Alexeï

 

 

en ouverture de billet : Alexeï Navalny lors d’une manifestation à Moscou, le 15 septembre 2012.

tout est dit au titre – pratiquement

dans un autre compartiment du jeu, une disposition a été testée : elle se nommait  assez pompeusement (mais le pompeux (comme la pompe, fut-elle funèbre…) fait partie des chemins empruntés par la narration) « étude de cas » (l’image suivante ne prouve rien

: il s’agit d’une capture d’écran dans laquelle ne figure pas le dossier d’aujourd’hui – je noie le poisson, tout en passant au style direct) – la réunion d’une trentaine d’images obligeamment fournie(s) par le canard (référence/13h) – abonnement à neuf euros quatre-vingt dix-neuf par mois, crois-je savoir – je tente la chronologie – augmentée des légendes (traduites par une artificielle intelligence – laquelle met bas de nombreuses corporations, traducteurs, rédacteurs, et autres plumitifs) (c’est notre monde) et de quelques mots (le rédacteur n’est responsable que de lui-même et s’autorise par là) – la tentation du recours à l’humour dans le cas présent est maladroite – il s’agit d’un drame dans toute son horreur je suis désolé mais apprenant la résolution, je ne pense pas pouvoir taire ces agissements-là – dans quel but ? pour quelle(s)raison(s) ? Est-ce une raison et y en a-t-il seulement une dans ces assassinats perpétuels ? pour quoi faire, je ne sais pas : sans doute pour ne pas (me) taire.
Ici une autre « capture d’écran » (ce vocabulaire informatique m’exaspère : pas de chasse, pas de gibier, pas de colonie, pas de frontière : le monde, ici)

Je les pose, les classe, les trie. On les verra mieux. Ici les dates de prises de vue

les neuf images de juin dernier : partie du carnet d’atelier (Une année en images)

Tentative d’assassinat-intimidation – 27 avril 2017

DOSSIER – Dans cette photo d’archive du 27 avril 2017, Yulia, épouse du chef de l’opposition russe Alexei Navalny, le soigne après que des attaquants inconnus l’ont aspergé d’un antiseptique vert devant une salle de conférence à Moscou, en Russie. Le retour de Navalny d’Allemagne le 17 janvier 2021 après avoir passé cinq mois à Berlin pour se remettre d’un empoisonnement à un agent neurotoxique a été marqué par le chaos et l’indignation populaire, et s’est terminé, de manière presque prévisible, par son arrestation. Navalny est un militant anti-corruption et le critique le plus féroce du Kremlin. (AP Photo/Evgeny Feldman, File)/XAZ908/21021605247845/FILE PHOTO PRISE LE JEUDI 27 AVRIL 2017/2101220705

 

La profonde connaissance des élites : 19 Août 2019, regarde bien, petit, regarde bien…

Le président français Emmanuel Macron (à droite) donne quelques explications au président russe Vladimir Poutine, lors de sa retraite d’été dans la forteresse de Brégançon sur la côte méditerranéenne, près du village de Bormes-les-Mimosas, dans le sud de la France, le 19 août 2019, lors d’une réunion pour des discussions avant le sommet du G7. (Photo d’Alexei Druzhinin / Spoutnik / AFP)

septembre 2019  à Moscou avec sa famille :

Moscou, Russie. 05Th Sep 2019. Moscou, Russie – le 8 septembre 2019 : le militant de l’opposition Alexei Navalny, son fils Zakhar, sa femme Yulia et sa fille Darya (R-L) au cours de l’élection à la Douma de Moscou 2019 au bureau de vote 1490. Sergei Bobylev/crédit : TASS Agence de presse ITAR-TASS/Alay Live News

DB367W Yulia Navalnaya, épouse du politicien de l’opposition russe Aleksei Navalny, accompagnant son mari à son retour à Moscou

 

Février (29 sûrement) 2015 – 5 ans après l’assassinat de Boris Nemstov autre opposant de Poutine

20 Août 2020 :

 

21 Août 2020 : le moment de l’empoisonnement (première (peut-être) tentative d’assassinat d’Alexeï Navalny)

21.08.2020 Yulia Navalnaya, épouse du chef de l’opposition russe Alexei Navalny, s’entretient avec la presse à l’extérieur de l’hôpital d’urgence clinique numéro 1 de la ville, où le chef de l’opposition russe Alexei Navalny a été admis après être tombé malade dans ce que sa porte-parole a déclaré être un empoisonnement présumé, en Omsk, Russie. Alexandre Kriajev / Spoutnik

 

21 décembre 2020 : Navalny raconte comment il a trompé et confondu au téléphone l’un de ceux qui l’ont empoisonné

Dans cette image tirée d’une vidéo publiée le 21 décembre 2020 par l’opposant russe Alexei Navalny sur son compte Instagram, l’opposant russe Alexei Navalny raconte comment il s’est entretenu avec Konstantin Kudryavtsev, un spécialiste des armes chimiques de formation. Le chef de l’opposition russe Alexeï Navalny a publié lundi un enregistrement d’un appel téléphonique qu’il aurait passé à un agent présumé de la sécurité de l’État qui a révélé les détails de la façon dont l’homme politique a été empoisonné. (Compte Instagram Navalny via AP)
 
17 janvier 2021: après l’arrestation à son retour d’Allemagne où son époux  était soigné, suite à son empoisonnement

Yulia, épouse du chef de l’opposition russe Alexei Navalny, s’adresse aux médias après son arrivée à l’aéroport de Sheremetyevo, près de Moscou, en Russie, le dimanche 17 janvier 2021. Le service pénitentiaire russe affirme que le chef de l’opposition Alexei Navalny a été arrêté dans un aéroport de Moscou après son retour de Allemagne. Le service pénitentiaire a déclaré qu’il avait été arrêté dimanche pour de multiples violations des conditions de libération conditionnelle et des conditions d’une peine de prison avec sursis et qu’il serait maintenu en détention jusqu’à ce qu’un tribunal prenne une décision dans son cas. (Photo AP/Alexandre Zemlianichenko)/XAZ114/21017721042061//2101172110

 

2 février 2021 : condamnation abusive

PHOTO DE DOSSIER : Une image fixe tirée d’une séquence vidéo montre le chef de l’opposition russe Alexei Navalny, accusé d’avoir bafoué les termes d’une peine avec sursis pour détournement de fonds, à l’intérieur du banc des accusés lors de l’annonce d’un verdict du tribunal à Moscou, Russie, le 2 février 2021. Service de presse du tribunal de district de Simonovsky/document via REUTERS ATTENTION AUX RÉDACTEURS – CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS. AUCUNE REVENTE. PAS D’ARCHIVES. CRÉDIT OBLIGATOIRE./Photo de dossier

2 Février 2021 : procès d’Alexeï Navalny,

6452032 02.02.2021 Dans cette vidéo diffusée par le tribunal municipal de Moscou, Yulia Navalnaya, épouse du militant de l’opposition russe Alexei Navalny, au centre, assiste à une audience sur le remplacement de sa peine avec sursis dans l’affaire de fraude Yves Rocher par une peine de prison en temps réel, à Tribunal municipal de Moscou, à Moscou, Russie. Usage éditorial uniquement, pas d’archive, pas d’utilisation commerciale. Tribunal municipal de Moscou

 

On regardera l’emprise des services secrets en relation avec la firme Yves Rocher.

16 février 2021 – il y a trois ans – condamnation – sous les verrousLe critique du Kremlin Alexei Navalny, accusé d’avoir calomnié un ancien combattant russe de la Seconde Guerre mondiale, est vu à l’intérieur d’un quai des accusés lors d’une audience devant le tribunal à Moscou, en Russie, le 16 février 2021, dans cette image fixe tirée d’une vidéo. Service de presse du tribunal du district Babushkinsky de Moscou/document via REUTERS ATTENTION AUX ÉDITEURS – CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS. AUCUNE REVENTE. PAS D’ARCHIVES. CRÉDIT OBLIGATOIRE. CETTE IMAGE A ÉTÉ TRAITÉE PAR REUTERS POUR AMÉLIORER LA QUALITÉ, UNE VERSION NON TRAITÉE A ÉTÉ FOURNIE SÉPARÉMENT.

26 Mai 2021 :

 

22 Mars 2022 :

 

18 Octobre 2022 :

24 Mai 2022 :

(FICHIERS) Le chef de l’opposition Alexei Navalny apparaît sur un écran installé dans une salle d’audience du tribunal municipal de Moscou via une liaison vidéo depuis sa colonie pénitentiaire lors d’une audience d’appel contre sa peine de neuf ans de prison qu’il a été condamnée en mars après avoir été retrouvé coupable de détournement de fonds et d’outrage au tribunal, à Moscou le 24 mai 2022. Le chef de l’opposition russe Alexei Navalny sera de nouveau jugé le 4 août 2023 pour savoir s’il a été reconnu coupable de « création d’une communauté extrémiste », une accusation qui pourrait voir lui passer 20 ans de plus derrière les barreaux. Il purgeait déjà une peine de neuf ans dans une prison à sécurité maximale pour « détournement de fonds », une accusation qui, selon ses partisans, a été forgée de toutes pièces en représailles pour avoir défié le président Vladimir Poutine et l’establishment politique russe. Dans une déclaration à ses partisans le 3 août 2023, Navalny a déclaré qu’il s’attendait à ce que le tribunal lui inflige une longue peine de prison « stalinienne » d’environ 18 ans et a appelé ses partisans à résister au régime de Poutine. (Photo par Alexandre NEMENOV / AFP

 

26 avril 2023 :

19 Juin 2023 : la mère et le père de Navalny sortent de la prison où leur fils purge sa peine (19 ans)

(DOSSIERS) Les proches (son père et sa mère) du chef de l’opposition russe Alexei Navalny, Anatoly Navalny (à droite) et Lyudmila Navalnaya quittent la colonie pénitentiaire IK-6 à Melekhovo, à environ 250 kilomètres (155 miles) à l’est de Moscou, où Alexei Navalny est emprisonné le 19 juin 2023. Le chef de l’opposition russe Alexeï Navalny est décédé le 16 février 2024 dans la colonie pénitentiaire de l’Arctique où il purgeait une peine de 19 ans, a annoncé le service pénitentiaire fédéral russe dans un communiqué. (Photo de Natalia KOLESNIKOVA / AFP)

 

le 15 février 2024, la veille de son assassinat

Cette photo tirée d’une vidéo publiée par le Service pénitentiaire fédéral russe via SOTAVISION montre le chef de l’opposition russe Alexei Navalny apparaissant via une liaison vidéo depuis la colonie pénitentiaire arctique de Kharp, dans la région de Yamalo-Nenetsk, à environ 1 900 kilomètres (1 200 miles) au nord-est de Moscou, où il purge une peine de 19 ans à Kovrov, en Russie, le 15 février 2024. Peu de temps après l’annonce de la mort de Navalny, le vendredi 16 février 2024, la chaîne de médias sociaux russe SOTA a partagé des images du politicien de l’opposition qui se serait présenté au tribunal. hier. Dans les images, Navalny est vu debout et rit et plaisante avec le juge via une liaison vidéo. (Service pénitentiaire fédéral russe via SOTAVISION via AP)

 

Puis les suivantes : avant hier (17/02/2024) Navalny est mort assassiné

Des fleurs sont déposées à l’extérieur de l’ambassade de Russie, à la suite du décès du chef de l’opposition russe Alexei Navalny, à Copenhague, au Danemark, le 17 février 2024. Nils Meilvang/Ritzau Scanpix/via REUTERS ATTENTION AUX ÉDITEURS – CETTE IMAGE A ÉTÉ FOURNIE PAR UN TIERS. DANEMARK OUT. AUCUNE VENTE COMMERCIALE OU ÉDITORIALE AU DANEMARK.

les fleurs sont presque immédiatement foutues à la poubelle par des humains, comme vous et moi (nous sommes capables de tout – inutile d’en tirer fierté, comme on voit)

 

16 Février 2024 : assassiné, hommage à Berlin

Des gens tiennent le portrait du chef de l'opposition Alexei Navalny et des bougies lors d'un rassemblement de protestation devant l'ambassade de Russie à Berlin, en Allemagne, le vendredi 16 février 2024. Alexei Navalny, qui s'est battu contre la corruption officielle et a organisé des manifestations massives contre le Kremlin alors que L'ennemi le plus féroce du président Vladimir Poutine est décédé dans la colonie pénitentiaire de l'Arctique où il purgeait une peine de 19 ans. C'est ce qu'affirme l'agence pénitentiaire russe. Il avait 47 ans. (AP Photo/Ebrahim Noroozi)

 

16 février 2024 – assassiné – hommage à Montréal

Une personne place une bougie sur un mémorial de fortune pour Alexei Navalny devant le consulat russe à Montréal, le vendredi 16 février 2024. Alexei Navalny, qui s’est battu contre la corruption officielle et a organisé des manifestations massives contre le Kremlin en tant qu’ennemi le plus féroce du président Vladimir Poutine, a est décédé dans la colonie pénitentiaire de l’Arctique où il purgeait une peine de 19 ans. (Graham Hughes/La Presse Canadienne via AP)

 

16 Février 2024 : assassiné – hommage à Moscou

Une femme dépose des fleurs au monument aux victimes des répressions politiques suite à la mort du chef de l’opposition russe Alexei Navalny, à Moscou, en Russie, le 16 février 2024. REUTERS/Stringer

16 Février 2024 : Hommage à Washington

WASHINGTON, DC – 16 FÉVRIER : des manifestants et des personnes en deuil se rassemblent à l’ambassade de Russie à la suite du décès d’Alexei Navalny le 16 février 2024 à Washington, DC. Navalny, militant anticorruption et critique du président russe Vladimir Poutine, a été signalé par le Service pénitentiaire fédéral russe comme étant mort en prison après avoir été récemment transféré dans une colonie pénitentiaire près du cercle polaire arctique. Kevin Dietsch/Getty Images/AFP (Photo de Kevin Dietsch / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
17 Février 2024 : assassiné – hommage à Saint-Petersbourg
La police a arrêté samedi un homme alors qu’il voulait déposer des fleurs pour rendre un dernier hommage à Alexei Navalny au monument, un gros rocher des îles Solovetsky, où le premier camp du système carcéral politique du Goulag a été établi, à Saint-Pétersbourg, en Russie. , 17 février 2024. Les autorités russes affirment qu’Alexeï Navalny, l’ennemi le plus féroce du président russe Vladimir Poutine qui s’est battu contre la corruption officielle et a organisé des manifestations massives contre le Kremlin, est mort en prison. Il avait 47 ans. (Photo AP)

17 Février 2024 : hommage à Washington

18 Février 2024 : hommage à Londres

Des fleurs et une photo sont laissées en hommage au politicien russe Alexi Navalny, près de l’ambassade de Russie à Londres, le dimanche 18 février 2024. Navalny, qui s’est battu contre la corruption russe et a organisé des manifestations anti-Kremlin massives en tant que l’homme le plus féroce du président Vladimir Poutine ennemi, est décédé vendredi dans la colonie pénitentiaire de l’Arctique où il purgeait une peine de 19 ans de prison, a annoncé l’agence pénitentiaire russe. Il avait 47 ans. (Photo AP/Kirsty Wigglesworth)

 

17 Février 2024 : sa femme, Yulia, le lendemain de sa mort : elle, dit continuer le chemin et le combat de son mari – 19 février 2024 (dans 5 jours commence la troisièmeannée de guerre contre l’Ukraine) :


 

et puis, tant qu’à piller, ici une espèce d’éphéméride, pour ne pas oublier sans doute (la dernière date est du cru)

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https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2024/02/16/alexei-navalny-de-l-engagement-au-sacrifice_6216957_3382.html

Alexeï Navalny en quelques dates

1976 Alexeï Navalny naît le 4 juin à Boutyne, dans la banlieue de Moscou, d’un père ukrainien et d’une mère russe.

2011 Il créé la Fondation anti-corruption en septembre, et participe aux grandes manifestations de l’hiver 2011-2012, dans le cadre des élections législatives remportées par Russie unie, le parti au pouvoir, qui lui vaudront sa première incarcération, et contre la candidature de Vladimir Poutine à un nouveau mandat pour la présidentielle.

2013 Il remporte 27 % des voix aux élections municipales de Moscou, seul scrutin où il sera autorisé à se présenter.

2020 Il est victime d’une tentative d’empoisonnement au Novitchok, alors qu’il revenait à Tomsk, en Sibérie, où il menait une enquête sur la corruption.

2021 De retour en Russie en janvier, après des mois de convalescence à Berlin, où il a été transféré à la demande de sa famille, il est immédiatement arrêté.

2023 Il est condamné à dix-neuf ans de prison pour « extrémisme » et doit purger sa peine dans une colonie pénitentiaire où les conditions sont les plus dures.

2024 16 Février Il meurt, assassiné en colonie pénitentiaire.

 

 

Il semble que des pétitions circulent pour faire quelque lumière sur cet assassinat ou d’autres interventions –  par exemple ici  (merci à apap pour le lien)

 

 

 

 

 

le fleuve, le pont, un couple

 

 

à O., qui vers début janvier (le 12) mais au siècle dernier, en 16, naquit

 

 

ah si elle avait été encore de ce monde, elle aurait été aux première loges – encore que, depuis quelques années (oui) l’immeuble soit en travaux – ça commence à se terminer (et sans doute travaille-t-on  assez fort pour une ouverture vers juin si tu veux mon avis) – ici un état de l’avancement

puis là le petit métier du bâtiment (cosmétique : fausse pierre de taille – mais faut ce qu’il faut)

(sur l’honneur, je m’engage à renseigner le tarif des chambres dans quelques mois – il parait que certaines de ces officines ont vu iceux-ci multiplié par vingt pour les semaines de fin juillet début août en cette magnifique ville-lumière) (pourquoi se gêner ?) – mais en vrai non, je passais par là et il faisait beau – je passais juste quand je les croisai

en vrai il y aura du monde

mais pour le moment, c’est calme – on a le temps

un regard vers l’est – pour se repérer – peut-être sans vouloir s’imposer

passer le pont du Carrousel

l’hôtel n’est plus à l’image, mais je me retournais, la voyais à sa fenêtre (troisième puis premier étage) lui faisais signe (à la prochaine)

– ces deux-là  bonnets et carte –

voyons voir – au dessus de l’eau

d’autres se prenaient en photo, peu de monde – il n’y avait pas là la gitane qui,parfois, trouve sur le pont une merveilleuse bague en or – elle la trouve là, et veut vous la vendre, cette merveille – mais non – eux se consultent

un regard au bateau-mouche qui passe sûrement – je n’ai pas d’image – je me souviens juste d’elle – je marche je me retourne, je n’y viendrai plus dans cet établissement – je me retourne, l’eau qui passe ici se retrouvera bientôt sous le pont Mirabeau – elle passe –

il y a quelques années (et plus de cinquante lorsqu’elle me prêta sa chambre pour l’examen Louis-Lumière qu’on appelait Rolin – non, mais je l’ai manqué) je me souviens et quand même

non, mais d’elle, oui

 

cette dernière image est une magnifique œuvre due à Christine Jeanney (merci encore…!)

Contemporain 2 (donc)

 

 

 

 

légende de cette première image:

La chanteuse country Taylor Swift chante l'hymne national avant le match entre les Dodgers de Los Angeles et les Rockies du Colorado le jour de l'ouverture au Dodger Stadium le 9 avril 2007 à Los Angeles, Californie. Stephen Dunn/Getty Images/AFP == POUR LES JOURNAUX, INTERNET, TELCOS & UTILISATION DE LA TÉLÉVISION UNIQUEMENT == (Photo de STEPHEN DUNN / Getty Images Amérique du Nord / Getty Images via AFP)

 

 

add. du dimanche 4 février 24 vers 9h15 du : le rédacteur se rend compte que le titre de son billet a déjà utilisé (par lui-même d’ailleurs, ce qui prouve sa suite dans les (ou sa fixité des) idées)  pour une autre humeur – qui explique bien d’autres choses en somme – c’est là 
bah il y a là aussi cette recette (mais non, je préfère n’en garder que celle des confitures)

 

 

il y a eu cette chanson de Colette Magny (je l’aime bien – elle chantait aussi Melocoton que j’aimais aussi beaucoup, sur un même album, en 1965, vers mes douze ans bien que n’y comprenant que pouic) : j’ai pour cette femme, comme pour Mercedes Soza une affection particulière; j’adore aussi (et d’abord sans doute) leurs voix. Chanson qui est passée sur radio paris à la suite de quelque chose (sans doute avais-je trop bu pour me souvenir – ou autre chose pensé-je à mes amours d’antan (« c’était de la grisette » disait le poète) – et par ailleurs, je dispose dans un dossier de quelques images (seize pour tout dire) dont je voudrais illustrer les paroles – ça vient un peu comme un cheveu dans le potage, je sais bien, mais c’est comme au mitan (à part que tout est centré) (sur la page, veux-je exprimer) : pour voir si quelque chose se passe – la chanson donc étant composée de trente six (disons) vers (lesquels forment six couplets – c’est sans refrain : ça vient de chez Victor Hugo, certes : c’est écrit comme on aime, tu verras), je pose des images à intervalles assez réguliers – il s’agit d’images d’une chanteuse mondialement connue (crois-je croire : il y a quelques semaines, je ne la connaissais pas) (elle fut objet d’une étude de cas en atelier) – je ne suis pas non plus aficionado de ce type d’étoile – mais petit à petit je reconnais que je l’aime bien (notamment parce qu’elle pourrait bien foutre l’ordure à la poubelle) – cela (ma sympathie pour elle) n’a que peu d’importance – les images sont trouvées par un dispositif rôdé donc en atelier un an durant (la traduction des légendes (lorsqu’elles apparaissent) est effectuée automatiquement (artificiellement sinon intelligemment) par le robot et reproduite en l’état)  – celles-ci illustrant celle-là (les images nous sont parfaitement contemporaines – TS à ses « débuts » puis le temps passant – le tout n’étant pas exactement chronologique)

 

 

 

EXCLUSIVITÉ PREMIUM – Taylor Swift est vue en train de filmer son nouveau clip à Londres, au Royaume-Uni. La vidéo a été tournée dans l’un des bus rouges emblématiques de Londres. Taylor avait l’air preppy dans une veste à motifs de style scolaire. Taylor Swift

 

LAS VEGAS – 14 MAI : le musicien Taylor Swift se produit sur scène lors de la toute première soirée de spectacle de nouveaux artistes de l’Academy Of Country Music pour une cause, au profit du fonds caritatif ACM qui s’est tenu au MGM Grand Ballroom, MGM Grand Conference Center le 14 mai 2007 à Las Vegas, Nevada. (Photo d’Ethan Miller/Getty Images) *** Légende locale *** Taylor Swift (Photo d’Ethan Miller / Getty Images Amérique du Nord / Getty Images via AFP)

 

Nous sommes deux drôlesAux larges épaules
Deux joyeux banditsSachant rire et battreMangeant comme quatreBuvant comme dix

(DOSSIERS) Travis Kelce #87 des Chiefs de Kansas City (L) célèbre avec Taylor Swift après avoir battu les Ravens de Baltimore lors du match de championnat de l’AFC au stade M&T Bank le 28 janvier 2024 à Baltimore, Maryland. Vous saviez que Taylor Swift était influente, mais les républicains attribuent maintenant au chanteur des pouvoirs comparables à ceux d’un méchant de James Bond dans une théorie du complot farfelue affirmant que la romance du chanteur avec la star de la NFL Travis Kelce est en réalité un complot visant à truquer le Super Bowl et à obtenir le président Joe. Biden réélu. La relation entre la puissance pop et l’équipe rapprochée des Chiefs de Kansas City a saisi le pays pendant des semaines, avec des caméras de télévision s’étendant à plusieurs reprises depuis le terrain pendant la saison en plein essor de l’équipe dans la NFL jusqu’à un Swift applaudissant dans les tribunes. (Photo de Patrick Smith / GETTY IMAGES AMÉRIQUE DU NORD / AFP)

 

Taylor Swift s’entretient avec Travis Kelce, l’ailier rapproché des Chiefs de Kansas City, après un match de football du championnat de l’AFC NFL contre les Ravens de Baltimore, le dimanche 28 janvier 2024, à Baltimore. Les Chiefs de Kansas City ont gagné 17-10. (Photo AP/Julio Cortés)

Quand vidant des litresNous cognons aux vitresDe l’estaminetLe bourgeois difformeTremble en uniformeSous son gros bonnet

Nous vivons en sommeOn est honnête hommeOn n’est pas mouchardOn va le dimancheAvec Lise ou BlancheDîner chez Richard

DOSSIER – Dans une photo d’archive du samedi 1er juin 2019, Taylor Swift se produit au Wango Tango, au Dignity Health Sports Park à Carson, en Californie. Dans un post cinglant sur tumblr le dimanche 30 juin, la superstar de la pop écrit qu’elle est triste et dégoûtée. que son catalogue musical appartient désormais à Scooter Braun qu’elle accuse de la soumettre à des années d’intimidation incessante et manipulatrice. Ithaca Holdings de Braun a annoncé dimanche l’acquisition de Big Machine Label Group, qui a sorti tous les albums studio de Swift et possède ses masters. (Photo de Chris Pizzello/Invision/AP, File)
La chanteuse Taylor Swift se produit au Lincoln Financial Field dans le sud de Philadelphie lors de la tournée mondiale 1989, le vendredi 12 juin 2015. (Young Kim/The Philadelphia Inquirer via AP) PHIX OUT ; SORTIE TV; MAGS SORTIES ; NEWARK SORTI
DOSSIER – Taylor Swift se produit lors de « The Eras Tour » à Los Angeles le 7 août 2023. Swift sort son film de concert « Taylor Swift : The Eras Tour » le 13 octobre. (AP Photo/Chris Pizzello, File)

Nous vivons sans gîteGoulûment et viteComme le moineauHaussant nos capricesJusqu’aux cantatricesDe chez Bobino

Dans cette capture d’écran fournie par ABC, la chanteuse Taylor Swift sourit après avoir reçu le prix de l’artiste de l’année lors des American Music Awards 2020 diffusés depuis le théâtre Microsoft le 22 novembre 2020 à Los Angeles. (Photo par – / American Broadcasting Companies, Inc. / ABC / AFP) / RESTREINT À UN USAGE ÉDITORIAL – CRÉDIT OBLIGATOIRE « PHOTO AFP / Avec l’aimable autorisation d’ABC » – AUCUN MARKETING – AUCUNE CAMPAGNE PUBLICITAIRE – DISTRIBUÉ COMME SERVICE AUX CLIENTS

La vie est diverseNous bravons l’averseQui mouille nos peauxToujours en ribotesAyant peu de bottesEt point de chapeau

DOSSIER – Dans cette photo d’archive du 4 février 2017, Taylor Swift se produit au DIRECTV NOW Super Saturday Night Concert au Club Nomadic à Houston, Texas. Big Machine Records a déclaré vendredi à l’Associated Press que les précommandes de l’album « Réputation » de Taylor Swift, qui sortira le 10 novembre 2017, ont doublé les précommandes de l’album « 1989 » de Swift, une semaine avant sa sortie. sortie en 2014. (Photo de John Salangsang/Invision/AP, File)

Nous avons l’ivresseL’amour, la jeunesseL’éclair dans les yeuxDes poings effroyablesNous sommes des diablesNous sommes des dieux

 

 

ça ne marche pas si mal

Ni dieu ni maître, certes.

Ici les autres vers de Victor

Nos deux seigneuries
Vont aux Tuileries
Flâner volontiers,
Et dire des choses
Aux servantes roses
Sous les marronniers.

Sous les ombres vertes
Des rampes désertes
Nous errons le soir,
L’eau fuit, les toits fument,
Les lustres s’allument,
Dans le château noir.

Notre âme recueille
Ce que dit la feuille
À la fin du jour,
L’air que chante un gnome.
Et, place Vendôme,
Le bruit du tambour.

Les blanches statues
Assez peu vêtues,
Découvrent leur sein,
Et nous font des signes
Dont rêvent les cygnes
Sur le grand bassin.

Ô Rome ! ô la Ville !
Hannibal, tranquille,
Sur nous, écoliers,
Fixant ses yeux vagues,
Nous montre les bagues
De ses chevaliers !

La terrasse est brune.
Pendant que la lune
L’emplit de clarté,
D’ombres et de mensonges,
Nous faisons des songes
Pour la liberté.

Entrisme

 

 

c’est égal, la maison dispose d’un jardin (serait-il pelé et mal entretenu – je ne sais qui s’en occupe – je ne sais rien de cette maison ni de son administration dans le réel (?) mais j’y viens régulièrement – j’y fais quelque chose comme mon cinéma -mais foin de cet art, je me permets ici de reproduire une tribune vieille de près de vingt ans signées de deux conseillères du Paris d’alors et de Bernard Maris, mort assassiné en plein Paris début 2015 (annus horribilis s’il en fut) – tu crois qu’on va oublier ? Non.
Je ne veux pas parler des diverses frasques (notamment sexuelles) qui ont été, dans le milieu du sport (jte parle pas de celui du cinéma hein), mises au jour par la grâce de ce hastag metoo. Je ne veux pas parler non plus du fait que la ministre de l’éducation nationale était, dans le gouvernement précédent (et dans celui-ci il me semble bien) en charge de ce milieu… Je ne veux plus me souvenir de l’époque où ces (du pain et des) jeux (les onzièmes : 1936…) eurent lieu en capitale du troisième reich (l’histoire ne bégaie pas, dit-on, mais cette mémoire est brune, glauque, abjecte). Je remarque cependant qu’elles ne s’annulent, ces olympiades, que durant les guerres…
J’en suis là de mes réflexions : dans six mois d’ici la ville, Babylone, sera le lieu de la foire décrite ci-dessous – on ne va pas pouvoir rester y vivre (c’est déjà difficile et très onéreux) – on ne va pas pouvoir – à la mairie on a élu, puis réélu une édile qui fut première adjointe d’un maire, lui-même élu et réélu, qui portait une certaine couleur politique (bizarrement, son adjointe porte la même et  cette couleur est morte) (il arrive aux couleurs de mourir, il en est ainsi aussi de certaines lumières) : ces personnes pourtant défendirent bec et ongle l’accueil de ces olympiades (trente troisième demain; trentième pour l’article : il n’a pas pris une ride). Une espèce de dégoût ? Notons que de 2012 à 2017, l’obédience municipale était partagée, du point de vue idéologique, par celle nationale. Depuis, nous savons ce qu’il en est – une seule image (1968 : 19ème)

je laisse en l’état les a priori du canard – j’y suis abonné : je copie-colle – je ne change rien – poing fermé sur mon cœur en souvenir de l’économiste signataire, ainsi que des autres assassinés durant ces moments de terreur.

 

 

 

 

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Des JO à Paris ? Non, merci…, par Charlotte Nenner, Sylvain Garel et Bernard Maris
Tribune

Publié le 08 mars 2005 à 12h43, modifié le 08 mars 2005 à 12h43 Temps de Lecture 4 min.

Quelle grande cause mérite le soutien apparent de toute la classe politique ? Qui mérite drapeaux, autocollants, pin’s, mais aussi l’illumination de ces symboles de démocratie que sont l’Hôtel de Ville et l’Assemblée nationale ? Qui mérite un affichage omniprésent, des galas, des émissions de télé et des comités de soutien ? Ce n’est ni la lutte contre le réchauffement climatique, ni celle contre le sida, ni l’annulation de la dette du tiers-monde.
Non, il s’agit de cette grande foire du sport-spectacle : les Jeux olympiques. Il est devenu impossible de se déplacer dans la capitale sans voir un des logos « Paris JO 2012 ». On les retrouve partout : dans le métro, les journaux, à la télévision. L’overdose est proche. Est-il encore possible d’affirmer une opinion différente face à ce consensus forcé, ce rouleau compresseur de la candidature qui n’a jamais fait l’objet d’un vrai débat politique et public, pourtant nécessaire ?
Il ne faut pas confondre le sport-spectacle et le sport tout court, la pratique sportive. Les JO n’ont rien à voir avec le sport, mais tout avec la compétition. Il y a bien longtemps que l’important n’est plus de participer, mais de gagner.
Et comme il faut gagner à tout prix, le dopage est partout. Pendant que les athlètes des pays pauvres se font prendre la main dans le pot de confiture, ceux des pays riches échappent aux contrôles. De même, le nationalisme exacerbé aux Jeux est totalement contradictoire avec notre volonté de dépassement des frontières dans un cadre européen, puis mondial.
L’organisation des JO pose un problème démocratique : le pouvoir immense du CIO favorise la corruption. Récemment encore, un membre de cet auguste organisme s’est fait prendre la main dans le sac par un journaliste de la BBC.
Il est vrai que les Jeux sont d’abord une affaire de gros sous, une très grosse industrie qui brasse des milliards, nécessite des investissements lourds. 24 millions d’euros seront dépensés pour le seul dossier de candidature de Paris. Sans compter la garantie financière de la Ville et de la région : plus de 2 milliards d’euros, soit 1 000 euros par Francilien !

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Les investissements sont à la charge de la Ville, de l’Etat ou de la région, mais les bénéfices démentiels générés par les droits TV ne vont jamais aux collectivités. Ainsi les villes organisatrices peuvent se retrouver lourdement endettées, voire ruinées, pour un profit maximum du CIO et des multinationales sponsors.
L’organisation des grands événements sportifs suit d’ailleurs un modèle économique ultralibéral : les investissements sont pris en charge par la collectivité, et les bénéfices privatisés, souvent dans la plus grande opacité.
Ces vingt dernières années, la place des multinationales sponsors est devenue envahissante. Ces sponsors, d’ailleurs imposés, sont très loin du commerce équitable et des valeurs sportives : malbouffe, vêtements fabriqués dans des pays aux salaires minables… Il suffit de lire la liste des premiers parrains de la candidature de Paris : un marchand d’armes, un exploitant de centrales nucléaires, un distributeur d’eau au passé sulfureux… Que des bienfaiteurs de l’humanité !
Certains brandissent l’argument de la création d’emplois. Mais les emplois qu’on nous fait miroiter concerneront surtout l’industrie du sport et du tourisme, et seront pour la plupart précaires ou délocalisés. Nous préférerions qu’ils soient créés pour satisfaire les besoins de la population, dans le domaine de la petite enfance, de l’aide aux personnes âgées, de l’environnement. Mais il est vrai que ces secteurs génèrent peu de profits publicitaires.
Le choix même de Paris est problématique. A l’heure de la décentralisation, Paris a-t-elle besoin de touristes en plus ? Ville la plus visitée au monde, son prestige international n’est pas à construire. A-t-elle besoin d’équipements de grande envergure supplémentaires ? Nous tombons encore dans le centralisme. Soutenir la candidature d’une autre ville française aurait eu, à la limite, plus de sens.
Socialement et écologiquement, il serait plus responsable d’utiliser les droits TV et l’argent des sponsors pour organiser des JO dans une métropole d’Afrique ou d’Asie dépourvue d’infrastructures sportives.
Surtout, l’organisation des Jeux ne doit pas remplacer une politique municipale. Nous craignons que Paris n’axe l’essentiel de sa politique municipale autour de l’organisation des JO, or il y a bien d’autres priorités : lutter contre les inégalités sociales, faire reculer la pollution ou résorber l’habitat insalubre…
Pour Paris, ce sera un vélodrome et quelques stades en plus. Un bétonnage de la zone des Batignolles pour créer le village olympique. Certes, nous aurons la prolongation du tramway autour de Paris et une extension des espaces verts, mais il est triste de penser qu’il faudrait attendre des années supplémentaires pour faire aboutir ces projets si nous n’avons pas « les Jeux ».
Les légitimes ambitions de changer Paris ne devraient pas être conditionnées par une décision que prendra le Comité international olympique l’été prochain.

Charlotte Nenner et Sylvain Garel sont conseillers (Verts) de Paris. Bernard Maris est économiste et écrivain.

Jachère de Philippe Aigrain

 

 

(version complétée du noms des hôtes de la galerie Terrasses d’Aligre)

Hier soir j’étais en avance – dans une galerie de la rue Prague (au numéro 5, Terrasses d’Aligre) était présenté l’ouvrage de Philippe Aigrain intitulé Jachère

L’objet est simplement magnifique (il sortait des presses) – la couverture porte deux rabats – des illustrations aux tons chauds – j’étais en avance (je me suis trompé comme souvent) je me le suis procuré (j’avais dans l’idée d’avoir participé à la recherche de fonds qui a été organisée, mais non) (je me suis trompé comme souvent) et je me suis assis – on préparait l’intervention

on voit ici à droite Guillaume Vissac, l’éditeur du livre et des ouvrages de la maison publie.net – l’un des hôtes du lieu (je me renseigne et le cite : merci à vous, Mireille : Pour précision, les hôtes de la galerie sont Myriam Burgi et Philippe Albizzati), vers le fond Joachim Séné qui lirait tout à l’heure – au mur (bord cadre en bas, les agapes post-lectures)
le monde arrivait

et la galerie ne tarda pas à être pleine comme un œuf – chaleureuse ambiance – simple, douce et gaie – comme Philippe (sur l’écran défilaient les images de Roxanne – on aperçoit assise Jane Sautière) – et donc Guillaume présenta le livre (une œuvre assez collective, comme l’aurait, à n’en pas douter, aimé Philippe – mention spéciale à celles et ceux qui le réalisèrent : pour les illustrations (foisonnantes, magnifiques) Roxanne Lecomte; pour l’édition, donc lui – même, et Christine Jeanney (excusée, c’est pourquoi et, entre autres, pour elle que je pose ici ce billet); Marie Cosnay pour la postface; et Benoît Vincent pour l’édition aussi) – puis on lut: Joachim

puis Jane

puis Joachim, puis Jane encore – on écoutait, concentré.es impliqué.es ému.es

puis vint Mireille, l’épouse de Philippe qui, nous parlant aussi de leurs deux filles, Suzanne et Louise, remercia elle aussi pour le livre et sa réalisation (laquelle, posthume fait, cependant chaud au cœur)

une bien belle soirée. On remercie donc.

Résister (Anna Magnani 2)

 

 

je crains la redite mais c’est égal tant pis – déjà le meurtre de cette femme, en pleine rue, a été posé ici – déjà (et à des reprises nombreuses) ce verbe « Résister » s’est imposé ici – continue m’abjuré-je (oh là) (du verbe s’abjurer) (?) – je suis donc tombé au hasard sur huit images – les voici (il a fallu les capturer – dimanche prochain comme le suivant, dans les rues, on marchera contre la loi scélérate dont on sait qu’elle viole la constitution de ce pays – on le sait, on la vote – quand même… Qu’est donc devenu l’état de droit ?) 
Résister.

 

il y a quelques minutes, elle a flanqué un coup à un soldat allemand (elle, c’est Pina) et voilà qu’elle a vu Francesco s’en aller – il s’agit d’une rafle, c’est la guerre, peut-être sur sa fin, c’est à Rome – on emmène son homme, elle crie, elle crie et court et la voilà qui sort dans la rue

elle court, elle crie – le camion s’en va (il me semble me souvenir qu’il y a là le contrechamp, Francesco dans le camion qui tente de se lever, qui est rattrapé tenu empêché par ses compagnons) – elle crie « Francesco ! »
on tire

elle tombe

elle meurt

son fils se précipite (il est garçon d’honneur)

lui aussi hurle

elle meurt, il pleure

elle est morte

le prêtre la bénit –

plus tard, il subira le même sort.

 

 

qu’est-ce que tu penses ? une allégorie de la république ? une personnification, Anna Magnani qui joue Pina, de ce qui se passe – le coup de feu qui part et tue on ne sait d’où (ou on le sait trop bien). Résister.
En dédicace à Zineb Redouane et à toutes celles et ceux, mort.es estropié.es énucléé.es blessé.es dans cet état dit « de droit ». Résister.

 

Rome ville ouverte, un film de Roberto Rossellini,1945

 

  • Anna Magnani : Pina, une veuve au chômage sur le point de se remarier
  • Vito Annichiarico : Marcello, le petit garçon de Pina
  • Aldo Fabrizi : Don Pietro Pellegrini, un curé romain résistant

 

L’image d’entrée de billet est due à madame Célérier, qu’on remercie .

 

 

 

Des jours parfaits

 

(mercredi, c’est cinéma – à peine en retard – merveille…) 

 

quelque chose avec le corps
et la propreté
et les lieux où s’exerce une espèce de nécessité
qu’on soit gueux ou roi
je me souviens de mon père qui répondait
« là où les rois vont à pied » à la question
où tu vas ?

c’est de l’autre côté du monde

ces lieux-là

j’en ai cherché/trouvé quelques uns

une autre façon de concevoir l’hygiène

(souvent, en voyant des touristes japonais ici, la stupeur me prend

en mesurant la différence qui existe entre ici et là-bas

et la propreté de ces lieux d’aisance – seraient-ce ceux des bars et des cafés) – j’ai pensé au Dernier des hommes  (Friedrich Wilhelm Murnau, 1924) où l’entrée du héros en ces lieux représente la déchéance la plus complète…) – et puis l’histoire commence

c’est à Tokyo – cette tour se nomme SkyTree Tower dans la vraie vie (DL2V) si ça veut dire quelque chose (? la réalité ?)

(tour de l’arbre au ciel – de l’arbre du ciel) (quelque chose avec les arbres en tout cas) ici le héros (Hirayama) il est à vélo sur le pont qu’on voyait plus haut – ainsi passe-t-on de la réalité à la fiction

c’est un homme heureux (il y a une chanson comme ça) – il travaille (ici sa petite voiture bleue dans laquelle il range ses affaires (la jeune fille blonde est une amie de son collègue)

son métier : nettoyer

les toilettes publiques – ici son aide/adjoint/ami (jeune, plus ou moins amoureux, plus ou moins désargenté)

Hirayama a un quotidien très réglé – écoute de la musique

se lève se lave se vêt – part travailler

regarde le ciel – prend un café au distributeur – bosse

avec rigueur

et déjeune d’un sandwich triangle dans un parc où il prend (parfois) des photos

à l’aveugle

des arbres des feuilles des branches et des lumières

puis il les classera une fois développées – ça sert à quoi, tout ça ? – pendant le week-end il  va au sauna

sa nièce vient un jour le voir

non un soir plutôt – peut-être fugue-t-elle ? fuit-elle quelque chose ?  peut-être, il l’emmène avec lui au travail – ils déjeunent – prennent des photos (c’est Hirayama qui lui a offert le même appareil que lui) –

des images des arbres – la joie de vivre – de se connaître – d’en être ravis – il y a cette jeune fille blonde, donc amie de son aide,

qui un jour vient le voir, lui demande d’écouter cette musique (la bande son est magique) sur une cassette audio du siècle dernier – ils écoutent ensemble dans la voiture – elle lui demande si lui et son aide ont parlé d’elle – la musique

l’émotion – si forte – si belle – elle se penche vers lui vivement

lui donne un bisou

s’en va – une des plus belles scènes de cinéma de tout l’univers –

oui – et d’autres histoires, bien d’autres – à voir… sa lecture

juste une merveille

 

 

 

Perfect Days un film (magnifique, magnifique, magnifique) de Wim Wenders ( Hirayama interprété par Koji Yakusho prix d’interprétation masculine au dernier festival de Cannes; la jeune fille blonde : Aoi Yamada; la nièce : Arisa Nakano; l’aide : Tokio Emoto – etc etc…)

 

feues

 

 

ce collage de bleus (dû à Christine Jeanney, qu’on remercie) dédié à cette femme magnifique qui disparut hier, 28 décembre 2023

le trouble c’est qu’elle n’en fait jamais, cette garce, de trêve – je ne la nomme même pas – il y a quelque chose avec elle qui fait qu’elle est tellement usitée, utilisée, usée par des hommes que ce devrait en devenir un mot masculin (ils ont pour elle quelque chose de l’adoration) – ça doit exister en certains dialectes (outre-Rhin, je crois bien) – ça ne veut rien dire non plus, mais un petit peu quand même – ôtée à notre affection par la grâce du temps qui passe ou par quelque imbécile trop imbu de lui-même (un type crie dans la rue, sort un schlasse ou un surin c’est comme il veut, comme il peut, un marteau, des cris des gestes – elle, elle est là et lui est fou – cinglé tordu endolori mais toujours en vie – il regarde passer le monde, il est déclaré fou, il n’est pas responsable) : je m’égare, je ne voulais parler que de la disparition des êtres chers – ce n’est pas que je l’aie tellement connue, d’ailleurs, deux fois vue, deux fois simplement – tu sais ça n’a pas d’importance, les gens sont un peu comme les choses, ils s’en vont (il n’y a pas de féminin à gens – non plus que de singulier) (un jour, je n’ai pas osé, je n’ose guère ces choses-là – un jour avec l’Employée aux écritures nous étions au pub Gay-Lussac, le café normal, il n’y a pas deux ans, et elle, Catherine, elle elle était là avec quelques autres, un critique de cinéma je me souviens, et non, je n’ai pas osé aller la saluer) (que lui aurais-je dit ? « vous vous souvenez de mélico ? »…) (non, je n’ai pas osé) –  je garde au souvenir son rire formidable, un peu comme celui de Marceline (que j’ai manquée, d’ailleurs, lors de sa venue pour la présentation des films de son mari – je l’ai manquée – pourquoi, dirait Bashung, tu la visais ?) – il s’agit de deux êtres que j’aime toujours car, comme disait (et dit toujours) le poète, le temps ne fait rien à l’affaire (la suite de cette chanson est dédiée au prince de la pertinence qui, dans son infinie prescience, a décidé de la disparition du support grâce auquel (justice en est ici rendue : merci pour tout) l’occasion m’a été donnée (ainsi qu’à mon amie, Hélène Clémente) de rencontrer ces personnes qui sont gens du livre).

Une quinzaine (il en manque dans l’image), quelques années de travail quand même – je me souviens de ce qu’on disait (le « on » restera indéfini) : « ça va rester dans un tiroir » – croupir ? je ne sais pas – on dit ça aussi des études « elles vont rester sous une armoire » – les conditions sociales de production de ces entretiens (dont je garde toujours les sons, quelles qu’elles soient) font qu’on ne peut guère les diffuser – je suppose, je n’ai pas de juriste sous la main, non plus que de contrat ou quoi que ce soit d’autre de ce genre – je ne dispose que de ma mémoire

et du disque dur qui a réchappé de l’incendie d’il y a huit ans – tu vois, ça se passait en avril 2008 – montage son/retranscription – quinze ans – mise en place, rendez-vous, comment tu fais ? – je me souviens d’avoir manqué ce rendez-vous coin esplanade des Invalides/boulevard Latour-Mauboug – je ne me souviens plus du train, mais de la librairie, oui – la salle du haut, celle du sous-sol – c’est égal, les temps (eussent-ils été « modernes ») sont passés (mais ils sont toujours modernes), et aux orties ces paroles, ces mots, ces idées qui devaient (qui doivent et devront) durer – blessante était la manière d’affirmer que ces travaux ne méritaient pas d’être poursuivis; idiot était le ressort de ces actes; ça n’a rien changé au bonheur de faire exister ces paroles – la rencontre, si audacieuse – lire oui – une librairie est un comptoir, mais ce n’est pas simplement un tiroir-caisse – feue mélico – alors pour encore, et malgré tout garder au cœur la réalité des choses et des êtres, salut à vous

Catherine Martin-Zay

Quelques pas sur la plage

 

 

 

ce n’est pas que ce genre de réminiscence me plaise – au contraire, elles me troublent et ne m’apaisent pas – je déplore je déteste mais passent les jours et passent les semaines disait le poète

à peine à un peu plus d’un an d’ici disparaissait mon ami – pour lui un texte au collectif des Villes en voix – pour lui un autre ici – dehors il pleut – je me souviens des déjeuners d’Asnières, des projets des portes de Paris, des fou-rires devant l’imbécillité du monde – je me souviens de son déménagement prochain, des paroles des échanges des mots immédiats en retour de mes textes – je me souviens de la suprême beauté des choses simples, celle qui le faisait, comme moi, agir

Cette image, l’une des plus belles qu’il ait faites (mais il y en a tant)
Elle me remémore la fille d’un autre de mes amis disparu au quatre août – dans la nuit – cette année n’a épargné personne – comme toutes les autres oui

Continue, me dis-je – il y a  Les jours parfaits de Wim Wenders qui attendent – il y a les récits de voyage, les textes d’atelier, le reste du temps et du monde qui attendent aussi – tout autant – continue, me dis-je

Heureusement, L. –  heureusement, P. – et évidemment bien sûr, heureusement B.

Et surtout ne t’arrête pas

 

Spéciale dédicace à mon ami photographe éditeur Denis Pasquier
(qu’en paix repose son âme)

Crisis – documentaire RFK

 

 

 

 

(les sous-titres sont assez mal placés – parfois ils correspondent, mais parfois moins, à l’espèce de narration générale – merci d’excuser cette difficulté – de lecture imposée par le support de vision – je ne suis pas abonné au site qui propose ce film… (*))

 

vous je ne sais pas bien, mais moi je trouve qu’il y a quelque chose de bien pourri dans le climat actuel (et jte parle même pas de météo ou de fonte des glaciers – « on va pas vers le mieux » disait un de mes amis – on parlait d’autre chose) l’ambiance si on préfère – la bête immonde ne cesse pas de hanter les pays – des cinglés flanquent des coups de surin au hasard, d’autres balancent des drones n’importe où n’importe comment (bing : cinquante morts) (dégâts collatéraux et fait alternatifs sont dans un bateau) – en but à l’abrutissement général j’ai regardé un film (c’était un cadeau de je ne sais plus qui – pas une personne, un site je suppose)* comme il m’a plu, j’ai pris quelques images – je les donne ici, la maison[s]témoin déjà pas mal décorée par les diverses dispersions le sera un peu plus (j’ai un index sur la planche, oui) – or donc
ça se déroule aux US, on est en juin 63 (je tapais à peine dix piges) il y a (comme toujours, semble-t-il dans ce sud pourri)  un sénateur 

tellement infatué (le reste de sa vie le voit changer de position – on tentera de l’assassiner) Georges Wallace – là il incarne une espèce de gloire

chauffeur costume tout le kit du « winner » – blanc raciste vaguement play-boy sûr de lui

et de la force de ses convictions frelatées – il refuse l’entrée à l’université de deux étudiants noirs parce qu’elle et il sont noir.es

elle et lui nommons-les, Vivian Malone et James Hood – ça se passe en Alabama, le sud profond comme on dit – le sénateur a certes ses convictions, mais le droit est à l’État, fédéral – le président et son ministre de la justice ont à le faire respecter – c’est une épreuve de force : faire intervenir l’armée, ou simplement en menacer – on voit ici le dispositif mis en place : plusieurs caméras, une prise de vue assez directe 

le sénateur Wallace croit en sa force – en fait, trois ou quatre cameras le suivent, suivent aussi  les deux étudiants, en ce jour où ils font leur entrée à l’université – le montage est alterné : eux, le sénateur, puis le ministre de la justice

les prises de vue ont lieu chez lui, on y voit sa famille, ses enfants puis son équipe

– quelque chose du cinéma direct – d’appels téléphoniques en appels téléphoniques, on réglera le discours et les actions à mener 

le président prendra la parole à la télévision

réaffirmant la réalité de la constitution américaine

– les deux étudiants iront assister à leurs cours

après des moments de tension

on n’en sera pas venus à l’épreuve de force ni aux armes

juin soixante trois

voilà soixante ans de ça… 

 

Crisis un film documentaire pour la télévision réalisé par Robert Drew et Richard Leacock – à la prise de vue, Donn Alan Pennebaker, Richard Leacock, Albert Maysles)

* : le film est visible sur abonnement payant sur le site  tënk