1999)  oui – et boum, peut-être soixante ans plus tôt

Pierre Tchernia (réalisateur de cinéma (il a fait Vaugirard) mais aussi plus ou moins monsieur cinéma de la télé) (on l’aimait assez (il était de 28, parisien) quelque chose de loyal) – et puis comme ça coq-à-l’anise pas mal, ce duo

pour finir, la postière et la femme de ménage analphabète (Chabrol, quand tu nous tiens…) à gauche la Bonnaire (Sandrine, magnifique, 1967 française de Gannat (Allier)) et  à droite la Huppert (Isabelle, parisienne, de 53) – dans cette cérémonie (terrifiante…) (1995)

 

dispersion un feuilleton du salon avec beaucoup d’images dedans (restons sages) – ici le premier épisode

le deuxième

le troisième

Voir le jour

 

 

 

 

un mal de chien à bosser ( c’est que le travail n’attend pas, l’écriture et le cinéma, si…) – c’est un peu toujours la même histoire, always the same old story – mais là c’est un film français, je l’ai vu il y a un moment – les images sont du film annonce et de l’imdb – on fait ce qu’on peut, plus ça va plus c’est dur : peu importe, les artères se solidifient sans doute (on ne fera pas dans l’autofiction cependant) (il y a des choses qui se passent au monde qui me donnent la nausée mais qu’est-ce que ça fait ? ben rien –  peut-être que ça va mal finir qui peut le dire ? – aux us comme dans l’uk deux cinglés au pouvoir, un autre qui veut refonder un empire ottoman, un quatrième qui veut faire le tsar et élimine au poison ses opposants quand ce n’est pas par des coups de feu…) et pendant ce temps-là, des enfants naissent…

 

 

il y a une héroïne, mère d’une fille assez adolescente – l’héroïne en vrai se nomme Jeanne mais en dehors du vrai Norma – elle a été chanteuse d’un groupe c’est pour ça  Norma – elle a décidé un jour, enceinte d’on ne sait trop qui, de s’enfuir – elle a opté pour travailler dans une maternité, elle y est auxiliaire – elle a saisi sa chances rencontrant alors Francesca, la sage-femme incarnée magnifiquement par Brigitte Roüan – le film décrit la vie dans une maternité, accouchements, césariennes, péridurale, risques urgences la vie la mort… Des relations de travail. L’autre partie du film, ce sont les relations qu’entretient Norma-Jeanne avec le reste du monde, et notamment sa fille (Lucie Fagedet, solide) .

Ce sont sans doute maladresses mais le film tient, et il tient surtout par ses actrices : quelque chose passe. Une entente sans doute : les conditions de travail (la grève qui vient)

l’arrogance assumée (comme on dit aujourd’hui) tellement contemporaine du chef de service (Stéphane Debac)

mais se tenir ensemble, et faire face. Le film tient par ses actrices, Sandrine Bonnaire en Norma Jeanne (parfaite)

Brigitte Roüan en sage-femme (sans doute a-t-elle accouché Jeanne) lumineuse

Aure Atika qui disparaît à un moment – magique cependant – ici avec Kenza Fortas en stagiaire (une nature) –

Claire Dumas sympathique et honnête cœur sur la main (on l’avait aimée dans « Tout ce qui me reste de la révolution« )

en amorce ici Nadège Beausson-Diagne (adjointe au chef de service : de quel côté est-elle ?) (efficace et sensible), et d’autres comme Sarah Stern – en chanteuse légèrement fofolle –

des actrices une maternité des accouchements – des tensions, des chansons (il y a une chorale, il y a une chanson que nous donnait Nicoletta – tu te souviens de Nicoletta ? – Mamie blue – je ne suis pas trop pour la redondance à outrance, mais enfin, il y a l’adage qui indique que la mise en scène c’est taper sans relâche sur le même clou…) un retour du refoulé et des cendres jetées à la mer (…), des maladresses certes, mais une claire vision – de fortes et tendres  relations entre femmes : ce n’est pas si courant (même si ces rôles sont convenus – la corporation elle-même porte en titre sa fonction (les sages-femmes) – elles se battent, se mettent en grève, solidaires et unies : ce n’est pas si courant. On salue ici l’entreprise (et Sandrine Bonnaire qui porte le film, avec cette énergie qu’on aime).

 

Voir le jour, un film de Marion Laine.

Il manque dans cette petite narration d’un film sympathique toute la partie du passé de Jeanne donc Norma. J’ai voulu ne garder que le versant professionnel disons – j’ai vaguement le sentiment que la chanteuse le groupe cette musique probablement du temps des punks ne sert pas la force du film : je préfère y voir cette lutte pour un statut, tellement plus forte et plus vraie.